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question

La modification de la conscience commence chez l’individu, et c’est une affaire séculaire qui dépend essentiellement de la question de savoir jusqu’où s’étend la capacité de développement de la psyché. Aujourd’hui nous savons seulement que, pour l’instant, il n’y a que des individus isolés qui soient capables de développement. Quel en est le nombre total, cela nous échappe, de même que nous ignorons quelle peut être la force de suggestion d’un élargissement de la conscience, c’est-à-dire quelle influence celui-ci a sur l’entourage. […] l’époque est-elle ou n’est-elle pas prête pour une transformation ?

Auteur: Jung Carl Gustav

Info: Dans "Les racines de la conscience", trad. Yves Le Lay, éd. Buchet-Chastel, Paris, 1971, page 550

[ développement personnel-collectif ] [ projet social ] [ progrès psychologique ] [ évolution ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

colonisateurs

Très souvent, la population se demandait si les Blancs étaient bien des mortels normaux. Leurs chaussures donnaient l’impression qu’ils n’avaient pas d’orteils. Et comme, dans de grandes parties de l’Afrique subsaharienne, le blanc était la couleur de la mort (la couleur des os humains, des termites, des défenses d’éléphant), ils devaient certainement venir du pays des morts. On les considérait comme de pâles esprits aux pouvoirs magiques sur la vie et la mort, des gens qui ouvraient des parasols et pouvaient provoquer la mort d’un animal à une centaine de mètres de distance.

Auteur: Van Reybrouck David Grégoire

Info: Congo, une histoire

[ croyances projetées ] [ imaginaire tribal ] [ exotiques entités ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

couple heureux

On compte l’un pour l’autre, pas seulement parce qu’on s’aime, mais parce qu’on a des choses à dire, des choses à faire ensemble. C’est cela aimer vraiment ! Ce n’est pas du tout bêler qu’on voudrait se voir, que l’autre nous manque ; c’est préparer les rencontres pour qu’elles soient enrichissantes et qu’il ne s’y agisse pas uniquement de se regarder dans les yeux. 

Se regarder, il faut le faire, bien sûr, ça fait partie de l’amour, mais il n’y a pas que cela. Ou sinon, de l’amour, il ne reste que la maladie, pas la santé, le renouveau, le rebondissement de la vie, les découvertes, la préparation de l’avenir.

Auteur: Dolto Françoise

Info: Dans "Lorsque l'enfant paraît", tome 2, éditions du Seuil, 1978, page 179

[ exploration du monde ] [ projets ] [ méta-romantisme ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

réel élargi

D'où viennent l'espace, la masse et la charge ? La physique dit que nous ne le savons pas - ce qui n'est pas très utile - alors que ces concepts ne sont que des dérivés des premiers principes de la réalité. Nos particules ne sont pas vraiment des particules, mais des distributions de probabilités qui se matérialisent lorsqu'on les mesure. Et bien sûr, la vitesse de la lumière doit être une constante, elle ne peut être autre chose, car elle est la vitesse la plus rapide à laquelle on peut se déplacer d'un point à un autre dans cet espace d'information. Ces paradoxes deviennent accessibles à une logique déductive dès qu'on a la bonne perspective sur la nature de la réalité. Cette dernière se fonde sur l'information, pas sur la matière.

Auteur: Campbell Thomas W.

Info: My Big TOE - Awakening, Discovey, Inner Workings : The Complete Trilogy Unifying Philosophy, Physics, and Metaphysics

[ monde projeté ] [ niveau vibratoire ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

arborescences intriquées

Chaque "branche" occupera alors une bande de papier de cette immense feuille fictive, annoncée par des signes initiaux de couleur vive et séparée de la bande (branche) suivante par une ligne entière de blanc absolu. Chaque fois qu'une "insertion" est annoncée dans la prose, un fil de couleur partirait, qui rejoindrait (pas nécessairement vers le bas d'ailleurs) le point du texte appelé par l'insertion. Il y aurait des fils de couleurs différentes indiquant une certaine classification des insertions, leur répartition en espèces, selon leur nature, leur tonalité affective, narrative, formelle.
J'imagine un lecteur devant ce "grand incendie de londres" mural. Je le vois choisir un itinéraire de lecture, s'approcher. J'aime penser à une telle bande de papier écrit, tissu de prose, avec ses "figures" de fils, les "insertions", sur un mur nu, blanc, et silencieux.

Auteur: Roubaud Jacques

Info: In "le grand incendie de londres", éd. Seuil, p. 42 (écrit en 1989 ?)

[ code chromatique ] [ projet littéraire ] [ pensée ] [ plans-schémas ] [ carrefours-bifurcations ] [ citation s'appliquant à ce logiciel ]

 
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Ajouté à la BD par Benslama

tiercités

S'il fallait emprunter au vocabulaire de la biologie moderne, nous dirions que la première partie expose (socialement) du DNA et du RNA, que la deuxième partie expose (socialement) du RNA et des protéines, et que la troisième partie c'est l'embryon. Ou pour employer les termes de François Jacob : invariance (première partie), projet ou téléonomie (deuxième partie), morphogénèse (troisième partie).
S'il fallait emprunter au vocabulaire de la psycho-analyse moderne, nous dirions avec Gilles Deleuze : répétition (première partie ), différence (deuxième partie), machine désiro-sociale (troisième partie). Ou bien aussi : production de production (première partie), production d'enregistrement/distribution (deuxième partie), production de consommation (troisième partie).
S'il fallait emprunter au vocabulaire de la philosophie la plus moderne, nous dirions avec Mao Tsé Toung, et après Marx et Lénine : causes internes/bases (première partie ), causes externes /conditions (deuxième partie ), changement (troisième partie).

Auteur: Godard Jean-Luc

Info: Extrait de "Moi Je, projet de film", in "Jean Luc Godard Documents", éd. du Centre Pompidou, p. 199

[ théorisation ] [ projet ] [ triades ] [ reformulation ]

 
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Ajouté à la BD par Benslama

féministes extrémistes

[…] elles disent qu’elles sont des Chiennes de garde pour que l’on s’imagine qu’elles sont tout autre chose (des lutteuses dynamiques, des combattantes rigolotes) ; et elles sont bel et bien les chiennes de garde du nouvel ordre établi. L’arbre d’une pauvre mystification exhibée masque la forêt de leur effective volonté de surveillance, de soumission et de domination. 

Par-dessus le marché, leur façon de s’intituler "chiennes", loin de transgresser quoi que ce soit, est parfaitement en phase avec le processus global de réanimalisation de l’espèce humaine, dont les groupes de pression tendant à imposer l’extension aux animaux des droits de l’homme ne sont que la partie visible, et elle aussi judiciaire. D’ores et déjà, sous cet aspect, on peut dire que leur croisade contre le "sexisme" n’est qu’une étape sur le chemin de l’éradication du "spécisme", entendu comme un préjugé consistant à privilégier les intérêts du groupe humain sur le groupe animal.

Auteur: Muray Philippe

Info: Dans "Exorcismes spirituels, tome 3", Les Belles Lettres, Paris, 2002, page 213

[ dissolution ] [ indifférenciation ] [ projet inconscient ] [ critique ]

 

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lassitude

Voici un an que je recule - idée intolérable ! Tout ce que j'écris est mauvais, ma morale est en lambeaux, mes croyances métaphysiques plus vagues que jamais. Je vis sans appétit, sans goût, rien ne m'inspire. Même mon amour pour Marianne est en ce moment un amour de faible, un refuge de pleutre.

Le plus urgent est de durcir ma vie: il me faut deux cents heures de travail dans les trente jours qui viennent. Enquête sur Arts, un ou deux articles, puis mon roman dont le poids retenu me déchire.

Ecrire mon ouvrage de morale. Fonder, conformément à cette morale, une aristocratie d'âmes fortes.

Avant toute chose, retrouver ma puissance et mon cœur. L'enfer, c'est d'agir malgré soi. Je suis fatigué des hantises, des scrupules, des arrière-pensées, des retours en arrière qui me divisent. Je suis fatigué de me remettre en question. J'ai envie d'attaquer.

Ne plus hésiter, ne plus reculer devant rien. Aller jusqu'au bout de toute chose, quelle qu'elle soit, de toutes mes forces. N'écouter que mon impérialisme.

Auteur: Huguenin Jean-René

Info: Journal

[ projets ] [ remède ] [ résolutions ] [ réagir ]

 

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politique

Lénine espérait éveiller intelligemment les masses sur les questions religieuses. Selon lui, la religion n’existait que parce qu’il y avait un chaos terrestre, elle agissait en quelque sorte comme un contrepoids à la misérable condition de l’homme. Sur ce dernier reposait un pouvoir exploiteur. En supprimant le premier et le second, toute forme de mysticisme finirait par être balayé. Mais une simple éducation marxiste ne peut suffire, il souhaitait que l’on transmette une éducation qui soit la plus large possible, en diffusant la littérature du XVIIIe siècle de certains philosophes considérés comme athées (en fait, la plupart étaient déistes). De plus, la proclamation de la liberté de cultes devait principalement favoriser les religions minoritaires pour en finir avec l’orthodoxie, et petit à petit amener celles-ci à prendre conscience de leurs incohérences. Lénine avait une vision purement tactique, n’hésitant même pas à en 1905 à envisager une alliance avec le clergé orthodoxe s’opposant au régime. Il acceptait au sein du parti des croyants et souhaitait que l’athéisme ne soit pas mis en avant. En fait, il suivait la même stratégie qu’Adam Weishaupt, le fondateur des Illuminés de Bavière, dans sa volonté d’éduquer une élite de citoyens vertueux.

Auteur: Anonyme

Info: Dans "Les magiciens du nouveau siècle" pages 697-698

[ projet ] [ méthode ] [ utopie ]

 

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apprentissage

Une de mes voisines, au village,
Aime raconter qu'un matin de printemps,
Quand elle était jeune fille à la ferme,
Elle se conduisit comme une enfant.

Un jour elle demanda à son père
De lui donner un bout de jardin
Pour qu'elle sème, cultive et récolte elle-même,
Et elle l'obtint.

Prospectant alentour, il se souvint
D'une parcelle à l'abandon,
Entourée par le mur d'un ancien atelier,
Et il dit : "Bon."

Puis il dit : "Voilà qui devrait te faire,
Pour toi toute seule, une belle ferme,
Et te donnera l'occasion de rendre
Tes bras un peu plus fermes."

Il n'y avait pas assez de terrain
Pour passer la charrue, dit son père.
Aussi dut-elle tout faire à la main,
Mais elle ne s'en souciait guère.

Elle portait le fumier dans une brouette,
Le long d'une petite route,
Mais toujours elle partait, laissant
Ce chargement qui dégoûte,

Et se cachait de quiconque passait.
Puis elle demanda des semis.
Elle dit qu'elle pense qu'elle a planté
De chaque espèce, sauf l'ortie.

Un rang pour les pommes de terre,
Un pour les radis, les salades, les fraisiers,
Les tomates, les haricots, les citrouilles, le maïs,
Et même les arbres fruitiers.

Et, oui, elle a longtemps suspecté
Avoir aussi planté le pommier à cidre
Qu'on voit actuellement -
En tous cas, c'est possible.

Sa récolte fut un miscellanée,
Quand arriva la fin :
Un petit peu de tout,
Et beaucoup de rien.

Alors, quand elle voit, au village,
Comment vont les affaires,
Quand tout semble aller pour le mieux,
Elle dit : "Comme quand j'étais fermière,

Je sais bien !"
Oh, jamais pour donner un conseil -
Et elle ne commet jamais l'erreur, aux mêmes personnes,
De dire deux fois pareil.

Auteur: Frost Robert

Info: Ma traduction (assez libre) du poème "A girl's garden", in "The collected poems", éd. Vintage, p. 110-111

[ projet ] [ jardinage ] [ leçon ] [ poème ] [ parabole ]

 
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