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sérendipité

Suisse : le mystère des "trous" dans le fromage enfin élucidé
L'institut des sciences en denrées alimentaires Agroscope, basé à Berne, vient de trouver l'explication scientifique aux "trous" dans certains fromages suisses. Et les bactéries, longtemps soupçonnées, n'y sont pour rien...
Qui ne s'est jamais demandé pourquoi l'Emmental ou encore l'Appenzell étaient criblés de trous ? ... A l'origine de l'apparition de ces cratères de toutes formes qui amusent tant les enfants, il n'y a pas d'intervention humaine, ni aucune petite souris qui serait passée par là... Alors depuis des décennies, la Suisse, pour qui le fromage est une affaire tout a fait sérieuse, tente de percer le mystère. Et c'est chose faire.
L'institut des sciences en denrées alimentaires Agroscope, basé à Berne, vient de découvrir le pot-au-roses. Les "trous" dans le fromage sont en fait provoqué par des gaz qui se dégagent pendant la fermentation. Et ces gaz sont eux-même engendrés par de petites particules de foin qui tombent dans le lait pendant la traite des vaches. "C'est une découverte qui a été faite complètement par accident, comme toutes les grandes découvertes", se réjouit l'institut scientifique.
Rien que du naturel donc et pourtant, ce sont les techniques modernes qui ont permis de faire cette découverte. Les chercheurs, qui avaient bien remarqué qu'il y avait de moins en moins de trous dans le fromage depuis ces dernières années, ont en effet constaté qu'ils avaient tendance à disparaître quand le lait était extrait avec des techniques plus modernes et "aseptisées" que celles des fromagers d'antan...
Et c'est là, la révélation ! "C'est la disparition du seau traditionnel", placé sous le pis de l'animal, et dans lequel les fameuses particules de foin pouvaient flotter à loisir, qui est à l'origine de la disparition des "trous", explique un porte-parole de Agroscope.
Cette découverte pourrait permettre au fromager de varier le nombre de "trous" désirés dans ses meules en jouant sur le dosage des microparticules de foin, et aux enfants de de continuer à s'amuser de ces drôles de cratères.

Auteur: France-info

Info: vendredi 29 mai 2015 06:52

[ gruyère ]

 

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inexprimable

POLOZOV. Je veux te raconter quelque chose. En fait, je n'en ai jamais parlé à personne. C'est pourquoi il m'est difficile de parler. Très difficile. Cela vient de se produire. Cela vient même tout juste de se produire. Il y a trois ou quatre minutes. Bien que j'y pense depuis très longtemps, depuis environ seize ans. Mais c'est aujourd'hui que j'en ai eu la révélation. Maintenant. Juste au moment où tu te tenais au milieu du salon et que tu énumérais les objets qui s'y trouvent. Tu ne les énumérais même pas : tu les nommais - un vase de Chine, un requin empaillé, une vitrine avec les verres en cristal, une collection de couteaux, un piano. Tu étais là avec une allure désinvolte, tu parlais sur un ton assez moqueur, à peine certes, comme cela t'arrivait fréquemment, mais... (Silence.) Tu n'imagines pas à quel point ce que tu faisais à cet instant-là était grave. Tu attribuais un nom aux objets. Et toutes ces choses correspondaient à leur nom. Et cela m'a secoué comme le tonnerre. Oui ! Tous les objets correspondent à leur nom. Le vase de Chine était, est et sera un vase de Chine. Le cristal restera à jamais du cristal et il demeurera quand la Lune tombera sur la Terre. Tu te tenais au milieu de ces choses mortes, tel un homme vivant, au sang chaud, et tu étais le seul à ne pas correspondre à son nom. Et il ne s'agit absolument pas des particularités de ton âme ni de ton honnêteté ou de ton immoralité, de ton honneur ou de ta fourberie, pas plus que du bien et du mal qui emplissent ta personne. Simplement, tu n'avais pas de nom. Comme nous tous. L'homme n'a pas de nom. Serguéï Léonidovitch Stange, monsieur le docteur, homo sapiens, un animal pensant, à l'image et à l'imitation de Dieu, tout cela ce ne sont pas des noms. Ce ne sont que des désignations. Mais il n'y a pas de nom.

Auteur: Sorokine Vladimir Georgievic

Info: Le lard bleu

[ vocabulaire ] [ illumination ] [ littérature ]

 

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noosphère

Corrélations globales dans des données aléatoires

Dans environ 80 universités partout dans le monde il y a de petits et très simples générateurs électroniques de nombres aléatoires, nommées oeufs par ceux qui les utilisent. Ils enregistrent le rendement binaire de ces machines et tracent les données dans des graphiques, un montant égal de 0 et de 1 fournira un graphique plat, ce que serait, n'importe quel statisticien le dira, la moyenne.

