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langue française

Ce qui distingue notre langue des langues anciennes et modernes, c'est l'ordre et la construction de la phrase. Cet ordre doit toujours être direct et nécessairement clair. Le français nomme d'abord le sujet du discours, ensuite le verbe qui est l'action, et enfin l'objet de cette action : voilà la logique naturelle à tous les hommes ; voilà ce qui constitue le sens commun. Or cet ordre, si favorable, si nécessaire au raisonnement, est presque toujours contraire aux sensations, qui nomment le premier l'objet qui frappe le premier. C'est pourquoi tous les peuples, abandonnant l'ordre direct, ont eu recours aux tournures plus ou moins hardies, selon que leurs sensations ou l'harmonie des mots l'exigeaient ; et l'inversion a prévalu sur la terre, parce que l'homme est plus impérieusement gouverné par les passions que par la raison. Le français, par un privilège unique, est seul resté fidèle à l'ordre direct, comme s'il était tout raison, et on a beau par les mouvements les plus variés et toutes les ressources du style, déguiser cet ordre, il faut toujours qu'il existe ; et c'est en vain que les passions nous bouleversent et nous sollicitent de suivre l'ordre des sensations : la syntaxe française est incorruptible. C'est de là que résulte cette admirable clarté, base éternelle de notre langue. Ce qui n'est pas clair n'est pas français ; ce qui n'est pas clair est encore anglais, italien, grec ou latin.

Auteur: Rivarol Antoine de

Info: L'Universalité du langage français, 1783, arléa 1998 <p.72>

 

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Du réel des hommes, sa transposition en signes, aux perspectives futuristes.

Préambule pour la chaîne chronologique sur l'évolution sémio-sémantique des communication humaines, et de leurs supports liés.

A partir de notre réel - monde de signes -, puis de la création de signes propres à l'humain, codages communautaires, bientôt externalisables puisque mis sur substrat externe... En parallèle à l'évolution des supports et autres habitudes de décryptages-lectures... Tout ceci  constitue la passionnante émergence continuité :  traces, sons, dessins, symboles, lettres... Et puis le lire à haute voix, jusqu'à, disons Saint Ambroise... Et ensuite dans la tête...

Avant l'explosion de la drogue des mots amenée par les premières presses qui diffusèrent le texte partout. On eut ensuite la photo, la radio, la télé... (huitième art)...

Avec le web quelque chose est en train de nous dépasser. On pourrait parler du fait que les gens qui surfent vont en général rechercher une info qu'ils ont déjà bien cernée avant, il vérifient, précisent. Avant, souvent, très souvent,de diverger. Sur Internet c'est tout qui se mélange avec tout : images, citations, dessins, mots, Gifs, phrases, liens... Sans parler de l'utilisation du CTRL F qui permet de trouver instantanément un mot sur des dizaines de pages.

Et aussi souligner une forme d'incroyable bêtise idiomatique que Google est en train de faire émerger puisque les infos y sont laminées de manière à sélectionner et mettre en avant celles qui arrangent la multinationale ricaine consumériste et les intérêts de ses clients-partenaires payeurs...

Auteur: Mg

Info: 11 avril 2015

[ historique ]

 
Mis dans la chaine

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déclaration d'amour

Dans le bungalow, j'ai trouvé un dictionnaire anglais-indonésien, oublié par le précédent occupant Y découvrant des wagons de mots que j'ignorais, j'ai entrepris de composer mille et une façons de dire à Indra qu'elle est belle.
Belle comme un soleil qui a déployé ses feux au premier jour de la terre.
Comme l'éclat d'or qui se prélasse sur les flots à l'approche de certains crépuscules.
Comme un rire d'enfants qui, au détour d'une ruelle, se font offrir par une grande soeur des cornets de glace à la mangue.
Belle comme le chant de ce prince fameux qui renonça à son royaume pour rejoindre la couturière entraperçue dans l'obscurité d'une échoppe.
Comme la coulée de miel qu'une reine des abeilles a offert au gamin qui avait franchi trois précipices et cinq rivières pour trouver son essaim.
Comme la robe tissée de fils d'or et de fumée qu'un misérable et habile artisan offrit à la fille d'un roi pour s'en faire aimer.
Belle comme les tourbillons de sable qui dansent au-dessus des roches brunes, si loin dans le désert que nul homme ne les a jamais vus.
Comme la soie blanche des neiges qui recouvrent les villages en des contrées si loin au nord que celui qui les atteint n'en revient jamais...
Je rédige mes fadaises dans ma tête toute la journée. Le soir, je les lui murmure à l'oreille. Elle m'écoute avec passion, sourire qui tremble aux lèvres, paupières closes, les ailes de ses cils apaisées.

Auteur: Poncet Thierry

Info: Zykë l'aventure

[ transposition ]

 

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femmes-entre-elles

Mon père gueule "je te cause ! t'as donc pas marre de tes romans !", elle se défend "laisse-moi finir mon histoire !". Vivement que je sache lire, puis vivement que je comprenne ces longues histoires sans images qui la passionnent. Un jour vient où les mots de ses livres à elle perdent leur lourdeur ânonnante. Et le miracle a lieu, je ne lis plus des mots, je suis en Amérique, j'ai dix-huit ans, des serviteurs noirs, et je m'appelle Scarlett, les phrases se mettent à courir vers une fin que je voudrais retarder. Ça s'appelle "Autant en emporte le vent". Elle s'exclamait devant les clientes, "pensez qu'elle a seulement neuf ans et demi" et à moi elle disait "c'est bien hein ?". Je répondais "oui" Rien d'autre. Elle n'a jamais su s'expliquer merveilleusement. Mais on se comprenait. A partir de ce moment il y a eu entre nous ces existences imaginaires que mon père ignore ou méprise suivant les jours "perdre son temps à des menteries, tout de même". Elle rétorquait qu'il était jaloux. Je lui prête ma Bibliothèque verte, Jane Eyre et Le Petit Chose, elle me file La Veillée des chaumières et je lui vole dans l'armoire ceux qu'elle m'interdit, Une vie ou Les dieux ont soif. On regardait ensemble la devanture du libraire de la place des Belges, parfois elle proposait "veux-tu que je t'en achète un ?". Pareil qu'à la pâtisserie, devant les meringues et les nougatines, le même appétit, la même impression aussi que c'était pas très raisonnable. "Dis, ça te ferait plaisir ?"

Auteur: Ernaux Annie

Info: La femme gelée, pp 24-25, Folio, 2018

[ lectrices ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

couple

L'amour est masochiste. Ces cris, ces plaintes, ces douces alarmes, cet état d'angoisse des amants, cet état d'attente, cette souffrance latente, sous-entendue, à peine exprimée, ces mille inquiétudes au sujet de l'absence de l'être aimé, cette fuite du temps, ces susceptibilités, ces sautes d'humeur, ces rêvasseries, ces enfantillages, cette torture morale où la vanité et l'amour-propre sont en jeu, l'honneur, l'éducation, la pudeur, ces hauts et ces bas du tonus nerveux, ces écarts de l'imagination, ce fétichisme, cette précision cruelle des sens qui fouaillent et qui fouillent, cette chute, cette prostration, cette abdication, cet avilissement, cette perte et cette reprise perpétuelle de la personnalité, ces bégaiements, ces mots, ces phrases, cet emploi du diminutif, cette familiarité, ces hésitations dans les attouchements, ce tremblement épileptique, ces rechutes successives et multipliées, cette passion de plus en plus troublée, orageuse et dont les ravages vont progressant, jusqu'à la complète inhibition, la complète annihilation de l'âme, jusqu'à l'atonie des sens, jusqu'à l'épuisement de la moelle, au vide du cerveau, jusqu'à la sécheresse du coeur, ce besoin d'anéantissement, de destruction, de mutilation, ce besoin d'effusion, d'adoration, de mysticisme, cet inassouvissement qui a recours à l'hyper irritabilité des muqueuses, aux errances du goût, aux désordres vaso-moteurs ou périphériques et qui fait appel à la jalousie et à la vengeance, aux crimes, aux mensonges, aux trahisons, cette idolâtrie, cette mélancolie incurable, cette apathie, cette profonde misère morale, ce doute définitif et navrant, ce désespoir, tous ces stigmates ne sont-ils point les symptômes mêmes de l'amour d'après lesquels on peut diagnostiquer, puis tracer d'une main sûre le tableau clinique du masochisme ?

Auteur: Cendrars Blaise

Info: Moravagine, p.61, Livre de Poche, no 275, Paris, 1960

[ voyage ]

 

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postérité

J'ai rencontré un voyageur venu d'un pays antique

Qui disait : Deux vastes jambes de pierre, sans tronc

Se dressent dans le désert. Près d'elles, sur le sable

A moitié enfoncé, un visage brisé gît. Son froncement de sourcils

La lèvre ridée et le rictus de froideur impérieuse

Disent que son sculpteur a bien lu ces passions

Qui survivent encore, marquées sur ces choses sans vie,

La main qui s'est moquée d'eux et le coeur qui les a nourris ;

Et sur le piédestal, on peut lire ces mots :

Mon nom est Ozymandias, roi des rois :

Regardez mes œuvres, Puissants, et désespérez !".

Il ne reste rien d'autre. Autour de la décomposition

De cette épave colossale, sans limites et dénudée,

Les sables solitaires et plats s'étendent au loin. 

 

I met a traveller from an antique land

Who said: Two vast and trunkless legs of stone

Stand in the desert. Near them on the sand

Half sunk, a shatter'd visage lies, whose frown

And wrinkled lip and sneer of cold command

Tell that its sculptor well those passions read

Which yet survive, stamp'd on these lifeless things,

The hand that mock'd them and the heart that fed;

And on the pedestal these words appear:

"Mon nom est Ozymandias, roi des rois :

Regardez mes œuvres, Puissants, et désespérez !".

Il ne reste rien d'autre. Autour de la décomposition

De l'épave colossale, sans limites et dénudée,

Les sables solitaires et plats s'étendent au loin. 

Auteur: Shelley Percy Bysshe

Info: Ozymandias d'Égypte - Trad Mg

[ dérisoire ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

quête

Il y a, à l'évidence, une cause simple et centrale à notre vie, et à l'incroyable complexité que la nature dispense devant nos sens ébahis.

M'interrogeant sur la force qui "pousse" derrière tout ça j'en conclus qu'il y a nécessité d'ouverture totale des moyens afin que cette exploration progressive de la matière - progression qui semble par essence destinée à s'en libérer - laisse passer le moins possible des opportunités "combinatoires" qui se présentent.

Il y a comme une volonté de toujours repousser les limites du réel donné. L'humain en est un exemple particulier. Avide il devance, anticipe. Littérature et science-fiction sont apparues. (Et nous voilà avec des hommes télépathes qui explorent la galaxie, rencontrent d'autres espèces, approfondissent et simplifient leur spiritualité devant l'immensité des énigmes posées... )

Il semble que le peu que nous connaissons et observons de l'évolution, passionnante, ainsi que le résultat qui s'offre à nous en ce moment même (semence de Dieu ?!) indique - si on réfléchit à ce qui sous-tend cette action globale -, que bien des mots-notions changent notablement de signification une fois appliqués à des échelles différentes.

Tenez : l'agressivité serait, au niveau cosmique, une sorte d'exploration pondérée et curieuse ; alors qu'au plan animal il y aurait plutôt une notion de peur et de force défensive. Voir de survie. Ou encore : l'avidité de l'animal, ou de l'homme glouton... ressemblerait plutôt, si on envisage la nature dans son ensemble, à de la générosité. Pensons aux milliards de spermatozoïdes, de têtards, bébés tortues... majoritairement morts très vite...

Maintenant ce terme : complexité. Souvent détourné et perverti chez l'humain, ce mot se transforme, en termes de contemplation non analytique, en simple beauté émerveillée.  Monde insondable.

Auteur: Mg

Info: 3 aout 2015

[ désir ] [ langage ] [ relativité sémantique ] [ religion ] [ spéculation ] [ plan global ]

 

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terrorisme

Si l'on se fie à la Sira, après la bataille de Badr et sa victoire contre les marchands de la Mecque, Mahomet gagna en assurance et en audace. Il s'employa à éliminer un par un les poètes satiriques qui l'avaient attaqué ou moqué. Le premier en lice fut Al Nader, un mecquois qui avait raconté à son sujet des histoires drôles et qui avait tourné en dérision sa carrière de prophète, il fut exécuté sans jugement ni appel.
Attention à l'embourbage, au tittytainement... Le faites-vous sans le vouloir ? L'Islam est la dernière réforme, celle doté de l'esprit le plus neuf, le plus fort, attisé de plus par la frustration de l'impuissance au niveau global. Mais l'esprit surtout. La stratégie du bisou ferait bien de prendre en compte certaines choses. Et ce n'est pas une déclaration de guerre...
Le premier link est passionnant.
http://www.postedeveille.ca/2015/01/racines-islamiques-du-massacre-de-charlie-hebdo.html
http://www.lepoint.fr/societe/le-desarroi-d-une-prof-qui-parle-de-charlie-a-ses-eleves-09-01-2015-1895173_23.php
Problématique passionnante. Quelques paramètres dans le désordre
1) les mots sont dérisoires devant les armes 2) l'Islam est frustré parce que, dernière réforme, il se fait marcher dessus par un occident qui prône l'intérêt de l'argent. Idée honnie. 3) Frustré plus encore parce que Charlie Hebdo était loin d'être équilibré dans ses moqueries, 4) d'ailleurs depuis l'arrivée de Val ce journal était une forfaiture... si loin de Choron. 5) Cet événement marque la fin de l'après-guerre... peut-être le début de la suivante 6) Sous forme de question : pourrait-on, en couverture du prochain Charlie, mettre Allah en train de se faire sodomiser par un crayon que tiendrait Dieu ? 7) Comprenez-vous que beaucoup de gens ont peine à comprendre les deux poids deux mesures entre Dieudonné et Charlie Hebdo ?
Je stoppe ici et souhaite bien du plaisir à nos philosophes, bla blateurs à un niveau et deux faces...

