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homme-animal

La coccinelle verte de Natalie, maintenant entièrement recouverte de neige, était sur le parking. Clark descendit du pick-up et resta un instant à observer les passereaux qui voletaient dans les bouleaux de la haie mitoyenne entre son jardin et celui du voisin. Ils étaient gris, à tête jaune. "Qu'est-ce que c'est ?" se demanda-t-il. Il connaissait tous les oiseaux de l'Oregon, les sturnelles et leur doux chant mélancolique, les pies toujours furieuses, les geais enroués. Peut-être, un jour, pourrait-il les faire découvrir à Natalie. En attendant, il irait à la graineterie se renseigner sur ces oiseaux de l'Est et acheter quelques mangeoires. "Les longs hivers sous la neige doivent être pénibles pour eux. Ils sont pénibles pour tout le monde."

Auteur: Lesley Craig

Info: L'enfant des tempêtes, Northampton, Massachusetts, 1977

[ empathie ] [ altruisme ]

 

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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

socio-philosophie

Se pourrait-il, alors, que ce soit ainsi que la philosophie progresse parfois/souvent : par des effets boule de neige largement arbitraires dans lesquels (A) quelques expériences/intuitions de pensée de quelques personnes célèbres, (B) attirent quelques adeptes, qui ensuite (C) attirent encore plus d'adeptes, qui ensuite (D) marginalisent les gens qui ne partagent pas les intuitions dominantes, ce qui (E) amène la classe dominante à se concevoir comme faisant des progrès sur la base de bons arguments alors que, en réalité, (F) l'explication correcte de ce "progrès" n'est que l'effet boule de neige susmentionné (c'est-à-dire un effet auto-renforçant). L'explication correcte de ce "progrès" est l'effet boule de neige susmentionné (à savoir un système auto-renforcé de gens ayant les "bonnes intuitions" qui dominent/marginalisent ceux avec les "mauvaises") ? 

Auteur: Arvan Marcus

Info: Sur The Philosophers' Cocoon sur le sujet "sociologie de la philosophie"

[ cénacles ]

 
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Ajouté à la BD par miguel

inquiétante étrangeté

Vous apercevez au loin une silhouette vaguement familière. De qui pourrait-il s’agir : un ami, un acteur de série télévisée, ou peut-être quelqu’un qui ressemble assez à l’une de vos connaissances pour avoir accroché votre attention ? Vous vous approchez et il s’approche aussi. Un malaise s’empare de vous au fur et à mesure que ses traits se précisent. Quelque chose ne tourne pas rond dans son comportement, son allure dégage une impression de plus en plus nette de déjà-vu, et en même temps vous le ressentez comme profondément inassimilable, inacceptable, presque antipathique. Ses gestes sont révoltants et incompréhensibles. Il ne fait pas que vous imiter, il se calque sur vous. C’est vous-même ! Vous-même vu sur une paroi dont vous comprenez à présent qu’elle est couverte de miroirs.

Auteur: Bitbol Michel

Info: Dans "La conscience a-t-elle une origine ?" page 13

[ rencontre ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

amorce

"Un paradoxe auquel je m'étais déjà heurté à l'âge de seize ans : si je poursuis un rayon de lumière à la vitesse c (vitesse de la lumière dans le vide), j'observerais ce rayon comme un champ électromagnétique au repos, bien que d'un point de vue spatial il soit oscillatoire. Cependant cela ne semble possible ni en termes d'expérience, ni en partant des équations de Maxwell. Dès le début, j'eus la conviction intuitive que, pour un tel observateur, tout se passerait selon les mêmes lois que pour un observateur au repos par rapport à la Terre. Car comment le premier observateur pourrait-il savoir, ou comment pourrait-il arriver à déterminer, qu'il se trouve dans un état de mouvement rapide et uniforme ?" "On voit, ajoute-t-il, que le germe de la théorie de la Relativité restreinte est déjà contenu dans ce paradoxe".

Auteur: Paty Michel

Info: Einstein philosophe : La physique comme pratique philosophique

[ déclic ] [ physique théorique ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

totalitarisme

On dit que les anciens pratiquaient le vote secret, en se cachant comme des voleurs. […] Pourquoi tout ce mystère ? nous n'en savons rien aujourd'hui. […] Nous n'avons rien à cacher, nous n'avons honte de rien, c'est pourquoi nous fêtons les élections loyalement et en plein jour. Je vois les autres voter pour le Bienfaiteur et ceux-ci me voient également. Pourrait-il en être autrement puisque "tous" et "moi" formons un seul "Nous" ? Cette procédure est beaucoup plus ennoblissante et plus sincère que celle en honneur chez les anciens, "secrète" et d'une couardise de bandits. De plus, elle est beaucoup plus conforme à son but, car, en supposant l'impossible, si une dissonance se produisait dans l'homophonie habituelle, nous avons les Gardiens, invisibles parmi nous, qui peuvent arrêter les numéros tombés dans l'erreur, les préserver de faux pas futurs et sauver l'État Unique.

Note 24.

Auteur: Zamiatine Evgueni

Info: Nous autres

[ futur-ancien ] [ collectivisme ] [ appartenance ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

paramnésie

Le sentiment du "déjà-vu" ne se comprend pas autrement : toute son existence à venir, chacun l'a rêvée enfant et c'est pourquoi, devant tout événement vécu, quelque chose nous avertit obscurément que cela, nous l'avons déjà connu. Chaque expérience nouvelle vient vérifier l'un ou l'autre des vieux récits que le cerveau s'est, il y a bien longtemps, raconté à lui-même dans la nuit. Il faut bien qu'il en soit ainsi. Si secrètement il n'en savait déjà tout, comment l'esprit pourrait-il, le jour venu, soutenir le spectacle de l'affolante réalité sans s'anéantir tout à fait ? La longue répétition nocturne des rêves d'enfance était nécessaire à la survie : comme une éducation lente au néant qui, inévitablement, viendrait. Ou plutôt : tout a déjà eu lieu. Et la vie adulte, elle-même, n'est que l'étirement d'un songe d'enfant depuis longtemps révolu, son lent affadissement inquiet dans le matin indifférent du temps.