Il a cependant commencé à devenir évident que certains événements peuvent changer le rendement de ces machines, le Global Consciousness Project (projet global de conscience) a entrepris des expériences dans ce domaine depuis un certain temps. On y a constaté que des personnes étrangères peuvent changer le rendement de ces machines simplement 'en le voulant'. Plus bizarrement on a constaté que tous les " EGGS" dans le monde, sont affectés en même temps par des phénomènes globaux. L'enterrement de la princesse Diana, les attaques du 11 septembre et le Tsunami asiatique... ont tous affecté sensiblement ces produits aléatoires.

Maintenant, encore plus étrange, ce n'est pas un grand saut croire que la pensée puisse affecter le rendement de ces machines, nos cerveaux et elles travaillent avec des signaux électriques et ces derniers peuvent interférer les uns les autres. Le fait que ceci fonctionne globalement est surprenant, mais crédible parce que ces événements terrifiants captivent les pensées des millions de gens simultanément. Plus étrange est que l'effet de ces événements se produit avant l'événement lui-même, dans le cas du 11 septembre quatre heures avant, dans le tsunami 24 heures auparavant.

Il y a réellement de la vraie science derrière ceci, et même une explication quant au pourquoi le résultat peut se produire avant l'événement, mais il implique une physique velue.
On imagine bien ici que vous pensez : mais qui travaille pour le GCP ? Uri Geller ? David Blaine ?….
Et bien beaucoup de scientifiques respectés (plus de 75) de beaucoup de pays (plus de 41) sont impliqués, y compris des professeurs des universités de Princeton et d'Edimbourg.

Auteur: Fortean Times

Info: 2005. Voir sous http://noosphere.princeton.edu/

[ paranormal ] [ parapsychique ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

suicide

- Oui, j’ai sauté du quatrième étage dans la cour avec mon bébé. Et, arrivés en bas, le petit était sur moi et sans la moindre égratignure. Moi non plus d’ailleurs, pas même un bras cassé – c’est bien le plus étonnant -, seulement des entailles aux joues. On me les a très bien recousues. Vous pouvez voir les cicatrices toutes fraîches.
Et elles admirent les cicatrices et elles admirent aussi la femme.
Entre alors un homme tout rond et gentil. La femme dit : "Voici mon ami."
Son ami ? Et l’autre alors ? Celui pour lequel elle a eu tant de chagrin qu’elle a sauté d’une fenêtre ? Cet ami lui apporte une quantité d’énormes sandwiches et de salade de pommes de terre. Et la grosse, sans cesser de manger, le prend dans ses bras. Comme tout cela est simple !
Elles entendent l’ami lui dire : "Si tu ne guéris pas, alors je ne t’apporterai plus rien à manger. Tu pourras alors recommencer à te jeter par la fenêtre jusqu’à ce que tu en meures."
Ils rient, s’embrassent et mangent.
Quand il est parti, la grosse femme revient vers elles. "Et où est ton bébé ?" lui demande la jeune fille rousse.
- A l’orphelinat, répond-elle.
- Mais quand je serai guérie, j’aurai le droit de le reprendre, j’épouserai mon ami et tout sera bien.
- Mais tu n’es donc pas guérie ? lui demande-t-on.
- Oh non, dit-elle tristement, je n’ai plus le droit de me servir de ma machine à coudre.
- Pourquoi ?
- Ah, c’est terrible ! Il y a deux ou trois tout petits bonshommes plus petits encore que mon pouce, qui habitent ma machine. Et quand je couds, ils se mettent à pousser des cris effroyables et à pleurer, car l’aiguille les perce de part en part, et même la nuit, leurs sanglots me réveillent parce que leurs blessures les font énormément souffrir. Je ne sais pas comment tout ça va tourner, car je gagne ma vie en faisant de la couture.

Auteur: Unica Zürn Nora Berta Ruth

Info: Dans "L'homme-jasmin", pages 82-83

[ folie ] [ étrange ] [ trivial ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

beaux-arts

On ne comprit point, non plus, pourquoi le prestige des hommes politiques et des gouvernants s’en allait diminuant chaque jour ; c’est qu’en réalité, eux aussi, n’étaient plus des chefs, mais de simples cellules différenciées d’un même organisme homogène.

