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festivités

Pendant ce temps la fête battait son plein devant l'enceinte du roi, chaque village était représenté par une troupe de danseurs et de musiciens ; au milieu de la cour les anciens sacrifiaient des bœufs que des serviteurs dépeçaient tandis que de lourds vautours perchés sur le grand fromager suivaient des yeux cette hécatombe.

Auteur: Djibril Tamsir Niane

Info: Soundjata

[ réjouissances ]

 

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errance

Noël se passa : un Noël désolé, sans réjouissances. Edevart s’étonnait de sentir en lui ce désir de s’exiler. Avait-il déjà trop erré par le monde et acquis l’étoffe d’un vagabond ? Pour lui désormais, un endroit en valait un autre ; il ne s’y trouvait ni mieux, ni moins bien. Le sentiment de la patrie s’effaçait peu à peu en lui. Ses racines dans la terre étaient blessées.

Auteur: Hamsun Knut

Info: Dans "Vagabonds", édition Pochothèque, trad. J. Petithuguenin, page 1043

[ déracinement ] [ éparpillement ]

 
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fêtes de fin d'année

Ici, j’ai survécu au réveillon de Noël et il ne me reste plus qu’à passer ces réjouissances de l’ignorance que représente le réveillon du Nouvel An. Le 2 janvier a toujours été l’un de mes jours préférés. Toutes ces conneries sont passées et les masses retournent en rampant dans leur trou où ils ont leur place. Au fur et à mesure qu’ils dépriment et s’aigrissent, moi j’avance dans la lumière. Ou ce qui reste de lumière. 

Auteur: Bukowski Charles

Info: Lettre à William Packard, 30 décembre 1991

[ dépréciation ] [ contre-courant ] [ opposition ] [ dénigrement ]

 

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femmes-hommes

Quand un garçon naît au Pakistan, c'est l'occasion de grandes réjouissances. On tire des coups de feu en l'air. On dépose des cadeaux dans le berceau du bébé. Et on inscrit le prénom du garçon dans l'arbre généalogique de la famille. Mais quand c'est une fille, personne ne vient rendre visite aux parents, et les femmes éprouvent simplement de la sympathie pour la mère.
Mon père n'accordait aucune attention à ces coutumes. J'ai vu mon prénom - écrit à l'encre bleue brillante - juste là, au milieu des prénoms masculins de notre arbre généalogique. Le premier prénom féminin en trois cents ans !
Toute mon enfance, il m'a chanté une chanson sur ma fameuse homonyme pachtoune : " O Malalai de Mainwand fredonnait-il, lève-toi encore pour faire comprendre le chant de l'honneur aux Pachtounes, Tes paroles poétiques font se retourner les mondes, Je t'en prie, lève-toi encore une fois."

Auteur: Yousafzai Malala

Info: Moi, Malala, je lutte pour l'éducation et je résiste aux talibans

[ Islam ] [ papa ] [ gratitude ]

 

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seconde guerre mondiale

Et ce qui se produit aujourd’hui [en 1933] en Allemagne, c’est la même chose. Et les gens à l’étranger croient que l’Allemagne pense à la guerre. Peut-être avez-vous vu cette caricature anglaise dans Punch, un homme avec une lance à la main et des cornes sur la tête, une sorte de Teuton avec une torche et des yeux enflammés, et il fonce, il a déjà brisé l’une de ses chaînes. Mais il y a méprise ; c’est une immense fête de l’amour qui se joue dans les esprits, pas celle de la guerre. Et bien sûr quand les gens sont dans une telle ambiance, ils deviennent fous aussi, mais psychologiquement c’est d’importance secondaire. Pour les pays autour, la différence est évidemment colossale, mais si les voisins de l’Allemagne ne deviennent pas fous, cela ne conduira pas forcément à la guerre. Car tout ça a un caractère hochzitlich [nuptial], ce sont les réjouissances des noces de toute une nation. D’où ce déploiement extravagant de sentimentalisme et ces torrents émotionnels.

Auteur: Jung Carl Gustav

Info: Dans "Analyse des visions", conférence du 10 mai 1933

[ minimisation ] [ collectif ] [ signes avant-coureurs ]

 

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isolement

Un vieil ouvrier français me posa un jour la question suivante : "Autrefois, nous étions plus pauvres qu’aujourd’hui, nos conditions de vie étaient plus dures et cependant nous nous sentions très près les uns des autres. Maintenant que notre sort matériel s’est amélioré, l’esprit d’équipe et d’entraide n’est plus aussi fort : on dirait qu’à mesure que le bien-être augmente, la fraternité diminue. Comment cela se fait-il ?"

Cette remarque, faite au sujet du monde industriel, a une portée universelle. Le monde agricole a subi, dans ce dernier quart de siècle, une évolution analogue. Les paysans d’autrefois étaient liés les uns aux autres par un réseau très serré d’échanges et de services : travaux en commun, relations de voisinage, veillées d’hiver qui réunissaient plusieurs familles, réjouissances locales, repas rituels à l’occasion des moissons et des vendanges, soin des malades, aide aux indigents, etc. Aujourd’hui, à quelques exceptions près, chacun vit chez soi et pour soi (la naissance des coopératives, dictée par l’intérêt matériel, n’a pas compensé cette perte de chaleur et d’intimité) – et ce qui reste du village n’est plus qu’un foyer de cendre et d’ennui, ce qui, soit dit en passant, est une des causes majeures de la désertion des campagnes.

A quoi tient cette montée de l’individualisme, précisément à une époque où l’on ne parle que du "social" ?

Tout simplement à ceci : les hommes d’autrefois n’avaient presque pas de possibilité d’échange en dehors de l’horizon étroit de leur communauté d’origine ou de travail. Autrement dit, ils avaient besoin de leur prochain immédiat à tous les niveaux de leur existence.

L’entraide en effet est une nécessité vitale dans toutes les sociétés élémentaires. Plus les hommes mènent une existence pauvre et menacée, plus leur tâche est dure et leur avenir incertain, moins ils peuvent s’offrir le luxe d’être égoïstes. Et c’est dans ce sens que le bien-être favorise l’individualisme. [...] Il faut tenir compte aussi du rôle toujours croissant de l’Etat ou d’organismes paraétatiques dans tous les domaines de la sécurité. [...] Le recours au prochain ne s’impose plus avec la même urgence : les liens administratifs remplacent les liens vitaux, la charité se fait impersonnelle et bureaucratique.

Il en va de même en ce qui concerne les plaisirs et les distractions. La lecture, le cinéma, la télévision, les voyages permettent à l’individu de "s’évader" sans le secours de ses camarades ou de ses voisins. Et de là résulte aussi le dépérissement de la vie familiale et locale.

Ainsi s’effacent les échanges d’homme à homme : il ne reste plus que l’individu perdu dans la foule anonyme.

Est-ce à dire que nous devrions regretter l’indigence et l’insécurité d’autrefois ? La question n’est pas là : nous savons bien que le petit groupe ne peut plus se suffire à lui-même dans une société qui vit à l’échelle planétaire. Mais ce petit groupe n’en reste pas moins le ferment essentiel d’une civilisation à la mesure de l’homme – et notre unique refuge contre les menaces du collectivisme et de la technocratie.

Auteur: Thibon Gustave

Info: Dans "L'équilibre et l'harmonie", Librairie Arthème, Fayard, 1976, pages 25-26

[ repli ] [ modernité ] [ tribalisme perdu ]

 

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