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manipulation

Les hommes sont rarement au courant des véritables raisons qui motivent leurs actions... Ce sont surtout les psychologues de l’école de Freud qui ont fait remarquer que beaucoup de pensées et d’actions de l’homme sont des substituts compensatoires pour les désirs qu’il a été obligé de supprimer. Une chose peut être souhaitable non pas pour sa valeur ou son utilité intrinsèque, mais parce qu’il l’a vue inconsciemment comme un symbole de quelque chose d’autre, le désir qu’il a honte d’admettre à lui-même […] Ce principe général, que les hommes sont très largement actionnés par des motifs qu’ils se cachent à eux-mêmes, est aussi vrai de la masse que de la psychologie individuelle. Il est évident que le propagandiste efficace doit comprendre les véritables motifs et non se contenter d’accepter les raisons que les hommes donnent pour ce qu’ils font... Les désirs humains sont la vapeur qui fait que la machine sociale fonctionne. Le propagandiste peut, seulement s’il le comprend, contrôler le mécanisme souple qu’est la société moderne.

Auteur: Bernays Edward

Info: Propaganda, Horace Liveright, 1928, p. 74, p.75 et p.76

[ psychologie ] [ publicité ] [ pulsion ]

 

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théologie

Mon admiration pour les grands philosophes orientaux est aussi indubitable que mon attitude à l’égard de leur métaphysique est irrespectueuse. Je les soupçonne en effet d’être des psychologues symboliques auxquels on ne pourrait faire plus grande peine que de les prendre à la lettre. Si ce qu’ils veulent dire était véritablement de la métaphysique, il serait vain de vouloir les comprendre. Si, en revanche, c’est de la psychologie, nous pouvons les entendre et tirerons d’eux le plus grand profit, car la "métaphysique" devient alors objet de l’expérience.
Si j’admets que Dieu est absolu et au-delà de toute expérience humaine, cela me laisse froid : je n’agis pas sur lui et il n’agit pas sur moi. Si au contraire je sais qu’un dieu est une puissante impulsion de mon âme, il me faut alors tenir compte de lui, car à ce moment, il peut devenir puissant à un point désagréable et jusque dans la pratique, ce qui rend un son terriblement banal, comme tout ce qui apparaît dans la sphère de la réalité.

Auteur: Jung Carl Gustav

Info: Commentaire sur Le Mystère de la fleur d'or, p. 70

[ influence divine ] [ foi ] [ recul ]

 

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plérôme

Quand on parle d’“inconscient” , il ne faut jamais perdre de vue qu’il s’agit là d’une réalité éminemment relative. La conscience est, comme la lumière, capable de gradation et, comme la lumière, elle est plus ou moins diffractée par les milieux qu’elle pénètre. Comme le Je représente la forme que prend la conscience humaine individuelle, il ne peut en être aussi la source lumineuse ; celle-ci ne fait qu’un avec l’origine de l’esprit. En vertu de sa nature universelle, la conscience est un aspect du Logos, lequel est à la fois Etre et Connaissance, ce qui veut dire qu’il n’existe véritablement rien en dehors de la conscience. Par conséquent, l’“ inconscient” des psychologues correspond tout simplement à ce qui reste dans l’âme en dehors de la conscience habituelle reliée au “Je” et tournée vers le monde physique. Autrement dit, l’“inconscient” englobe aussi bien le chaos des possibilités psychiques inférieures que les états supérieurs de l’âme, que les hindous comparent à la béatitude de sommeil profond, prajna, et qui sont contenus dans la lumière immobile de l’Esprit universel.

Auteur: Burckhardt Titus

Info: Dans "Science moderne et sagesse traditionnelle"

[ atman ] [ Soi ] [ unicité ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

spiritisme

[...] il est plutôt exceptionnel que les réponses ou les "communications" obtenues dépassent sensiblement le niveau intellectuel du médium ou des assistants ; le spirite qui, possédant quelques facultés médiumniques, s’enferme chez lui pour consulter sa table à propos de n’importe quoi, ne se doute pas que c’est tout simplement avec lui-même qu’il communique par ce moyen détourné, et c’est pourtant ce qui lui arrive le plus ordinairement. Dans les séances des groupes, la présence d’assistants plus ou moins nombreux vient un peu compliquer les choses ; le médium n’en est plus réduit à sa seule pensée, mais, dans l’état spécial où il se trouve et qui le rend éminemment accessible à la suggestion sous toutes ses formes, il pourra tout aussi bien refléter et exprimer la pensée de l’un quelconque des assistants. D’ailleurs, dans ce cas comme dans le précédent, il ne s’agit pas forcément d’une pensée qui est nettement consciente au moment présent, et même une telle pensée ne s’exprimera guère que si quelqu’un a la volonté bien arrêtée d’influencer les réponses ; habituellement, ce qui se manifeste appartient plutôt à ce domaine très complexe que les psychologues appellent le "subconscient.

Auteur: Guénon René

Info: Dans "L'erreur spirite", Editions traditionnelles, 1952, page 104

[ perception extra-sensorielle ] [ explication naturelle ] [ porosité mentale ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

grégarisme

La science vient de découvrir que ce sentiment de solitude n'est pas un effet de la dépression, mais une pathologie à part entière.

La solitude devrait être une priorité des autorités sanitaires. C'est un fléau contre lequel elles doivent lutter de toutes leurs forces, au même titre que la dépression. Pour l'instant, les médecins et les laboratoires ne s'occupent que de la dépression. (...)

La dépression reste un mal mystérieux, malgré tous les efforts fournis pour en percer la nature. Mais nous ignorons encore tout de la solitude. Les psychologues et les neurologues commencent à peine à étudier ses effets.

Mais qu'est-ce que la solitude au juste ?

Contrairement aux apparences, la solitude est un état psychique : l'individu éprouve un vide intérieur, il se sent rejeté par les autres.

Même une personne très entourée peut se sentir seule, car la solitude est avant tout une histoire de perception.

L'homme a besoin d'appartenance. Son désir impérieux d'établir des relations interpersonnelles le conduit à appartenir à un groupe social, à une tribu, peu importe. (...)

Mais bien plus impérieux encore est le désir d'appartenir à quelqu'un. Quand cela devient impossible, à la suite d'une rupture ou d'un enfermement, l'homme s'asphyxie. Car les humains supportent très mal la solitude.

Auteur: Punset Eduardo

Info: 101 raisons d'être optimiste

[ fondamentale socialisation ]

 
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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

psychanalyse

Quand la première lecture de Freud s’est faite, que s’est-il passé ? Notez qu’il n’avait pas encore produit toute son œuvre et, très vite, il est devenu manifeste que le niveau d’élaboration où était parvenue la pensée de ce découvreur génial n’était pas accordé à celui de ses lecteurs Sans doute, parmi les gens qui furent attirés vers lui, beaucoup n’étaient pas négligeables et, surtout, ils ressentaient eux aussi la pauvreté du maniement des maladies mentales, si bien que ses premiers adeptes, médecins, psychologues…, ont été touchés de manière très personnelle.

Seulement, ils ont cherché à faire admettre Freud et, dans ce but, se sont livrés à une exégèse apologétique de son œuvre par laquelle ils ont tenté de justifier, puis d’excuser ses textes, pour finir par en émousser le tranchant. Freud avait édifié tout seul une œuvre qui marquait une ouverture inconcevable sur la réalité. Ses élèves, au contraire, ont mis en valeur tout ce qui rattachait Freud à ce que l’on connaissait avant lui, marquant une parenté avec ce qui avait été déjà formulé. On n’a pas à s’étonner que tels exercices aboutissent au pire. On s’est livré, par exemple, à des exercices d’homonymie en jouant sur le mot inconscient. Certains ont voulu que l’inconscient de Freud recouvre la notion d’instinct – notion tout à fait étrangère à Freud, qui n’emploie jamais ce mot.

Auteur: Lacan Jacques

Info: Entretien avec Gilles Lapouge Le Figaro Littéraire 1er décembre 1966 n° 1076

[ réductionnisme philosophique ] [ peur de l'inconnu ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

méfaits

Il n'est plus grand théâtre du crime que celui de la société. Depuis la nuit des temps on y a semé à la légère les germes des crimes les plus invraisemblables qui demeurent à jamais inconnus des tribunaux de ce monde. Si je ne l'ai pas découvert plus tôt, c'est parce que je n'y ai jamais regardé de plus près et que je ne suis guère à l'écoute, mais moins je le suis, plus cette situation me semble effrayante. J'ai vécu excessivement. Tous les jeux de la paix qui se font passer pour tels, alors que ce sont des jeux de guerriers, leur atrocité m'a été révélée. Auprès d'eux, les crimes célèbres à l'échelle mondiale ou municipale me semblent bien simples dans leur brutalité dépourvue de mystère : ils sont bons pour les psychologues de masse ou les psychiatres, qui ne parviendront pas à les enrayer, et leur caractère primitif et grandiose des grossières énigmes aux gens d'une compétence et d'un sérieux excessif. En revanche, ce qui s'y est joué et s'y joue encore n'a rien de primitif. Te rappelles-tu cette soirée où Fanny Goldmann nous a surpris en rentrant seule et très tôt chez elle ? Elle s'est levée de table alors qu'il ne s'était rien passé, mais aujourd'hui je sais, j'ai compris. Il y a des mots et des regards qui peuvent tuer, personne ne s'en aperçoit, tout le monde s'en tient à la façade, aux couleurs du décor. Et Klara et Haderer, avant qu'il ne meure, mais il vaut mieux que je m'arrête...

Auteur: Bachmann Ingeborg

Info: Malina (1971, 288 p.)

[ souvenirs ] [ chaos ] [ violence ]

 

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psychanalyse sauvage

Quant à la question de la formation du psychanalyste, Freud avait un avis divergent du mien.

Il trouvait que ma position était trop exigeante et il avait plus de respect que moi pour la valeur de l'enseignement.

Il a tout de même admis que les inclinaisons personnelles ainsi que le talent individuel étaient bien plus importants que ce qui est généralement concédé.

Lors d'une conversation au sujet de Dostoïevski, il a, d'un sourire, soutenu mon affirmation que ce poète avait plus de talent psychologique que toute l'Association Internationale de Psychanalyse.

Mais il trouvait que Dostoïevski était un véritable phénomène.

Je lui ai répondu que tout enseignement ainsi que toute analyse de contrôle étaient inutiles s'ils étaient destinés à des personnes qui n'avaient ni talent inné ni cette "sensibilité psychique", dont il avait parlé une fois.

Il a aquiescé à cela mais a insisté sur le fait que le talent de compréhension des procédés inconscients était bien plus répandu que ce que je voulais bien croire, et que l'auto-analyse ainsi que l'analyse de contrôle aidaient à augmenter et développer ce talent.

Nous nous sommes finalement mis d'accord sur le fait que l'idéal serait que ceux qui sont nés psychologues s'initient à la méthode analytique et puissent pratiquer l'analyse.

Nous nous sommes dit que nous devrions trouver ces "psychologues nés" mais pas uniquement dans les cercles des psychiatres et des neurologues.

À mon avis, ils seront aussi rares là-bas que partout ailleurs.

Auteur: Reik Theodor

Info:

[ défense ] [ non-médecins ] [ qualifications ] [ éloge ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

singularités

Bien que le concept d'inconscient collectif de Jung ait eu un impact énorme sur la psychologie et soit désormais adopté par des milliers de psychologues et de psychiatres, notre compréhension actuelle de l'univers ne fournit aucun mécanisme permettant d'expliquer son existence. L'interconnexion de toutes les choses prédite par le modèle holographique offre toutefois une certaine explication. Dans un univers où toutes les choses sont interconnectées à l'infini, toutes les consciences sont également interconnectées. Malgré les apparences, nous sommes des êtres sans frontières. Ou, comme le dit Bohm, "au fond, la conscience de l'humanité est une. "

Si chacun d'entre nous a accès au savoir inconscient de toute la race humaine, pourquoi ne sommes-nous pas tous des encyclopédies ambulantes ? Le psychologue Robert M. Anderson Jr, de l'Institut polytechnique Rensselaer de Troy dans l'État de New York, pense que c'est parce que nous ne sommes capables de puiser dans l'ordre implicite que les informations directement en adéquation avec nos souvenirs. Anderson appelle ce processus sélectif "résonance personnelle" et le compare a un diapason qui n'entre n'entre en résonance (ou ne déclenche une vibration) avec un autre diapason que si ce dernier possède quelque structure, forme ou taille similaires. "Du à  la résonance personnelle, une part assez faible de la variété presque infinie d'images de la structure holographique implicite de l'univers est accessible à la conscience personnelle d'un individu", explique Anderson. "Ainsi, lorsque certaines personnes éveillées ont pu entrevoir cette conscience unitive il y a des siècles, elles n'ont pas rédigé la théorie de la relativité à cause d'un contrexte trop différent de celui dans lequel Einstein a étudié la physique."

Auteur: Talbot Michael Coleman

Info: The Holographic Universe

[ individus ] [ carcan anthropocentrique ] [ collectifs syntonisés ]

 
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Ajouté à la BD par miguel

décadence

En deux décennies, la culture porno a fait remonter ses codes, ses comportements et banalisé son sadisme dans le grand-public. La totale liberté voulue par les "pouvoirs publics" pour l’industrie porno, conjuguée aux "progrès" technologiques, a aussi permis aux pratiques les plus délirantes de faire désormais partie du paysage mental "normal" des jeunes d’aujourd’hui, au moment où ils construisent leur modèle sexuel. L’âge du premier baiser est ainsi devenu celui de la première fellation, et des psychologues sont maintenant appelés à la rescousse dans des écoles pour des cas de fellations collectives. Les viols d’enfants par d’autres enfants font même leur apparition. Malgré tout, le porno reste "cool" dans nos sociétés occidentales "libérées", et tout politicien qui prétend vouloir en questionner les nuisances est dénoncé comme un puritain coincé ou un dangereux censeur par les medias pornocrates de la gauche libérale dominante. Cette culture porno s’inscrit désormais dans un phénomène d'obscénité généralisée qui touche d’autres supports que le sexe. On peut ainsi parler de pornographie pour la musique lorsqu’elle se résume, comme dans les rave party d’Ibiza ou d’ailleurs, à une simple pulsation dont la seule fonction est de permettre de "jouir en tas", selon la formule de Philippe Muray. De même, cette culture porno fait également écho à la montée en puissance de cette pornographie de la mort à laquelle on assiste dans nos sociétés où les cadavres, les décapitations et autres boucheries de masse sont montrés désormais en boucle sur tous les écrans possibles, ce qui conduit l’auteur de La Cité perverse à noter ingénument qu’il a dû "se passer quelque chose dans le monde", car ce qu’on cachait hier, le sexe et les cadavres, aujourd’hui "on les montre. Cela s’exhibe". On pourrait même conjecturer qu’il existe finalement une forme de continuité entre l’industrie porno, Daesh et ses snuff-movies.

Auteur: Internet

Info: In La frontière, le Système et le porno, sur entrefilets.com, nov.2016

[ web ] [ hardcore ]

 

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