La production dramatique qui reflète toujours exactement les mœurs du temps suivit ce mouvement général. On ne se soucia plus, comme autrefois, de construire une pièce exposant une idée générale ou décrivant un caractère humain éternel ; on écrivit de petites scènes successives, divertissantes, chacune dans le moment où on la jouait, mais sans lien nécessaire, sans idée d’ensemble. On les écrivit pour tel théâtre, pour tel public, pour tel interprète, pour telle saison, pour les nuances de la mode d’un jour. On souhaita le succès dans une minute déterminée et personne, dans ce temps de relativité, ne songea plus, comme autrefois, à l’immortalité.

À côté du théâtre proprement dit, une indication non moins précieuse fut donnée, à cette époque, par l’évolution caractéristique de la musique.

Au lieu d’une musique individuelle où l’art personnel du chanteur était seul en jeu, on préconisa, petit à petit, une orchestration symphonique où le chanteur ne jouait plus que le rôle d’un instrument secondaire. De même que, dans le spectre solaire, au-dessus des rayons colorés, visibles pour l’œil, se trouvent des rayons chimiques dont on constate indirectement la présence, il y eut, dans la musique comme dans la composition dramatique, une sorte de symphonie supérieure à la parole, inaccessible directement à l’être humain, dont l’existence était bien constatée scientifiquement mais dont on ne pouvait plus donner de définition directe, exacte et purement sensuelle.

Ce fut une sorte d’harmonie sociale ne correspondant plus au rythme individuel, dominant l’homme en l’enveloppant, une nouvelle "Marseillaise" scientifique sans charme, sans inspiration, sans harmonie mais harmoniquement juste suivant les lois de l’acoustique et qui appartenait en propre — on ne le comprit que bien plus tard — au colossal Léviathan, qui, peu à peu, développait sa formidable et complexe personnalité.

Auteur: Pawlowski Gaston de

Info: Voyage au pays de la quatrième dimension, Flatland éditeur, 2023, pages 99-100

[ dépersonnalisation ] [ totalitarisme ] [ égalitarisme ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

procréation médicalement assistée

Malgré les postures faussement subversives des activistes LGBT contre "le modèle familial traditionnel", leur exigence d’accès à la PMA, comme celle des couples hétéros stériles, n’aspire qu’à reproduire ledit modèle : des parents et des enfants comme tout le monde. Les fanatiques du "tout social", en guerre contre "la révérence totale à l’égard de la nature" (Elisabeth Badinter), veulent des contrefaçons de la nature (biotechnologiques). Un enfant fabriqué en laboratoire plutôt qu’une famille sans enfant. Soit dit en passant, si le désir d’enfant est "on ne peut plus naturel", comme le déclare Marta Spranzi, alors il y a une nature humaine. On n’avait pas coutume d’entendre les déconstructionnistes soutenir pareille hérésie essentialiste. C’est comme ça les arrange.

La stérilité, naturelle ou provoquée par le mode de vie industriel (pollution, sédentarité, obésité, etc.), n’altère pas la santé. Elle relève plutôt du handicap, ou de la carence. La conception artificielle d’un enfant ne soigne pas l’infertilité, mais la compense. Elle est remboursée par la Sécu, à la différence des chiens d’aveugles — mais Libération ne milite pas contre cette inégalité-là.

Handicapés, nombre de sourds refusent une greffe d’implants cochléaires. Ils ne veulent pas être des hommes-machines dotés d’ouïe artificielle, mais enrichir la culture humaine de leur particularité et transmettre le langage des signes. Une solution humaine et autonome plutôt que l’automachination et la soumission à des dispositifs hétéronomes, qu’il leur est de plus en plus difficile à défendre puisque la technologie existe.

Comme eux, les couples infertiles et les célibataires qui acceptent leurs limites suscitent incompréhension et défiance. Pourquoi refuser un enfant puisque la technologie le permet ? C’est ainsi que la reproduction artificielle, même minoritaire, s’impose comme la référence, ses possibilités influençant désirs et comportements de toussétoutes. Attendez qu’on puisse choisir les caractéristiques de ses héritiers. Chacun sait que, passé un certain seuil, l’exception devient la norme. Le phénomène se répète à chaque saut technologique. La diligence n’a pas cohabité longtemps avec l’automobile et le train. Engendrer soi-même, gratuitement et au hasard, semblera bientôt aussi incongru que faire de l’auto-stop sans plateforme web.

Auteur: PMO Pièces et main-d'oeuvre

Info: Dans "Alertez les bébés ! ", éditions Service compris, 2020, pages 99-100

[ contradictions ] [ désir-loi ] [ normalisation ]

 

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réalisation métaphysique

Il est des ignorants qui s’imaginent qu’on "s’initie" soi-même, ce qui est en quelque sorte une contradiction dans les termes ; oubliant, s’ils l’ont jamais su, que le mot initium signifie "entrée" ou "commencement", ils confondent le fait même de l’initiation, entendue au sens strictement étymologique, avec le travail à accomplir ultérieurement pour que cette initiation, de virtuelle qu’elle a été tout d’abord, devienne plus ou moins pleinement effective. L’initiation, ainsi comprise, est ce que toutes les traditions s’accordent à désigner comme la "seconde naissance" ; comment un être pourrait-il bien agir par luimême avant d’être né ? Nous savons bien ce qu’on pourra objecter à cela : si l’être est vraiment "qualifié", il porte déjà en lui les possibilités qu’il s’agit de développer ; pourquoi, s’il en est ainsi, ne pourrait-il pas les réaliser par son propre effort, sans aucune intervention extérieure ? C’est là, en effet, une chose qu’il est permis d’envisager théoriquement, à la condition de la concevoir comme le cas d’un homme "deux fois né" dès le premier moment de son existence individuelle ; mais, s’il n’y a pas à cela d’impossibilité de principe, il n’y en a pas moins une impossibilité de fait, en ce sens que cela est contraire à l’ordre établi pour notre monde, tout au moins dans ses conditions actuelles. Nous ne sommes pas à l’époque primordiale où tous les hommes possédaient normalement et spontanément un état qui est aujourd’hui attaché à un haut degré d’initiation ; et d’ailleurs, à vrai dire, le mot même d’initiation, dans une telle époque, ne pouvait avoir aucun sens. Nous sommes dans le Kali-Yuga, c’est-à-dire dans un temps où la connaissance spirituelle est devenue cachée, et où quelques-uns seulement peuvent encore l’atteindre, pourvu qu’ils se placent dans les conditions voulues pour l’obtenir ; or, une de ces conditions est précisément celle dont nous parlons, comme une autre condition est un effort dont les hommes des premiers âges n’avaient non plus nul besoin, puisque le développement spirituel s’accomplissait en eux tout aussi naturellement que le développement corporel.

Auteur: Guénon René

Info: Dans "Aperçus sur l'initiation", Éditions Traditionnelles, 1964, page 32

[ erreur ] [ âge d'or ] [ décadence ] [ progrès déspiritualisant ]

 

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urbanisme festif

Bien entendu, il n’y a pas davantage de plage, aujourd’hui, sur les bords de la Seine qu’il n’y en avait huit jours avant. L’important est de vérifier si les gens vont accepter d’y croire. Car tout cela n’a rien de futile. Ça s’appelle un programme. […] Contrairement à ce que l’on imagine, Paris n’est pas une enclave pittoresque où résisteraient les derniers adeptes du Parti du progrès universel et pluriel en difficulté. C’est un laboratoire. C’est un terrain d’expérience qui a l’avenir devant lui. Le maire nourrit d’amples ambitions. […] "Il faudra, déclare-t-il, qu’on puisse encore dire du bien dans trente ans de ce que nous décidons maintenant" (mais pourquoi faudrait-il attendre si longtemps pour en dire du mal ?). Ses grands projets se résument à couvrir tout ce que la sensibilité exquise de la modernité ne veut plus voir : périphériques, parkings, hangars de stockage, entrepôts du service municipal des Pompes funèbres. En gros, le réel. Delanoë le fourre sous dalle. Et, par-dessus, il plante tout ce qui fait rêver : murs d’escalade, squats d’artistes, promenades vertes, multiplexes créatifs, lieux d’éducation aux arts de la rue, espaces d’initiation à la musique hip-hop.

Et parasols.

Car il s’agit aussi de réconcilier le Parisien avec son fleuve. Il paraît que jusqu’alors le Parisien tournait le dos à la Seine, ses eaux noires moirées de mazout et ses courants d’air. De temps en temps, il s’accoudait aux parapets pour regarder un suicidé en train de gagner le large avec nonchalance. C’est tout ce qu’il avait comme distraction. Quel chemin parcouru depuis. Maintenant il peut bronzer en bordure de concept et s’initier à la fabrication des nœuds marins dans une station balnéaire non figurative où tout est stylisé, le sable, les pelouses, les oriflammes, les nœuds marins, les murs d’escalade, sa propre personne. Exactement comme dans un quartier piétonnier. Transformer les berges de la Seine en quartier piétonnier idéal, voilà l’exploit des plagistes de la Mairie de Paris. Je le sais, j’étais sur place le dimanche de l’ouverture du concept.

