Citation
Catégorie
Tag – étiquette
Auteur
Info



nb max de mots
nb min de mots
trier par
Dictionnaire analogique intriqué pour extraits. Recherche mots ou phrases tous azimuts. Aussi outil de précision sémantique et de réflexion communautaire. Voir la rubrique mode d'emploi. Jetez un oeil à la colonne "chaînes". ATTENTION, faire une REINITIALISATION après  une recherche complexe. Et utilisez le nuage de corrélats !!!!..... Lire la suite >>
Résultat(s): 27
Temps de recherche: 0.0385s

sujétion linguistique

Voilà la Pauvreté.



Vous dites que je manque d'imagination



Non. Je manque de vocabulaire.

Le langage pour clarifier

ma résistance aux lettrés.

Les mots sont ma guerre à moi.

Ils menacent ma famille.



Pour acquérir le mot

pour exprimer cette perte

je risque de tout perdre.

Je risque de créer un monstre

volume et longueur du mot

qui enfle, coloré et palpitant

dominant ma mère, caractérisée.

Sa voix au loin

inintelligible et illettrée.

Ceux-là sont les mots du monstre.

Auteur: Moraga Cherríe C.

Info: Loving in the War Years. Trad Mg

[ embarras ] [ poème ] [ pouvoir sémantique ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

pouvoir

Même sans les chiffres, même sans les preuves ou les faits, même si vous avez sauté les trois ou quatre pages précédentes, vous savez malgré tout que le gouvernement a menti. Bien-sûr vous le savez. Nous le savons tous. C'est un phénomène stupéfiant, mais je n'ai jamais rencontré personne qui croyait aux déclarations gouvernementales sur les chiffres du chômage ou les statistiques liées à la pauvreté.[...] Nous savons pertinemment que nous sommes gouvernés par une administration qui nous ment effrontément. Nous sommes apparemment comme ces parents libéraux qui acceptent volontiers les affabulations de leur enfant préféré. Nous voulons croire que la vie ne va pas sans une certaine vilenie....

Auteur: McLiam Wilson Robert

Info: Les dépossédés, Christian Bourgois, p. 238

[ média ] [ mensonge ]

 
Mis dans la chaine

Commentaires: 0

épuisement

Pendant les années où ma mère a eu mon frère, ma soeur et moi à charge, elle n'était pas assez robuste pour travailler à l'extérieur car elle était atteinte de bronchite aiguë. Elle s'est tirée d'affaire comme elle l'a pu en dépensant avec discernement et minutie les vingt shilings et quelques que lui versait hebdomadairement l'Assistance publique (une partie de cette somme était constituée par des coupons négociables chez certains épiciers). Bien qu'elle eût été, aux dires de ceux qui l'avaient connue, une jeune fille gaie et pétulante, elle avait à cette époque perdu tout son entrain. L'adversité l'avait atteinte à l'âge où l'on n'est plus capable d'apprendre les courbettes de la pauvreté.

Auteur: Hoggart Richard

Info: La culture du pauvre

[ humiliation ] [ misère ]

 

Commentaires: 0

évolution

La société industrielle n'est pas seulement une société contenant de l'"industrie" via des unités de production à grande échelle capables de satisfaire les besoins matériels de l'homme d'une manière qui peut éliminer la pauvreté. C'est aussi une société dans laquelle la connaissance joue un rôle totalement différent de celui qu'elle a joué dans les formes sociales antérieures, et qui est donc dotée d'un type de connaissance tout à fait différent. La science moderne est inconcevable en dehors d'une société industrielle : mais la société industrielle moderne est tout aussi inconcevable sans la science moderne. En gros, la science est le mode de cognition de la société industrielle, et l'industrie est l'écologie-application de la science.

Auteur: Gellner Ernest

Info:

[ environnement ] [ technologie ]

 

Commentaires: 0

menstruation

A ceux qui ne considèrent pas la protection hygiénique comme un produit de première nécessité, j'aimerais rappeler que c'est une des premières choses que demandent les femmes qui vivent dans la rue, dans des zones de guerre ou de grande pauvreté. Parce qu'elles ne disposent pas de protections, des millions d'écolières dans certains pays d'Afrique ne vont tout simplement pas à l'école quand elles ont leurs règles, et utilisent, selon un rapport de l'Unesco, des feuilles sèches, de la boue, de la bouse, des peaux d'animaux, des chiffons ou du papier hygiénique qui les exposent non seulement à l'inconfort, mais aussi aux infections, à plus forte raison quand elles ont été victimes de mutilations sexuelles.*

Auteur: Thiébaut Elise

Info: Ceci est mon sang, p. 125. * Comme 200 millions de femmes dans le monde, selon les statistiques de l'OMS dans son 'Aide-Mémoire' publié en février 2016.

[ misère ] [ conflits ]

 

Commentaires: 0

survie

C'est une idée assez commune que révolution et guerre sont filles de pauvreté. Mais ce n'est qu'une demi-vérité. Ce ne sont point les pauvres qui sont redoutables, ce sont les humiliés et les offensés. L'aiguillon du besoin ne fait qu'un animal peureux ; pensée de vol, non pensée de vengeance. Et la pensée s'occupe toute à chercher un repas après l'autre. Tête et ventre. Les passions veulent du loisir, et un sang riche. On croit que la faim conduirait à la colère ; mais c'est là une pensée d'homme bien nourri. Dans le fait une extrême faim tarit d'abord les mouvements de luxe, et premièrement la colère. J'en dirais autant du besoin de dormir, plus impérieux peut-être que la faim. Ainsi la colère ne serait pas naturellement au service des désirs, comme on veut d'abord croire.

