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exil

Il voulait me passer quelqu'un au téléphone. (...) J'ai dit: Maman. (...)
Du combiné est arrivé un souffle léger, humide et salé. Alors j'ai compris qu'elle pleurait, elle aussi. (...) Ce sel et ces soupirs étaient tout ce qu'une mère et un fils peuvent se dire, après tant d'années. Nous sommes restés comme ça, en silence, jusqu'à ce que la communication soit interrompue.

Auteur: Enaiatollah Akbari

Info: Dans la mer il y a des crocodiles : l'histoire vraie d'Enaiatollah Akbari, p. 174, Chapitre 6, Italie

[ mère-fils ]

 

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deuil

Et quand son père avait fini par s'éteindre, il avait été triste de le perdre, comme n'importe quel fils, mais la raison profonde de sa tristesse, c'était le manque d'amour qu'ils avaient eu l'un pour l'autre dans la vie. Voilà ce qu'il pleurait, en réalité, et qu'il avait continué de pleurer depuis ce jour. Il avait le sentiment que son père lui avait laissé un héritage amer : celui d'être un parent distant.

Auteur: Campbell Alastair

Info: Tout est dans la tête

[ papa ]

 

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transgression

Partir à cheval en enfreignant le règlement, s’enfuir par une nuit de pleine lune et de mystère portés par l’aventure, entraînés par le rythme des sabots, et, en arrière-fond, le craquement du cuir et la voix de Johnny Cash qui pleurait Don’t take your guns to town…, pour des garçons de leur âge cela avait un goût de vin et de pastèque, l’ivresse d’un premier baiser, l’excitation d’un feu d’artifice, le baume du délice.

Auteur: Swarthout Glendon

Info: Bénis soient les enfants et les bêtes

[ jeunesse ] [ plaisir ]

 

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réaction non conditionnée

Quand vous donnez une gifle à un enfant, eh bien ! ça se comprend, il pleure –sans que personne réfléchisse que ce n’est pas du tout obligé, qu’il pleure. Je me souviens du petit garçon qui, quand il recevait une gifle, demandait –C’est une caresse ou une claque ? Si on lui disait que c’était une claque, il pleurait, ça faisait partie des conventions, de la règle du moment, et si c’était une caresse, il était enchanté.

Auteur: Lacan Jacques

Info: Dans le "Séminaire, Livre III", "Les psychoses", 16 novembre 1955, page 14

[ signifiant isolé ] [ interprétation ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

orgasme

Et quand nous sommes couchés l'un à côté de l'autre dans le lit, c'est lui qui est raide. Il ne veut pas me toucher, ne veut pas me regarder dans les yeux, me regarder. Il tient sa verge comme un petit poisson entre ses doigts et la secoue un peu de haut en bas jusqu'à ce que perlent les gouttes blanches. Souvent cela ne gicle presque pas, point de jet vigoureux qui jaillit jusqu'au ventre, plutôt une avancée muette, une espèce de résignation, une espèce de chagrin, comme si la bite pleurait.

Auteur: Hanne Ørstavik

Info: Place ouverte à Bordeaux

[ piteux ] [ navrant ]

 

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consumérisme

C'était impressionnant cette abondance, pour vous ?
- Bien sûr. Vous savez, la première fois que ma mère est venue à l'Ouest, c'était dans une banlieue du New Jersey, eh bien, elle a pleuré dans les allée du petit supermarché."
Je cherche à comprendre. Pleurait-elle de joie, Stefania, devant l'émotion de ces nouveaux choix, le fait même d'avoir le choix, et Nadia me coupe la parole, presque brutale. Le dégoût de cet amoncellement absurde, me corrige-t-elle. La tristesse de se sentir envahie de désir devant tant de riens. "Chez nous, on n'avait rien à désirer. Et chez vous, on est constamment sommés de désirer.

Auteur: Lafon Lola

Info: La petite communiste qui ne souriait jamais

 

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colonialisme

À l'aller, nous ne pouvions nous empêcher de parler, de rire, emplis que nous étions des délices de l'expédition. Mais tout le voyage du retour se passa dans un silence de pierre, comme si ne pas en parler signifiait que ce n'était pas arrivé.
Mon père pleurait presque quand nous sommes rentrés et qu'il nous annonça la terrible nouvelle : "Les Anglais ont assassiné treize personnes innocentes. J'ai cru que vous étiez parmi eux."
Mon frère ne disait rien. Son silence parlait pour lui : pas question qu'ils s'en sortent comme ça. Le monde ferait triompher la justice.
Nous étions vraiment d'une naïveté risible à l'époque.

Auteur: Millar Sam

Info: On the brinks

[ vengeance ] [ jeunesse ] [ Irlande ]

 

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mère-fils

Elle pleurait sur son lit de misère. Oui, à cause de ces mots, Stephen : l'amer mystère de l'amour.
Et maintenant ?
Ses secrets : vieux éventails de plumes, carnets de bal à glands, imprégnés de musc, une parure de grains d'ambre dans son tiroir fermé à clef. Une cage d'oiseau qui avait été suspendue à la fenêtre ensoleillée de la maison où elle vécut jeune fille. Elle allait voir le vieux Royce dans la pantomime de Turco le Terrible, et riait avec tout le monde quand il chantait :
"Je suis le garçon
Possesseur du don
De se rendre invisible. "
Gaieté fantômale, enfuie en fumée : fumet de musc.

Auteur: Joyce James

Info: In "Ulysse", t. 1, Gallimard-folio, p. 19 - trad. Auguste Morel

[ souvenirs ] [ impermanence ] [ traces ] [ spectacle ]

 

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Ajouté à la BD par Benslama

obsèques

Derrière l'IRA, les anciens prisonniers avaient pris place. Des centaines en rang par trois. Des hommes, des femmes, des presque enfants, des cheveux gris et blanc. J'en connaissais quelques-uns. (...) Les vêtements étaient pauvres, les mains rougies de froid. Je passais de l'un à l'autre. J'effleurais simplement. Une jeune fille m'a longuement observé. Comme les autres, elle portait une couronne de fleurs. Elle a fait un geste. Un signe des yeux pour me dire que tout irait bien. que je ne devais pas m'en faire. Que voilà, c'était comme ça. La guerre, la pauvreté, la prison, la mort. Et qu'il fallait avoir confiance. Et qu'il ne fallait pas que je pleure, parce que personne ici ne pleurait. Je pleurais.

Auteur: Chalandon Sorj

Info: Mon traître

[ deuil ] [ émotion ] [ Irlande ]

 

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aube

Toute la nuit, au septentrion, une aurore rouge sang, inouïe, empourpra l'univers entier. L'eau était rouge, lilas, noire, verte. Puis, en une journée et une nuit, elle évoqua tour à tour le verre des bouteilles, le feuillage de printemps, les feuilles tombées; elle passa par toutes les nuances de mauve, fut tour à tour brune et d'un bleu profond. Le ciel était tout à la fois rouge, cuivré comme le cuivre porté à l'incandescence, bleu d'acier oxydé, blanc de neige, rose comme les roses, et à la minuit, le ciel nocturne, au sud, était obscur. Une terre chagrine s'étendait, toute proche - montagnes, neige, glaciers -, sur les falaises les cris de la Foire-aux-oiseaux rompaient l'éternel silence, on eût dit que pleurait, gémissait, bramait la terre, qu'une douleur, une amertume inhumaines déchiraient ses entrailles, qu'un hurlement montait de son ventre - mauvais, ça !...

Auteur: Pilniak Boris

Info: Le Pays d'Outre-Passe

[ couleurs ]

 

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