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J'ai été musulman puis j'ai été chrétien. J'ai lu beaucoup de philosophes et le prince des philosophes selon moi est Socrate, car il a dit simplement que "tout ce que je sais est que je ne sais rien".

C'est là la vérité absolue. Personne ne sait vraiment. Personne n'a la vérité.

J'ai aussi adhéré aux idées de Krishnamurti, car il n'avait aucune doctrine ou précepte. Il a proposé que chacun se connaisse par soi-même, n'ayant ni maître ni disciple.

Cela amène chacun alors à une dialectique existentielle nécessaire.

Cela m'a permis de me libérer de toutes mes béquilles pour m'obliger à tenir debout par moi-même et à avancer ainsi en me comprenant. S'examiner soi-même par soi-même, avec réalisme. La vraie base de l'évolution est de se connaître soi.

Je suis toujours en quête.

Auteur: Rabhi Pierre

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[ règle de vie ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

cérémonie chrétienne

Ce n’est pourtant pas la première fois qu’elle assiste à un baptême, mais il lui semble qu’elle comprend aujourd’hui seulement, les paroles latines du prêtre. Au fur et à mesure que la cérémonie se déroule, elle prend pleinement conscience de ce que le baptême chrétien est en fait un véritable exorcisme. L’officiant s’adresse au diable qui est censé habiter Gripotard depuis l’heure de sa naissance. Il lui ordonne, avec menaces, de l’évacuer à l’instant même, et de ne jamais avoir l’audace d’y revenir. Au moment où l’eau purificatrice coule sur la tête de son fiancé, Verte regarde de tous ses yeux, comme si elle s’attendait à voir le démon lui sortir par la bouche avec flammes, rugissements et fumée... Il ne se passe rien de tel. Verte n’est pas surprise – elle ne croit pas en Dieu – mais elle est quelque peu déçue.

Auteur: Gripari Pierre

Info: Dans "La vie, la mort et la résurrection de Socrate-Marie-Gripotard", éditions de la Table Ronde, 1968, page 351

[ sens ] [ ablution ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

Grèce antique

Socrate n'est pas un prince, mais il appartient à la classe moyenne aisée d'Athènes. Son père, Sophronisque, est un sculpteur qui vit bien de son art. Sa mère, Phénarète, est une sage-femme que l'on imagine allant d'une maison à l'autre, partout où la vie est sur le point de naître.
C'est une femme active, vaquant à ses propres occupations. Une femme "moderne" tentant de combiner vie familiale et vie professionnelle.
Athènes, où naît Socrate vers 470 avant notre ère frémit de velléités rénovatrices au même titre que l'Inde - mais aussi, quasi simultanément, la Mésopotamie et la Chine.
Parallèlement aux prêtres, ordonnateurs de la relation aux dieux, une catégorie de penseurs a émergé.
Très vite, ceux que l'on n'appelle pas encore les "philosophes" mais plutôt les physiciens, parviennent au constat que l'univers forme un tout et que la connaissance du monde passe d'abord par celle de l'homme.

Auteur: Lenoir Frédéric

Info: Socrate, Jésus, Bouddha : Trois maîtres de vie

[ anthropomorphisme ] [ historique ]

 

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théâtre

De l’union miraculeuse de ces deux principes – Apollon disciplinant formellement l’instinct de Dionysos, lequel garde le premier d’un ordre stérile – surgit la tragédie attique, "dernière grande parole grecque sur le divin" (Walter Friedrich Otto) ; Euripide et Socrate portent la responsabilité de leur divorce : le premier, "nature absolument antimusicale" (OT* 158), se vautra dans la psychologie, rejeta la polarité dionysiaque de la tragédie et délaissa héros, mythes et dieux au profit d’un très artificiel et bourgeois deus ex machina ; le second, l’ " homme théorique ", entreprit l’arasement du réel – de la vie – dans la logique en posant l’équation "raison = vertu = bonheur" (Cid 199) ; il ouvrit ainsi la voie aux diverses déclinaisons des dualités – bien/mal, esprit/corps, être/devoir-être, temps/éternité, ciel/terre, apparence/essence, noumène/phénomène, etc. – qui mèneront l’Occident sur la voie du nihilisme, récusation et dénigrement de la vie conçue comme unité ou harmonie tragique des contraires.

Auteur: Soulié Rémi

Info: Dans "Nietzsche ou la sagesse dionysiaque", éditions Point, 2014, pages 48-49 *Les Origines de la Tragédie

[ historique ] [ décadence ] [ mythos-logos ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

confusion

La prise de parole par Socrate [dans le Banquet] introduit une coupure. Les discours précédents décrivent l’amour comme plénitude, c’est-à-dire ce que l’on attribue à l’éromène* et non à l’éraste*, en tant qu’aimer, c’est vouloir être aimé et aimable. Ils sont beaux, vrais et bons, et en cela même ils sont de l’ordre de l’opinion, du mythe et de la fiction. Socrate vise autre chose : le savoir (épistémé), soit ce qui rend raison du dire vrai, beau et bon. Or, avoir l’érôs du savoir, c’est ne pas savoir ; car, érôs est manque. Il n’est donc pas parfait, il est "coupe vide", manque de ce qu’on n’a pas, désir (épithumia). Pas de savoir de l’érôs, sans érôs du savoir, sans nescience. Socrate se tait donc au point même où il ne sait pas, et il laisse parler Diotime par sa bouche, là où lui manque le savoir du désir.

Auteur: Julien Philippe

Info: Dans "Pour lire Jacques Lacan", page 119. *Dans la Grèce classique l'éromène est un adolescent engagé dans un couple pédérastique avec un homme adulte, appelé "éraste".

[ amant ] [ aimé ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

abrutissement

Passez donc sans vous arrêter, amis, au milieu des Marchands de Sommeil ; et, s'ils vous arrêtent, répondez-leur que vous ne cherchez ni un système, ni un lit. Ne vous lassez pas d'examiner et de comprendre. [...] Lisez, écoutez, discutez, jugez ; ne craignez pas d'ébranler des systèmes ; marchez sur des ruines, restez enfants. [...] Socrate vous a paru un mauvais maître. Mais vous êtes revenus à lui vous avez compris, en l'écoutant, que la pensée ne se mesure pas à l'aune, et que les conclusions ne sont pas l'important ; rester éveillés, tel est le but. Les Marchands de Sommeil de ce temps-là tuèrent Socrate, mais Socrate n'est point mort ; partout où des hommes libres discutent, Socrate vient s'asseoir, en souriant, le doigt sur la bouche. Socrate n'est point mort ; Socrate n'est point vieux. [...] Toute idée devient fausse au moment où l'on s'en contente.

Auteur: Koninck Thomas De

Info: La nouvelle ignorance et le problème de la culture, p.38, PUF, 2001

[ Grèce antique ]

 

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vision du monde

[…] à l’origine, Socrate était un philosophe de la nature – nous avons déjà eu un spécimen du présocratique en Empédocle – jusqu’à ce qu’il ait lu un livre d’Anaxagore, qui disait que le noûs est la cause de toutes choses. Par suite, il s’attendait à ce qu’Anaxagore montre que tout était ordonné de manière raisonnable et belle. Mais Anaxagore n’a pas utilisé son principe intellectuel et, par conséquent, Socrate l’a rejeté. Dans le Parménide, Socrate nous est présenté comme un homme qui dit qu’il n’y a pas d’idée du laid. Cela est encore conforme au premier moment : l’esprit gouverne toutes choses, par conséquent, tout est bien ordonné, ordonné de manière belle. Et l’opinion qu’il soutenait sur eros convient de manière belle : eros est seulement amour du beau. De ce point de vue, la découverte qui a transformé le jeune Socrate en un autre Socrate est la découverte du laid, de ce qui résiste.

Auteur: Strauss Léo

Info: Dans "Sur le Banquet de Platon", trad. Olivier Sedeyn, éditions de l'éclat, Paris-Tel Aviv, 2006, pages 214-215

[ évolution de la pensée ] [ influence ] [ chronologie ] [ parfaite réalité ]

 
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révélation progressive

[…] ses discours sont tout à fait pareils aux silènes qu’on ouvre. En effet, si l’on veut bien écouter ce que dit Socrate, cela peut paraître tout à fait ridicule au premier abord : tels sont les mots, les phrases qui en forment extérieurement l’enveloppe – on dirait en vérité la peau d’un satyre insolent. Il parle d’ânes bâtés, de forgerons, de cordonniers, de tanneurs, et il a toujours l’air de dire les mêmes choses dans les mêmes termes. Aussi n’importe quel ignorant ou quel imbécile peut rire de ses discours. Mais une fois ces discours ouverts, si on les observe et les pénètre, on découvrira d’abord que, dans le fond, seuls d’entre les discours, ils sont intelligents ; puis ils sont absolument divins, ils renferment une foule d’images fascinantes de la vertu, ils sont de la portée la plus haute, ou plutôt ils visent tout ce qu’on doit avoir devant les yeux pour devenir un homme accompli.

Auteur: Platon

Info: Discours d'Alcibiade à propos de Soscrate dans "Le Banquet" de Platon, trad. Paul Vicaire, Les Belles-Lettres, Paris, 1989, 221e

[ initiatiques ] [ éloge ] [ sagesse ] [ apparence trompeuse ]

 

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discours analytique

Qui est Socrate ? C’est celui qui inaugure dans la subjectivité humaine ce style d’où est sortie la notion d’un savoir lié à certaines exigences de cohérence, savoir préalable à tout progrès ultérieur de la science comme expérimentale [...]. Eh bien, au moment même où Socrate inaugure ce nouvel être-dans-le-monde que j’appelle ici une subjectivité, il s’aperçoit que le plus précieux, l’arétè, l’excellence de l’être humain, ce n’est pas la science qui pourra transmettre les voies pour y parvenir. Il se produit déjà là un décentrement – c’est à partir de cette vertu qu’un champ est ouvert au savoir, mais cette vertu même, quant à sa transmission, sa tradition, sa formation, reste hors du champ. C’est là quelque chose qui mérite qu’on s’y arrête, plutôt que de se précipiter à penser qu’à la fin tout doit s’arranger, que c’est l’ironie de Socrate, qu’un jour ou l’autre la science arrivera à rattraper ça par une action rétroactive.

Auteur: Lacan Jacques

Info: Dans le "Séminaire, Livre II", "Le moi dans la théorie de Freud", pages 13-14

[ discours scientifique ] [ philosophie antique ] [ enseignement impossible ] [ secondéités singulières ]

 

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contre-mesures

Quand à la théorie de la sélection : je veux dire que l'idée socratique de l'apprentissage constitue une analogie appropriée pour "la base logique des théories sélectives de la formation des anticorps" : La vérité (capacité de synthétiser un anticorps) peut-elle être apprise ? Si c'est le cas, il faut supposer qu'elle n'a pas préexisté ; pour être apprise, elle doit être acquise. Nous sommes donc confrontés à la difficulté sur laquelle Socrate attire l'attention dans Ménon [...] à savoir qu'il est aussi peu logique de chercher ce que l'on ne sait pas que chercher ce que l'on sait ; ce que l'on sait, on ne peut le chercher, puisqu'on le sait déjà, et ce que l'on ne sait pas, on ne peut le chercher, puisqu'on ne sait pas même quoi chercher. Socrate résout cette difficulté en postulant que l'apprentissage n'est rien d'autre que la remémoration. La vérité (capacité de synthétiser un anticorps) ne peut être apportée, elle était déjà inhérente.

Auteur: Kaj Jerne Niels

Info:

[ réaction miroir ] [ idiotypes ]

 

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