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généalogie

Si les hommes qui se sont donnés à l'étude de la sagesse sont généralement malheureux, surtout dans leur progéniture, je pense que c'est parce que la nature, dans sa prévoyance, veille à ce que la contagion de la sagesse ne se répande pas trop parmi les mortels. C'est ainsi que Cicéron, comme on sait, eut un fils dégénéré et les enfants du sage Socrate, comme le fait remarquer justement un écrivain, ressemblaient plus à leur mère qu'à leur père, c'est-à-dire qu'ils étaient fous.

Auteur: Érasme

Info: Eloge de la Folie, Robert Laffont, Bouquins 1992 p.30-31

[ descendants ]

 

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pompette

L’air frais du dehors ne chassa pas mon ivresse. La rue, pleine de monde, était floue comme quand on essaie les lunettes de quelqu’un. Les têtes des gens ressemblaient à des masques. Les phares des automobiles passaient à la hauteur de mon ventre. J’avais du coton dans les oreilles. Les moteurs de taxis avaient un air de ferraille chaude, sans valeur. Le trottoir bougeait sous mes pieds, comme quand on se pèse. On eût dit une rue de rêve, avec des lumières n’importe où.

Auteur: Bove Emmanuel Bobovnikoff Dugast Vallois

Info: Mes amis

[ bourré ] [ alcool ] [ vision du monde ] [ description ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

couchant

L’ombre pareille à une encre malveillante glissait dans les ravines et donnait une forme sinistre aux totems de grès et aux rochers escarpés vêtus des débris rejetés par l’inondation, et il y avait bien assez de silhouettes pour peupler les rêves et les cauchemars des esprits, même les plus sains. Les érables et leurs ombres crépusculaires ressemblaient à des mandragores ou à des créatures griffues, les rapaces qui planaient dans le ciel leur donnaient voix, et les racines des pins sombres serpentaient sur le sol accidentés comme des vipères.

Auteur: Zupan Kim

Info: Les Arpenteurs

[ déclin ]

 

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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

musique

Maman jouait le deuxième concerto de Field - son professeur. Je sommeillais à demi et, dans mon imagination, glissaient des souvenirs légers, lumineux et transparents. Elle commença à jouer la sonate pathétique de Beethoven, et je me rappelai quelque chose de triste, de pénible, et de sombre. Maman jouait souvent ces deux morceaux, c'est pourquoi je me rappelle très bien les sensations même qu'ils éveillaient en moi. Ces sensations ressemblaient à des souvenirs, mais souvenirs de quoi ? Il semble qu'on se rappelle des choses qui n'ont jamais existé.

Auteur: Tolstoï Léon

Info: Enfance

[ réminiscences ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

sécheresse

De chaque côté s'élevaient en pentes escarpées des masses énormes de roches calcaires, rugueuses, lépreuses, effritées, fendillées, pulvérulentes, en pleine décomposition sous l'implacable soleil. Ces roches ressemblaient à des ossements de morts calcinés au bûcher, bâillaient l'ennui de l'éternité par leurs lézardes profondes, et imploraient par leurs mille gerçures la goutte d'eau qui ne tombe jamais. Leurs parois montaient presque verticalement à une grande hauteur et déchiraient leurs crêtes irrégulières d'un blanc grisâtre sur un fond de ciel indigo presque noir, comme les créneaux ébréchés d'une gigantesque forteresse en ruine.

Auteur: Gautier Théophile

Info: Le Roman de la momie

[ minéral ] [ littérature ]

 

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hyperperception

J’ai éprouvé la même sensation qu’à l’âge de huit ans, quand j’avais eu 40.5°C de fièvre et que tous mes sens étaient si atrocement aigus que les crêtes papillaires de mes doigts ressemblaient à des montagnes et qu’il me semblait sentir le grain de la réalité, chacune de ses particules rugueuses. J’ai eu l’impression que ma vie entière n’avait été jusqu’alors qu’un rêve terne, et je venais juste de m’éveiller – en entendant le cri qui était en moi depuis toujours, un courant souterrain d’horreur s’écoulant jour après jour.

Auteur: Hegland Jean

Info: Dans "Dans la forêt", pages 120-121

[ maladie ] [ état de conscience non ordinaire ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

femme

La concierge était une pute en fin de carrière. Ses cheveux paraissaient aussi naturels qu'un défilé au pas de l'oie dans Wilhelmsrasse, et elle devait avoir une main enfouie dans un gant de boxe lorsqu'elle s'était appliqué son rouge à lèvres. Ses seins ressemblaient aux postérieurs de deux chevaux de trait épuisés. Peut-être avait-elle encore des clients, mais j'en aurais été plus étonné que de voir un Juif acheter du porc dans une boucherie de Nuremberg. Debout sur le seuil de son appartement, nue sous un peignoir crasseux aux pans ouverts, elle ralluma un mégot éteint.

Auteur: Kerr Philip

Info: L'été de cristal

[ description ] [ personnage ]

 
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États-Unis

C’était là toute la beauté de l’Amérique - celle - ci parvenait curieusement à ramener tout le monde au même niveau. Riches ou pauvres, les gens se ressemblaient tous là -bas, a quelques exceptions près. En Inde, n’importe quel millionnaire était repérable au milieu d’une foule, quels que soit ses efforts pour pour se fondre dans la masse - c’était d’ailleurs un peu ce qui leur arrivait ici, à Bhagwati et lui, la réfugiée et le médecin de retour d’Amérique. Aux USA, grâce à l’égalitarisme de la tenue jeans - T- shirt , la population était uniforme .

Auteur: Parajuly Prajwal

Info: Fuir et Revenir

[ vêtements ] [ uniformité ] [ habits ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

bourgeoisie

Quand je songeais à mon enfance, tout me faisait horreur. Cette vie sage, triste, où tous les jours se ressemblaient. J'avais oublié mon père, ses relations, la gouvernante qui avait veillé sur moi. A Paris, je me sentais fort, indispensable même. J'étais un merveilleux danseur. Dès que l'orchestre commençait, j'invitais une belle femme, et je valsais, valsais. Quand j'arrêtais, elle souriait. Les tangos commençaient. J'entraînais mes partenaires, je les guidais, loin, très loin. Un garçon en habit nous portait des coupes de champagne. Nous buvions. Toute la nuit, je continuais. J'étais fêté, entouré, aimé. Du moins, je le croyais.

Auteur: Pourcher Yves

Info: Trois coupes de champagne

[ littérature ] [ illusion ] [ amour ]

 

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Gaule

Il avait souvent le sentiment que les français ne conversaient que par simple habitude, pour partager un moment, pour se tenir éveillés les uns les autres par ces sons venus des bouches. Le sens des phrases n'était pas important, c'est à dire pas important au sens d'une correspondance avec le réel. C'étaient des échanges qui ressemblaient plutôt à un jeu, à une construction rhétorique voire, au pire, à une suite de phrases exécutées correctement au niveau grammatical.
Le but étant de passer le temps en se confortant par cet idiome commun, la langue française.
N'était-ce pas là la plus grande des sagesses ?

Auteur: Mg

Info: 21 mars 2013

[ langage ] [ bavard ] [ question ]

 

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