Citation
Catégorie
Tag – étiquette
Auteur
Info



nb max de mots
nb min de mots
trier par
Dictionnaire analogique intriqué pour extraits. Recherche mots ou phrases tous azimuts. Aussi outil de précision sémantique et de réflexion communautaire. Voir la rubrique mode d'emploi. Jetez un oeil à la colonne "chaînes". ATTENTION, faire une REINITIALISATION après  une recherche complexe. Et utilisez le nuage de corrélats !!!!..... Lire la suite >>
Résultat(s): 20
Temps de recherche: 0.0391s

hommes-par-femme

Cette négation de la volupté qu’est l’homme. Cette intervention chirurgicale semblable à celle du bistouri dans les chairs vives et qui ébranle jusqu’à l’orgueil de l’âme et à sa paix profonde. Cette infamie de l’acte régulier sexuel, sans autre but, sans autre excuse que la repopulation. Cette pulsation grotesque de l’homme aplati sur la fragilité de la femme et l’écrasant de son sexe, de sa fertilisation, de sa rudesse. Je n’imaginais point la chose si horrible, si absurde, si mortuaire. Elle dépassa mes espérances et mes prévisions les plus basses.

Auteur: Havet Mireille

Info: Journal intime, 07.04.22, p. 250. Après une relation sexuelle avec un homme

[ répugnants ] [ coït ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

philosophe-sur-philosophe

Spinoza traite aussi la volonté comme une chose (Sache), il peut donc démontrer tout naturellement qu'elle doit nécessairement être déterminée, dès qu'elle se met en œuvre, par une autre chose (Sache), laquelle à son tour doit être déterminée par une troisième, et ainsi de suite à l'infini. D'où l'absence de vie qui caractérise son système, la sécheresse de la forme, l'indigence des concepts et des formulations, la rudesse, la rigidité implacable des déterminations qui s'accordent parfaitement avec sa manière abstraite d'envisager les choses ; d'où enfin, et de façon tout à fait conséquente, son interprétation mécaniste de la nature.

Auteur: Schelling Friedrich Wilhelm Joseph von

Info:

[ critique ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

magreb

Le regard que porte Ibn Khaldûn sur cette pacification est à l'inverse du nôtre. Sans doute la paix est-elle un bien précieux, puisqu'elle permet l'abondance des biens, le repos de la pensée et l'expansion du savoir. Mais elle se paie du désarmement de la rudesse naturelle de l'humanité, de sa dévirilisation par le pouvoir de l'État pacificateur. Car là gît le drame : la pacification est le lot de l'immense majorité matériellement et moralement désarmée, mais qui l'est des mains d'une infime et nécessaire minorité violente en charge de l'État. La douceur imposée aux masses comme aux élites civiles — et civilisées — implique par contraste l'extrême brutalité de ceux qui l'imposent. La paix est une tyrannie.

Auteur: Martinez-Gros Gabriel

Info: Brève Histoire des Empires : comment ils surgissent, comment ils s'effondrent, Introduction

[ historique ] [ tranquilité ] [ abrutissement ]

 

Commentaires: 0

idiomes polaires

Inuit : (...) les Inuits vivent dans des conditions dont on peut se représenter la rudesse, par un climat qui atteint couramment -45°C, sur une calotte glaciaire qui n'offre aucune végétation. L'absence de repères, les incessantes variations de lumière, les forces oppressives de la nature contre lesquelles ces hommes sont en lutte constante, tel est l'ordinaire de leur existence. De là les efforts permanents pour défendre et maintenir la vie, au milieu d'une faune dont ils ne tirent assistance, mais aussi subsistance, que moyennant un travail opiniâtre de chaque jour. Les Inuits ont donc déployé des merveilles d'imagination et de raffinement pour investir l'immense poésie dont ils sont capables dans le bien le plus précieux qu'ils possèdent : leur langue.

Auteur: Hagège Claude

Info: Dictionnaire amoureux des langues

[ traduction ] [ survie ] [ motivation ] [ créativité ]

 

Commentaires: 0

petit chef intérieur

En réalité, le développement de la pensée moderne, du protestantisme jusqu’à la philosophie de Kant, peut être caractérisée comme la substitution de l’autorité intériorisée par une autorité externe. Avec les victoires politiques de la classe moyenne montante, l’autorité externe a perdu du prestige et la propre conscience de l’homme a pris la place laissée libre par l’autorité externe. Ce changement est apparu à beaucoup comme une victoire de la liberté. Se soumettre aux ordres extérieurs (du moins d’un point de vue spirituel) est apparu indigne d’un homme libre ; mais la conquête de ses inclinations naturelles et la mise en place de la domination d’une part de l’individu – sa nature – par une autre – sa raison, sa volonté ou encore sa conscience – est apparue comme l’essence même de la liberté. L’analyse montre que la conscience domine avec autant de rudesse que les autorités externes, d’autant plus que fréquemment le contenu des ordres émis par la conscience n’est finalement pas gouverné par des exigences supposant la dignité de normes éthiques.

Auteur: Fromm Erich

Info: Dans "La peur de la liberté", page 160

[ censure personnelle ] [ déplacement ] [ calvinisme ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

langage

Les Inuits vivent dans des conditions dont on peut se représenter la rudesse, par un climat qui atteint couramment -45°C, sur une calotte glaciaire qui n'offre aucune végétation. L'absence de repères, les incessantes variations de lumière, les forces oppressives de la nature contre lesquelles ces hommes sont en lutte constante, tel est l'ordinaire de leur existence. De là les efforts permanents pour défendre et maintenir la vie, au milieu d'une faune dont ils ne tirent assistance, mais aussi subsistance, que moyennant un travail opiniâtre de chaque jour. Les inuits ont donc déployé des merveilles d'imagination et de raffinement pour investir l'immense poésie dont ils sont capables dans le bien le plus précieux qu'ils possèdent : leur langue.
L'inuit, de même que les autres langues eskaléoutes, représente un type particulier de langue agglutinante appelé langue polysynthétique : elle "synthétise" sur un radical donné des suffixes et des morphèmes grammaticaux aboutissant à la formation de longs "mots-phrases". Il est coutume de dire que les Inuits ont une centaine de mots pour dire neige, mais il s'agit en fait de "mots-phrases" formés à partir de 'neige fondue' ou 'neige fraîche' par exemple.

Auteur: Internet

Info:

[ précision ]

 

Commentaires: 0

mythologie

Mais un "ethos" n'est pas un "genos", une éthique n'est pas une généalogie. La référence antique racialisée offre aux nazis l'opportunité de fabuler un discours des origines, la biographie d'un Urvolk ennobli par le prestige d'Auguste et de Périclès.
Car la référence proprement et purement germaniques est trop bute. Les archétypes de cette histoire souffrent d'un vice inamendable : le manque patent de prestige culturel dont la fruste germanité des origines est passablement dépourvue. Sur l'échelle de civilité de la culture humaniste occidentale, la rudesse germanique manque d'urbanité historique. Or le but répété d'Hitler était de retremper la fierté d'une nation humiliée par le Diktat de Versailles. Cette thérapie nationale ne passait pas seulement par le réarmement et par une politique architecturale mégalomaniaque, ou par les bruits de botte en Sarre, en Autriche ou en Moravie : la géographie de l'Europe devait certes sentir la dextre du Führer, mais son histoire pas moins. Le présent et l'espace ne suffisaient pas : le passé et le temps devaient aussi contribuer à rehausser une fierté mise à mal en 1918 et 1919. L'annexion du passé antique, de ses œuvres, de ses États, revêtait dès lors une importance idéologique cruciale.

Auteur: Chapoutot Johann

Info: Le nazisme et l'antiquité

[ pouvoir ] [ mensonge ]

 

Commentaires: 0

action-réaction

[Il y a une catégorie] que la rudesse et le tumulte de la vie révèle. Nous nous heurtons continuellement à la dure réalité. Nous nous attendions à une chose, ou la prenions passivement pour acquise, et en avions l'image dans notre esprit, mais l'expérience fait passer cette idée à l'arrière-plan et nous oblige à penser tout autrement. Vous obtenez ce genre de conscience dans une approche assez pure lorsque vous mettez votre épaule contre une porte et essayez de l'ouvrir de force. Il y a un sens de la résistance et en même temps un sens de l'effort. Il ne peut y avoir de résistance sans effort ; il ne peut y avoir d'effort sans résistance. Ce ne sont que deux façons de décrire la même expérience. C'est une double conscience de l'ego et du non-ego. Nous prenons conscience de nous-mêmes en prenant conscience du non moi. L'état d'éveil est conscience de la réaction ; et comme la conscience est à double face, elle a aussi deux variétés, à savoir, l'action, où notre modification des autres choses est plus importante que leur réaction sur nous, et la perception, où leur effet sur nous est beaucoup plus grand que notre effet sur eux.