Auteur: Alain

Info: Propos I, Bibliothèque de la Pléiade, nrf Gallimard 1956 , 15 février 1926 p.675

[ primordiale ]

 

Commentaires: 0

misère

La pauvreté, ce n'est pas la privation. La pauvreté, c'est de n'être jamais seul. Je m'en rends compte maintenant que je suis de l'autre côté. Le pauvre n'a pas droit à la solitude. Il naît à la maternité, avec les autres. Il crève avec les autres, à l'hôpital. Entre la crèche et l'hospice il y a les garderies et les asiles, les taudis et les casernes. Sa vie, de bout en bout, il lui faut la vivre en commun. On joue dans le sable public des squares et sur le trottoir de tout le monde. On couche à dix dans la même pièce. On se heurte dans les escaliers et les couloirs. Et c'est plein de murs, d'escaliers et de couloirs, la pauvreté. Les portes ferment mal. Les murs ne séparent pas. N'importe qui peut entrer chez les autres pour emprunter cent pitance.

Auteur: Hyvernaud Georges

Info: La-Peau-et-les-Os

[ cohue ] [ ennui ]

 

Commentaires: 0

consumérisme

Vous comprenez quelque chose à l'économie, vous ? Je veux dire, le bon gros capitalisme d'avant-guerre ? Vous avez pigé comment ça marchait ? Moi pas. Et ceux qui affirment le contraire racontent des conneries. Il n'y a rien d'absolu là-dedans, aucune loi scientifique, rien du tout. Tu gagnes, tu perds, tout ça, c'est de la merde. La seule règle qui signifie quelque chose pour moi, c'est un prof d'histoire qui me l'a apprise [...]. Pas d'économie, hein, d'histoire. "La peur, il disait, c'est la peur la plus précieuse matière première de l'univers." Ça m'a calmé tout net. "Allumez la télévision, qu'est-ce-que vous voyez ? Des gens qui vendent leurs produits ? Non. Des gens qui vendent la peur que vous éprouvez à l'idée de ne pas les avoir." Putain que c'était bien vu ! Peur de la vieillesse, peur de la solitude, peur de la pauvreté... La peur, c'est l'émotion la plus primitive qui soit. Primaire, presque. C'est devenu comme un mantra pour moi. "La peur fait vendre."

Auteur: Brooks Max

Info: World war Z

[ frousse ] [ moteur ] [ fabrication du consentement ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

vieillesse

Les jeunes gens rient dans leur solidité et leur entrain, d'entendre quelquefois des hommes de cinquante ans regretter leur jeunesse et leur pauvreté. Je haussais aussi les épaules à leur âge. Plus tard, j'ai compris. Ce n'est pas la pauvreté qu'on regrette. Ce serait trop bête. Ce n'est même pas la jeunesse. Les choses qu'on a vécues, il est bien rare qu'on désire les revivre. Ce qu'on regrette, c'est le bon temps de l'insensibilité, de l'insouciance, de l'irréflexion, le temps où l'on passe, rapide, le temps où la mort n'a pas de signification bien précise. Vieillir, c'est devenir de plus en plus sensible, et voir, chaque jour davantage, nous quitter une à une les choses que l'on aime - le temps où l'on n'a plus à attendre que des gnons, comme dit, dans une autre formule, le directeur du Mercure. Qui m'aurait dit, quand j'étais jeune, que je deviendrais si sensible, qu'il me viendrait aussi ce besoin d'aimer... On dit pourtant qu'on devient plus sec avec les années. Je prends le chemin tout contraire, je crois bien.

Auteur: Léautaud Paul

Info: Le théâtre de Maurice Boissard, oeuvres, Mercure de France 1988 <p.1077>

[ nostalgie ]

 

Commentaires: 0

théorie économique

Dans son étude de l’économie capitaliste et des cycles qui l’animent, Kondratieff affirme que le système évolue par périodes de soixante ans. Il distingue quatre phases au sein d’un cycle complet, qui correspondent aux quatre saisons du calendrier :
-Le printemps est la période d’expansion robuste de l’économie, accompagnée d’une inflation soutenue. Plusieurs effets bénéfiques se font sentir pendant le printemps : baisse du chômage, hausse des salaires, diffusion de la prospérité, réduction de la pauvreté. Si l’on cherche à repérer cette phase au cours du cycle le plus récent, c’est la période des Trente Glorieuses, entre 1945 et 1974.
-L’été qui s’ensuit est une première période de stagnation d’une dizaine d’années, avec à la fois un chômage croissant et une inflation persistante. Dans le cycle récent, il s’agit de l’après-choc pétrolier, entre 1975 et 1984.
-L’automne, qui dure une quinzaine d’années, voit un retour de la croissance, mais accompagnée de la déflation et d’un développement de la consommation grâce à l’expansion de l’endettement. Dans notre histoire moderne, cette saison ressemble furieusement à la période 1985-2008, laquelle eut une durée de vingt-trois ans, donc sensiblement plus longue que l’automne que Kondratieff avait calculé dans sa théorie.
-Enfin, l’hiver voit l’éclatement d’une crise qui résulte de toutes les tensions accumulées dans l’économie […]. Les richesses artificielles nées de l’excès d’endettement sont détruites, la déflation et le chômage s’installent, dépression et récession règnent. Dans la théorie originale de Kondratieff, la durée de l’hiver est de cinq ans. En ce qui concerne la période actuelle, la crise a éclaté en 2008 et le monde capitaliste n’en sortira probablement pas avant quelques années encore : pour beaucoup de raisons structurelles et conjoncturelles, aucune perspective de reprise sérieuse de la croissance ne semble se dessiner avant les années 2020-2025.

Auteur: Bouchard Jean-François

Info: Dans "L'éternelle truanderie capitaliste", pages 133-134

[ exemple ] [ théorie-pratique ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson