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beaux-arts

La peinture "symboliste" de la dernière période de Gustave Moreau constitue donc non pas un échec, mais une réponse personnelle et héroïque, même si inaboutie, à une crise générale de la représentation picturale en Europe. La photographie et la bande dessinée seront des ouvertures, par des moyens nouveaux, pour sortir de cette impasse. Mais la plus achevée de ces tentatives demeure le cinématographe, qui a permis de rendre le verbe image, et de donner à voir le rêve à travers la réalité même.

Auteur: Green Eugene

Info: In "Présences", éd. Desclée de Brouwer-Cahiers du Cinéma, p. 126-127

[ histoire de l'art ] [ septième art ] [ fins et moyens ] [ spiritualité ] [ vingtième siècle ] [ technologie ]

 

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purisme

Philippe (*) croit que les choses qui se seront passées pendant le tournage resteront impressionnées sur la pellicule et impressionneront le spectateur, ce qui est vrai jusqu'à un certain point, mais lui y croit à un point qui confine à la magie. Ce n'est pas de la superstition, cette croyance fonctionne très bien avec son cinéma, par exemple, il ne mange pas pendant qu'il tourne, il dit : "Moi, je suis capable de repérer un plan tourné par un type qui revient des toilettes, parce que c'est de la merde !"

Auteur: Cholodenko Marc

Info: Entretien paru dans les "Cahiers du cinéma", n°472, oct.1993 - cité dans "Passage du cinéma", éd. Ansedonia, p. 549 - (*) Philippe Garrel, cinéaste

[ septième art ] [ humour ]

 

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oeuvre collective

Le film, comme le temple, est anonyme. Comme le temple, il tire son principe collectif de moyens financiers dépassant la capacité de l’individu, de la multitude des figurants qui font songer aux maçons et aux manœuvres, de ses acteurs qui répondent par leur mimique, après huit siècles, au geste des imagiers, de ses metteurs en scène et techniciens succédant aux maîtres d’œuvres, des procédés standardisés et mécaniques qui trouveraient aisément leurs répondants dans le principe unique de la croisée d’ogive et des charpentes du vaisseau, et des foules mêlées et déferlantes pour qui l’un et l’autre sont faits.

Auteur: Faure Elie

Info: Introduction à la Mystique du Cinéma, op. cit., ici p. 72

[ septième art ]

 

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visée prospective

Dans les premiers temps, les temps magiques et religieux, la science était à la fois un élément d'émotion et un élément de savoir collectif. Puis avec le dualisme les choses se sont séparées et nous avons d'une part la philosophie spéculative, l'abstraction pure, de l'autre l'élément émotionnel pur.

Nous devons maintenant faire un retour, non pas au stade primitif qui était l'état religieux, mais vers une synthèse analogue de l'élément émotionnel et de l'élément intellectuel. Je pense que seul le cinéma est capable de faire cette grande synthèse, de rendre à l'élément intellectuel ses sources vitales, concrètes et émotionnelles.

Auteur: Eisenstein Sergueï Mikhaïlovitch

Info: dans une conférence donnée à la Sorbonne, le 17 février 1930 et parue dans La Revue du Cinéma, n°9, 1er avril 1930 - cité dans "Passage du cinéma", éd. Ansedonia, p. 386-387

[ schéma historique ] [ septième art ] [ dialectique ] [ expression ]

 

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art pictural

Mille et mille nuances et reflets physionomiques hier encore insoupçonnés, mille et mille dixièmes de valeurs dans la progression des éclairages qui sculptent en la frôlant la mobilité de la forme, mille et mille espaces nouveaux qui soudain s’ouvrent, se développent lentement ou se ferment tout à coup, mille et mille lueurs qui fusent, s’éteignent, se transforment sans arrêt pour modifier, de mille et mille façons imprévues, les aspects du paysage, de l’homme, des foules, mille et mille frissons d’un monde dit inanimé qui naguère ne nous était pas perceptible, s’ajoutent à chaque seconde au tressaillement ininterrompu qui caractérise les passages entre les hommes et les choses pour les intelligences d’aujourd’hui.

Auteur: Faure Elie

Info: Introduction à la Mystique du Cinéma, op. cit., ici p. 79 et p. 80

[ septième art ] [ complexification ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

conseil

Je le disais aux journalistes qui m'interviewaient lors de mon récent séjour en Amérique : j'espère que les temps sont proches où une partie des jeunes cerveaux (les Sardou (*) et les Decourcelle (**) en herbe) qui se préparent à faire la dure conquête du Théâtre et de la Littérature se rendront compte qu'il est de leur intérêt de venir au Cinématographe, où ils trouveront bien plus vite qu'au théâtre la légitime récompense de leurs travaux.

Ils comprendront qu'en dehors de leurs intérêts matériels, la notoriété qu'ils recherchent peut être acquise dans un temps infiniment plus court et dans des proportions beaucoup plus considérables par le Cinématographe, que par le Théâtre ou par le Livre.

Auteur: Pathé Charles

Info: Discours prononcé lors du banquet de la seconde fête annuelle du film, et publié dans Le Courrier cinématographique, n°14, 4 avril 1914 - cité dans "Passage du cinéma", éd. Ansedonia, p.132-133 - (*) Victorien Sardou (1831-1908) : dramaturge, écrivain - (**) Adrien Decourcelle (1821-1892) : dramaturge, librettiste

[ septième art ] [ prédiction ] [ ambition ]

 
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art modeste

Tous les metteurs en scène essaient de faire les plus gros films possibles. C'est rare de voir quelqu'un qui dise : je veux faire un petit film. Alors je pense qu'à la longue, c'est ça, la maîtrise de la petite forme, qui va rester intéressant. Et là, de nouveau Coppola avait une idée dont il avait parlé l'année dernière (je ne sais pas ce que c'est devenu) : produire une douzaine de films, chacun pour deux ou trois cent mille dollars. Il voulait donner autant d'argent à douze jeunes cinéastes. Il est très conscient de ça. Moi, je trouve que si le cinéma a un avenir, c'est ça. Trouver un style, une forme et aussi une distribution pour le cinéma pauvre.

Auteur: Wenders Wim

Info: Entretien paru dans les "Cahiers du cinéma", n°337, juin 1982 - cité dans "Passage du cinéma", éd. Ansedonia, p. 319

[ surenchère ] [ contre-pied ] [ économie ] [ septième art ]

 
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dépossession

Eh bien, j'adore le théâtre et je travaille au cinéma... Car un acteur de cinéma n'est qu'un bonhomme de cire livré aux mains de l'opérateur et du metteur en scène, qui sont les seuls vrais artistes de cinéma. L'opérateur qui, grâce à la photographie, enjolive ou enlaidit, rapetisse ou grandit, éclaire ou assombrit. Le physique de l'acteur est l'oeuvre artistique du photographe. Son instinct, son mouvement, sa vie, sont entre les mains du metteur en scène qui, grâce au découpage, réduit au néant, si bon lui semble, ce que l'artiste propose. Ajoutez à cela la préoccupation du micro, de la caméra, du maquillage, de la lumière qui fait pleurer les yeux, l'absence du public qui enlève toute réaction sincère... Non, croyez-moi, pour un acteur, le cinéma est un métier.. le théâtre est un art !

Auteur: Berry Jules

Info: in "Cinémonde", n°159, 5 novembre 1931 - cité dans "Passage du cinéma", éd. Ansedonia, p.552-553

[ septième art ] [ comparaison ] [ actorat ] [ comédien ]

 

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septième art

Vu qu'il ne lui manque que les odeurs et les impressions tactiles, le cinéma, par comparaison à FLP, s'occupe et manipule des signes d'une perspective beaucoup plus globale, beaucoup plus proche de la priméité de Peirce, que le langage écrit. Cet art du mélange du sons, des image et du verbe, est une tiercité.

Avec cette application nous nous occupons du consensus des significations, formulées en français, avec un ancrage et des points de vue plutot européens parce que les participants sont majoritairement de ce continent. 

Mais, avec FLP, l'univers décrit par les idiomes est beaucoup plus large puisqu'y sont recensées et enchevetrées TOUTES les impressions et autres créations imaginaires, de secondéités humaines, souvent spécialistes de l'écriture ; et de la réflexion que cette dernière implique.

Auteur: Mg

Info: 25 sept 2022

[ sémiose ] [ citation s'appliquant à ce logiciel ] [ imaginaire ]

 

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imprévu

Mais je crois que vous pensez tous à un cinéma qui est un spectacle. Or, le cinéma n'est pas un spectacle, c'est une écriture, une écriture par laquelle on essaie de s'exprimer avec d'horribles difficultés, parce qu'il y a tant de choses entre vous-même et l'écran : il faut remuer tant de montagnes, tant de chaînes de montagnes, que vous faites ce que vous pouvez pour arriver à vous exprimer. Mais vous ne pouvez changer l'être intime de l'interprète ; un regard authentique est une chose que vous ne pouvez inventer : quand vous l'attrapez, c'est admirable. Admirable aussi une certaine expression que vous n'avez pas voulue. Il faut se faire des surprises avec les interprètes : alors vous avez des choses extraordinaires. Mais si vous prenez un acteur, vous n'avez aucune surprise. C'est bien pourquoi les distributeurs et les producteurs les prennent.

Auteur: Bresson Robert

Info: Cahiers du cinéma, n°75, oct.1957 - cité dans "Passage du cinéma", éd. Ansedonia, p.534

[ définition ] [ septième art ] [ risque ] [ professionnalisme ] [ ingénuité ] [ création ]

 

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