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déclencheur de rêverie

Sans parler du reste, rien ne libère autant l’imagination que le contact direct avec la planète sur laquelle on vit. Quand je pense au paysage de mon enfance, je revois l’immense marécage de l’autre côté de la route en terre battue qui passait devant chez nous, et plus loin encore une terrifiante forêt avec une maison plus ou moins en ruine dont personne ne savait exactement qui l’habitait. Tout de suite, l’esprit s’envole.

Auteur: Gilliam Terry

Info: Mémoires pré-posthumes

[ matériaux indifférents ] [ souvenirs ] [ données immédiates ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

haine ordinaire

C'est à ce moment-là qu'on a eu un nouveau chien et que j'ai eu l'idée de l'appeler Guillaume. Comme le fils Ducat. Je revois encore papa en train de caresser la tête du chiot sur les marches de la maison. Ouais, ça c'est bien un nom de bâtard, il avait dit les yeux braqués sur les bâtiments des Ducat à cent mètres des nôtres . Depuis ce jour, tous nos chiens on leur a refilé ce nom-là, pour jamais oublier combien on les détestait nos voisins,

Auteur: Colin Niel

Info: Seules les bêtes

[ prénom ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

réminiscence

Petite maison blanche bleue
au bas du versant vert de la colline
et dans ma nuit d’errant,
pourquoi te montres-tu maintenant
petite maison d’Ardeal ?

Quelle onde d’ombre migrante
te reconduit à mon esprit ?
Pourquoi te montres-tu si insistante ?
Pour quelle raison je te revois
plus pure que jamais ?

Il se peut que des rivaux t’aient pillée
Il se peut que des rivaux t’aient brûlée
et c'est alors que par le vent du soir
tu m'as livré une poussière de ton urne funéraire,
petite maison sans bonheur.

Auteur: Goga Octavian

Info: Vent du soir. Traduit par Emmanuel Galiero

[ poème ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

rapports humains

A l'école primaire un jeune garçon arriva, taciturne et solitaire, ou mieux: funèbre, car ayant perdu sa mère et ne quittant jamais son manteau bleu-marine. Je le revois se lever aux interrogations du maître. Les autres à son voisinage le sentaient exclu, d'un autre ordre, sans jamais le moquer ou le molester, car il imposait le sérieux et le respect.
C'est aussi ce que ressentent les hommes ordinaires, affairés, insouciants quand ils rencontrent un être grave, gênant, ayant pris conscience de cet univers démesuré, de l'histoire humaine et de son ahurissant passage ici-bas.

Auteur: Jude Stéfan

Info: Faux journal, p.22

[ respect ] [ singularité ]

 

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cadavre

Elle semble dormir, mais il y a plusieurs façons de dormir. Il y a le sommeil lourd de la fatigue, le repos calme de la santé, le sommeil pénible de la maladie. La mort c'est autre chose. Maintenant que je le revois, en y pensant bien et après en avoir vu beaucoup d'autres, le visage de Nana est inexpressif, il n'y a ni trace de sourire ou de révolte ni idée de souffrance ou de repos. Rien. Voilà ce qu'est la mort. Un être cher expire, ne cherchez plus rien qui l'attache à vous.

Auteur: Feraoun Mouloud

Info: Le Fils Du Pauvre

[ neutre ]

 

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mer

L'océan, c'est ma mère qui m'en parlait. Elle me disait qu'il existe un endroit où il n'y a que de l'eau à perte de vue, de l'eau en mouvement perpétuel qui n'arrête pas de déferler vers vous, puis de repartir. Un jour, elle m'a montré une photo qui représentait, d'après ce qu'elle m'a dit, mon arrière-arrière-arrière-grand-mère quand elle était petite, debout dans l'océan. Ça fait des années et il y a longtemps que la photo a été perdue par un incendie, mais je revois encore cette image ternie et froissée. Une petite fille au milieu du néant.

Auteur: Marchand Alice

Info: La forêt des damnés

[ réminiscence ] [ souvenir ]

 

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blagues

Humour contre propagande.
Je revois l'un de ces tracts bicolores représentant un tommy et un poilu au bord d'un lac de sang où le premier invitait le second à plonger : "Après vous, mon cher !".
Un beau matin, au pont de Kehl, côté allemand, on vit surgir une pancarte gigantesque avec ces mots : "BONS FRANÇAIS. PENDANT QUE VOUS MONTEZ LA GARDE ICI, LES ANGLAIS, DANS LE NORD, COUCHENT AVEC VOS FEMMES." Le lendemain, au pont de Kehl, côté français, une pancarte, tout aussi gigantesque, répliquait : "BONS ALLEMANDS, ON S'EN FOUT ON EST DU MIDI."

Auteur: Prieur Jean

Info: Hitler et la guerre luciférienne/Editions J'ai lu 1992 <p.122>

[ guerre ]

 

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animal

Un rêve absurde et charmant qui m'a fait rire tout seul, à mon réveil. Je me revois à dix-neuf ans, parcourant à cheval une mauvaise route de Virginie. Cette promenade dure quelque temps, et tout à coup, mon cheval me parle : "Voilà trois heures que je te porte. Je suis fatigué. À ton tour, maintenant." Je saute à terre et je vois ma monture diminuer sous mes yeux. Bientôt, ce n'est plus qu'un poney, et ce poney se rapetisse encore jusqu'à n'être pas plus gros qu'un jeune chien. Alors je prends mon cheval sous mon bras et le porte jusqu'à la maison.

Auteur: Green Julien

Info: Journal 19 oct. 1933

 

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illumination

Par un clair après-midi d'automne, j'étais assis sur un banc au milieu de la Piazza Santa Croce à Florence... J'ai alors eu l'étrange impression de regarder toutes ces choses pour la première fois, et la composition de mon tableau m'est apparue à l'esprit. Maintenant, chaque fois que je regarde ce tableau, je revois ce moment. Et pourtant, ce moment reste une énigme pour moi, car il est inexplicable. 

(Baldacci précise : "il prit conscience du rapport mystérieux entre la réalité physique que nous voyons et la réalité conceptuelle invisible hébergée dans notre esprit lors d'une visite à Florence à l'âge de 21 ans.")

Auteur: Chirico Giorgio de

Info: "Révélation florentine" octobre 1909. In : De Chirico, Max Ernst, Magritte, Balthus de Paolo Baldacci

[ création ] [ instant mystère ] [ mémoire sélective ] [ art pictural ]

 

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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

métropole

À la fenêtre, sous les cadences heurtées
le brouhaha chaotique de Paris chante.
Quand je l’écoute dans sa fureur triomphale
Je sens battre le cœur de la terre.

La cité dantesque m’a vaincu
comme le soldat est vaincu par la fatigue.
Voyageur ébloui par des flammes impensables
je promène en leur sein mon humble effacement.

Désormais, je suis le captif de l’altière métropole
sans cesse en mon âme je sens croître le bruit
qui cerne les coupoles d’or.

Mais les nuits quand les molles ombres fléchissent sur la terre
et quand autour de moi la Babylone hurle
je me revois chez nous, au village, dans la maison.

Auteur: Goga Octavian

Info: Paris. Traduit par Emmanuel Galliéro in Éloge du village roumain, Éditions de l’Aube, 1990, p. 164.

[ poème ]

 

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Ajouté à la BD par miguel