Auteur: Muray Philippe

Info: Dans "Exorcismes spirituels, tome 3", Les Belles Lettres, Paris, 2002, page 450

[ virtualisation ] [ refoulement ]

 

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vérité principielle

[…] le secret initiatique est tel parce qu’il ne peut pas ne pas l’être, puisqu’il consiste exclusivement dans l’"inexprimable", lequel, par suite, est nécessairement aussi l’"incommunicable" ; et ainsi, si les organisations initiatiques sont secrètes, ce caractère n’a ici plus rien d’artificiel et ne résulte d’aucune décision plus ou moins arbitraire de la part de qui que ce soit. […]

La première de ces conséquences, que d’ailleurs nous avons déjà indiquée précédemment, c’est que, alors que tout secret d’ordre extérieur peut toujours être trahi, le secret initiatique seul ne peut jamais l’être en aucune façon, puisque, en lui-même et en quelque sorte par définition, il est inaccessible et insaisissable aux profanes et ne saurait être pénétré par eux, sa connaissance ne pouvant être que la conséquence de l’initiation elle-même. En effet, ce secret est de nature telle que les mots ne peuvent l’exprimer ; c’est pourquoi, comme nous aurons à l’expliquer plus complètement par la suite, l’enseignement initiatique ne peut faire usage que de rites et de symboles, qui suggèrent plutôt qu’ils n’expriment au sens ordinaire de ce mot. À proprement parler, ce qui est transmis par l’initiation n’est pas le secret lui-même, puisqu’il est incommunicable, mais l’influence spirituelle qui a les rites pour véhicule, et qui rend possible le travail intérieur au moyen duquel, en prenant les symboles comme base et comme support, chacun atteindra ce secret et le pénétrera plus ou moins complètement, plus ou moins profondément, selon la mesure de ses propres possibilités de compréhension et de réalisation.

Quoi qu’on puisse penser des autres organisations secrètes, on ne peut donc, en tout cas, faire un reproche aux organisations initiatiques d’avoir ce caractère, puisque leur secret n’est pas quelque chose qu’elles cachent volontairement pour des raisons quelconques, légitimes ou non, et toujours plus ou moins sujettes à discussion et à appréciation comme tout ce qui procède du point de vue profane, mais quelque chose qu’il n’est au pouvoir de personne, quand bien même il le voudrait, de dévoiler et de communiquer à autrui.

Auteur: Guénon René

Info: Dans "Aperçus sur l'initiation", Éditions Traditionnelles, 1964, page 90

[ réceptivité ] [ caractéristique ] [ indicible ]

 

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totalitarisme

Il me semble de plus en plus vain de critiquer les mesures "liberticides" portant atteinte, au nom de la santé, à nos droits individuels, à la culture et à la liberté d’expression. Pourquoi ? me demanderez-vous peut-être. La réponse est évidente : nous sommes entrés dans une ère nouvelle que je qualifierais volontiers de biocratie, biocratie qui est par ailleurs largement plébiscitée par la population. La démocratie était à bout de souffle, flirtant tantôt avec un populisme inspirant la terreur, tantôt avec un socialisme devenu obsolète. La démocratie avait eu son heure de gloire, mais comme l’aristocratie avant elle, le déclin la guettait. Plus personne n’y croyait vraiment : le désarroi de ses dirigeants le disputait à leur peur panique d’être trainé devant des tribunaux, populaires ou médiatiques.

En revanche, la biocratie qui n’aspire qu’à préserver la vie – que ce soit celle de la planète ou celle des individus -était visiblement attendue, aussi bien par les écologistes que par des populations vieillissantes plus soucieuses d’une retraite confortable que d’utopies politiques dont elles avaient été gavées et qui ne suscitaient plus que des sourires attendris ou narquois. Le Covid 19 est arrivé à point nommé pour semer la frayeur dans le monde entier et instaurer cette biocratie qui imposa aussitôt ses nouvelles règles – hygiénistes bien sûr – et son administration reposant sur un ordre médical prêt à se déchirer pour des miettes de pouvoir et les profits qu’il en tirerait.

La biocratie qu’on peut définir comme la santé plus la surveillance de tous par chacun, est une forme de gouvernance presque impossible à combattre. Elle ressemble à une dictature, sans en être une. Son modèle pourrait être chinois. Au fait, qui a dit que quand la Chine s’éveillera, le monde tremblera. Oui, le monde tremble, mais de peur. Tout en étant soulagé que tant d’experts en santé publique veillent à sa protection et nous débarrassent incidemment de ce poids qu’on appelait autrefois la liberté. Il ne nous en reste plus que le goût, mais il est amer.

Auteur: Jaccard Roland

Info: https://leblogderolandjaccard.com/2020/12/22/lavenement-de-la-biocratie/

[ transhumanisme ] [ mutation sociétale ] [ dictature sanitaire ]

 
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