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justice

À noter que la notion [...] d'agression est extrêmement floue. Si vous me faites un reproche un peu amer, si je vous insulte, si vous me giflez, si je vous donne un coup de poing, si vous tirez votre couteau, si je prends mon pistolet, qui a agressé qui ?
L'Allemagne de la Deuxième Guerre mondiale nous apparaît comme l'agresseur des Alliés. Mais les clauses draconiennes et humiliantes du traité de Versailles lui donnaient le sentiment que c'était elle qui était agressée. On répliquera : le traité de Versailles n'a été si draconien que parce que l'Allemagne était déjà l'agresseur au moment de la Première Guerre mondiale. Et l'Allemagne répliquera que ce n'est pas elle qui a assassiné l'archiduc d'Autriche. Et les Serbes répliqueront que si l'Autriche n'avait pas colonisé la Serbie...

Auteur: Volkoff Vladimir

Info: Petite histoire de la désinformation, Éditions du Rocher 1999 <p.155>

[ complexe ]

 

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racisme

Bon exemple de la bêtise brute, celle qui s'enflamme à la moindre sollicitation, l'antisémitisme pulsionnel en l'occurrence, cause de l'assassinat de Moritz Schlick à Vienne.
En 1935, face à la montée du nazisme en Allemagne et en Autriche, de nombreux membres du Cercle de Vienne quittèrent le continent pour les États-Unis ou le Royaume-Uni. Schlick, qui en était un membre proéminent, avait exprimé sa stupéfaction face aux événements ayant lieu en Allemagne. Fin juin 1936, alors qu'il monte les marches de l'université pour se rendre à un cours, il est confronté à un ancien étudiant Johan Nelböck, qui sort un pistolet et lui tire en pleine poitrine. Schlick meurt peu après. L'étudiant sera jugé et condamné, mais il deviendra un symbole des sentiments anti-juifs en progression dans la ville à cette époque.
Stupidité aveugle, qui s'arrange de tout. Schlick n'était pas juif.

Auteur: Mg

Info: 3 avril 2015

[ racisme ] [ bêtise ] [ malentendu ] [ anecdote ]

 

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ennui

La conversation de Charles était plate comme un trottoir de rue, et les idées de tout le monde y défilaient, dans leur costume ordinaire, sans exciter d’émotion, de rire ou de rêverie. Il n’avait jamais été curieux, disait-il, pendant qu’il habitait Rouen, d’aller voir au théâtre les acteurs de Paris. Il ne savait ni nager, ni faire des armes, ni tirer le pistolet, et il ne put, un jour, lui expliquer un terme d’équitation qu’elle avait rencontré dans un roman.
Un homme, au contraire, ne devait-il pas tout connaître, exceller en des activités multiples, vous initier aux énergies de la passion, aux raffinements de la vie, à tous les mystères ? Mais il n’enseignait rien, celui-là, ne savait rien, ne souhaitait rien. Il la croyait heureuse ; et elle lui en voulait de ce calme si bien assis, de cette pesanteur sereine, du bonheur même qu’elle lui donnait.

Auteur: Flaubert Gustave

Info:

[ casse-pied ] [ couple ]

 

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lecture

Avis aux écrivains. Vous rêvez de gloire, d'argent sonnant et trébuchant, de tirages monstres ? Veillez, en ce cas, à respecter quelques consignes : pas plus de onze mots par phrase, que vos personnages - au moins au nombre de 3 ou 4 - boivent du café, qu'ils se douchent, qu'ils froncent souvent les sourcils, serrent la mâchoire, soupirent, sourient ou hochent la tête. Evitez les rats, les géants et les ours, qui peuplent rarement les best-sellers. Faites fi de la nostalgie liée à l'enfance. Biffez les émotions complexes -telles que la honte et la pitié. Oubliez la nature, mer ou montagne. Il semble qu'elle ne fasse guère recette. Privilégiez les dialogues, les verbes d'action, le vocabulaire à caractère policier et judiciaire (enquêtes, pistolet, meurtre, avocat, indices). Evoquez les technologies les plus en pointe et multipliez les conflits. Tels sont les résultats scientifiques de l'étude algorithmique de 200 romans ayant monopolisé le palmarès des meilleures ventes établi par le New York Times...

Auteur: Internet

Info: Le Monde, Le best-seller et l'algorithme

[ évolution ] [ statistiques ] [ audimat ] [ nivellement par le bas ]

 
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humour

- Vous êtes quelqu'un de très atteint. Vous vous croyez en état de suspension cryonique et vous avez des souvenirs d'un autre univers. Je me demande ce qui se serait passé si je ne vous avais pas mis le grappin dessus.

- J'aurais connu de bons moments sur la Côte Ouest. Plus agréables que ceux que je connais maintenant.

- Et Dieu vous a dit autre chose ?

- Oui.

- Dieu vous parle souvent ?

- Non, rarement. Je suis son père légal.

Le flic le dévisagea. "Quoi ?"

- Je suis le père légal de Dieu. Pas son vrai père, simplement son père légal, je vous répète. C'est parce que ma femme est sa mère. »

Le flic continua de le regarder fixement. Le pistolet laser qu'il tenait à la main vacilla légèrement.

"Vous comprenez, Dieu m'a obligé à me marier avec sa mère pour que...

- Tendez-moi vos deux mains."

Auteur: Dick Philip K.

Info: La Trilogie divine, Tome 2 : L'invasion divine

[ dialogue ] [ divin beau-fils ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

dernières paroles

Voici le plus fort de tous les suicides, celui de Thérèse Lortet et de son amant Gian Faldoni. Il vient de s'exécuter à Lyon, au mois de juin.
Un jeune homme très connu, beau, bien fait, aimable, plein de talents, est amoureux d'une jeune fille que les parents ne veulent point lui donner. Jusqu'ici ce n'est que la première scène d'une comédie, mais l'étonnante tragédie va suivre.
L'amant se rompt une veine par un effort. Les chirurgiens lui disent qu'il n'y a point de remède : sa maîtresse lui donne un rendez-vous avec deux pistolets et deux poignards afin que si les pistolets manquent leur coup, les deux poignards servent à leur percer le coeur en même temps.
Ils s'embrassent pour la dernière fois ; les détentes des pistolets étaient attachées à des rubans couleur de rose ; l'amant tient le ruban du pistolet de sa maîtresse ; elle tient le ruban du pistolet de son amant. Tous deux tirent à un signal donné, tous deux tombent au même instant.

Auteur: Voltaire

Info: Dictionnaire Philosophique, Précis de quelques suicides singuliers

 

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enfance

Mon père, il disait qu'y a des gens qui sont tellement forts dans ce qu'ils font le mieux que c'est comme s'ils avaient reçu un don magique. Des fermiers qui font sortir des choses du sol sans rien faire d'autre qu'enfoncer le bout de leur botte dans la terre et de cracher dans le trou. D'autres qui font de la musique avec n'importe quel bout de ficelle bien tendu, une boîte de conserve vide ou une bouteille pas bouchée, qu'arrivent à se débrouiller pour qu'un violon, un harmonica ou un banjo se mette à chanter, à rire ou à hurler comme si ils avaient un coeur bien à eux. Des joueurs qui font en sorte qu'une carte à jouer file comme un poisson ou flotte en l'air comme une plume. Des dompteurs de chevaux sauvages capables de calmer les mustangs les plus vicieux au bout de six bonds rien qu'en leur touchant les flancs avec les talons et en leur murmurant à l'oreille. Je savais de quoi il voulait parler. Johnny, il l'avait, ce genre de don magique avec un pistolet.

Auteur: Blake James Carlos

Info: L'Homme aux pistolets

[ émerveillement ]

 

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eros-thanatos

Je laisse courir mes doigts sur la photo

déchirée d’un magazine & pliée

chez Fils et Amants.

