Citation
Catégorie
Tag – étiquette
Auteur
Info



nb max de mots
nb min de mots
trier par
Dictionnaire analogique intriqué pour extraits. Recherche mots ou phrases tous azimuts. Aussi outil de précision sémantique et de réflexion communautaire. Voir la rubrique mode d'emploi. Jetez un oeil à la colonne "chaînes". ATTENTION, faire une REINITIALISATION après  une recherche complexe. Et utilisez le nuage de corrélats !!!!..... Lire la suite >>
Résultat(s): 87
Temps de recherche: 0.0699s

patriotisme

Nous avons vu qu'il n'existait aucune définition de l'identité nationale qui soit acceptée par l'ensemble des chercheurs ou des experts. Cette absence de consensus découle du fait que cette expression n'est pas un concept scientifique mais appartient au langage politique. Or, toutes les notions politiques sont, par définition, des enjeux de lutte entre les partis en compétition. Il en va de "l'identité nationale" comme des "valeurs républicaines". Le succès de ces formules vagues et creuses tient justement au fait que chacun peut les définir comme bon lui semble. Mais si chaque citoyen définit les mots selon son bon vouloir et ses intérêts, alors il n'y a plus de communication possible. Seuls règnent les rapports de force et la vérité appartient à celui qui parle le plus fort; c'est à dire à celui qui contrôle les médias.

Auteur: Noiriel Gérard

Info: A Quoi Sert l'Identité Nationale

[ relatif ]

 

Commentaires: 0

société

Pour exister comme individu on exhibe son intelligence, sa verve... ou sa classe, sa beauté, sa force, souplesse féline, humour... mélange de tout ça...
Mais ceux qui sont revenus de ce besoin se distinguer et de paraitre, qui donc se consacrent aux autres, à l'organisation de l'avenir, qui ainsi s'oublient par l'abandon de leur singularité et de leur égoïsme, deviennent souvent chiants comme la mort. Parce qu'ils ont perdu leur véritable enthousiasme interne et que leurs raisonnements, voulant s'appliquer au grand nombre et réguler la société, prennent une tournure mécanique. Mécanique parce qu'ils prennent refuge dans des raisonnements de comptables. Car c'est ainsi que sont organisée les rapports humains, vus d'en haut, dans nos sociétés consuméristes.
Et c'est ainsi qu'on crée un carcan, on nie l'intelligence de l'être. On bride.
Le pire étant qu'avec une propagande bien sous contrôle, ça marche.

Auteur: MG

Info: 16 aout 2012

[ politiquement correct ]

 

Commentaires: 0

rapports humains

La foule, c'est le mensonge, c'est pourquoi, au fond, nul ne méprise plus la condition de l'homme que ceux qui font profession d'être à la tête de la foule. Que l'un de ces meneurs voie un homme venir le trouver : certes, il ne s'en soucie pas ; c'est beaucoup trop peu ; il le renvoie orgueilleusement ; il ne reçoit pas à moins de centaines. Et s'il y en a mille, il s'incline alors devant la foule et distribue force courbettes ; quel mensonge ! Non, quand il s'agit d'un homme isolé, on doit exprimer la vérité en respectant la condition humaine ; et si peut-être, suivant le langage cruel, il s'agit d'un pauvre diable d'homme, on a le devoir de l'inviter chez soi dans la meilleure pièce et, si l'on a plusieurs voix, de prendre la plus charitable et la plus amicale : cette conduite est la vérité.