Auteur: Forest Philippe

Info: Sarinagara, pp. 22-23

[ atemporalité ] [ imaginaire ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

réfutation

Ainsi parle M. [Eugen] Dühring :

Thèse : La domination de la nature (par l’homme) suppose la domination de l’homme (par l’homme).

Preuve : La mise en valeur de la propriété foncière sur de vastes étendues ne s’est jamais ni nulle part réalisée qu’au moyen d’esclaves.

Preuve de la preuve : Comment pourrait-il y avoir de grands propriétaires fonciers sans esclaves, étant donné que le grand propriétaire foncier avec sa famille et sans esclaves ne pourrait certes cultiver qu’une partie minime de sa propriété ?

Donc : Pour prouver que l’homme, afin de s’assujettir la nature, a dû d’abord asservir l’homme, M. Dühring métamorphose sans autre forme de procès la "nature" en "propriété foncière sur de vastes étendues" et il reconvient aussitôt cette propriété foncière – sans qu’on sache de qui elle est la propriété ! – en propriété d’un gros agrarien qui, naturellement, ne peut pas cultiver sa terre sans esclaves.

Auteur: Engels Friedrich

Info: dans "Le rôle de la violence dans l'histoire", éd. Le temps des cerises, Montreuil, 2020, page 144

[ absurde ] [ raccourcis ] [ faux syllogisme ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

condition humaine

Nous, nous ne pensons qu’aux offensés. Ô hommes, ô hommes !

A peine y a-t-il offense aussitôt nous sommes du côté de qui est offensé et nous disons que c'est l'homme. Voici l'homme. Des larmes ? Voici l'homme.

Et celui qui a offensé, qu’est-il ?

Nous ne pensons jamais que lui aussi soit l’homme. Que peut-il donc être d’autre ? Vraiment le loup ?

Nous disons aujourd’hui : c’est le fascisme. Même : le nazifascisme. Mais qu’est-ce que cela signifie que ce soit le fascisme ? Le fascisme, je voudrais le voir hors de l’homme. Que peut-il être ? Que peut-il faire ? Pourrait-il faire ce qu’il fait, s’il n’était pas en l’homme de pouvoir le faire ? Je voudrais voir Hitler et ses Allemands si, ce qu’ils font, il n’était pas en l’homme de pouvoir le faire. Je voudrais les voir en train de chercher à le faire. Leur ôter l’humaine possibilité de le faire et puis leur dire : Allons, faites-le. Que feraient-ils ?

Rien du tout, dit ma grand-mère.

Auteur: Vittorini Elio

Info: Dans "Les hommes et les autres", trad. Michel Arnaud, éd. Gallimard, 1947, page 206

[ conception incomplète ] [ vision unilatérale ] [ bien-mal ] [ ambivalence ] [ victime coupable ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

vacuité

La volonté, dans le Zen, est l'équivalent de la nature de Bouddha. Ce point est très mal compris. En effet, la volonté est régulièrement confondue avec le désir égotique, l'un des douze liens interdépendants qui enchaînent l'homme en samsara. Et de fait, en corollaire, certains zenistes font l'éloge de la philosophie du "non-agir" (wu-wei en chinois), comme si celle-ci était la voie du Zen. Or, outre que wu-wei est une pratique taoïste, l'inaction est tout à fait contraire à la pratique et à l'esprit du Zen.

Encore faut-il comprendre ce qu'est l'action, et plus précisément l'Action juste. L'Action juste est l'activité du Bouddha. Cette activité prend donc sa source dans sa nature de Bouddha et ne peut donc être une activité égotique. Penser le contraire revient encore, bien qu'on s'en défende, à croire à l'existence d'un ego. Or, la base du Zen est l'anatman, c'est-à-dire l'absence d'existence en soi d'un ego ou d'un esprit ou encore d'une âme. Comment, ce qui n'a aucune existence en soi pourrait-il décider, agir, et même penser ? C'est absurde.

Auteur: Dumè Antoni

Info: Publication facebook du 23.02.19

[ non-dualité ] [ allocentrisme ]

 

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fête populaire

Pour terminer cet aperçu, nous ajouterons que, si les fêtes de cette sorte [Carnaval] vont en s’amoindrissant de plus en plus et ne semblent même plus éveiller qu’à peine l’intérêt de la foule, c’est que, dans une époque comme la nôtre, elle ont véritablement perdu leur raison d’être : comment, en effet, pourrait-il être encore question de "circonscrire" le désordre et de l’enfermer dans des limites rigoureusement définies, alors qu’il est répandu partout et se manifeste constamment dans tous les domaines où s’exerce l’activité humaine ? Ainsi, la disparition presque complète de ces fêtes, dont on pourrait, si l’on s’en tenait aux apparences extérieures et à un point de vue simplement "esthétique", être tenté de se féliciter en raison de l’aspect de "laideur" qu’elles revêtent inévitablement, cette disparition, disons-nous, constitue au contraire, quand on va au fond des choses, un symptôme fort peu rassurant, puisqu’elle témoigne que le désordre a fait irruption dans tout le cours de l’existence et s’est généralisé à un tel point que nous vivons en réalité, pourrait-on dire, dans un sinistre "carnaval perpétuel".

Auteur: Guénon René

Info: Dans "Symboles de la science sacrée", page 148

[ confusion généralisée ] [ mascarade ] [ chaos ]

 

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