Citation
Catégorie
Tag – étiquette
Auteur
Info



nb max de mots
nb min de mots
trier par
Dictionnaire analogique intriqué pour extraits. Recherche mots ou phrases tous azimuts. Aussi outil de précision sémantique et de réflexion communautaire. Voir la rubrique mode d'emploi. Jetez un oeil à la colonne "chaînes". ATTENTION, faire une REINITIALISATION après  une recherche complexe. Et utilisez le nuage de corrélats !!!!..... Lire la suite >>
Résultat(s): 26
Temps de recherche: 0.0384s

nuit

La rue était silencieuse comme une tombe, mais je n'en restais pas moins dans l'ombre des maisons. J'ai remarqué que lorsque la lune brille, un grand silence s'abat toujours sur la nature, comme si celle-ci s'absorbait dans la contemplation de sa propre beauté.

Auteur: Falkner John Meade

Info: Moonfleet

[ pleine lune ]

 

Commentaires: 0

fantasme

Le souvenir que je donne volontiers en pâture à mes nuits, c’est le tien, qui, lors de mes caresses, restais inerte, allongé ; seule brandie et dégainée ta verge traversait ma bouche avec l’âpreté soudain mauvaise d’un clocher crevant un nuage d’encre, une épingle à chapeau un sein.

Auteur: Genet Jean

Info: Notre-Dame-des-Fleurs

[ homosexuel ]

 

Commentaires: 0

contemplation

Chaque matin, je prenais alors le chemin de la cabane, par tous les temps, et, installé à mon bureau devant la fenêtre, je regardais le marais, si près de la berge que les herbes ondoyantes venaient caresser la vitre. Ces hautes herbes formaient un océan, et ma cabane une péniche ou un bateau à l'ancre. Je restais longtemps à regarder par la fenêtre et à musarder plutôt qu'à écrire.

Auteur: Bass Rick

Info: Le journal des cinq saisons

[ méditation ] [ nature ]

 
Mis dans la chaine

Commentaires: 0

cadavre

Un pistolet reposait à terre à côté de sa main droite et un trou rouge aux bords noircis lui ponctuait le milieu du front.
[...]
Je restais planté là, vide comme un oeuf gobé, regardant le sang [...] s'étirer en petits globules piriformes* à la pointe de son menton, tomber ensuite avec lenteur, presque nonchalance, pour aller grossir la large tâche cramoisie qui déparait la blancheur de son polo.

Auteur: Chandler Raymond

Info: La Fille de l'air suivi de : La Dame du lac *en forme de poire

[ meurtre ]

 

Commentaires: 0

maladie

Je revois mes parents faire des messes basses dans le couloir des urgences, leurs mines sombres me servant de baromètre pour évaluer la gravité de ma blessure : un sourire embarrassé signifiait que je m’en tirais avec un plâtre, un regard tendre que je restais à l’hôpital. Je juge encore les gens d’après cette échelle : qu’on me témoigne de la bienveillance et je crois qu’on va m’abandonner, qu’on veut ma mort.

Auteur: Rahmy Philippe

Info: Béton armé, p. 33

[ enfance ] [ existence ]

 

Commentaires: 0

couple

Elle entra aussitôt, d'un rapide coup d'oeil s'assura que j'étais couché sur le lit et se retourna pour fermer la porte. Je restais immobile, sauf dans ce point de mon corps où le désir faisait affluer mon sang agité ; je regardais mon ventre, les yeux fixes, le menton sur la poitrine, comme un cadavre étendu dans son cercueil semble regarder son propre corps bien arrangé et prêt à être porté au cimetière.

Auteur: Moravia Alberto

Info: L'ennui, GF-Flammarion, n°451, 1986, p. 101

[ sexe ] [ attente ] [ excitation ]

 

Commentaires: 0

Justification à double détente

1) Je ne viendrai pas au travail ce matin parce que j'ai empalé ma main sur un cactus et elle a triplé de volume, je pense que je devrais aller chez le docteur.
2) Je ne viendrai pas au travail ce matin parce le docteur m'a donné un anti douleur pour les piqûres de cactus et je me sens un peu drôle. Je pense que ce serait mieux si je restais à la maison.

Auteur: Internet

Info:

 

Commentaires: 0

onirisme

Notre petite chambre était soudain éveillée, alors que ma soeur et moi, nous étions encore couchés. J'étais comme prisonnier des couvertures. Je ne pouvais pas bouger, bien que j'eusse essayé en de violents gestes de mon corps, de m'arracher de ma torpeur. J'avais beau réunir mes poings, serrer mon corps, entraîner mes bras dans le mouvement quotidien de l'homme qui se lève de son lit, je restais planté devant le visage de ce soleil étrange. Mon corps ne m'obéissait plus.

Auteur: Nganang Alain Patrice

Info: La Promesse des fleurs

[ paralysie ] [ hypnagogique ]

 

Commentaires: 0

cauchemar

J’étais dur et froid, j’étais un pont, j’étais tendu au-dessus d’un ravin. Mes orteils d’un côté, mes doigts crispés de l’autre, je m’étais encastré solidement dans l’argile croulante. Les pans de mon habit flottaient à mes côtés. Loin au-dessous grondait le torrent glacé. Aucun touriste ne s’égarait vers ces hauteurs inaccessibles ; le pont n’était encore mentionné sur aucune carte. Aussi je restais tendu et j’attendais ; je ne pouvais faire autre chose qu’attendre. À moins de tomber, aucun pont, une fois en place, ne peut cesser d’être un pont.

Auteur: Kafka Franz

Info: Récits posthumes, cité par André Breton dans son Anthologie de l'humour noir

[ déréliction ] [ destin ] [ impasse ]

 
Commentaires: 3
Ajouté à la BD par Plouin

rapports humains

C'était un homme de courte taille au visage poupin. Le jeune patron n'était pas de ceux qui en imposent. Il avait, comme moi, deux petits seins. Et, comme moi également, un petit ventre qui semblait l'embarrasser : il le rentrait quand il marchait ou le dissimulait sous d'amples vêtements de sport. Non, il n'était pas de ceux qui en imposent et qui portent la cravate, comme il aimait à le répéter lui-même. Au début, cependant, je restais sur la défensive : cette modestie était peut-être feinte (...).

Auteur: Barakat Hudá

Info: Mon maître, mon amour

[ méfiance ] [ femmes-hommes ]

 

Commentaires: 0