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jésuites

[…] ils couvrent leur prudence humaine et politique du prétexte d’une prudence divine et chrétienne ; comme si la foi, et la tradition qui la maintient, n’était pas toujours une et invariable dans tous les temps et dans tous les lieux ; comme si c’était à la règle à se fléchir pour convenir au sujet qui doit lui être conforme ; et comme si les âmes n’avaient, pour se purifier de leurs taches, qu’à corrompre la loi du Seigneur ; au lieu que la loi du Seigneur, qui est sans tache et toute sainte, est celle qui doit convertir les âmes, et les conforter à ses salutaires instructions !

Auteur: Pascal Blaise

Info: Les " Provinciales ", Cinquième lettre, éditions Gallimard, 1987, page 87

[ doctrine des opinions probables ] [ critique ] [ sécularisation ] [ inversion ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

jésuites

En vérité, mon Père, je sais que les dévotions à la Vierge sont un puissant moyen pour le salut, et que les moindres sont d’un grand mérite, quand elles partent d’un mouvement de foi et de charité, comme dans les saints qui les ont pratiquées ; mais de faire accroire à ceux qui en usent sans changer leur mauvaise vie, qu’ils se convertiront à la mort, ou que Dieu les ressuscitera, c’est ce que je trouve bien plus propre à entretenir les pécheurs dans leurs désordres, par la fausse paix que cette confiance téméraire apporte, qu’à les en retirer par une véritable conversion que la grâce seule peut produire.

Auteur: Pascal Blaise

Info: Les " Provinciales ", Neuvième lettre, éditions Gallimard, 1987, page 144

[ superstition ] [ objection ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

déchéance

Avoir lu le matin même dans le "Journal officiel" sa nomination au poste de substitut du procureur de la République dans une de nos grandes cités provinciales, et se trouver le soir, décolleté, empanaché comme une autruche, perché sur l'estrade d'une baraque foraine et obligé de montrer son mollet à tous les militaires, en leur disant : Vous pouvez tâter, ça ne vous brûlera pas les doigts... quel rêve ! ou mieux, quel cauchemar ! Défendre sa cuisse contre l'impertinence des indiscrets, quêter des sous dans une tirelire et entendre les plaisanteries cochonnes des gens mal élevés, quelle aggravation d'une situation déjà difficile. Comment M. Alcide des Oursins en était-il arrivé là ?

Auteur: Silvestre Armand

Info: In "Histoires réjouissantes", à La Librairie Illustrée, p. 224

[ mystère ] [ vicissitudes ] [ cocasse ]

 

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Ajouté à la BD par Benslama

jésuites

Mon Père, lui dis-je, j’entends maintenant assez bien votre principe de la direction d’intention ; mais j’en veux bien entendre aussi les conséquences, et tous les cas où cette méthode donne le pouvoir de tuer. […] Il ne faut tuer que bien à propos, et sur bonne opinion probable. Vous m’avez donc assuré qu’en dirigeant bien son intention, on peut, selon vos Pères, pour conserver son honneur et même son bien, accepter un duel, l’offrir quelquefois, tuer en cachette un faux accusateur, et ses témoins avec lui, et encore le juge corrompu qui les favorise ; et vous m’avez dit aussi que celui qui a reçu un soufflet peut, sans se venger, le réparer à coups d’épée.

Auteur: Pascal Blaise

Info: Les " Provinciales ", Septième lettre, éditions Gallimard, 1987, page 119

[ exemple ] [ justification ] [ casuistique ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

opinions

Mais les Provinciales [de Blaise Pascal], est-ce un livre que l’on puisse toujours prendre à la lettre ? Les Provinciales sont, sinon un pamphlet, à tout le moins un livre de polémique, et qui dit polémique dit guerre. Pascal, quand il rédigeait ces "petites lettes", se piquait-il d’impartialité ? A-t-il toujours montré, dans ses attaques et dans ses citations, les scrupules d’un critique désintéressé ? Assurément non, et l’historien de Port-Royal, Sainte-Beuve, en a fait la remarque : s’il n’a pas falsifié les textes, Pascal les a souvent écourtés, tronqués ; il les a enlevés de leur contexte, il les a tirés à lui. Nous n’avons pas le droit, par conséquent, de juger Escobar et la morale des jésuites, uniquement, d’après Les Provinciales, c’est-à-dire d’après les réquisitoires de leurs adversaires.

Auteur: Leroy-Beaulieu Anatole

Info: " Les doctrines de haine ", éditions Payot et Rivages, Paris, 2022, page 201

[ parti pris ] [ partialité ] [ critique ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

avarice

De même ; il est dit dans l’Evangile : Donnez l’aumône de votre superflu. Cependant plusieurs casuistes ont trouvé moyen de décharger les personnes les plus riches de l’obligation de donner l’aumône. Cela vous paraît encore contraire ; mais on en fait voir facilement l’accord, en interprétant le mot de superflu, en sorte qu’il n’arrive presque jamais que personne en ait ; et c’est ce qu’a fait le docte Vasquez en cette sorte, dans son traité de l’aumône, c. 4 :

Ce que les personnes du monde gardent, pour relever leur condition et celle de leurs parents n’est pas appelé superflu ; et c’est pourquoi à peine trouvera-t-on qu’il y ait jamais de superflu dans les gens du monde, et non pas même dans les rois. […]

Auteur: Pascal Blaise

Info: Les Provinciales

[ justification ] [ pingrerie ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

jésuites

Voici quelle est leur pensée. Ils ont assez bonne opinion d’eux-mêmes pour croire qu’il est utile et comme nécessaire au bien de la religion que leur crédit s’étende partout, et qu’ils gouvernent toutes les consciences.

Et parce que les maximes évangéliques et sévères sont propres pour gouverner quelques sortes de personnes, ils s’en servent dans ces occasions où elles leur sont favorables. Mais comme ces mêmes maximes ne s’accordent pas au dessein de la plupart des gens, ils les laissent à l’égard de ceux-là, afin d’avoir de quoi satisfaire tout le monde.

C’est pour cette raison qu’ayant affaire à des personnes de toutes sortes de conditions et des nations si différentes, il est nécessaire qu’ils aient des casuistes assortis à toute cette diversité.

Auteur: Pascal Blaise

Info: Les " Provinciales ", Cinquième lettre, éditions Gallimard, 1987, pages 85-86

[ démagogues ] [ à deux vitesses ] [ puissance terrestre ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

christianisme

Les 4 premières lettres et les 2 dernières portent sur la question de la grâce et de la liberté. Contre les innovations molinistes qui exaltent la liberté de l’homme et lui donnent en quelque sorte le pouvoir de décider lui-même de son salut, Pascal défend les positions traditionnelles de l’augustinisme, durcies et radicalisées par le jansénisme : depuis le péché originel, l’homme ne peut rien pour lui-même, et son salut ne dépend que de la miséricorde de Dieu ; le libre-arbitre est reconnu, mais réduit à bien peu de chose, puisqu’il ne peut que suivre soit les concupiscences, soit la grâce divine si elle se fait plus forte. C’est toute la question du déterminisme et de la liberté qui est posée là, et le débat n'est pas encore clos.

Auteur: Le Guern Michel

Info: Préface aux " Provinciales " de Blaise Pascal, éditions Gallimard, 1987, page 15

[ querelles ] [ explication ] [ résumé ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

jésuites

Nous appelons grâce actuelle une inspiration de Dieu par laquelle il nous fait connaître sa volonté, et par laquelle il nous excite à la vouloir accomplir. Et en quoi, lui dis-je, êtes-vous en dispute avec les Jansénistes sur ce sujet ? Cela, me répondit-il, en ce que nous voulons que Dieu donne des grâces actuelles à tous les hommes à chaque tentation, parce que nous soutenons que, si l’on n’avait pas à chaque tentation la grâce actuelle pour n’y point pécher, quelque péché que l’on commît, il ne pourrait jamais être imputé. Et les Jansénistes disent, au contraire, que les péchés commis sans grâce actuelle ne laissent pas d’être imputés. Mais ce sont des rêveurs. […] Nous soutenons donc, comme un principe indubitable, qu’une action ne peut être imputée à péché, si Dieu ne nous donne, avant que de la commettre, la connaissance du mal qui y est, et une inspiration qui nous excite à l’éviter.

Auteur: Pascal Blaise

Info: Les " Provinciales ", Quatrième lettre, éditions Gallimard, 1987, pages 71-72

[ définition ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

attaque ad hominem

Cette proposition […] serait catholique dans une autre bouche ; ce n’est que dans M. Arnauld que la Sorbonne l’a condamnée. Et ainsi admirez les machines du Molinisme, qui font dans l’Église de si prodigieux renversements, que ce qui est catholique dans les Pères devient hérétique dans M. Arnauld ; que ce qui était hérétique dans les semi-Pélagiens devient orthodoxe dans les écrits des Jésuites ; que la doctrine si ancienne de saint Augustin est une nouveauté insupportable ; et que les inventions nouvelles qu’on fabrique tous les jours à notre vue passent pour l’ancienne foi de l’Église. […]

Cette instruction m’a servi. J’y ai compris que c’est ici une hérésie d’une nouvelle espèce. Ce ne sont pas les sentiments de M. Arnauld qui sont hérétiques ; ce n’est que sa personne. C’est une hérésie personnelle. Il n’est pas hérétique pour ce qu’il a dit ou écrit, mais seulement pour ce qu’il est M. Arnauld. C’est tout ce qu’on trouve à redire en lui.

Auteur: Pascal Blaise

Info: Les Provinciales

[ ad personam ] [ illogisme ] [ incohérence ]

 

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Ajouté à la BD par miguel