Auteur: Kierkegaard Søren Aabye

Info: Oeuvres Complètes, Paris, 1966-1986, t. 16, p. 84

[ pouvoir centralisé ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

exactitude

C'est tout bonnement un préjugé moral de croire que la vérité a plus de valeur que l'apparence, c'est même l'hypothèse la plus mal fondée qui soit au monde. Qu'on en fasse une bonne fois l'aveu : il n'y a de vie possible qu'à la faveur d'estimations et d'apparences inhérentes à sa perspective, et si l'on voulait, comme ces philosophes aussi balourds que pleins d'un vertueux enthousiasme, supprimer complètement le "monde des apparences", eh bien ! à supposer que vous le puissiez, il ne resterait rien non plus de votre "vérité". Qu'est-ce qui nous force, en effet, à supposer qu'il y ait une opposition radicale entre le "vrai" et le "faux" ? Ne suffit-il pas d'admettre qu'il y a dans l'apparence des degrés, pour ainsi dire des ombres et des harmonies d'ensemble, plus claires ou plus foncées, différentes valeurs, pour parler le langage des peintres ?

Auteur: Nietzsche Friedrich

Info: Par-delà le bien et le mal, 1886, oeuvres II, Robert Laffont, Bouquins 1990 <34 p.590>

[ rapports humains ]

 

Commentaires: 0

rapports humains

Les milles changements qui ont fait avancer le temps - ils sont, mesurés à ce présent intemporel du sentiment, fugitifs et irréels comme un rêve et aussi trompeurs que les visions des songes: ils me font croire que je suis un homme qui, médecin vers qui les gens viennent avec leurs douleurs et leurs soucis, possède une sûreté de soi fabuleuse et ne connaît pas la peur. Et la confiance craintive que je lis dans le regard de ceux qui cherchent de l'aide me force à y croire tant qu'ils sont devant moi. Mais à peine sont-ils partis que je voudrais leur crier: je suis quand même encore ce garçon anxieux sur les marches de l'école, c'est totalement sans importance, c'est même un mensonge, que je sois assis en blouse blanche derrière l'énorme bureau et que je distribue des conseils, ne vous laissez pas tromper par ce que nous appelons, avec une superficialité ridicule, le présent.

Auteur: Mercier Pascal

Info: Train de nuit pour Lisbonne

[ miroirs ] [ balise temporelle ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

exécutants

Étrangers aux langues anciennes, au mythe Grec, au droit romain, à la Bible et à l’éthique chrétienne, aux moralistes français, à la métaphysique allemande, à la poésie du monde entier.

Nains quant à la vie véritable, Goliaths de la technique — et pour cette raison gigantesques dans la critique, dans la destruction, la mission qui leur est impartie sans qu’ils n’en sachent rien.

D’une clarté, d’une précision peu communes dans tous les rapports mécaniques ; déjetés, dégénérés, déconcertés sitôt qu’il s’agit de beauté et d’amour.

Titans borgnes, esprits des ténèbres, négateurs et ennemis de toutes les forces créatrices — eux qui pourraient additionner leurs efforts pendant des millions d’années sans qu’il en reste une œuvre dont le poids égale celui d’un brin d’herbe, d’un grain de froment, d’une aile de moustique.

Ignorants du poème, du vin, du rêve, des jeux, et désespérément englués dans leurs hérésies de cuistres arrogants.

Mais ils ont leur tâche à remplir.

Auteur: Jünger Ernst

Info: Dans "La cabane dans la vigne"

[ romantique-pragmatique ] [ insignifiants ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

lutte des classes aliénée

Car le travail n’est plus une force, il est devenu signe parmi les signes. Il se produit et se consomme comme le reste. Il s’échange avec le non-travail, le loisir, selon une équivalence totale, il est commutable avec tous les autres secteurs de la vie quotidienne. Ni plus ni moins "aliéné", il n’est plus le lieu d’une "praxis" historique singulière engendrant des rapports sociaux singuliers. Il n’est plus, comme la plupart des pratiques, qu’un ensemble d’opérations signalétiques. Il entre dans le design général de la vie, c’est-à-dire dans l’encadrement par les signes. Il n’est même plus cette souffrance, cette prostitution historique qui jouait comme promesse inverse d’une émancipation finale [...]. Plus rien de tout cela n’est vrai. La forme-signe s’est emparée du travail pour le vider de toute signification historique ou libidinale et l’absorber dans le processus de sa propre reproduction : c’est l’opération du signe que de se redoubler en lui-même, derrière l’allusion vide à ce qu’il désigne.

Auteur: Baudrillard Jean

Info: Dans "L'échange symbolique et la mort", éditions Gallimard, 1976, page 25

[ absurde ] [ désenracinement ] [ objet de consommation ]

 
Commentaires: 2
Ajouté à la BD par Coli Masson

labeur

Le travail est bon à l'homme. Il le distrait de sa propre vie, il le détourne de la vue effrayante de lui-même ; il l'empêche de regarder cet autre qui est lui et qui lui rend la solitude horrible. Il est un souverain remède à l'éthique et à l'esthétique. Le travail a ceci d'excellent encore qu'il amuse notre vanité, trompe notre impuissance et nous communique l'espoir d'un bon événement. Nous nous flattons d'entreprendre par lui sur les destins. Ne concevant pas les rapports nécessaires qui rattachent notre propre effort à la mécanique universelle, il nous semble que cet effort est dirigé en notre faveur contre le reste de la machine. Le travail nous donne l'illusion de la volonté, de la force et de l'indépendance. Il nous divinise à nos propres yeux. Il fait de nous, au regard de nous-mêmes, des héros, des Génies, des Démons, des Démiurges, des Dieux, le Dieu. Et dans le fait on n'a jamais conçu Dieu qu'en tant qu'ouvrier.

Auteur: France Anatole

Info: L'Anneau d'améthyste

[ fuite ] [ essentiel ]

 

Commentaires: 0

récurrence

Pour tenir et contrôler le pouvoir il faut soit une mentalité de gangster, soit en utiliser. La seconde proposition est la moins risquée. Les exemples sont multiples, comme aux USA lorsque Roosevelt installa Joseph Kennedy Sr. au contrôle des finances (SEC). Il mettait le plus connaisseur et le plus retors au meilleur endroit. De même on engage de nos jours les meilleurs hackers pour développer la sécurité informatique...
La première proposition a été exposée avec cynisme par Cioran, qui prétend que l'Eglise catholique tenait mieux son monopole alors que ses haut dignitaires organisaient des partouzes tous azimuts.
Nous avons là toutes les problématiques du pouvoir, de sa conservation, et des garde-fous qu'il nécessite ou génère. Nous sommes ici dans un domaine où les forces et faiblesses humaines sont les plus évidentes, mises à profit par les plus malins et les plus travailleurs. Un monde ondoyant où naïveté et bonne volonté sont des termes creux. Un monde où règnent des notions comme cautèle, ambiguïté, trahison, astuce, duplicité, fausseté, finesse, méfiance.
Le monde des hommes.

Auteur: Mg

Info: 29 mai 2014

[ domination ] [ influence ] [ rapports humains ] [ machiavélisme ] [ manipulation ]

 

Commentaires: 0

suggestion

Tout le monde connaît la fameuse scène où tous, à force de dire à Basile "Vous êtes pâle à faire peur", finissent par lui faire croire qu'il est malade. Cette scène me revient à l'esprit toutes les fois que je me trouve au milieu d'une famille étroitement unie, où chacun surveille la santé des autres. Malheur à celui qui est un peu pâle ou un peu rouge ; toute la famille l'interroge avec un commencement d'anxiété : "Tu as bien dormi ?", "Qu'as-tu mangé hier ?", "Tu travailles trop", et autres propos réconfortants. Viennent ensuite des récits de maladies "qui n'ont pas été prises assez tôt". Je plains l'homme sensible et un peu poltron qui est aimé, choyé, couvé, soigné de cette manière-là. Les petites misères de chaque jour, coliques, toux, éternuements, bâillements, névralgies, seront bientôt pour lui d'effroyables symptômes, dont il suivra le progrès, avec l'aide de sa famille, et sous l'oeil indifférent du médecin, qui ne va pas, vous pensez bien, s'obstiner à rassurer tous ces gens-là au risque de passer pour un âne.

Auteur: Alain

Info: 30 mai 1907

[ rapports humains ] [ miroirs ]

 

Commentaires: 0