équilibre

Le monde n'est que la manière dont nous le sentons. Mais tellement plus solide que celui qui le contemple. Pensez à ce fait infime. Qui vous a fait basculer dans une déprime qui annule tous les bons sentiments qui vous animaient une heure auparavant.

Auteur: Mg

Info: 9 aout 2016

[ fragile ] [ déclic ] [ humeur ]

équilibre des forces

[...] la vie sera d'autant moins inhumaine que la capacité individuelle de penser et d'agir sera plus grande. La civilisation actuelle [...] contient, nous ne le sentons que trop, de quoi écraser l'homme ; mais elle contient aussi, du moins en germe, de quoi le libérer.

Auteur: Weil Simone

Info: Réflexions sur les causes de la liberté et de l'oppression sociale

[ puissance individuelle ] [ société éclairée ] [ espérance ]

âme

Aussi, quoique nous ne nous souvenions pas d'avoir existé avant le corps, nous sentons cependant que notre esprit, en tant qu'il enveloppe l'essence du corps sous l'espèce de l'éternité, est éternel, et que cette existence de l'esprit ne peut être définie par le temps ou expliquée par la durée.

Auteur: Spinoza Baruch

Info: Ethique V.

[ temps ] [ sentiment ] [ ressenti ]

esprit

[…] Nous avons beau vieillir, dans notre for intérieur nous nous sentons toujours le même que nous étions dans notre jeunesse, dans notre enfance même. Cet élément immuable, qui demeure toujours identique à soi sans jamais vieillir, c’est précisément le noyau de notre être qui n’est pas dans le temps.

Auteur: Schopenhauer Arthur

Info: Le monde comme volonté et comme représentation

[ intemporel ] [ âme atemporelle ]

abaissement

Pour que nous sentions la distance entre nous et Dieu, il faut que Dieu soit un esclave crucifié. Car nous ne sentons la distance que vers le bas. Il est beaucoup plus facile de se mettre par l’imagination à la place de Dieu créateur qu’à la place du Christ crucifié.

Auteur: Weil Simone

Info: "La pesanteur et la grâce", Librairie Plon, 1988, page 157

[ paradoxe ]

miroir

Notre amour-propre nous dérobe à nous-mêmes, et nous diminue tous nos défauts. Nous vivons avec eux comme avec les odeurs que nous portons ; nous ne les sentons plus, elles n'incommodent que les autres : pour les voir dans leur vrai point de vue, il faut les voir dans autrui.

Auteur: Lambert Madame de

Info: Avis d'une mère à sa fille, Oeuvres complètes, Paris L.Collin 1808 BnF

impasse

La tendance vers le Mystique vient de ce que la science laisse nos désirs insatisfaits. Nous sentons que, lors même que toutes les questions scientifiques possibles sont résolues, notre problème n’est pas encore abordé. À vrai dire, il n’y a justement plus alors de questions, et c’est précisément cela qui constitue la réponse.

Auteur: Wittgenstein Ludwig

Info: Carnets 1914-1916, trad. Gilles-Gaston Granger, éd. Gallimard, 1997, 25.5.15, p. 105

[ résolution ] [ stase ] [ cul-de-sac ontologique ]

incarnation

Nous ne sommes pas des anges, nous ne sommes que des singes sophistiqués. Pourtant, nous nous sentons comme des anges prisonniers à l'intérieur de nos corps de bêtes, à chercher la transcendance et à essayer sans cesse de déployer nos ailes pour nous envoler. Ce qui est vraiment un sentiment/situation très étrange à vivre, si on y pense.

Auteur: Ramachandran Vilayanur S.

Info:

[ prison ] [ chair-esprit ]

libération

La grande tristesse de l’homme, c’est qu’il se sent en prison, et cette prison est difficile à ouvrir, car c’est celle de l’égoïsme : c’est en lui-même que l’homme est enfermé. Mais chaque acte d’obéissance, de charité, d’humilité, vous délivre le cœur, et nous sentons qu’il fait un bond dans le ciel, comme un oiseau dont la cage vient d’être ouverte.

Auteur: Anonyme moine chartreux

Info: Dans "Amour et silence", éditions du Seuil, 1951, page 127

[ religion ] [ changement de point de vue ] [ joie ] [ don de soi ]

envieillir

Nous ne sentons aucune secousse quand la jeunesse meurt en nous, qui est, en essence, en vérité, une mort plus dure que n’est la mort entière d’une vie languissante, et que ne l’est la mort en la vieillesse. D’autant que le saut n’est pas si lourd du mal-être au non être, comme il est d’un être doux et fleurissant à un être pénible et douloureux.

Auteur: Montaigne Michel Eyquem de

Info: Essais, I, 20, p. 51 / 89

[ décliner ]