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métamorphose

"Elle était quelqu'un mais elle ne le savait pas, il lui a fallut devenir personne, pour se rendre compte qu'elle était quelqu'un." FS 

Elle était "quelqu'un" (Vie), il lui a fallut devenir "personne" (Mort), pour se rendre compte qu'elle était "quelqu'un" (Renaissance).

Par cette transformation intérieure, perdant ce que nous étions et dont nous n'avions pas conscience, nous pouvons renaître, consciemment, de qui nous étions (et de toute la Force et la Puissance cachée qui était en nous), révélant à nous-mêmes et au monde, celui que nous étions, mais en mieux ! Car nous n'en avions pas Conscience, alors que maintenant oui !

Il faut parfois perdre ce que l'on avait, pour se rendre compte de la chance que nous avions, pour chercher à le récupérer, en mieux !

Auteur: Scuotto Franck

Info:

[ réflexion philosophique ] [ triade ] [ palier existentiel ]

 
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nature humaine

"Les lois sont des rapports nécessaires qui dérivent de la nature des êtres." [Montesquieu]

Il y a, dans cette définition adoptée par Bonald, un mot, le mot nature que l’on retrouve souvent dans le vocabulaire révolutionnaire, et notamment chez Rousseau. Mais ce mot a chez Rousseau et chez Bonald des acceptions absolument différentes, et même contradictoires.

[...] J.-J. Rousseau, "le romancier de l’état sauvage, le détracteur de l’état civilisé", écrit Bonald, "place l’état naturel de l’homme individu ou social, dans l’état natif ou imparfait. De là sa prédilection affectée pour les enfants, au moins pour ceux d’autrui, et son admiration insensée pour l’état sauvage."

Pour Bonald, au contraire, l’état naturel est opposé à l’état natif ou imparfait, l’état naturel est l’état parfait, et l’état parfait est l’état de société.

Auteur: Montesquiou Léon de

Info: Dans "Le réalisme de Bonald", La délégation des siècles, 2021, page 28

[ bien-mal ] [ vacherie ] [ conceptions philosophiques opposées ]

 
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cohérence

Le Tiers Livre est peut-être encore plus empreint de stoïcisme chrétien que de cynisme chrétien, bien que ces deux philosophies aient leur place dans cet ouvrage éclectique. Diogène n’est pas déplacé dans un tel livre : depuis longtemps, il était considéré un héros par les stoïciens presque autant que par les cyniques ; il est tout désigné pour figurer en tête d’un livre dont le héros associe la philosophie du Christ à une sagesse fortement inspirée de l’Antiquité. Un respect éclectique pour les Anciens conduisait Érasme à voir en Socrate, Diogène et Épictète non pas les maîtres d’écoles philosophiques rivales mais un groupe de "silènes" qui, d’une certaine manière, préfiguraient le Christ, en qui "il n’y a ne façon ne beauté" (Isaïe, LIII,2), mais dont l’humanité, pendant sa vie terrestre, cachait la sagesse divine, qui fut révélée en sa résurrection.

Auteur: Screech Michael Andrew

Info: Dans "Rabelais", page 285

[ inspiration philosophique ] [ convergence ] [ historique ] [ littérature ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

déconstruction

[...] il convient de bien garder en tête le point commun entre la critique de l’analogie et l’attaque portée à l’Institution : dans les deux cas, en effet, il s’agit de faire fi de toute médiation. Tout comme l’analogie met en relation le monde sensible et le monde intelligible, les institutions (le droit, l’État et ses administrations, les corps professionnels et les syndicats, l’école et l’université, etc.) sont les intermédiaires entre les individus et la Référence, c’est-à-dire le discours fondateur d’une société donnée. En d’autres termes, les institutions sont à l’architecture anthropologique de la société ce que les analogies sont à la structure métaphysique de la pensée. C’est la raison pour laquelle les déconstructeurs s’en prennent aussi bien aux œuvres et au patrimoine, qui forment la trame de la civilisation, qu’à tous les pôles de stabilité qui forment le cadre de la société. Il s’agit par conséquent [...] d’un mouvement proprement nihiliste.

Auteur: Rappin Baptiste

Info: "Liber" n°7, automne 2021, page 26

[ cible ] [ orientation philosophique ] [ sédition ]

 
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parole

Avec Freud apparaît pour la première fois une théorie de l’homme dont le principe est en contradiction fondamentale avec le principe hédoniste. Un accent tout différent est donné au plaisir, pour autant que, chez lui, ce signifiant même est contaminé de l’accent spécial avec lequel se présente the lust, la Lust, la convoitise, le désir.

Contrairement à ce qu’une idée harmonique, optimiste, du développement humain pourrait après tout nous conduire à supposer, il n’y a pas d’accord préformé entre le désir et le champ du monde. Ce n’est pas ainsi que s’organise, que se compose le désir. L’expérience analytique nous l’apprend, les choses vont dans un sens tout différent. Comme nous l’avons ici énoncé, l’analyse nous engage dans une voie d’expérience dont le développement même nous fait perdre l’accent de l’instinct primordial, invalide pour nous son affirmation.

C’est à savoir que l’histoire du désir s’organise en un discours qui se développe dans l’insensé. Ceci, c’est l’inconscient.

Auteur: Lacan Jacques

Info: Dans le "Séminaire, Livre VI : Le désir et son interprétation", éditions de La Martinière et Le Champ Freudien éditeur, 2013, pages 425-426

[ psychanalyse ] [ décentrage ] [ rupture philosophique ]

 
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écriture

"Affronter son propre cas". Je n'ai jamais inventé d'histoires. Je n'ai pas d'imagination. Tout ce qu'il y a dans mes livres est arrivé. On pourrait donc dire que tout ce que j'écris est autobiographique. Que mes livres racontent ma vie. Or il n'en est rien, parce que telle n'a jamais été mon intention. Vouloir raconter sa vie, c'est dire : "Moi, voilà comme je suis." "Moi je". C'est ce que Deleuze appelait la manie du "sale petit secret". La prétention à ériger ses fantasmes en performances de portée universelle. Ecrire en partant de mon propre cas, ça n'a jamais consisté à "me" raconter, mais à "le" décrire, le re-présenter pour essayer d'y voir plus clair. Il n'est pas question de dire ce qui s'est passé pour moi, mais d'essayer de comprendre "comment" telle ou telle chose a pu se produire comme elle s'est produite. Ce ne sont pas des confidences, mais plutôt des descriptions de situations. Des leçons d'anatomie, des rapports de détective privé.

Auteur: Hocquard Emmanuel

Info: In "Le Cours de Pise", éd. P.O.L, p. 193

[ dénégation ] [ recherche ] [ référence philosophique ] [ littérature ] [ codage du réel ]

 

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métamorphoses de l'esprit

Le premier pas consiste donc à se charger du poids des siècles, à se soumettre à la tradition collective nourrissante (lorsque la tradition – chrétienne, en l’occurrence – et la communauté – cité, nation, Empire, Église – existaient encore, cela va de soi). Est sage qui s’approprie ce qui ne dépend pas de lui et s’inscrit dans sa lignée native.

Deuxième pas : le moment satanique, le "Non serviam" luciférien, la négation méphistophélique, la révolte (l’ "orgueil", si l’on use des lunettes chrétiennes que Nietzsche fut contraint de chausser). L’esprit libre pense différemment de son milieu d’origine ou de son temps, ce en quoi il fait preuve de courage et d’intempestivité. Il ne brait plus avec le troupeau et choisit de s’éloigner, solitaire, vers les escarpements les plus risqués.

Troisième pas, enfin : l’affirmation créatrice du surhomme libéré de la névrose chrétienne ou obsessionnelle (l’enfer du devoir) ainsi que de son revers malin, l’approbation joyeuse du monde comme jeu créateur et destructeur. 

Auteur: Soulié Rémi

Info: Dans "Nietzsche ou la sagesse dionysiaque", éditions Point, 2014, pages 17-18

[ zarathoustra ] [ triade philosophique ] [ explication ] [ réfléchir ]

 

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genèse d'un concept

L’inconscient échappe tout à fait de ce cercle de certitudes en quoi l’homme se reconnaît comme moi. [...]

Voilà le registre où ce que Freud nous apprend de l’inconscient peut prendre sa portée et son relief. Qu’il ait exprimé cela en l’appelant l’inconscient le mène à de véritables contradictions in adjecto, à parler de pensées [...] inconscientes. Tout cela est terriblement embarrassé parce que la perspective de la communication, à l’époque où il commence à s’exprimer, il est forcé de partir de l’idée que ce qui est de l’ordre du moi est aussi de l’ordre de la conscience. Mais cela n’est pas sûr. S’il le dit, c’est en raison d’un certain progrès de l’élaboration philosophique qui formulait à cette époque l’équivalence moi = conscience. Mais plus Freud avance dans son œuvre, moins il arrive à situer la conscience, et il doit avouer qu’elle est en définitive insituable. Tout s’organise de plus en plus dans une dialectique où le je est distinct du moi.

Auteur: Lacan Jacques

Info: Dans le "Séminaire, Livre II", "Le moi dans la théorie de Freud", pages 17-18

[ néologisme contraint ] [ continuité philosophique pesante ]

 

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épistémologie

Le danger majeur qui, selon Schrödinger, menace la représentation scientifique du monde est alors la tentation d'en opérer la clôture ici et maintenant, de pervertir le rêve mobilisateur d'un accomplissement toujours à venir par l'accomplissement toujours prématuré du rêve. Une tentation d'autant plus difficile à combattre qu'elle ne cesse de changer de masque selon l'époque et les circonstances, et qu'elle peut se vêtir tour à tour d'oripeaux théologiques ou de respectabilité scientiste. Dans un cas, elle se nomme la finalité, et dans l'autre la vérité. La finalité confère à ce qui apparaît le statut d'un texte dans lequel se déchiffre la perfection tautologique du divin. Par là, elle remplit la première mission que les religions lui assignent : "clore l'ouverture déconcertante d'une vision acquise par la seule expérience" *. La vérité pour sa part, constitue la version scientiste de la clôture ; elle hypostasie la simple adéquation d'un modèle en validité pérenne ; elle menace d'immobiliser le dynamisme d'un "programme de recherches" (au sens de Lakatos **) par la croyance en un système auto-producteur sans faille.

Auteur: Bitbol Michel

Info: "Esquisses, forme et totalité (Schrödinger et le concept d'objet)", in "Erwin Schrödinger, philosophy and the birth of quantum mechanics", éd. Frontières, p.56. * E. Schrödinger, "La nature et les grecs". ** Imre Lakatos (1922-1974) : logicien et épistémologue hongrois

[ quête infinie ] [ illusions théoriques ] [ citation philosophique ]

 
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facultés intellectuelles

Dans les sciences naturelles, Buffon définissait le génie, la patience dans l'observation. Au lieu de la patience, c'est la réflexion qu'aurait dû dire notre grand naturaliste.

Si donc vous n'avez cette activité, cette force de raison qui fait réfléchir profondément et qui, d'une seule idée fait tirer, en la creusant, mille autres idées cachées dans la première ; si vous êtes dépourvu de ce génie d'observation dont le caractère est d'examiner sans cesse, d'étudier tous les objets qui passent devant lui, comparant tout ce qu'il voit, remontant d'une chose à l'autre par un raisonnement vif et naturel, saisissant rapidement ces rapports intimes et cachés qui enchaînent les diverses parties du monde physique ; si la nature vous a refusé cette précieuse qualité, ne vous flattez point de devenir jamais ses interprètes.

En vain posséderiez-vous le secret de captiver vos pensées dans une forme plus régulière ; en vain seriez-vous remplis de cette philosophie morte, pour ainsi dire, qui n'est point née de votre raison, mais qui vient d'un livre ou d'un maître : avec tous ces procédés artificiels, vous ne ferez que secouer et tourmenter, pour ainsi dire, les vérités que les grands génies ont été chercher au fond des abîmes !

Auteur: Serres Etienne

Info: "Principes d'embryogénie, de zoogénie et de tératologie", publié dans les "Mémoires de l'Académie des sciences de l'Institut impérial de France", 1860

[ recherche ] [ référence philosophique ] [ avertissement ]

 

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