Auteur: Peirce Charles Sanders

Info: Lowell Lectures on Some Topics of Logic Bearing on Questions Now Vexed. Part 1 of 3rd draught of 3rd Lecture. MS [R] 464. 1903

[ je ] [ intérieur-extérieur ] [ réalité ] [ existence murphique ] [ secondéité ]

 
Mis dans la chaine

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

totalitarisme

Un jour, je serais assise dans une pièce - je me l'imaginais austère, un bureau normal -, et l'on me poserait des questions. Des questions de différents degrés, dont certaines anodines ; mais moi, je m'étais promis de ne répondre à aucune question que ce soit et j'avais bien l'intention de m'en tenir là (ô ! ton imagination, ma soeur !). Puis, au bout d'une, deux ou vingt heures - ne parlait-on pas d'interrogatoires qui duraient des jours entiers, avec quelques courtes interruptions ? -, mon interrogateur sortirait cet épais carnet vert dans lequel je venais de noter consciencieusement ce qu'aujourd'hui, hier, avant-hier, j'avais fait, lu, entendu, que j'avais vu, et même le temps qu'il faisait. Bon, dirait alors mon interrogateur - il resterait très poli jusqu'aux questions du troisième et même du quatrième degré, et ce n'est qu'aux questions du cinquième degré qu'il deviendrait soudain très rude, mais je m'y attendrais et je tiendrais tête aussi à la rudesse, peut-être même plus facilement qu'à la politesse (ma soeur ! ma soeur...) : bon, dirait-il. Parlons franchement. Et, à chaque question, avec mes propres mots, pris dans mon propre carnet de notes, il me lirait les réponses que j'aurais encore si fièrement refusé l'instant d'avant. Et maintenant, Monsieur Je-sais-tout, peux-tu m'expliquer pourquoi je continue malgré tout à noter tout cela dans mon carnet, si ce n'est par fierté, témérité, orgueil ?
Parce que tu penses : ils n'oseront pas.

Auteur: Wolf Christa

Info: In "Ce qui reste", éd. Stock, p. 62-63

[ vie privée ] [ peur ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Benslama

scène de séparation

Devant la paisible résistance d’Ulrich, son premier sentiment fut d’avoir vieilli. Elle eut honte de sa situation piteuse et obscène, à demi nue sur ce divan, en butte à tous les outrages. Sans plus hésiter, elle se redressa et saisit ses vêtements. Mais le bruissement froufroutant des calices dans lesquels elle se glissait n’induisit pas Ulrich au repentir. Bonadea sentit sur ses yeux le picotement douloureux de l’impuissance. "C’est un rustre, il m’a offensée exprès !" se redisait-elle. Puis, comme une constatation : "Il ne fait pas un pas !" Et à chaque cordon qu’elle nouait, à chaque crochet qu’elle fermait, elle s’enfonçait plus avant dans le profond puits noir d’une souffrance depuis longtemps oubliée, celle de l’enfant qui se sent abandonné. L’obscurité paraissait alentour. Le visage d’Ulrich s’offrait comme dans une lumière définitive, il se détachait avec rudesse et dureté sur l’ombre du chagrin. "Comment ai-je bien pu aimer ce visage ?" se demanda Bonadea ; mais au même instant, elle sentit toute sa poitrine se crisper sur ces mots : "Perdu pour toujours !" 

Ulrich, qui devinait confusément la résolution qu’elle avait prise de ne plus revenir, ne fit rien pour l’en empêcher. Alors Bonadea, plantée evant le miroir, lissa ses cheveux d’un geste violent, mit son chapeau et attacha sa voilette. Maintenant que la voilette lui cachait le visage, tout était consommé ; le moment était solennel comme une condamnation à mort, ou comme quand la serrure d’une malle se ferme bruyamment. Il ne l’embrasserait plus, il ne devinerait pas qu’il perdait ainsi la dernière occasion de le faire !

Aussi, prise de pitié, était-elle tout près de lui sauter au cou, et d’y pleurer toutes ses larmes.

Auteur: Musil Robert

Info: Dans "L'homme sans qualités", tome 1, trad. Philippe Jaccottet, éditions du Seuil, 1957, page 199

[ pensées contradictoires ] [ humiliation ] [ couple ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson