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archétype mathématique

La tétravalence, divin attribut de l'atome du carbone, peut être appréhendée comme le surnaturel pouvoir qu'ont le féminin et le masculin combinés pour se projeter dans l'espace et le temps. Vieux poncif de la femme terrestre horizontale qui procrée/se conjugue avec l'homme mystique vertical.

En sociologie la tétravalence est l'état de ce qui est et n'est pas - simultanément. Définition qui déborde nos appréciations dualistes pour permettre la coexistence de plusieurs états, réalités ou cultures. Ainsi la confrontation de deux thèses antagonistes peut aboutir, par analyse tétravalente, à apprécier les complémentarités diverses entre ces dernières. La tétravalence désigne un état fondé sur des vérités multiples.

C'est pourquoi le chiasme linguistique est pareillement aveuglant pour nos esprits raisonnants ; coincés qu'ils sont depuis si longtemps dans des pulsions sémantiques, sur fond manichéen, d'une simplicité extraordinaire.

Auteur: Mg

Info: 5 octobre 2020

[ chimie multivalente ] [ versatilité ] [ souplesse adaptative ] [ performatif-constatif ]

 
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temporalités sémantiques

La difficulté majeure (soulevée par le voyage dans le temps) est essentiellement d'ordre grammatical et l'ouvrage principal à consulter en la matière est le Manuel des Mille et Une Conjugaisons à l'usage du voyageur temporel, par le Dr Guy-Denis Schlin. Il vous indiquera par exemple comment décrire un événement qui a failli vous advenir dans le passé avant que vous ne l'évitiez par un saut dans le futur afin d'y échapper. Lequel événement sera décrit différemment selon que vous l'évoquez depuis votre propre temps naturel, ou à partir d'un futur antérieur, ou bien encore en se plaçant dans un passé antérieur [...]

La plupart des lecteurs vont jusqu'au Passé antérieur surcomposé de subjonctif futur semi-conditionnel plagal 2e forme avant de renoncer : et de fait, dans les éditions récentes de l'ouvrage, toutes les pages au-delà de ce point sont restées blanches pour économiser sur les frais d'impression.

Auteur: Adams Douglas

Info: Le guide du voyageur galactique, ou le dernier...

[ humour ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

dynamique de l'être

Berkeley est bien un philosophe "chinois" pour Joyce, parce qu'il défend les mêmes thèses que Fenollosa, revu par Ezra Pound. Pour Fenollosa, une lecture appropriée des idéogrammes chinois permet de comprendre comment nos écritures occidentales nous amènent à ne plus comprendre la nature, que nous faussons lorsque nous voulons la réduire à des syllogismes, et à la structure logique sujet-verbe-prédicat. Fenollosa, puis Pound, le répètent, et Joyce l'avait noté dans ses carnets : dans la nature, il n'y a pas de "noms", mais seulement des verbes, des actions ou des passions. "L'herbe est verte" devrait se dire "il verdoie, il herboie".
Or c'est précisément ce qu'affirme à son tour Berkeley : le péché du substantialisme, c'est de croire à la grammaire (pour reprendre la formule de Nietzsche). Descartes est mystifié par la grammaire scolastique de la "res extensa", de la substance pensante du moi. En réalité, comme le langage courant l'exprime, on n'a affaire qu'à des interactions.

Auteur: Rabaté Jean-Michel

Info: "Berkeley entre Joyce et Beckett", article paru dans "Études Irlandaises", n.11, 1986 - disponible en ligne sur Persée

[ modernisme ] [ critique ] [ mots-choses ] [ sémiose ] [ sémantiques comparées ]

 

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Ajouté à la BD par Benslama

temporalités sémantiques

Difficile de penser sans le temps, mais le temps n'existe pas ; ce qui existe c'est une fin pour chaque commencement, et un commencement pour chaque fin. Les paysans et les marins le savent : on moissonne pour semer et récolter de nouveau, on accoste au port pour lever l'ancre, traverser la mer et accoster de nouveau. Difficile de voir, pour nous qui regardons toujours notre montre, notre agenda, de calendrier, en décomposant l'organisation de notre vie dans le temps, que tout change et qu'en même temps tout reste : "je reste" et "je t'attends" ont la même racine dans les verbe grecs μένω et μίμνω.

Difficile pour nous, mais non pour le grec ancien, cette langue qui percevait non le temps mais le processus, et qui, grâce à l'aspect du verbe, exprimait la qualité des choses qui semblent toujours nous échapper - quand, la question que nous nous posons toujours, sans jamais percevoir comment.

Auteur: Marcolongo Andrea

Info: La langue géniale : 9 bonnes raisons d'aimer le grec

[ cycles ] [ linguistique ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

question

Le temps : c'est la complexité qui se développe, souvent organique. Les mots : des univers mathématiques symbolisés. 

Le mélange des deux : points de vues sémantiques humains, issus de perspectivismes limitants. 

Problème : si les mots sont des mondes, la diachronie nous montre qu'ils glissent au fil du temps, changent de sens ("quelqu'un" devient "personne", etc ) et par là même induisent tout un tas de biais dans nos raisonnements.

De plus nos idiomes sont dépendants d'une logique trop simple, boléenne, donc incapables constituer une continuité acceptable en terme scientifique. 

En ce sens il est évidemment difficile et dangereux d'user (de citer) des pensées issues de collègues homo sapiens non contemporains. Sauf si elles abordent les rapports entre humains. 

Ici alors on pourra éventuellement étudier notre évolution propre, et probablement l'égarement que représente l'anthropocentisme primaire qui aura piloté tant de philosophies, et les langages, de l'humanité. 

La tétravalence montrée par le carbone est-elle la voie ?

Auteur: Mg

Info: 28.7.2023

[ chronos défini ] [ linguistique ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

créativité

Le ralentissement moteur du dépressif peut s’accompagner, contrairement à certaines apparences de passivité et de ralentissement moteur, d’un processus cognitif accéléré et créatif, comme en témoignent les études portant sur les associations très singulières et inventives que produisent des déprimés à partir de listes de mots qui leur sont soumises. Cette hyperactivité signifiante se manifeste notamment par des rapprochements de champs sémantiques éloignés et rappelle les calembours des hypomaniaques. Elle est coextensive à l’hyperlucidité cognitive des déprimés, mais aussi à l’impossibilité du maniaco-dépressif de décider ou de choisir.

[...] le lithium interrompt le processus de variété et fixe le sujet dans le champ sémantique d’un mot, l’attache à une signification et peut-être le stabilise autour d’un référent-objet. A contrario, on pourra déduire de ce test (dont on notera qu’il se limite aux dépressions répondant au lithium) que certaines formes de dépression sont des accès d’accélérations associatives qui déstabilisent le sujet et lui offrent une fuite hors de la confrontation avec une signification stable ou avec un objet fixe.

Auteur: Kristeva Julia

Info: Dans "Soleil noir", éditions Gallimard, 1987, page 70

[ glissement ] [ équivalence ] [ neurochimie ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

positions sémantiques

On doit au linguiste Roman Jakobson (1896-1982) d'avoir décortiqué la question de la communication en proposant six fonctions du langage (...) : la fonction expressive (...) la fonction conative* (...) la fonction poétique (...) la fonction métalinguistique** (...) la fonction référentielle (...) enfin, la fonction phatique*** (...) En revanche, aucun linguiste n'a jamais proposé de fonction "magique" du langage, fonction fictive qui a fait couler beaucoup d'encre - c'est La Septième Fonction du langage de Laurent Binet - notamment en SF. Ursula Le Guin (1929-2018) dans Terremer, Arthur C. Clarke (1917-2008) dans "Les Neuf Milliards de noms de Dieu", Frank Herbert (1920-1986) dans Dune avec la "Voix", Greg Egan (1961-) avec sa nouvelle "LAMA", ou plus récemment Erik L'Homme (1967-) dans Le Livre des étoiles : ces auteurs et bien d'autres mettent en scène des mots capables d'avoir une action directe sur le monde ou sur les humains. Connaître le nom secret des choses ou le nom secret de Dieu a des conséquences concrètes.

Auteur: Landragin Frédéric

Info: Comment parler à un alien ? *met l'accent sur le destinataire (récepteur), en cherchant à le contraindre à dire ou à faire quelque chose. **Comme dans un manuel de grammaire où le langage sert à parler de lui-même. ***rôle que joue l'énoncé dans l'interaction sociale entre le locuteur et le locuté, par opposition à l'information effectivement contenue dans le message.

[ septénaire ] [ spéculation ] [ sémiotique extraterrestre ] [ échanges idiomatiques ] [ xénolinguistique ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

humour

"On me renvoya d'abord mon exemplaire avec une note : "Veuillez appeler dès que possible concernant la représentation des Cosaques comme des monstres primitifs." Il s'avérait que mon exemplaire manquait de sensibilité culturelle à l'égard des Cosaques. J'ai tenté d'expliquer que, loin de traiter les Cosaques de monstres primitifs, suggérant simplement que d'autres avaient considéré les Cosaques comme tels. Le coordinateur me répondit que c'était là mon erreur : les autres ne considéraient pas les Cosaques comme des monstres primitifs ; en fait, "les Cosaques ont une image plutôt romantique."

J'ai alors envisagé de lui citer l'entrée Cosaques dans le Dictionnaire des idées reçues de Flaubert : "Mangent de la chandelle" ; mais alors la charge de la preuve m'incomberait à nouveau afin de démontrer que les chandelles sont une forme primitive d'alimentation. Au lieu de cela, j'ai adopté la ligne selon laquelle la probabilité qu'un cosaque assiste à l'exposition était très faible. Mais le rédacteur en chef rétorqua que ce n'était pas la question, "et de toute façon on ne sait jamais en Californie".

Auteur: Batuman Elif

Info: The Possessed: Adventures With Russian Books and the People Who Read Them

[ embrouillaminis sémantiques ] [ représentations prisons ] [ politiquement correct ] [ kafkaïennes verbalisations ]

 

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problème des universaux

[...] un des éléments déterminants de la philosophie d'Occam, assurément le plus incisif, consiste en une humanisation radicale du langage. Les mots, comme le soulignait E. Bréhier, sont désormais conventionnels, ils sont le fruit d'une institution. Ainsi, le langage n'est plus le reflet privilégié de l'être ; les idées, les concepts, l'universel n'ont de réalité que dans l'âme. Selon Occam, "les mots sont créés par imposition", c'est-à-dire par une donation de sens qui réunit de façon arbitraire un son à un concept. Cette innovation vise une dissolution du rapport naturel entre le nom et la chose qu'il désigne. Un abîme est donc creusé entre la réalité objective et le langage, de telle sorte que celui-ci n'a plus de prise directe sur le monde. Autrement dit, les mots ne contiennent plus, ils ne révèlent plus l'essence des êtres. Les noms des choses, comme le pensait encore Cratyle, ne dérivent plus de leur nature. Ainsi, le mystère qui associait depuis les origines l'acte divin de Création à l'acte de nomination se trouve-t-il occulté dans la nouvelle conception nominaliste du verbe.

Auteur: Geay Patrick

Info: Dans "Hermès trahi", pages 94-95

[ résumé ] [ autonomisation ] [ sécularisation ] [ éloignements sémantiques ]

 
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particules élémentaires

Avant la Seconde Guerre mondiale, alors que la physique était essentiellement une entreprise européenne, les physiciens utilisaient la langue grecque pour nommer les particules. Photon, électron, méson, baryon, lepton et même hadron provenaient du grec. Mais plus tard, des Américains impertinents, irrévérencieux et parfois idiots ont pris le relais, et les noms se sont éclaircis. Quark est un mot absurde tiré du Finnegan's Wake de James Joyce, mais à partir de ce point culminant de la littérature, les choses se sont dégradées. Les distinctions entre les différents types de quark sont désignées par le terme singulièrement inapproprié de saveur. Nous aurions pu parler de quarks au chocolat, à la fraise, à la vanille, à la pistache, à la cerise et aux pépites de chocolat à la menthe, mais ce n'est pas le cas. Les six saveurs de quarks sont le haut, le bas, l'étrange, le charmé, le bas et le haut. À un moment donné, le bas et le haut ont été considérés comme trop risqués, si bien que pendant une courte période, ils sont devenus la vérité et la beauté.

Auteur: Susskind Leonard

Info: The Black Hole War : My Battle with Stephen Hawking to Make the World Safe for Quantum Mechanics

[ sémantiques ]

 

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Ajouté à la BD par miguel