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langage

Un idéogramme ne produit pas sur le cerveau japonais une impression similaire à celle créée dans le cerveau occidental par une lettre ou une combinaison de lettres - symboles mornes, inanimés de sons vocaux. Pour le cerveau japonais, un idéogramme est un tableau animé, qui vit, parle et gesticule. Et une rue japonaise est toute peuplée de caractères vivants de ce genre - figures qui crient aux yeux, mots qui sourient ou grimacent comme des visages.

Auteur: Hearn Lafcadio

Info: Ma première journée en Orient, p 17

[ traduction ] [ écriture ] [ asie-occident ] [ spécificité picturale ] [ reconnaissance des formes ]

 

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slaves

Les Russes sont tous atteints à des degrés divers par cette torpeur métaphysique. Les Européens de l’Ouest, eux, ont oublié ce qu’ils doivent au stoïcisme, à Marc-Aurèle, à Epictète. Ils méprisent ce penchant à l’inertie. Ils lui donnent le nom de fatalisme, font la moue devant la passivité slave et repartent vaquer à leurs occupations, les manches retroussées et les sourcils froncés. L’Europe de Schengen est peuplée de hamsters affairés qui, dans leur cage de plastique tournant sur elle-même, ont oublié les vertus de l’acceptation du sort.

Auteur: Tesson Sylvain

Info: S’abandonner à vivre, éditions Gallimard, 2014

[ résignés ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

solitude

Les Tuamotu sont habitées mais peu peuplées. Donc ça laisse de la place, on respire, on n’est pas les uns sur les autres. Ces îliens sont des gens tellement isolés du reste du monde, et depuis si longtemps, qu’il leur est resté quelque chose que j’adore, ce sentiment de responsabilité qui fait qu’ils n’attendent rien de personne. L’îlien sait que, quoi qu’il arrive, c’est lui qui devra résoudre ses problèmes, on ne viendra pas l’aider. Et je trouve que ça donne des gens dégourdis. J’aime bien ces populations maritimes.

Auteur: Kersauson Olivier de

Info: Promenades en bord de mer et étonnements heureux

[ autonomie ] [ insularité ] [ liberté ]

 

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écrivain-sur-écrivain

Flaubert n’a jamais connu la contrainte, encore moins la gêne ; il n’a pas été forcé de vivre au milieu des hommes, ni surtout d’en dépendre, par son furieux mépris : car on dépend toujours de ceux que l’on méprise, et d’autant plus, peut-être, qu’on les combat davantage. Flaubert a mené la seule existence qui convienne désormais au véritable artiste : une solitude absolue, peuplée et tempérée par l’art ; une liberté parfaite, que la volonté de l’art gouverne absolument. Il n’a jamais fait que ce qu’il voulait faire. Et s’il y a une espèce de bonheur au monde, c’est cela.

Auteur: Suarès André

Info: Vues sur Baudelaire

 

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Ajouté à la BD par miguel

obscurité

Malheureux celui auquel les souvenirs d'enfance n'apportent que crainte et tristesse. Misérable celui dont la mémoire est peuplée d'heures passées dans de vastes pièces solitaires et lugubres aux tentures brunâtres et aux alignements obsédants de livres antiques, et de longues veilles angoissées dans des bois crépusculaires composés d'arbres absurdes et gigantesques, chargés de lianes, qui, en silence, poussent toujours plus haut leurs bras sinueux. Tel est le lot que les dieux m'ont accordé à moi, l'étonné, le banni, le déçu, le brisé. Et pourtant je me sens étrangement satisfait et m'accroche farouchement à ces souvenirs flétris lorsque mon esprit, pour un moment, menace d'aller au-delà, chercher ce qui est autre.

Auteur: Lovecraft Howard Phillips

Info: Je suis d'ailleurs

[ solitude ] [ imagination ] [ peur ]

 

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compromission

Il n'y a plus en France de cloison étanche entre la haute finance privée et la haute finance publique. Toutes deux sont peuplées par les mêmes personnes. (...) On ne compte plus les directeurs et autres personnels du Trésor, de droite comme de gauche, qui sont passés à la banque privée. (...) Cette consanguinité de l'administration et de la banque permet de comprendre la logique interne qui commande la "politique unique" suivie par tous les gouvernements à l'égard de la concentration des banques ou des rémunérations des PDG. Du coup on saisit mieux ce qui, au cœur de l'appareil d’État, interdit toute lutte sérieuse contre la financiarisation de l'économie considérée comme une donnée naturelle incontournable.

Auteur: Dardot Pierre

Info: Ce cauchemar qui n'en finit pas

[ gouvernements ] [ argentiers ]

 

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surnaturel

Il y a un proverbe de chez nous qui affirme qu'on ne dit jamais, jamais. Car à l'opposé de ce que nous croyons, cette vie n'est pas seulement peuplée d'humains et de tout ce que nous lui connaissons, mais il y a aussi une multitude d'éléments invisibles tels les esprits, les génies et les anges qui y vivent et y assurent des missions bien déterminées. Il y en a qui sont là pour nous assister dans les missions qui sont les nôtres. Tandis que d’autres sont tels des espions et sont perpétuellement à la quête d’information pour leur maître. D’autres par contre, sont là pour intercéder entre les humains et l’éternel dada-sègbo. C’est justement pourquoi nous devons nous garder de prononcer des propos négatifs, de profaner et de promettre de réaliser ce dont nous ne sommes pas certains au préalable.

Auteur: Wassi A. Sanni

Info: Gbèdossou

[ contraste ] [ psychisme ] [ croyances ]

 

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poétesse

Elle (Marina Tsvetaeva) vivait ce qu’elle appelait des "idylles cérébrales", elle était une amante de l’amour, terrestre ou céleste, qui projetait en l’autre sa rage d’aimer : "Je n’ai jamais laissé à personne le droit de choisir : c’était tout – ou rien, mais dans ce tout – comme dans le chaos originel – il y avait tant, que rien d’étonnant à ce que l’autre y sombre, se perde et, pour finir, me perde." (...)

Elle était naturellement portée à prendre intérêt aux choses qui venaient d’ailleurs, elle avait, disait-elle, une passion pour chaque pays comme s’il était l’unique : "C’est cela mon Internationale. Non pas la Troisième, mais l’éternelle." Elle n’était pas de son siècle, elle se disait née "pour la solitude magnifique, peuplée d’ombres..." (...)

"Je n’écris pas parce que je sais, mais pour savoir." disait-elle. En étant une infinité de multiplicités, elle avait acquis un redoutable savoir, celui d’une Sibylle habitée par la certitude que la mission du poète est de rebaptiser le monde.

Auteur: Lê Linda

Info: Par Ailleurs, (Exils)

 

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Ajouté à la BD par miguel

être humain

Un fait banal, a été l'un des secrets les mieux gardés de l'histoire. Homo sapiens a longtemps préféré se croire à part des autres animaux : un orphelin sans famille, privé de frères et soeurs et de cousins et, surtout sans parents. Or, ce n'est pas le cas. (...) Il y a six millions d'années, une même femelle eut deux filles : l'une qui est l'ancêtre de tous les chimpanzés ; l'autre qui est notre grand-mère. (...)
Les régions orientales de l'Asie étaient peuplées par l'Homo erectus, ou "homme dressé", qui y survécut près de deux millions d'années - ce qui en fait l'espèce humaine la plus durable qui ait jamais vécu. Il est peu probable que ce record soit jamais battu, même par notre espèce. (...)
Trois révolutions infléchirent le cours de l'histoire (d'Homo sapiens). La Révolution cognitive donna le coup d'envoi à l'histoire voici quelque 70 000 ans. La Révolution agricole voici environ 12 000 ans. La Révolution scientifique, engagée voici seulement 500 ans, pourrait bien mettre fin à l'histoire.

Auteur: Yuval Noah Harari

Info: Sapiens : Une brève histoire de l'humanité

[ évolution ] [ historique ] [ anthropomorphisme ]

 

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écrivain-sur-écrivain

[...] [Alexandre] Jardin nous entraîne sur une île idiote peuplée d’enfants qui n’ont ni passé ni avenir et qui ne jouissent que du présent ; et il entreprend de nous faire croire que cette utopie est ailleurs qu’ici, maintenant et partout. Ce qui n’aurait rien de grave s’il ne voulait en même temps nous persuader qu’il tente un pari fou, tout en courant des risques incroyables, et que personne avant lui n’avait encore jamais pensé à faire une chose pareille.

[...] C’est la montée des puérils.

C’est le cauchemar de la vie comme elle va, cet empire toujours plus onirique de l’innovation obligatoire. C’est l’ennui des changements précipités, de la croissance qui s’accroît et des avancées qui avancent au milieu du champ de ruines du principe de réalité. C’est l’espièglerie, la créativité sans entraves, la liberté d’expression et toutes les autres valeurs pétulantes de notre modernité inepte portées en triomphe vers l’avenir glorieux sur le char de la violence marchande qui déloge le passé de partout, sauf quand il s’agit de le jeter en vrac, avec les arts prétendument "vivants", dans les réacteurs nucléaires de la tuante "culture".

Auteur: Muray Philippe

Info: Dans "Exorcismes spirituels, tome 4", Les Belles Lettres, Paris, 2010, page 1501

[ critique ] [ galériens de la fantaisie ] [ rebelle conformiste ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson