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mystère

Les circonstances qui façonnent l’apparence de nos vies

Sont la transmission chiffrée d’une vibration subliminale

Que, rarement, nous surprenons ou, vaguement, sentons,

Elles sont la conséquence de réalités dissimulées

Qui, rarement, se montrent au jour de la matière :

Elles naissent du soleil des pouvoirs cachés de l’esprit

Qui creuse un tunnel à travers l’accident.

Mais qui percera le gouffre énigmatique

Et apprendra quelle nécessité profonde de l’âme

A déterminé l’acte fortuit et les conséquences ?

Absorbés dans la routine des gestes quotidiens,

Nos yeux sont fixés sur une scène extérieure;

Nous entendons le fracas des roues de la Circonstance

Et nous restons étonnés de la cause cachée des choses. 


Auteur: Gose Sri Aurobindo

Info: Savitri : Une Légende et un Symbole : Le livre des commencements - Chant Quatre, La Connaissance secrète

[ source cachée ] [ spiritualité ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

question

Mettons de côté l'aliénation. Si vous demandez à ces jeunes filles qui descendent du trottoir et sont probablement des dactylos qui retournent au bureau : "Vous vous sentez aliénées? ", elles vous diront: " Nous nous sentons fatiguées." Posez la même question à cet homme qui est perché là-haut au volant de cet autobus, vous aurez la même réponse, et peut-être qu'il ajoutera: "Même s'ils me payaient dix fois plus, ce serait toujours une vie de chien." Maintenant, le véritable problème, le voici : le poids du travail, son caractère pénible, qui fait qu'on le ressent comme une condamnation, quand finira-t-il? Trouvera-t-on la quadrature du cercle, un genre de travail qui ne puisse pas dans les réserves vitales? C'est comme parler de morts-vivants, une contradiction dans les termes!

Auteur: Morselli Guido

Info: Le communiste

[ oppression ] [ labeur maudit ]

 

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océanique

Nous sommes qui nous ne sommes pas, la vie est brève et triste. Le bruit des vagues, la nuit, est celui de la nuit même; et combien l'ont entendu retentir au fond de leur âme, tel l'espoir qui se brise perpétuellement dans l'obscurité, avec un bruit sourd d'écume résonnant dans les profondeurs!
Combien de larmes pleurées par ceux qui obtenaient, combien de larmes perdues par ceux qui réussissaient ! Et tout cela, durant ma promenade au bord de la mer, est devenu pour moi le secret de la nuit et la confidence de l'abîme.
Que nous sommes nombreux à vivre, nombreux à nous leurrer! Quelles mers résonnent au fond de nous, dans cette nuit d'exister, sur ces plages que nous nous sentons être, et où déferle l'émotion en marées hautes !

Auteur: Pessoa Fernando

Info: Le livre de l'intranquillité

[ mystère ] [ littérature ]

 

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ego

Nous ne nous sentons pas complètement responsables de tout ce que nous faisons. Nous en rejetons la faute sur l’environnement, la société, sur nos parents, ou sur l’hérédité, nous nous trouvons des excuses, mais nous ne nous attaquons jamais au problème. Si nous avons vraiment le désir ardent, le désir instantané de découvrir pourquoi nous sommes blessés, cela est possible. Nous sommes blessés parce que nous avons construit une image de nous-mêmes. C’est un fait ! Quand on dit : “je suis blessé”, c’est l’image que l’on a de soi qui est blessée. Quelqu’un vient piétiner cette image et l’on est blessé. […] Si l’on est totalement attentif à l’image qu’on a de soi - attentif, non pas concentré, mais attentif - l’on voit alors que l’image n’a pas de sens et elle disparaît.

Auteur: Krishnamurti Jiddu

Info: Le Réseau de la pensée : Compte-rendu authentique des causeries de 1981 à Saanen en Suisse et à Amsterdam en Hollande

[ moi ] [ illusoire ] [ je ]

 

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spiritualité

C'est la grâce qui nous convertit à Dieu, nous ne faisons qu'agréer de notre propre volonté à cette conversion ; et c'est là l'essence de la prière qui constitue, de par son fait même, une certaine oeuvre bonne et réelle. À cette occasion, nous agissons en Dieu et Dieu agit en nous, ce qui représente déjà un début de la nouvelle vie spirituelle. Nous en prouvons dès lors, dans notre for intérieur, le premier mouvement. Nous savons que cette vie est " en nous " et qu'elle forme la meilleure partie de nous-mêmes. Mais nous savons tout autant qu'elle " n'émane pas de nous ". En effet, ce n'est pas nous qui avons créé la réalité de cette nouvelle vie heureuse que nous sentons en nous : elle nous a été " donnée ", ce fut un don libre.

Auteur: Soloviev Vladimir

Info: Les Bases spirituelles de la vie

[ religion ] [ âme ] [ introspection ]

 

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identification

Tout être humain pouvait entrer, ne fût-ce que pour quelques instants, dans les pensées, les désirs d'un autre être humain, même si celui-ci était très différent, par un acte de l'imagination que les écrivains des Lumières appelaient "sympathie".

La déclaration qui ouvre la Théorie des sentiments moraux d'Adam Smith constitue peut-être l'explication la plus claire de ce qu'est la sympathie:

Comme nous n'avons pas d'expérience directe de ce que ressentent les autres hommes, nous ne pouvons nous former d'idée de la manière dont ils sont touchés qu'en imaginant ce que nous ressentirions nous-mêmes dans la même situation. Même si un de nos frères est sur le chevalet de torture, tant que nous sommes à notre aise, nos sens ne nous informeront jamais de ce qu'il souffre... Ce n'est que par l'imagination que nous pouvons nous former une idée de ce que sont ses sensations... Ce sont les seules impressions de nos propres sens, et non des siens, que notre imagination copie. Par l'imagination, nous nous plaçons dans sa situation, nous nous sentons endurer tous ses tourments, comme si nous entrions dans son corps.

Auteur: Sennett Richard

Info: La conscience de l'oeil : urbanisme et société

[ compréhension ] [ empathie ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

écriture

Un livre est comme une vie, disait-il. Quand nous commençons à devenir conscients de nous-mêmes, il y a de nombreuses directions dans lesquelles la plupart d'entre nous pensent pouvoir aller et chacune d'elle semble également pertinente. En même temps nous sommes toujours confiants que le temps est avec nous et que si nous nous rendons compte après quelques années que nous sommes sur la mauvaise voie, nous pouvons toujours faire marche arrière et recommencer. Dès le milieu de notre vie, disait-il, nous ne sommes que trop conscients d'avoir pris le mauvais tournant ou un certain nombre de mauvais tournants mais nous sommes allées trop loin pour faire autre chose qu'aller obstinément de l'avant. Mais lorsque nous nous approchons de la fin de notre vie, disait-il, et lorsque nous sentons qu'il ne reste plus beaucoup de temps, nous comprenons que toutes les étapes doivent maintenant être les bonnes parce qu'à présent nous n'aurons pas droit à une seconde chance. En même temps, disait-il, il ne faut pas paniquer, car la panique ne peut que nous paralyser, nous devons continuer à faire le mieux possible les choses que nous savons pouvoir faire et les choses que nous savons devoir faire. C'est la même chose pour un roman, disait-il.

Auteur: Josipovici Gabriel David

Info: Moo Pak

[ souffle ]

 

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création réconfort

Il se disait que lui-même, comme tous les hommes, s'écoulait, se transformait sans cesse pour se dissoudre enfin, tandis que son image créée par l'artiste resterait immuablement la même et pour toujours.

Peut-être, pensait-il, la source de tout art et sans doute aussi de toute pensée est-elle la crainte de la mort. Nous la craignons, nous frissonnons en présence de l'instabilité des choses, nous voyons avec tristesse les fleurs se faner, les feuilles tomber chaque année, et nous sentons manifestement dans notre propre cœur que nous sommes, nous aussi, éphémères et que nous fanerons bientôt. Lorsque, comme artistes, nous créons des formes ou bien, comme penseurs, cherchons des lois ou formulons des idées, nous le faisons pour arriver tout de même à sauver quelque chose de la grande danse macabre, pour fixer quelque chose qui ait plus de durée que nous-mêmes. La femme d'après laquelle le maître a sculpté sa madone est peut-être déjà fanée ou morte et bientôt il sera mort lui-même, d'autres habiteront sa maison, mangeront à sa table, mais son œuvre restera, dans la silencieuse église du cloître elle brillera encore au bout de cent ans et bien au-delà et demeurera toujours belle, souriant toujours du même sourire triste dans son éternelle jeunesse. 

Auteur: Hesse Hermann

Info: Narcisse et Goldmund, Chapitre X

[ sans point fixe ] [ exister ] [ postérité ]

 

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exaltation

Dans "passion" nous ne sentons plus "ce qui souffre" mais "ce qui est passionnant". Et pourtant, la passion d'amour signifie, de fait, un malheur. La société où nous vivons et dont les mœurs n'ont guère changé, sous ce rapport, depuis des siècles, réduit l'amour-passion, neuf fois sur dix, à revêtir la forme de l'adultère. Et j'entends bien que les amants invoqueront tous les cas d'exception, mais la statistique est cruelle : elle réfute notre poésie.
Vivons-nous dans une telle illusion, dans une telle "mystification" que nous ayons vraiment oublié ce malheur ? Ou faut-il croire qu'en secret nous préférons ce qui nous blesse et nous exalte à ce qui semblerait combler notre idéal de vie harmonieuse ?
Serrons de plus près cette contradiction, par un effort qui doit paraître déplaisant, puisqu'il tend à détruire une illusion. Affirmer que l'amour-passion signifie, de fait, l'adultère, c'est insister sur la réalité que notre culte de l'amour masque et transfigure à la fois ; c'est mettre au jour ce que ce culte dissimule, refoule, et refuse de nommer pour nous permettre un abandon ardent à ce que nous n'osons pas revendiquer. La résistance même qu'éprouvera le lecteur à reconnaître que passion et adultère se confondent le plus souvent dans la société qui est la nôtre, n'est-ce pas une première preuve de ce fait paradoxal : que nous voulons la passion et le malheur à condition de ne jamais avouer que nous les voulons en tant que tels ?

Auteur: Rougemont Denis de

Info: L'amour et l'Occident

[ autodestruction ] [ transgression ]

 

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oraison funèbre

Le cœur ne peut errer. La chair est un songe, elle se dissipe ; cet évanouissement, s’il était la fin de l’homme, ôterait à notre existence toute sanction. Nous ne nous contentons pas de cette fumée qui est la matière ; il nous faut une certitude. Quiconque aime sait et sent qu’aucun des points d’appui de l’homme n’est sur la terre ; aimer, c’est vivre au delà de la vie ; sans cette foi, aucun don profond du cœur ne serait possible. Aimer, qui est le but de l’homme, serait son supplice ; ce paradis serait l’enfer. Non ! disons-le bien haut, la créature aimante exige la créature immortelle ; le cœur a besoin de l’âme...

Le prodige de ce grand départ céleste qu’on appelle la mort, c’est que ceux qui partent ne s’éloignent point. Ils sont dans un monde de clarté, mais ils assistent, témoins attendris, à notre monde de ténèbres. Ils sont en haut et tout près. Oh ! qui que vous soyez, qui avez vu s’évanouir dans la tombe un être cher, ne vous croyez pas quittés par lui. Il est toujours là. Il est à côté de vous plus que jamais. La beauté de la mort, c’est la présence. Présence inexprimable des âmes aimées, souriant à nos yeux en larmes. L’être pleuré est disparu, non parti. Nous n’apercevons plus son doux visage ; nous nous sentons sous ses ailes. Les morts sont les invisibles, mais ils ne sont pas les absents.

Auteur: Hugo Victor

Info: Prononcé sur la tombe d’Émilie de Putron à Guernesey, le 19 janvier 1865. Elle était la fiancée de son fils cadet François-Victor, qui décèdera comme elle de la tuberculose en 1873.

[ au-delà ]

 
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