Auteur: Mg

Info: 10 janv. 2015

 

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rapports humains

(...) Il y a bien des frontières entre les gens. L'argent, par exemple. Cette frontière-là, entre les lecteurs et les autres, est encore plus fermée que celle de l'argent. Celui qui est sans lecture manque du manque. La muraille entre les riches et les pauvres est visible. Elle peut se déplacer ou s'effondrer par endroits. La muraille entre les lecteurs et les autres est bien plus enfoncée dans la terre, sous les visages. Il y a des riches qui ne touchent aucun livre. Il y a des pauvres qui sont mangés par la passion du livre. Où sont les pauvres, où sont les riches. Où sont les morts où sont les vivants. C'est impossible à dire. Ceux qui ne lisent jamais forment un peuple taciturne. Les objets leur tiennent lieu de mots : les voitures avec sièges en cuir quand il y a de l'argent, les bibelots sur les napperons quand il n'y en a pas. Dans la lecture on quitte sa vie, on l'échange contre l'esprit du songe, la flamme du vent. Une vie sans lecture est une vie que l'on ne quitte jamais, une vie entassée, étouffée de tout ce qu'elle retient comme dans ces histoires du journal, quand on force les portes d'une maison envahie jusqu'aux plafonds par les ordures. Il y a la main blanche de ceux qui ont pour eux l'argent. Il y a la main fine de ceux qui ont pour eux le songe. Et il y a tous ceux qui n'ont pas de mains - privés d'or, privés d'encre. C'est pour ça qu'on écrit. Ce ne peut être que pour ça, et quand c'est pour autre chose c'est sans intérêt : pour aller les uns vers les autres. Pour en finir avec le morcellement du monde, pour en finir avec le système des castes et enfin toucher aux intouchables.

Auteur: Bobin Christian

Info: Une petite robe de fête, préface

[ lecteurs ]

 

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phonétique

Sarah la comtesse poupine
Très vivante et bonne copine
Ne Se nourrit que de chopines
Mais reste très portée... sur la chose

De Pégase c'est son préféré
Et Monsieur porte la particule
Du coup beaucoup adoreraient
Lui mettre un pied au... train

Faut dire qu'elle tellement accorte
Avec de ces allures de déesse
Quon noserait pas, j'vous l'accorde
Lui saisir bien franchement... les mains

Et de Pégase en bon vieux garçon
N'a pas l'esprit très volcanique
Alors quElle, elle est plus sans façons
Escomptant bien qu'un soir il la loue

(Refrain)
Particule n'égale pas partouze
Cette Sarah bande vraiment pour des prunes
Pégase, antique cheval à réactions
N'en eut pas la moindre... hélas... non, rien... aucune

Sarah Glisse alors une main avide
Car sa passion n'est pas très limpide
Pensant enfin le mettre sur orbite
D'un seul coup elle lui saisit la jambe

Mais ce geste est bien moins qu'une chatouille
Sarah alors le tripatouille
Lui un ptit peu gêné... bafouille
Mais très chère vous me cassez... les couilles

Là on imagine le malaise
Vlan d'un coup la voilà dans les fraises
Alors que notre belle obèse
Voulait tout simplement qu'il.... l'a... dmire

(Refrain)
Se sentant un peu paniquer
Sarah fait alors mander son concierge
Lui fière chandelle, la voyant tourniquer
Ordonne de suite qu'elle se fasse..... soigner

Pégase remarque alors son valet gascon
Car il a le teint un peu bistre
Indice certain qu'il s'adonne au flacon
Donc certainement pas un... cuistre

Il l'invite alors très enthousiaste
A sortir boire des vins pas si chastes
Arguant qu'ces instants succulents
Passent mieux ainsi qu'en s'en... nuyant

Hélas en ville tout est fermé
Ce qu'on appelle une contrariété
Ils n'eurent donc plus qu'à circuler
Alors qu'ils eussent pu s'en... nivrer

Particule n'égale pas partouze
Cette Sarah bandait pour rien du tout
Pégase, antique cheval à réactions
Ne sut ni boire ni même tirer un....
Valet gascon.

Auteur: MG

Info: chanson : Sarah et de Pégase 2009

[ jeu de mots ]

 

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