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adieux

Il se redressa et cala son dos avant d'écrire sur une page blanche :

Novembre 1868. Je m'appelle Edward Morgan, j'ai vingt ans. Je voyageais avec un groupe de Crows amicaux quand nous avons été attaqués par des Cheyennes. J'ai été séparé des autres et, en traversant un ruisseau, mon cheval est tombé sur moi, brisant sa jambe et la mienne. J'ai fait de mon mieux. Veuillez prévenir...

Il raya les deux derniers mots. Ils étaient trop brutaux. Il s'était apprêté à écrire : Veuillez prévenir Mlle Victoria Willis qu'Edward Morgan ne pourra pas rentrer pour l'épouser parce qu'il est mort de faim et de froid sous les racines d'un arbre quelque part dans le Territoire du Montana. Non, il pouvait procéder avec plus de douceur.

Auteur: Dorothy Marie Johnson

Info: La Colline des potences

[ au revoir ] [ dernières paroles ]

 

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dépouille

Andreas avait encore avancé de quelques pas.
Sur la table de communion, un cadavre était allongé, nu. Les bras étendus étaient perpendiculaires au corps. Les jambes, attachées ensemble à l'aide d'une corde. C'était l'image du Christ crucifié. Un homme. La cinquantaine probablement. Un énorme couteau était planté dans on cœur. Autour de la plaie, du sang séché formait comme un réseau de ruisseaux du haut de la poitrine jusqu'à son sexe. Ses yeux avaient été enlevés. Les orbites ressemblaient à deux trous noirs. A l'extrémité du couteau, une cordelette avec un morceau de papier. Andreas le détacha, après avoir pris soin de mettre des gants en plastique. Il y lut les mots suivants :
Si donc la lumière qui est en toi est ténèbres, combien seront grandes les ténèbres.

Auteur: Voltenauer Marc

Info: Le Dragon du Muveran

[ assassiné ] [ question ] [ vengeance ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

légiste

Un après-midi - j'ai environ douze ans -, je suis au bord du ruisseau à truites qui coule non loin de notre maison de campagne, près de Baldwin, au Michigan. Tout à coup, des ossements qui affleurent sur le sable de la rive attirent mon attention. Il faut dire qu'à cette époque, j'hésite avant de jeter ma ligne à l'eau, surtout quand les truites mordent ! Et ces os sont tout simplement intrigants. Je m'avance vers la rive, retire quelques os du sable. D'autres sont enfoncés dans la boue noire, tout juste sous la surface du lit du ruisseau. Je suis convaincue d'être tombée sur des bois de cerf, ainsi que sur des côtes et un pelvis. Je décide de ne pas entrer avant d'avoir retrouvé chaque morceau de squelette.

Auteur: Craig Emily

Info: Secrets de cadavre

[ vocation ] [ amorce ]

 

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poème

L'air était pur ; un dernier jour d'automne,
En nous quittant, arrachait la couronne
Au front des bois ;
Et je voyais d'une marche suivie
Fuir le soleil, la saison et ma vie,
Tout à la fois.

Près d'un vieux tronc, appuyée en silence ,
Je repoussais l'importune présence
Des jours mauvais ;
Sur l'onde froide, ou l'herbe encore fleurie,
Tombait sans bruit quelque feuille flétrie,
Et je rêvais !...

Au saule antique incliné sur ma tête
Ma main enlève, indolente et distraite,
Un vert rameau ;
Puis j'effeuillai sa dépouille légère,
Suivant des yeux sa course passagère
Sur le ruisseau.

De mes ennuis jeu bizarre et futile !
J'interrogeais chaque débris fragile
Sur l'avenir ;
Voyons, disais-je à la feuille entraînée,
Ce qu'à ton sort ma fortune enchaînée
Va devenir ?

Auteur: Tastu Amable

Info: Poésies

[ enfance ] [ question ]

 

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grâce

Il y a, ce me semble, quatre manières d’arroser un jardin : la première, en tirant de l’eau du puits à force de bras, et c’est là un rude travail ; la seconde, en la tirant à l’aide d’une noria, et l’on obtient ainsi, avec moins de fatigue, une plus grande quantité d'eau, comme j’en ai moi-même quelquefois fait l’épreuve ; la troisième, en faisant venir l’eau d’une rivière ou d’un ruisseau ; cette manière l’emporte de beaucoup sur les précédentes : le sol est plus profondément humecté, il n’est pas nécessaire d’arroser si souvent, et le jardinier a beaucoup moins de fatigue ; la quatrième enfin, et sans comparaison la meilleure de toutes, est une pluie abondante, Dieu lui-même se chargeant alors d’arroser sans la moindre fatigue de notre part.

Auteur: Sainte Thérèse d'Avila

Info: Vie Ecrite par elle-même, traduit par Marcel Bouix

[ états de manifestation de l'être ] [ exemple ] [ foi ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

spiritualité

Dans l'Inde, on enjoint aux hommes d'être pleinement conscients, dans leur corps et dans leur âme, de leur étroite parenté avec tout ce qui les entoure ; on leur apprend à saluer le soleil levant, l'eau des ruisseaux, la terre fertile, comme des manifestations de cette même vérité vivante qui embrasse aussi l'homme. Le texte sur lequel nous méditons chaque jour est la gâyatri, un verset qui pour nous résume l'essence de tous les Védas. Grâce à lui, nous nous efforçons de sentir l'unité fondamentale du monde avec l'âme consciente de l'homme ; nous apprenons à percevoir l'unité maintenue par l'Esprit éternel et unique, dont le pouvoir crée la terre, le ciel et les étoiles, et embrase en même temps notre pensée de la lumière d'une conscience qui se meut et existe en continuité ininterrompue avec le monde extérieur.

Auteur: Tagore Rabindranath

Info: Sadhana, p.16, éditions Albin Michel

[ unicité ] [ plénitude ] [ hindouisme ]

 
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Ajouté à la BD par Bandini

mythes

"Sache, mon doux ami, qu'il existe dans les éléments des êtres qui ont l'apparence d'êtres humains, et qui pourtant ne se laissent voir que rarement à ceux-ci. Dans les flammes reluisent et se jouent les bizarres salamandres ; aux profondeurs de la terre, habitent des gnomes malicieux et grêles ; les forêts sont le domaine des sylvains et des hamadryades ; les sylphes voltigent légers par les nuages et par les airs ; et dans les mers, les lacs, les torrents et les ruisseaux, vit le peuple innombrable des Ondins. Ils habitent de magnifiques palais de cristal, qui leur laissent apercevoir le ciel, le soleil et les claires étoiles ; dans leurs jardins s'élèvent de beaux arbres de corail chargés de fruits d'azur et de pourpre ; ils marchent sur un sable pur parsemé de beaux coquillages aux mille couleurs."

Auteur: La Motte-Fouqué, Frédéric Henri Charles de

Info: In "Ondine", éd. José Corti, p. 64-65

[ féerie ]

 

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Ajouté à la BD par Benslama

exil

Et ce n'était pas la bouche mais la main de Capolino qui me faisait comprendre combien était encore incalculable le nombre de roseaux refusant de vouloir ressentir ce que ressentaient ces tunnels percés sous la frontière sonore, par où transitaient les serpentants souffles de voix pressées de m'avertir que je ne devais pas me réjouir trop vite en croyant pouvoir partir avec l'aveuglante impatience d'un solitaire déraciné volontaire, vers là-bas où je ne saurais jamais survivre sans accepter de souffrir la constante éventualité d'une absence et sans être forcé de jouir constamment d'une hallucinante et incertaine présence de la fabuleuse machine vivante dont je voyais se reformer et se déformer le visage chaque fois que je me perdais dans la contemplation de l'anse d'un ruisseau à la surface duquel le plongeon d'une autre grenouille dessinait à chaque fois un autre clin d'oeil.

Auteur: Lovay Jean-Marc

Info: In "Tout là-bas avec Capolino", éd. Zoé, p. 14-15

[ anticipation ] [ surréaliste ] [ nature ]

 
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Ajouté à la BD par Benslama

misère

Je commençais à envisager la pénible obligation de m'adresser aux pauvres, qui constituent l'extrême ressource du vagabond affamé. On peut toujours compter sur eux : jamais ils ne repoussent le mendiant. Maintes fois, à travers les Etats-Unis, on m'a refusé du pain dans les maisons cossues sur la colline, mais toujours on m'en a offert, près du ruisseau ou du marécage, dans la petite cabane aux carreaux cassés remplacés par des chiffons, où l'on aperçoit la mère au visage fatigué et ridé par le labeur. Ô vous qui prêchez la charité, prenez exemple sur les pauvres, car seuls ils savent pratiquer cette vertu! Ils ne donnent pas leur superflu, car ils n'en possèdent pas. Ils se privent parfois du nécessaire. Un os jeté au chien ne représente pas un acte charitable. La charité, c'est l'os partagé avec le chien lorsqu'on est aussi affamé que lui.

Auteur: London Jack

Info: La Route : Les Vagabonds du rail

[ générosité ] [ solidarité ]

 

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nuit

L'obscurité était une cape jetée négligemment sur les montagnes et les prairies, les aboiements des chiens d'Anselm réveillaient des échos lointains dans les collines sillonnées de crêtes. L'haleine du canyon était humide et froide.
La piste montait et la poussière molle absorbait le bruit des pas des chevaux.
Un ruisseau fougueux longeait la piste et affrontait musicalement les pierres de son lit.
Un quartier de lune montante peignait de ternes taches argentées sur les parois du canyon, scintillait à la surface de la rivière et se reflétait faiblement sur les troncs décolorés des sapins brûlés.
Alors qu'ils faisaient une halte, Stuart tendit l'oreille pour guetter ce que le vent pouvait apporter.
Il était aux aguets... Il lui semblait entendre une rumeur ininterrompue dans la nuit.
...Les chevaux étaient figés, tête dressées, à l'affût; ils respiraient plus fort, ils flairaient une chose intéressante.
Puis, le bruit s'arrêta.

Auteur: Haycox Ernest

Info: Le Passage du canyon

[ ténèbres ] [ silence ] [ alarme ]

 

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