Citation
Catégorie
Tag – étiquette
Auteur
Info



nb max de mots
nb min de mots
trier par
Dictionnaire analogique intriqué pour extraits. Recherche mots ou phrases tous azimuts. Aussi outil de précision sémantique et de réflexion communautaire. Voir la rubrique mode d'emploi. Jetez un oeil à la colonne "chaînes". ATTENTION, faire une REINITIALISATION après  une recherche complexe. Et utilisez le nuage de corrélats !!!!..... Lire la suite >>
Résultat(s): 96
Temps de recherche: 0.0634s

quotidien

Ces temps-ci, je suis tout simplement idiot, je dors pendant les analyses l’après-midi ; il ne me vient absolument plus rien à l’idée. Je crois vraiment que mon mode de vie, les huit heures d’analyse, huit mois par an, ont sur moi un effet dévastateur. Malheureusement, mon esprit insouciant, qui me conseillerait de me reposer de temps en temps, ne résiste pas devant les revenus médiocres de cette période, ni devant les perspectives de revenus encore plus médiocres. Je continue donc de travailler comme un vieux cheval de fiacre, dit-on chez nous.

Auteur: Freud Sigmund

Info: Lettre à Wilhelm Fliess du 15 mars 1898, trad. Françoise Kahn et François Robert, éditions P.U.F., Paris, 2006

[ fragment autobiographique ] [ gagne-pain ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

compromission

Si c’est ça l’écriture, si c’est ça la poésie, je demande qu’on m’inocule de ce pas des parasites dans la tête : j’ai gagné 47$ en 20 ans d’écriture et je pense que ces 2$ de revenus par an (sans compter les timbres, le papier, les enveloppes, les rubans, les divorces et les machines à écrire) me dispensent de subir cette dinguerie particulière et si je dois tenir la main de ces dieux en cartons pour promouvoir une rime édentée, j’aime autant voir mes mains pleines de kystes et me réfugier au paradis des refus.

Auteur: Bukowski Charles

Info: Dans "Sur l'écriture", lettre à James Boyer May, 13 décembre 1959

[ vacherie ] [ éditeurs ] [ jugement ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

nantis

Aux Aigles, la famille s'était rassemblée au salon en cette heure morne où le thé est passé depuis longtemps sans que le dîner soit encore en vue. C'était une scène tranquille, qui aurait irrité un communiste. Cinq membres improductifs de la bourgeoisie étaient assis dans une pièce immense, où ils respiraient davantage d'air, se chauffaient à plus de feu et tiraient plus de plaisir et d'agrément des tableaux et des meubles qu'il n'était strictement nécessaire. Au sous-sol, dans la cuisine, trois membres de la classe laborieuse trimaient ignoblement pour leur préparer leur dîner, acheté avec les revenus d'un capital.

Auteur: Gibbons Stella

Info: Le bois du rossignol

[ prolétariat ]

 

Commentaires: 0

consumérisme

Les élèves qui avaient passé leurs vacances en Europe ou en Amérique en étaient revenus avec des habits et des chaussures à la mode... Désormais, il n'était plus question de billes et de calots, mais de fringues et de marques. Sauf que, pour en avoir, il fallait de l'argent. Beaucoup d'argent. Même en vendant toutes les mangues du quartier, nous n’aurions pas pu nous payer les chaussures avec la petite virgule dessus... À Buja, il n'y avait rien, à part la vitrine dégarnie de la boutique Bata dans le centre-ville, ou les étals du marché Jabé qui proposaient quelques Reebok Pump trouées et des marques célèbres avec des fautes d'orthographe.

Auteur: Faye Gaël

Info: Petit pays

[ jeunesse ] [ nord-sud ] [ décalage ]

 

Commentaires: 0

emmerdements

J'avais besoin de vacances. J'avais besoin de 5 femmes. Besoin d'enlever la cire de mes oreilles. Ma voiture nécessitait une vidange. Je n'avais pas rempli ma satanée déclaration de revenus. Une des branches de mes lunettes de lecture s'était cassée. Il y avait des fourmis dans mon appartement. J'avais besoin de me faire nettoyer les dents. Mes chaussures étaient usées au niveau des talons. J'étais insomniaque. Mon assurance automobile avait expiré. Je me coupais à chaque fois que je me rasais. Je n'avais pas ri depuis 6 ans. J'avais tendance à m'inquiéter quand il n'y avait rien à craindre. Et quand il y avait quelque chose à craindre, je me soûlais.

