Citation
Catégorie
Tag – étiquette
Auteur
Info



nb max de mots
nb min de mots
trier par
Dictionnaire analogique intriqué pour extraits. Recherche mots ou phrases tous azimuts. Aussi outil de précision sémantique et de réflexion communautaire. Voir la rubrique mode d'emploi. Jetez un oeil à la colonne "chaînes". ATTENTION, faire une REINITIALISATION après  une recherche complexe. Et utilisez le nuage de corrélats !!!!..... Lire la suite >>
Résultat(s): 19
Temps de recherche: 0.0369s

chiffre

[...] évoquons juste cette caractéristique, qui fait de ce nombre une sorte de merveille : comme Pallas ou Minerve, déesse sans mère et sans enfants, sortie tout armée du crâne de Jupiter, le sept est vierge et sans mère. Sans mère, puisque c’est un nombre premier et qu’il n’est pas le produit de deux autres ; et il est sans enfants, puisque, multiplié par un autre, il ne peut engendrer aucun nombre.

Auteur: Poirier Jean-Louis

Info: Introduction au "Songe de Scipion" de Cicéron, Les Belles Lettres, 2023, page 56

[ symbolisme ] [ mythologie ]

 
Commentaires: 3
Ajouté à la BD par Coli Masson

déclaration d'amour

(...) Et la brusque lueur de l'éclair dans la nuit,
Les branches du poirier qui craquent au jardin,
Les ailes du hibou craintif, frappant la vitre,
Tu penseras que c'est mon âme qui revient.

Il n'y a pas de lieu, il n'y a pas de jour,
Que nous ayons pleuré ou nous soyons réjouis,
Où partout je ne sois près de toi, et toujours:
De mon âme partout j'ai laissé le débris.

Auteur: Mickiewicz Adam

Info: Ballades et romances

[ poème ]

 

Commentaires: 0

printemps

Poudre d'argent
soulevée depuis la terre,
plus haut qu'où mes bras peuvent atteindre,
tu t'es élevée,
ô argent,
plus haut qu'où mes bras peuvent atteindre,
tu nous fais front de ta lourde masse ;

nulle fleur n'ouvrit jamais
pétale d'un blanc plus sûr,
nulle fleur ne fut jamais argent
d'un argent aussi rare ;

ô poirier blanc,
tes fleurs en touffes
épaisses sur la branche
nous amènent l'été et mûrissent les fruits
dans leurs coeurs de pourpre.

Auteur: H.D. Hilda Doolittle

Info: Poirier, in "Le Jardin près de la mer", éd. Orphée La Différence, p. 119, trad : Jean-Paul Auxeméry

[ nature ] [ arbre ] [ splendeur ] [ lyrisme ] [ croissance ] [ poème ]

 
Commentaires: 6
Ajouté à la BD par Benslama

prophétie

Ainsi, lorsque l’âge auquel tu seras parvenu t’auras permis de voir s’accomplir huit fois sept révolutions du Soleil, et lorsque ces deux nombres tenus l’un et l’autre pour pleins du fait de leur constitution propre, auront produit la somme que t’assigne le destin, en vertu des cycles naturels, alors c’est vers toi seul et vers ton nom que la Cité tout entière se tournera ; c’est vers toi que le Sénat, que tous les bons citoyens, que nos alliés, que les Latins, porteront leurs regards ; c’est sur toi seul que reposera le salut de la Cité. Bref, il te reviendra, nommé dictateur, de redresser la république, pourvu que tu échappes aux mains impies de tes proches.

Auteur: Cicéron

Info: "Le Songe de Scipion", trad. Jean-Louis Poirier, Les Belles Lettres, 2023, page 80

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

eden

Le jardin est toujours en fleurs, toujours y retentit le concert des oiseaux. Il n’est au monde d’essence précieuse, ébène, platane ou alisier, ni d’arbre greffé, doux figuier, pêcher ou poirier, ni noyer ni aucun autre arbre fruitier dont ce parc ne soit abondamment pourvu. On y trouve du poivre, de la cannelle, du galanga, de l’encens, du girofle, de la zédoaire, et bien d’autres épices aux très douces senteurs. Il n’y en a pas tant, que je sache, dans l’Orient et l’Occident réunis ! Celui qui, dans ce jardin, respire le parfum des épices et des fleurs et entend le ramage des oiseaux et le chant modulé des cigales, il doit, dans ce concert harmonieux, se croire au Paradis.

Auteur: D'Orbigny Robert

Info: Le Conte de Floire et Blanchefleur

[ essences ] [ nature organisée ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

pythagorisme

[...] Pythagore, persuadé que toutes choses étaient structurées par le nombre, découvrit par hasard le phénomène de l’harmonie : tout commence avec la musique et y revient. Passant dans la rue devant des forgerons qui battaient le fer, il remarqua que les aigus s’harmonisaient aux graves, et que "de ces coups variés, naissait une harmonie unique" ; de là l’idée géniale de mesurer les accords en fonction des écarts, en demandant aux forgerons d’échanger leurs marteaux. Pythagore sut reproduire ensuite ces rapports en travaillant avec des cordes inégales : il avait découvert l’harmonie : "Il constate que l’harmonie sonore était réglée par les poids, et après avoir relevé les nombres qui définissaient la diversité bien accordée de ces poids, il passa des marteaux aux instruments à cordes". Il avait découvert la consonnance, qui est l’essentiel de l’harmonie. Et l’on voit comment l’introduction du nombre permet de modéliser l’expérience : la même musique et les mêmes rapports se retrouvent, qu’il s’agisse des marteaux des forgerons, des cordes de la cithare ou des sphères célestes.

Auteur: Poirier Jean-Louis

Info: Introduction au "Songe de Scipion" de Cicéron, Les Belles Lettres, 2023, page 52

[ historique ] [ anecdote ]

 
Commentaires: 1
Ajouté à la BD par Coli Masson

sous-bois

La forêt était courtaude - c'était des bouleaux, des hêtres nains, des frênes, de petits chênes surtout, ramus et tordus comme des poiriers - mais elle paraissait extraordinairement vivace et racinée, sans une déchirure, sans une clairière ; de chaque côté de l'aine et de la Meuse, on sentait que de toute éternité cette terre avait été crépue d'arbres, avait fatigué la hache et le sabre d'abatis par le regain de sa toison vorace. De temps en temps, un layon fuyait à travers les arbres, étroit comme une passée de bête. La solitude était complète, et cependant l'idée d'une rencontre possible ne disparaissait pas complètement ; quelquefois on croyait distinguer dans l'éloignement un homme debout au bord de la chaussée sous sa longue pèlerine : de près, c'était un petit sapin tout noir et carré d'épaules contre le rideau de feuilles claires. La laie devait suivre à peu près la crête du plateau, car on n'entendait de ruisseau nulle part, mais deux ou trois fois Grange aperçut une auge de pierre enterrée au bord du chemin dans un enfoncement des arbres, d'où s'égouttait un mince filet d'eau pure : il ajoutait au silence de forêt de conte.

Auteur: Gracq Julien

Info: Un balcon en forêt. p 19

[ silhouette ] [ paréidolie ] [ sentier ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

Dieu

Ce qui se meut toujours est éternel ; en revanche, ce qui donne le mouvement à autre chose en étant soi-même mis en mouvement de l’extérieur doit nécessairement cesser de vivre lorsque cesse son propre mouvement. Il en résulte que seul ce qui se meut soi-même ne cesse jamais de se mouvoir, parce qu’il ne se fait jamais défaut à lui-même. Bien plus : à l’égard de tout ce qui est mû, il est source, il est le principe de ce mouvement. Or un principe n’a pas d’origine : toutes choses en effet proviennent d’un principe ; mais le principe lui-même ne peut naître de nulle autre chose, car s’il naissait d’autre chose, ce ne serait pas un principe. N’ayant jamais pris naissance, il ne connaîtra jamais la mort non plus, car un principe détruit ne renaîtra jamais lui-même d’un autre, pas plus qu’il n’en fera sortir un autre de lui-même, tant il est nécessaire que toutes choses dérivent d’un principe. On doit conclure de cela que le principe du mouvement tient à l’être qui se meut soi-même, et que cet être ne peut ni naître ni mourir, ou alors, nécessairement, le ciel entier s’écroulerait et toute la nature s’arrêterait sans pouvoir jamais retrouver une force sous l’impulsion de laquelle reprendre son premier mouvement.

Auteur: Cicéron

Info: "Le Songe de Scipion", trad. Jean-Louis Poirier, Les Belles Lettres, 2023, pages 90-91

[ premier moteur ]

 
Commentaires: 1
Ajouté à la BD par Coli Masson

cosmogonie

"Qu’est-ce là, demandai-je, quelle est cette musique si puissante et si suave qui me remplit les oreilles ?" - "Il s’agit de ce chant, me répondit-il, qui, en unissant des sons définis par des intervalles inégaux, tout en respectant une différence réglée selon la proportion de leurs parties, est produit par la poussée et le mouvement des sphères elles-mêmes ; ce chant qui, par le tempérament des aigus et des graves, fait de ces sons variés un mélodieux accord. Car de si grands mouvements ne peuvent s’accomplir en silence, et la nature veut qu’aux extrémités de la gamme, les intervalles rendent d’un côté des sons graves et de l’autre des aigus. Voilà pourquoi la sphère céleste la plus élevée, celle qui porte les étoiles et dont la révolution est la plus rapide, produit un son aigu et fort alors que, de notre côté, c’est le cercle de la Lune, plus bas, qui produit le son le plus grave, puisque la Terre, neuvième sphère, demeure immobile au centre du monde, constamment enfoncée dans la région la plus basse. Quant aux huit autres sphères, dont deux sont animées de la même puissance, elles produisent sept sons définis par des intervalles différents : ce nombre est pour ainsi dire le nœud de toutes choses. De savants hommes ont réussi à imiter cette musique avec des instruments à cordes ou par leurs chants se frayant ainsi la voie d’un retour vers notre région ; et de même tous ceux qui, supérieurs par leur génie, ont cultivé les sciences divines, sans quitter la vie humaine. [...]

Dans le cas présent, le son produit par le mouvement extrêmement rapide de l’univers entier est si fort que les oreilles humaines sont incapables de le percevoir. C’est de la même façon que vous ne pouvez regarder le Soleil en face : vos yeux et vos sens sont anéantis par sa lumière."

Auteur: Cicéron

Info: "Le Songe de Scipion", trad. Jean-Louis Poirier, Les Belles Lettres, 2023, pages 84-86

[ harmonie ] [ antiquité ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson