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sacrement chrétien

Le péché originel en nous n’est donc pas la possibilité générale et indéterminée de pécher (qu’implique notre liberté), mais c’est une ordination déterminée de notre nature à refuser la fin surnaturelle à laquelle nous appelle l’amour de Dieu : bref, c’est un habitus. A la réalité de cette ordination aux "états inférieurs", le sceau du baptême vient porter remède en lui substituant la réalité d’une ordination aux "états supérieurs", c’est-à-dire en rétablissant une relation réelle entre l’être humain et les états célestes, Dieu et les saints Anges, avec l’agir desquels l’être humain peut désormais entrer en synergie surnaturelle par la médiation de Jésus-Christ.

Auteur: Borella Jean

Info: "Esotérisme guénonien et mystère chrétien", éditions l’Age d’Homme, Lausanne, 1997, pages 275-276

[ effet ] [ conséquences ]

 

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sacrement chrétien

N’oublions pas que, de l’an mille aux premières années du XVIe siècle, l’usage pour les personnes très pieuses, les membres des tiers ordres, les moniales, les extatiques même, était de communier, au plus, trois ou quatre fois par an. [...] Ce n’est qu’à partir du Concile de Trente ; disons, moins abstraitement, et en songeant à la France, ce n’est qu’à partir de l’Introduction à la vie dévote que la fréquente communion s’établit ; qu’une mystique de l’Eucharistie se fait de plus en plus prenante ; qu’on définit enfin, avec Antoine Arnauld, la perfection chrétienne, la possibilité de s’approcher, chaque jour, du fils de Dieu...

Auteur: Febvre Lucien

Info: "Le problème de l'incroyance au 16e siècle", éditions Albin Michel, Paris, 1968, page 295

[ historique ] [ christianisme ] [ évolution ]

 

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symbole

Dans le symbolisme traditionnel, en effet, les "Eaux" ont représenté la substance indifférenciée de toute vie, à savoir la vie à l’état antérieur à toute forme, à l’état libre de toutes les limites de l’individuation. Sur cette base, dans les rites de nombreuses traditions, "l’immersion dans l’eau symbolise la régression dans le préformel, la régénération totale, la nouvelle naissance, car une immersion équivaut à une dissolution des formes, à une réintégration dans le monde indifférencié de la préexistence" [Mircea Eliade, Traité d’histoire des religions, 1949, p.173]. Selon cette signification, les Eaux figurent l’élément qui "purifie" et, en termes religieux, exotériques, qui "lave du péché" et régénère, précisément : on sait qu’un contenu de ce genre, présent dans la riche variété des rites de lustration, s’est conservé dans le sacrement chrétien du baptême.

Auteur: Evola Julius

Info: Métaphysique du sexe, traduit de l’italien par Philippe Baillet, éditions L'âge d'homme, Lausanne, 2005, page 141

[ explication ]

 
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christianisme

Parmi les rites chrétiens, ou plus précisément parmi les sacrements qui en constituent la partie la plus essentielle, ceux qui présentent la plus grande similitude avec des rites d’initiation, et qui par conséquent doivent en être regardés comme l’"extériorisation" s’ils ont eu effectivement ce caractère à l’origine, sont naturellement, comme nous l’avons déjà fait remarquer ailleurs, ceux qui ne peuvent être reçus qu’une seule fois, et avant tout le baptême. Celui-ci, par lequel le néophyte était admis dans la communauté chrétienne et en quelque sorte "incorporé" à celle-ci, devait évidemment, tant qu’elle fut une organisation initiatique, constituer la première initiation, c’est-à-dire le début des "petits mystères" ; c’est d’ailleurs ce qu’indique nettement le caractère de "seconde naissance" qu’il a conservé, bien qu’avec une application différente, même en descendant dans le domaine exotérique.

Auteur: Guénon René

Info: Aperçus sur l'ésotérisme chrétien, Omnia Veritas, 2017, pages 49-50

[ signification primitive ]

 

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sacrement chrétien

Une célébration proprement dite de l’Eucharistie n’est établie qu’à partir de 150 ap. J.-C.

La messe est une célébration de l’Eucharistie rehaussée d’abondants motifs liturgiques. Sa structure est la suivante :

Avant-messe > oblation > consécration > communion > après-messe. […]

Deux conceptions en elles-mêmes bien distinctes se trouvent mêlées dans le sacrifice de la messe : le deipnon et la thysia. Thysia vient de θύειν : "sacrifier, immoler", mais aussi "s’enflammer, entrer en effervescence". Ce dernier terme s’applique au flamboiement du feu sacrificiel qui consume les offrandes présentées aux dieux. […] Deipnon signifie repas. C’est tout d’abord un repas de ceux qui participent au sacrifice, auquel la divinité est censée être présente. Puis c’est un repas "béni" au cours duquel on goûte aux "choses consacrées", un sacrificium (de sacrificare : sanctifier, consacrer). 

Auteur: Jung Carl Gustav

Info: Dans "Les racines de la conscience", trad. Yves Le Lay, éd. Buchet-Chastel, Paris, 1971, page 212

[ symbolisme ] [ étymologie ] [ historique ]

 

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parallèle

Le christianisme au XVIe siècle, c’était l’air qu’on respirait bien davantage que des dogmes ; c’étaient des cérémonies, des traditions et des rites qui accompagnaient les individus de la naissance à la mort. Baptême, processions, messes de requiem, sacrement du mariage : toutes les journées, tous les actes de toutes les vies étaient […] saturées de religion. Les heures elles-mêmes, sonnées par les églises, parlaient chrétien. Aujourd’hui l’homme des villes, par ses fenêtres ouvertes, l’été, peut entendre s’égrener dans les appartements voisins la musique annonciatrice des informations, les jingles précédant la pub, les génériques ronflants ou primesautiers des émissions de l’après-midi ou celles du prime-time. Le fond de l’air parle média. La succession invariable des prières et des offices est remplacée par celle des jeux, des débats et des films. […] Les processions obligatoires contre la peste, la sécheresse ou les invasions de mulots ont leur équivalent dans les émissions sur le sida, la mucoviscidose, le trou de la couche d’ozone ou les inondations de Vaison-la-Romaine. On pourrait assez facilement montrer que le Spectacle imprègne la vie des hommes de façon à peu près aussi complète que le faisait la religion jadis.

Auteur: Muray Philippe

Info: Dans "Le portatif", pages 21-22

[ paradigme ] [ scander ] [ conditionnement ] [ renaissance française ]

 

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liturgie chrétienne

Le mot "épiclèse", qui n’est entré que progressivement dans le vocabulaire chrétien et qui ne se trouve pas dans la Bible, signifie une invocation (epiklêsis) du Saint-Esprit, plus particulièrement en connexion avec les prières eucharistiques. Selon les Grecs, l’épiclèse est déterminante pour la transsubstantiation [...] tandis que selon les Latins, ce sont les paroles du Christ qui opèrent le sacrement [...]. Pour l’Église d’Occident, la parole du Christ – et du prêtre parlant in persona Christi – opère la consécration parce que Dieu crée par sa parole ; pour l’Église d’Orient au contraire, c’est le Saint-Esprit qui opère la consécration parce qu’il avait opéré l’Incarnation dans la Vierge. 

[...]

Par l’épiclèse, le prêtre "supplie" et "conjure" Dieu le Père de faire descendre le Saint-Esprit sur les espèces eucharistiques et de les changer – "par une faveur de ta bonté", dit saint Basile – au corps et au sang du Christ. [...]

Or, de deux choses l’une, si nous voulons être logiques : ou bien la transsubstantiation est certaine ex opere operato et en vertu de l’ordre divin (hoc facite in meam commemorationem), et alors la supplication est inutile ; ou bien la supplication est utile, et alors la transsubstantiation est incertaine [...]. [...]

Prise littéralement, l’épiclèse consécratoire est une sorte de tautologie ; mais il faut comprendre son intention sous-jacente, qui est surtout morale, et qui est de marquer notre conscience de l’immense disproportion entre la grâce divine et l'impuissance humaine.

Auteur: Schuon Frithjof

Info: Dans "Christianisme/Islam", éditions Archè Milano, 1981, pages 23 à 25

[ définie ] [ problèmes ] [ signification ] [ créateur-créature ]

 

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roman des origines

La majorité de nos hommes du 19e siècle ont une affaire de baptême plus ou moins raté dans leurs souvenirs d’enfance. Pas de baptême ; ou baptême truqué ; ou encore baptême compliqué, clandestin. Libre à quiconque, bien entendu, de penser qu’il s’agit là d’un détail insignifiant qui n’aurait à être pris en compte que si on se rangeait sur les positions d’un culte archaïque dépassé. Que si on imaginait qu’il y a eu un crime à la naissance des temps, une affaire de ratage devenu tout de suite sanglant. Une tache sur l’Harmonie. […] Pourtant, si le baptême est bien cette tentative de diviser tout de suite, de démanteler dès la naissance le réseau du moi cohérent et cuirassé par le rappel du péché originel arbitraire, contracté sans faute personnelle, ne serait-il pas normal que, ayant été écartés de cette espèce d’essai de transfert d’une façon ou d’une autre, chacun à sa manière et dans des conditions biographiques diverses […], ils se soient racontés de manière sublimatoire qu’ils étaient nés le plus naturellement du monde dans l’immersion de l’Harmonie qu’ils avaient désormais à retrouver, reconstituer, réchauffer ? Quelle raison auraient-il eu d’imaginer qu’ils écrivaient à partir d’une exclusion dont ils n’étaient pas conscients, alors que tout leur travail consistait à démontrer que l’exclusion originelle (la première Faute biblique, la première exclusion que le baptême entend "absorber" et résorber) n’était qu’une invention, un mythe forgé par un complot de curés fanatiques ? Exclus de l’opération qui tente l’impossible effacement de l’exclusion, comment auraient-ils pu se réveiller ?

Auteur: Muray Philippe

Info: Dans "Le 19e siècle à travers les âges", pages 135-136

[ sacrement chrétien ] [ rafistolage ] [ onction ]

 

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herméneutique

Le christianisme – mot grec qui signifie messianisme – est l’annonce de la proximité du Royaume, non de sa réalisation plénière. Le Royaume est en nous, par la grâce : il est en dehors de nous dans l’Eglise et les sacrements, mais il n’est pas encore réalisé en acte dans le monde. Le Royaume, c’est la plénitude du Logos. Ce Logos est révélé par le Saint-Esprit : il le communique soit comme un centre au cœur de chaque homme, soit comme une circonférence, dont l’Eglise est l’image visible, à l’horizon de toute chose ; mais la relation qui unit le centre à la circonférence et la circonférence au centre n’est pas encore réalisée.

C’est pourquoi le christianisme ne peut pas énoncer cette relation principielle comme une vérité doctrinale, sa nature "incarnationnelle" s’y oppose ; il peut seulement l’annoncer. Le christianisme, nous l’avons vu, c’est la religion du fait, de l’existentiel : le Logos ne s’y dévoile pas directement à l’intelligence spéculative, Il s’y montre comme un être réel, Il se fait chair. Il se donne sacramentellement dans l’eucharistie. Par conséquent, conformément à son mode révélatoire, le christianisme ne pourrait révéler le plérôme que comme un fait. Or, précisément, le plérôme ne se réalisera qu’à la fin des temps, où Dieu sera tout en tous.

On comprend ainsi que le christianisme, dans ses écrits sacrés, ne semble pas offrir une doctrine métaphysique explicitement intégrale ; laquelle ne saurait consister que dans la réalisation anticipée de l’intégration du multiple dans l’Un, du relatif dans l’Absolu, c’est-à-dire de toute chose en Christ. […] le christianisme exclut – relativement – une possibilité comme celle de la gnose intégrale explicite, parce que celle-ci est une manière, à bien des égards illusoire, de s’établir dans l’être immuable, alors que le chrétien est toujours "en voyage".

Auteur: Borella Jean

Info: L'intelligence et la foi, L'Harmattant, Paris, 2018, pages 80-81

[ étymologie ] [ parousie ] [ particularité ] [ temporel-éternel ]

 

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exotérique-ésotérique

La théôsis ou déification […] est le terme par lequel les Pères grecs désignent la réception et l’actualisation de la grâce de l’adoption filiale, conformément à l’affirmation de saint Jean, dans son Prologue : "il a donné le pouvoir de devenir fils de Dieu à ceux qui croient en son Nom". Cette grâce, rapportée au Saint-Esprit, est conférée par le baptême qui "communique la gnose divine" (Basile de Césarée, Traité du Saint-Esprit, 32, a). […] Le caractère propre de la doctrine chrétienne de la gnose déifiante, selon tous les Pères grecs, c’est qu’elle est livrée en fait à tous les baptisés. Mais son actualisation n’appartient qu’à ceux qui sont dignes du Saint-Esprit, ceux qui sont "capables de la lumière intelligible", dit Basile de Césarée. Cette situation de la gnose déifiante, dans le christianisme où elle est livrée à tous les baptisés, et qui définit le style propre de la perspective chrétienne, son "scandale" ou sa "folie", ruine la thèse de ceux qui affirment l’existence d’un christianisme ésotérique se distinguant institutionnellement d’un christianisme exotérique, et possédant ses propres moyens de grâce et ses propres rites. […] Enfin, nous ferons remarquer que nous avons parlé, pour en exclure la possibilité, d’un christianisme ésotérique, mais non pas d’un "ésotérisme" chrétien, car il existe une compréhension ésotérique du christianisme, celle de sa dimension la plus intérieure et la plus mystérieuse. Par ailleurs, il est impossible de nier l’existence historique d’un quasi ésotérisme de fait au Moyen Age. Mais il s’agit de développements particuliers compris dans la possibilité générale du christianisme et ne comportant nullement des sacrements ou des rites se superposant aux sacrements et aux rites ordinaires, comme le supérieur à l’inférieur. Si nous acceptons l’expression d’ésotérisme chrétien et refusons celle de christianisme ésotérique, c’est pour la même raison qu’on peut parler d’une métaphysique ou d’une théologie chrétiennes, alors qu’un christianisme théologique ou métaphysique n’aurait pas grand sens, car précisément le christianisme est tout ensemble ésotérique et exotérique.

Auteur: Borella Jean

Info: Amour et vérité, L’Harmattan, 2011, Paris, pages 201-202

[ universalité ] [ réfutation ] [ nuance ]

 

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