Auteur: Bukowski Charles

Info: Ecrit en 1990

[ ennuis ] [ soucis ] [ alcool remède ] [ tracas ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

chemin initiatique

L'ambition laissée à elle-même, Rupert Murdoch en est un bon exemple, devient toujours gênante, son seul objet étant la création d'empires de contrôle de plus en plus grands ; alors qu'une véritable vocation nous appelle à nous dépasser, à nous briser le cœur dans le processus, puis à nous humilier, à nous simplifier et à nous éclairer sur la nature cachée et centrale de la discipline qui nous a attirés dès le début. Nous constatons que tout au long du parcours, nous avons eu ce dont nous avions besoin et qu'à la fin, nous sommes revenus à son essence, substance que nous ne pouvions pas comprendre sans avoir fait le voyage.

Auteur: Whyte David

Info: Consolations: The Solace, Nourishment and Underlying Meaning of Everyday Words

[ . ]

 
Commentaires: 3
Ajouté à la BD par miguel

rancoeurs

Mes grands-pères se sont battus, ont écrit [dans leurs carnets intimes] et se sont tus. Ils ont été héroïques et sont revenus à des petites vies modestes [après la deuxième Guerre mondiale]. Sans la ramener. Eux qui ne disaient rien, nous qui parlons trop.

Nous parlons trop et on ne s'entend pas. Des enfants de colonisés, des petits-enfants de déportés, des arrière-arrière-petits enfants d'esclaves se livrent à une concurrence victimaire féroce qui crispe l'ensemble de la société. C'est une sale bataille où tout le monde perd. On préfère s'engueuler à propos d'hier plutôt que de construire demain. Si vous n'êtes pas d'accord, comparez les audiences des articles sur les polémiques mémorielles et de ceux traitant de l'environnement.

Auteur: Blanc-Gras Julien

Info: Comme à la guerre

[ aveuglement passéiste ] [ justifications ] [ communautarisme ]

 
Commentaires: 5
Ajouté à la BD par miguel

musique

Il y avait des orgues de Barbarie, vrais miracles de la technique, pleins de flûtes, de gosiers et de pipeaux cachés à l'intérieur, de tuyaux qui chantaient de doux trilles, nids de rossignols sanglotants, trésor inestimable pour les invalides, source de revenus pour les infirmes, indispensables en général dans toute maison où l'on aimait la musique. On voyait ces orgues de Barbarie, joliment décorés de peintures, voyageant sur le dos de petits vieux ternes aux visages rongés par la vie, flous, tissés de toiles d'araignée, aux yeux larmoyants, immobiles, qui s'écoulaient lentement, visages dont la vie s'était épuisée, aussi décolorés et innocents que l'écorce des arbres craquelée par les intempéries, et comme elle insensibles à tout sauf à la pluie et au ciel.

Auteur: Schulz Bruno

Info: Le sanatorium au croque-mort, p 16, Edition Gallimard, l'Imaginaire

[ mécanique ] [ limonaires ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

mort imminente

Certains ne savent pas comment ils sont revenus de situations extrêmes alors que d'autres rapportent qu'on leur a demandé de revenir. Ceci étant je n'en ai janais rencontré à qui il fut expliqué clairement pourquoi. A certain il fut donné le choix. La raison pour la quelle ils sont revenus était toujours à cause de leurs enfants. Mais, tout récemment, des policiers m'ont raconté qu'une jeune femme attaquée par un serial killer, et qui s'en est sortie vraiment par miracle,  aurait vécu une NDE durant l'horrible épreuve qu'elle traversa. Là il lui fut donné le choix de revenir ou pas. Elle dit être revenue parce qu'elle savait être la seule à pouvoir identifier le tueur. Elle a témoigné à son procès ce qui l'a fait condamner.

Auteur: Moody Raymond A

Info: Conférence, 4 février 2017, Paris

[ retour ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

machisme

(...) si l'image de l'Homme Viril s'avère inatteignable pour le commun des mortels, la virilité serait alors effectivement cause de mal-être et de violence dans la mesure où nous ne serions jamais assez virils, jamais à la hauteur de notre propre essence. Quand ce n'est pas notre stature qui fait défaut, c'est notre corpulence ou notre tempérament, nos revenus ou notre statut social, la taille de notre pénis ou la fermeté de nos abdos...

Serions-nous donc tous atteints par un complexe de Napoléon élargi? La virilité doit-elle être prise comme une énième chimère de la phallocratie, et dépassée? Est-elle l'enjeu d'efforts sans fin - parce que toujours précaire et fuyante -, ou bien notre matière première, ce à partir de quoi nous nous déployons?

Auteur: Cespedes Vincent

Info: L'homme expliqué aux femmes : L'avenir de la masculinité

[ question ] [ idéal imbécile ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel