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écrivains

Lire Tourgueniev (même La Fumée, mais sûrement pas La Friche), c’est comme boire de l’eau vive. Et pourtant, dans le monstrueux remue-ménage des romans de Dostoïevski, on trouve disséminés des joyaux dont Tourgueniev est à mille lieues de soupçonner qu’on puisse en faire naître de tels. C’est là que réside la vraie grandeur de Dostoïevski.

Auteur: Stackenschneider Elena Andreevna

Info: Extrait du "Journal" dans "Dostoïevski vivant", trad. du russe par Raïssa Tarr, éditions Gallimard, 1972, page 448

[ éloge ] [ comparaison ]

 

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écrivain

Il faut bien le dire, Fédor Mikhaïlovitch avait un crâne réellement magnifique. Son front, très large pour l’ensemble de la tête, les contours fortement accusés des sinus et les bords saillants des orbites, l’absence enfin de toute protubérance à la partie inférieure de l’occipital faisaient de sa tête une réplique exacte de celle de Socrate.

Auteur: Ianovski Stepan

Info: Extrait des "Souvenirs sur Dostoïevski" dans "Dostoïevski vivant", trad. du russe par Raïssa Tarr, éditions Gallimard, 1972, page 40

[ portrait ] [ physiologie ] [ ressemblance ]

 

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politique

A analyser les choses en profondeur, il apparaît que, le plus souvent, un libéral est nécessairement conservateur plutôt que progressiste et qu’il n’est jamais un révolutionnaire. Or, rares sont ceux qui s’en rendent compte. Quoi qu’il en soit, tel doit être le libéralisme de tout esprit éclairé et lucide ; ce fut celui auquel Fédor Mikhaïlovitch [Dostoïevski] demeura fidèle jusqu’à la fin de sa vie.

Auteur: Strakhov Nikolay Nikolayevich

Info: Extrait de "Mes souvenirs sur Fédor Mikhaïlovitch Dostoïevski" dans "Dostoïevski vivant", trad. du russe par Raïssa Tarr, éditions Gallimard, 1972, page 142

[ économie ] [ cohérence interne ]

 

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écrivain-sur-écrivain

Oui, c’était cela, le vrai visage de Dostoïevski, tel que je me l’imaginais en lisant ses romans, comme illuminé par la puissance de la pensée, animé, pâle et tout à fait jeune ; le regard inspiré de ses yeux profonds et soudain plus sombres, les lèvres minces serrées et d’autant plus expressives ; ce visage respirait le triomphe de sa force intellectuelle, la fière conscience de son propre pouvoir... Il n’était ni bon, ni méchant. Il attirait et repoussait en même temps, effrayait et séduisait...

Auteur: Timofeeva-Potchinkovskaïa V. V.

Info: Extrait de "Une année de travail avec un écrivain célèbre" dans "Dostoïevski vivant", trad. du russe par Raïssa Tarr, éditions Gallimard, 1972, page 293

[ description ] [ portrait ]

 

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livre

C’étaient les Misérables de Victor Hugo. Cette fois, son admiration enthousiaste n’était ni un caprice, ni une impression passagère : jusqu’à la fin de ses jours, Dostoïevski garda une prédilection pour ce roman. J’eus beau lui faire remarquer qu’à côté de qualités certaines, Les Misérables présentaient quelques faiblesses réelles ; que par endroits le récit traînait en longueur, devenait extrêmement sec, et que l’auteur de Crime et châtiment n’avait pas à s’extasier devant Les Misérables, il persista dans son admiration et continua de trouver dans ce roman ce qui n’y était pas.

Auteur: Soloviev Vsevolod

Info: Extrait de "Souvenirs sur F. M. Dostoïevski" dans "Dostoïevski vivant", trad. du russe par Raïssa Tarr, éditions Gallimard, 1972, page 357

[ engouement inexplicable ]

 

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écrivain

Parlant de Zméinogorsk, on ne saurait omettre le célèbre lac de Kolyvane, à dix-huit kilomètres de la mine. Je ne pus résister à la tentation d’aller admirer ce merveilleux paysage. Dostoïevski prétexta une indisposition pour ne pas m’accompagner. Du reste, son indifférence totale pour les beautés de la nature m’avait toujours étonné. Le plus beau paysage le laissait froid. La psychologie, les qualités, les faiblesses et les passions humaines absorbaient toute son attention, ne laissant de place à rien d’autre. En revanche, il enregistrait les plus subtiles nuances de l’âme humaine avec l’art d’un anatomiste accompli.

Auteur: Vrangel Alexandre

Info: "Dostoïevski vivant", trad. du russe par Raïssa Tarr, éditions Gallimard, 1972, page 114

[ portrait ] [ centres d'intérêts ] [ sensibilité ]

 

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références idéologiques

Ainsi, dès l’enfance, Dostoïevski avait lu et relu les poètes et les romanciers russes ; il connaissait à fond l’Histoire de l’Empire russe de Karamzine ; lecteur d’ancienne date, et assidu, des auteurs allemands et français (Schiller et Goethe comptaient parmi ses préférés d’une part, Victor Hugo, Lamartine, Béranger et George Sand de l’autre) ; il avait fréquenté nombre d’ouvrages historiques français dont l’Histoire de la Révolution française de Thiers, celle de Mignet, celle Louis Blanc et le Cours de philosophie positive d’Auguste Comte. Averti, enfin, des doctrines socialistes de Saint-Simon et de Fourier, comment, dans ces conditions, lui refuser la qualité d’un érudit ?

Auteur: Semionov-Tianchanski Piotr

Info: "Dostoïevski vivant", trad. du russe par Raïssa Tarr, éditions Gallimard, 1972, page 76

[ influences ] [ affinités intellectuelles ]

 

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contemporanéité

Ce qui m’a surtout impressionnée en Dostoïevski, c’est l’appréhension qu’il ressent à l’idée de ne pas comprendre la jeune génération, sa crainte de se trouver séparé d’elle. C’est comme une idée fixe. Non qu’il redoute de n’être plus l’écrivain aimé, ou de voir diminuer le nombre de ses admirateurs et de ses lecteurs... Mais en vérité, il estime qu’une divergence avec les jeunes équivaut à une chute, à une mort spirituelle. Il défend avec courage et honnêteté ses convictions, mais en même temps il tremble, dirait-on, de ne pas remplir sa mission, de s’écarter, sans en être conscient, du droit chemin. Et tout cela est en lui extraordinairement sincère, véridique, honnête et touchant.

Auteur: Altchevskaïa Ch.

Info: "Dostoïevski vivant", trad. du russe par Raïssa Tarr, éditions Gallimard, 1972, page 431

[ attention ]

 
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écrivain-sur-écrivain

Parmi ces jeunes gens, je remarquai un garçon qui devait avoir dix-sept ans, solidement bâti, les cheveux blonds, le visage d’une pâleur maladive. C’était Fédor Mikhaïlovitch Dostoïevski, récemment arrivé de Moscou en compagnie de son frère aîné, Michel.

[...] Déjà, Dostoïevski se montrait peu sociable : il se tenait à l’écart des autres et s’abstenait de participer à leurs jeux. Plongé dans un livre, il semblait qu’il recherchât un endroit où s’isoler. Bientôt il le découvrit, et ce devint son séjour de prédilection. C’était un renfoncement dans le mur d’une classe dont la fenêtre donnait sur la Fontanka. Pendant les récréations, on était sûr de l’y trouver, un éternel livre à la main.

Auteur: Grigorovitch Dmitri

Info: Extrait des "Mémoires littéraires" dans "Dostoïevski vivant", trad. du russe par Raïssa Tarr, éditions Gallimard, 1972, page 17

[ portrait ] [ description ] [ jeunesse ]

 

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peinture

Sur le chemin de Genève, nous nous arrêtâmes une journée à Bâle, où mon mari voulait voir une toile de Holbein dont il avait entendu beaucoup parler ; une déposition de Croix. Déjà, le corps du Christ supplicié, tel que le représente le peintre, se décompose ; le visage tuméfié et ensanglanté fait frémir d’horreur. Mon mari semblait écrasé ; il s’arrêta net devant le tableau, comme foudroyé (on en trouve une réminiscence dans L’Idiot). Mon état de santé m’interdisant de regarder longuement l’effrayante toile, je poursuivis seule la visite du musée. Revenant après une vingtaine de minutes, je retrouvai mon mari au même endroit. Son visage bouleversé avait cette expression de frayeur dont j’étais familière et qui, habituellement, précédait une crie d’épilepsie.

Auteur: Dostoïevski Anna Grigorievna Snitkine

Info: Extrait des "Mémoires " dans "Dostoïevski vivant", trad. du russe par Raïssa Tarr, éditions Gallimard, 1972, page 228

[ émotion ] [ saisissement ] [ impressions ]

 
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