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certitude

D'abord, on ne sauroit soutenir que l'espace dans lequel les planetes se meuvent soit un vuide parfait. Outre tant d'autres raisons, la seule lumiere prouve suffisamment, que tout l'espace du ciel est rempli de cette matiere subtile dont les rayons de lumiere sont formés. Si les rayons de lumiere étoient des émanations actuelles des corps luisans, lancées avec cette prodigieuse vîtesse qui leur fait parcourir l'espace immense du soleil jusqu'à nous en moins de huit minutes de tems, tout l'espace du ciel seroit rempli de ces émanations lumineuses qui le traverseroient presque en tout sens avec la même rapidité. Mais quoique le grand Newton ait soutenu ce sentiment, il est assujetti à tant d'inconvéniens, qu'il me sera permis de l'abandonner & d'embrasser l'autre sentiment, qui explique la propagation de la lumiere d'une maniere semblable à celle du son.

Auteur: Euler Johann Albrecht

Info: in "Mémoire dans lequel on examine si les planetes se meuvent dans un milieu dont la résistance produise quelque effet sensible sur leur mouvement ?", 1762 -

[ physique ] [ argument imparable ] [ éther ] [ historique ] [ vieux français ]

 
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Ajouté à la BD par Benslama

culte du corps

Sans remonter au XV siècle où, en bohême, des sectes s'étaient formées après le schisme hussite qui avait remis en faveur la nudité adamique comme un moyen sûr de gagner le ciel, et qui avaient d'ailleurs fini par le massacre, j'avais souvent entendu parler de groupements germaniques dont les membres se réunissaient pour vivre sans vêtements. La lecture d'une revue allemande pour la propagation de la nudité revue consacrée à des questions d'esthétique et d'hygiène, voire d'eugénisme, m'avait mis sur la voie et indiqué qu'il existait dans les pays du nord des filiales de cette mutualité nouvelle, la nacktkultur. Une annonce dans la revue suédoise "beauté" fit le reste : Personnes des deux sexes, de race aryenne, désirant faire partie sérieuse dont les buts sont ceux de la revue Beauté, sont priées d'écrire boîte 78, poste restante à.... Succursales en pays nordiques.

Auteur: Morand Paul

Info: Ouvert la nuit (1922, 253p., p.227)

[ paganisme ] [ scandinavie ] [ naturisme ]

 

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mystère

Le cas des mésanges bleues, très documenté, met en évidence la propagation spontanée d'une habitude, celle de l'ouverture des bouteilles de lait par les oiseaux. Le phénomène a été enregistré pour la première fois en 1921 à Southampton (UK) et on a suivi sa propagation de 1930 à 1947. Or on sait que les mésanges ne s'aventurent pas à plus de quelques kilomètres de leur nid. La propagation de ce comportement s'est pourtant nettement étendue et accélérée dans le temps. De plus, en Suède, au Danemark et en Hollande, les bouteilles de lait avaient disparu pendant la guerre. Elles ne revinrent qu'en 1947, 1948. Il est tout à fait improbable que des mésanges ayant appris cette habitude aient survécu à la durée de la guerre... Tout ce que l'on peut dire, c'est que les habitudes acquises par certains animaux viennent faciliter l'acquisition des mêmes habitudes par d'autres animaux de la même espèce et cela même en l'absence de tout moyen de connexion physique connu.

Auteur: Sheldrake Rupert

Info:

[ sciences ] [ biophysique ] [ spéculation ] [ évolution ] [ résonance morphique ]

 

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coévolution

Lorsque les changements d'un trait génétique sont source d'une sélection pour les changements d'un second, le taux de réponse de ce dernier dépend en partie du taux de changement du premier, qui, en règle générale, n'est pas rapide. Comparativement si une pratique culturelle modifie la sélection qui agit sur la variation génétique humaine, plus la proportion d'individus de la population présentant ce trait culturel est importante, plus la sélection sur le gène est forte. Par conséquent, la diffusion rapide d'une pratique culturelle améliore la sélection de la variante génétique dont la fréquence augmente rapidement. Les pratiques culturelles se répandent généralement plus vite que les mutations génétiques, tout simplement parce que l'apprentissage culturel se fait généralement à un rythme plus rapide que l'évolution biologique. De quoi dépend la vitesse de propagation d'un trait culturel ? Réponse : de la fidélité de sa transmission culturelle. Le facteur qui joue un rôle essentiel dans l'émergence d'une culture cumulative complexe chez l'homme est  en même temps un déterminant majeur des réponses évolutives pour cette culture.

Auteur: Laland Kevin Neville

Info: Darwin's Unfinished Symphony : How Culture Made the Human Mind

[ épigénétique ] [ sagesse grégaire ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

puberté

L'enfant de douze ans a atteint un point d'équilibre et d'épanouissement insurpassable qui fait de lui le chef-d'œuvre de la création. Il est heureux, sûr de lui, confiant dans l'univers qui l'entoure et qui lui paraît parfaitement ordonné. Il est si beau de visage et de corps que toute beauté humaine n'est que le reflet plus ou moins lointain de cet âge. Et puis, c'est la catastrophe. Toutes les hideurs de la virilité – cette crasse velue, cette teinte cadavérique des chairs adultes, ces joues râpeuses, ce sexe d'âne démesuré, informe et puant – fondent ensemble sur le petit prince jeté à bas de son trône. Le voilà devenu un chien maigre, voûté et boutonneux, l'œil fuyant, buvant avec avidité les ordures du cinéma et du music-hall, bref un adolescent.
Le sens de l'évolution est clair. Le temps de la fleur est passé. Il faut devenir fruit, il faut devenir graine. Le piège matrimonial referme bientôt ses mâchoires sur le niais. Et le voilà attelé avec les autres au lourd charroi de la propagation de l'espèce, contraint d'apporter sa contribution à la grande diarrhée démographique dont l'humanité est en train de crever. Tristesse, indignation. Mais à quoi bon ? N'est-ce pas sur ce fumier que naîtront bientôt d'autres fleurs ?

Auteur: Tournier Michel

Info: Le Roi des Aulnes

[ métamorphose ] [ hommes-par-homme ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

points de vue

Pour Madame Univers l'espèce humaine n'existait pas. Parce qu'il aurait fallu que Médème Kosmos soit moins distraite, pour avoir la moindre chance de percevoir l'imperceptible et fugace trace/reflet laissé par Gaïa au sein d'un banal système stellaire en ceinture de la terne Galaxie BO-FIU29-83FSD878/5234//u, ainsi répertoriée dans les assommantes classifications de sa méta intendance. De plus selon les spécialistes, on trouvait très peu d'observations de ce genre consignées dans les annales des Dames Kosmos. Et Dieu, de ces mémères... de ces archives... Il y en avait.

De la perspective du Cervin l'humanité confinait au prurit : en général invisible, capable de vous agacer, démanger, se faire oublier... Pour revenir vous chatouiller au gré des cycles saisonniers. Des sortes de fourmis qui vous grimpent dessus, affirmait parfois l'énorme pic rocheux à cheval sur la frontière Italo-Suisse. Agréables même à l'occasion, comme si chacune avait un petit outil grattoir pour vous faire des guili-guilis, précisait-il.

Sous l'angle du virus asexué chaque homme se présente comme une multitude d'univers... Ouvertures, ouvertures, ouvertures... propices aux mutations, progressions, propagations... et autres développements de ses chapelets de soeurs-sphères à ventouses. Têtes-de-pont ; vite civilisation devenues. Et puis ces humains "univers agrégés-ouvertures" en croisent d'autres, de la même race donc. Parfois ressemblants... Ou pas. Souvent étranges, déroutants... Incompréhensibles.
Il faut s'adapter.

Auteur: Mg

Info: 28 avril 2020

[ rapports d'échelles ] [ science-fiction ] [ nano-monde ] [ fantaisie ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

dissolubilité du mariage

Le divorce est plus destructif de la société naturelle ou de la famille que la polygamie, puisqu’il sépare nécessairement les enfants du père ou de la mère : ce que ne fait pas la polygamie.

Il est plus destructif de la société politique, puisqu’il exalte dans les deux sexes l’amour déréglé de soi ou la passion, en lui offrant des voies légales de se satisfaire ; et qu’en même temps il ôte tout prix à la force de l’homme, il laisse sans défense la faiblesse de la femme qu’il opprime, en l’arrachant à la famille dans l’âge où la nature lui permet de remplir sa fin sociale, la propagation de l’espèce humaine, et plus encore lorsqu’elle est dans l’âge auquel la nature lui refuse cette faculté, et qu’elle n’a de protection que dans son époux, ni d’existence que par ses enfants.

Il est plus destructif de la société religieuse, puisqu’il permet de désirer la femme d’autrui, en donnant la facilité de l’obtenir.

Il est plus funeste à la tranquillité publique, puisque la polygamie se pratique sans trouble, et que le divorce ne peut s’exercer sans division.

Il est plus funeste pour les mœurs, car il permet la polyandrie à la femme en même temps qu’il permet à l’homme la polygamie.

Auteur: Bonald Louis-Ambroise de

Info:

[ critique ] [ moindre mal ] [ comparaison ] [ conséquences ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

rumeurs

Sans doute Nozdref était un hâbleur et un affronteur ; personne n’ignorait que de sa bouche il ne pouvait guère sortir que des rafales de choses impertinentes et folles ; mais un homme, un homme quelconque, énonçant, n’importe en quel état, une idée nouvelle, ne manquera jamais de l’inoculer à un autre homme qui en sera fortement saisi, lors même qu’en la rapportant à son voisin, il aura employé cette précaution oratoire : "Voyez un peu quelles bêtises on colporte !…"
Et le voisin y sera pris de même manière, bien qu’il dise : "Oui, oui, ce sont des bourdes, et on ne s’arrête pas à de tels propos." Il s’arrête si peu, quant à lui, qu’il court à l’instant conter la chose à son compère et à une bonne dame qui se trouve là par hasard, et le trio de s’écrier : "Des folies, des folies ! ce n’est pas à nous qu’on fera croire…" Et le trio se sépare pour aller communiquer la nouveauté absurde, sans songer qu’elle a déjà fait bien du chemin avec sa formule obligée : "Je vous demande un peu quelle bêtise !" L’idée nouvelle fait ainsi deux ou trois fois le tour de la ville, des faubourgs et de la banlieue, quoique indigne d’aucune attention et ne méritant nullement qu’on en daigne parler aux gens de bon sens.

Auteur: Gogol Nikolaï

Info: Les Âmes mortes

[ bouche-à-oreille ] [ on-dits ] [ mécanisme ] [ cancans ] [ propagation ]

 
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Ajouté à la BD par miguel

post-darwinisme

Jamais il ne fut aussi temps de construire un nouveau paradigme évolutif qui :

- Discute le modèle d'une coévolution écologique, intégrant les organismes dans un ensemble d'interrelations dynamiques et changeantes avec leur environnement et reconnaissant la force structurante des interactions, de l'hétérogénéité de l'environnement et des stratégies mixtes.

- Intègre une nouvelle vision de l'information génétique, bannissant le déterminisme des "bons gènes" en s'ouvrant, au contraire, sur l'épigénétique, sur ma théorie du gène livre de cuisine […]

- Désavoue la dichotomie des sélections naturelle ou sexuelle au profit d'une réflexion sur la reproduction différentielle, seul critère d'efficacité à long terme, reconnaissant combien les individus et leurs décisions stratégiques pèsent sur l'histoire diversifiante de leur évolution.

- Démente, par conséquent, la figure traditionnelle de l'arbre phylétique vertical et des ancêtres uniques, mais, à l'opposé, admette les transferts horizontaux et une construction phylétique en mosaïque, selon le principe d'une évolution réticulée.

- Évacue l'hypothèse centrale de la concurrence intraspécifique et propose plutôt de réfléchir au rôle des interactions et de la facilitation dans le processus évolutif, générant du conflit et de la spécialisation phénotypique, introduisant la différence dans l'histoire, probablement selon des dispositifs bioéquivalents au mécanisme de déplacement de caractères.

- Conteste le théorie du sexe comme processus avantageux de propagation des gènes, mais accepte, au contraire, d'étudier la sexualité comme une interaction primitive propre aux eucaryotes suivant la théorie des bulles libertines, et réalisant que tout changement résulte d'un mécanisme immédiat et proximal sans orientation ni but ultime.

- Et, enfin, conçoive que le comportement ne consiste pas dans une force complémentaire au service des gènes, mais cherche plutôt à retrouver une écoéthologie, le développement des comportements dans leur environnement, évacuant définitivement la tentation eugéniste.

Auteur: Lodé Thierry

Info: Pourquoi les animaux trichent et se trompent, pp. 279-280

[ orthogonal ] [ latéral ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

gestalt

Quand les manchots font la tortue.
Chaque année, les manchots empereurs mâles réalisent une petite prouesse. Juste après la ponte, et alors que les femelles sont parties pêcher à des centaines de kilomètres de là, ils restent couver le précieux oeuf sur la banquise durant plus de soixante jours. Pour résister aux rigueurs de l'hiver austral - jusqu'à -30 °C et des vents pouvant souffler jusqu'à 200 kilomètres/heure -, une seule solution: se serrer les uns contre les autres au sein d'une formation compacte, appelée la "tortue". Les chercheurs ont montré qu'à l'intérieur d'une tortue, les températures peuvent avoisiner les 37 °C, soit une température proche de la température corporelle du manchot. Néanmoins, ce qui se passait au sein de cette tortue restait encore mystérieux...
Grâce à des vidéos tournées près de la base scientifique française de Dumont d'Urville, en Antarctique, et au travail de modélisation effectué par une équipe de biophysiciens allemands, on en sait désormais plus sur le fonctionnement intime des tortues. Elles bougent imperceptiblement, toutes les demi-minutes environ, selon une onde de propagation proche de ce qui se passe dans les embouteillages automobiles. "Il suffit qu'un individu, situé au centre ou en périphérie de la tortue, se déplace d'un ou deux centimètres, pour que l'ensemble du groupe se mette à bouger. Pour éviter que l'air froid ne s'engouffre, son voisin comble l'espace laissé vacant, et ainsi de suite...", décrit André Ancel, chercheur CNRS au Département d'écologie, physiologie et éthologie de l'Institut pluridisciplinaire Hubert Curien, qui cosigne l'article paru dans le New Journal of Physics.
L'intérêt de ces déplacements incessants est que les individus exposés au froid, sur les bords de la tortue, soient remplacés régulièrement. Mais ce ne serait pas le seul intérêt. Les chercheurs tentent désormais de déterminer si ces "vagues" régulières n'ont pas aussi la fonction de faire tourner l'oeuf entre les pattes du mâle, afin que sa température reste homogène (il est exposé à la fois à la chaleur de la poche incubatrice du père et au froid des pattes sur lesquelles il est posé).

Auteur: Internet

Info: New Journal of Physics

[ mâles-femelles ] [ sciences ] [ survie ] [ animaux ]

 

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