Elle a une main sur sa hanche

& l’autre pointe un revolver

vers une cible échappant

de l’objectif. Entre une équipe

de femmes en treillis, elle met au défi

le soleil de pénétrer son ao dai.

Des officiers de haut rang laissent leurs yeux

voyager sur la soie tandis qu’ils poussent des pions

sur des cartes sous un ciel de mort.



Les ombres rampent sous ses pieds.

Sait-elle que les soldats la déshabillent

derrière leurs lunettes noires d’aviateurs ?

Elle est aussi délicate qu’un roseau

sur la berge, juste soupesant le flingue

dans sa main, un lotus maculé de sang

enraciné dans l’air agité.

Un autre genre de fleurs voluptueuses

dans la chair, de mauvais augure comme une photo

sur un cercueil attendant d’être

perdue parmi les papiers & les notes,

mais cela fait quand même mal quand le pistolet

joue avec le cœur de cette manière.

Auteur: Komunyakaa Yusef

Info: Le Xuan, Beau printemps, traduction Cédric Barnaud

[ guerre ] [ brutalité ] [ réconfort ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

humour

Ça se passe au Texas du temps des cow-boys à grands chapeaux, à grandes bottes et à pistolets (c'est important). C'est un vendredi après-midi sous un soleil de plomb dans la rue principale d'un petit village lors d'un marché. L'histoire proprement dite :
Deux cow-boys se baladent dans la foule. John dit à Bob : tu vois le gars là-bas je l'aime pas.
Bob : Lequel ??? (y a à peu près 1000 personnes, bon j'exagère... disons 117)
John : ben celui avec un grand chapeau
Bob : ben tout le monde a des chapeaux !!
John : Mouais.. bon celui avec des grandes bottes
Bob : ben tout le monde a des grandes bottes
John : Mouais... bon celui avec 2 pistolets à la ceinture
Bob : mais... tout le monde a 2 pistolets à la ceinture
John : attend...
John sort ses 2 pistolets et tire sur toutes les personnes se trouvant sur la place. C'est un vrai massacre, les paisibles citoyens tombent les uns après les autres. Il n'en reste qu'un.
John : Tu vois le gars qui reste ??
Bob : ben ouais
John : et ben, tu vois ce gars j'l'aime pas !!

Auteur: Internet

Info:

[ absurde ]

 

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conte

Deux brigands avaient décidé de tuer Silvestro et sa femme pour les dévaliser. Ils se rendirent de nuit à leur domicile et, encouragés par la solitude du lieu, ils cognèrent aux fenêtres tout en intimant l'ordre de se faire ouvrir. Mais Silvestro avait ce soir-là deux gendarmes à dîner. Ceux-ci se cachèrent derrière un rideau et quand les bandits entrèrent, le pistolet au poing, ils furent reçus par une fusillade qui les atteignit l'un et l'autre en pleine poitrine.

Quelque temps après, les fantômes des deux brigands décidèrent de se venger de Silvestro en le faisant mourir de peur. Le sachant à l'auberge, ils l'attendirent dans son jardin, mais comme cette attente les fatiguait, ils se hissèrent sur une corde tendue entre deux perches et s'y installèrent.

Lorsque Silvestro sortit de l'auberge, il était ivre. Pourtant, malgré son ivresse, il comprit que sa femme avait étendu son linge pour le mettre à sécher au vent nocturne. Seulement elle avait oublié de le fixer, courant ainsi le risque qu'on ne le retrouve pas le lendemain. Silvestro entra dans la maison, se saisit de pinces à linge, revint au jardin et pinça les spectres sur la corde à linge.

Auteur: Moravia Alberto

Info: Italia magica, p 253 - Les spectres sur la corde (Enrico Morovich)

[ histoire courte ]

 
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Ajouté à la BD par miguel