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instinctif

Mes concepts ne sont pas philosophiques et abstraits, mais empiriques ou biologiques. Le concept sur lequel l’erreur est générale est celui d’archétype ; il renvoie à certains faits biologiques, et c’est tout sauf une idée hypostasiée. "Archétype" est pratiquement synonyme du concept biologique de pattern of behaviour. Mais comme ce concept renvoie avant tout à des phénomènes extérieurs, j’ai choisi pour le "pattern psychique" le terme d’archétype.

Nous ne savons pas si le tisserin a la vision d’une image intérieure lorsqu’il se conforme, en construisant son nid, à une structure formelle reçue d’une antique hérédité, mais tout ce que nous savons d’expérience nous assure qu’aucun tisserin n’a jamais inventé lui-même son nid. Tout se passe comme si l’image du nid à construire naissait avec l’oiseau.

Auteur: Jung Carl Gustav

Info: Dans une lettre en 1954 dans le tome 3 (p.219) de sa Correspondance

[ préformé ] [ structure psychique ] [ flou terminologique ]

 

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parole

Le père symbolique, c’est le nom du père. C’est l’élément médiateur essentiel du monde symbolique et de sa structuration. Il est nécessaire à ce sevrage, plus essentiel que le sevrage primitif, par quoi l’enfant sort de son pur et simple couplage avec la toute-puissance maternelle. Le nom du père est essentiel à toute articulation de langage humain, et c’est la raison pour laquelle l’Ecclésiaste dit – L’insensé a dit dans son cœur : il n’y a pas de Dieu.

Pourquoi le dit-il en son cœur ? Parce qu’il ne peut le dire en sa bouche. D’autre part, il est à proprement parler insensé de dire dans son cœur qu’il n’y a pas de Dieu, tout simplement parce qu’il est insensé de dire une chose qui est contradictoire avec l’articulation même du langage.

Auteur: Lacan Jacques

Info: dans le "Séminaire, Livre IV", "La relation d'objet", éditions du Seuil, 1994, page 509

[ structure grammaticale ] [ paternité ] [ erreur logique ] [ concept psychanalytique ] [ défini ] [ complexe d'Œdipe ]

 
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société de contrôle

Il n'y a plus de censure d' "en haut" parce qu'il n'y a plus de "haut" d'où elle pourrait tomber. La censure d'aujourd'hui est autogérée, et pour ainsi dire spontanée. Le blâme, la remontrance, la réprimande, la stigmatisation, la surveillance idéologique, le contrôle, la vigilance, l'excommunication, la mise à l'index, les rappels à l'ordre sont devenus des occupations "citoyennes" essentielles et, d'une certaine façon, naturelles. La manie procédurière, l'accumulation des demandes de lois, le fanatisme de la législation représentent l'ensemble des nouvelles passions d'une humanité qui n'a plus d'enthousiasme que pour la délation, ni de frénésie que pour sataniser tout ce qui ne contribue pas, ou pas assez, à la merveilleuse évolution "dans le bon sens" du monde présent.

Les nouveaux censeurs sont les épurateurs d'une civilisation dont les mirifiques "avancées" ne doivent plus risquer d'être jamais critiquées.

Auteur: Muray Philippe

Info: Dans "Exorcismes spirituels, tome 3", Les Belles Lettres, Paris, 2002, page 233

[ revers de la libéralisation des mœurs ] [ retour du refoulé ] [ structurel indépassable ] [ autolimitation ]

 
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parole

En effet, dans l’expression de ses besoins, le sujet se trouve primitivement pris, coulé, dans les nécessités qui sont propres à la demande, et qui tiennent à ceci, que la forme de celle-ci est déjà altérée, aliénée, par le fait que nous devons penser sous la forme du langage, que c’est déjà dans le registre de l’Autre comme tel, dans son code, qu’elle doit s’inscrire. Ce qui, à sa racine, est le besoin ne peut être le même à l’arrivée, où il ne peut être reconquis, ou conquis au-delà de la demande, que dans une réalisation de langage, dans la forme du sujet qui parle. [...]

Entre le langage purement et simplement quésitif de la demande et celui où le sujet répond à la question de ce qu’il veut et se constitue par rapport à ce qu’il est, il y a un intervalle. C’est dans cet intervalle que se produit ce qui s’appelle le désir.

Auteur: Lacan Jacques

Info: Dans le "Séminaire, Livre VI : Le désir et son interprétation", éditions de La Martinière et Le Champ Freudien éditeur, 2013, page 208

[ énonciation ] [ béance ] [ structure ]

 
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division

L'ego comme fonction imaginaire est loin de se confondre avec le sujet (...) Parce que le sujet parlant, nous devons forcément l'admettre comme sujet pour une seule raison: qu'il est capable de mentir, c'est-à-dire qu'il est distinct de ce qu'il dit (....) Et bien, cette dimension du sujet parlant, et du sujet parlant en tant que trompeur, est ce que Freud nous découvre dans l'inconscient (...) Freud nous montre que non seulement dans le sujet humain il y a quelque chose qui parle, mais qui parle au plein sens du mot parler, il y a quelque chose qui ment, en connaissance de cause, et hors de l'apport de la conscience (...) Mais cette dimension du sujet, du même coup ne se confond plus du tout avec l'ego. Le moi est déchu de ce fait même de sa position absolue dans le sujet, le moi est un mirage, comme le reste, un élément des relations objectales du sujet.

Auteur: Lacan Jacques

Info: Séminaire du 19 mai 1954

[ recouvrement partiel ] [ psychanalyse ] [ structure ]

 

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beaux-arts

Mon goût cinématographique n'est pas d'origine cinématographique, mais pictural. Les images, les champs visuels que j'ai dans la tête, ce sont les fresques de Masacio, de Giotto - les peintres que j'aime le plus, avec certains maniéristes (comme, par exemple, Pontormo). Je n'arrive pas à concevoir des images, des paysages, des compositions de figures, en dehors de ma passion fondamentale pour cette peinture du Trecento, qui place l'homme au centre de toute perspective. Quand mes images, donc, sont en mouvement, elles sont en mouvement un peu comme si l'objectif se déplaçait devant un tableau : je conçois toujours le fond comme le fond d'un tableau, comme un décor, c'est pour cela que je l'attaque toujours de front. Et les figures se déplacent sur cette toile de fond de façon toujours symétrique, à chaque fois que c'est possible : gros plan contre gros plan, panoramique-aller contre panoramique-retour, rythmes réguliers (ternaires, si possibles) des plans, etc. Il n'y a presque jamais de montage gros plans/plans généraux.

 

Auteur: Pasolini Pier Paolo

Info: Texte écrit lors du tournage de "Mamma Roma" (1962), et cité dans les Cahiers du cinéma, hors-série n°9, 1981 - cité dans "Passage du cinéma", éd. Ansedonia, p. 191

[ art italien ] [ forme picturale ] [ structure filmique ] [ influences ]

 

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extinction symbolique

L’obéissance à la Loi n’est pas "naturelle", spontanée, mais toujours-déjà médiatisée par le (refoulement du) désir de la transgresser. Obéir à la Loi ? Nous n’y obéissons que dans une stratégie désespérée visant à combattre le désir de la transgresser. Par conséquent, plus nous obéissons à la Loi avec zèle, plus nous témoignons du fait que, au fond de nos cœurs, nous ressentons la pression du désir de nous livrer au péché. Le sentiment de culpabilité, émanant du surmoi, est donc justifié : plus nous obéissons à la Loi, plus nous sommes coupables ; parce que cette obéissance, dans les faits, est une formation de défense contre le désir de pécher. Dans le Christianisme, le désir (l’intention) de pécher équivaut [...] à l’acte même : convoitez simplement la femme du prochain et vous voilà déjà en train de commettre l’adultère. [...] Cette dialectique surmoïque du désir transgressif engendrant la culpabilité n’est toutefois pas l’horizon dernier du Christianisme : comme saint Paul le dit clairement, la position chrétienne, dans toute sa radicalité, implique précisément la suspension du cercle vicieux de la Loi et du désir transgressif qui lui est attaché.

Auteur: Zizek Slavoj

Info: Dans "Fragile absolu", éditions Flammarion, 2010, pages 205-206

[ tiers exclu ] [ oscillation impossible ] [ non jouissance ] [ faute structurellement abolie ]

 
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raisonnement

En effet, la logique - la logique moderne, je viens de le dire et de le répéter - entend s’instituer, je n’ai pas dit d’une convention, mais d’une règle d’écriture. Laquelle règle d’écriture, bien sûr, se fonde sur quoi ? Sur ce fait qu’au moment d’en constituer l’alphabet, nous avons posé un certain nombre de règles, appelées axiomes, concernant leur manipulation correcte et que ceci est en quelque sorte une parole qu’à nous-mêmes nous nous sommes donnée.

Avons-nous le droit d’inscrire dans les signifiants le V et le F du vrai et du faux comme quelque chose de maniable logiquement ?

[...] Sur le vrai et le faux, les stoïciens se sont interrogés par cette voie logique :

– à savoir, qu’est-ce qu’il faut pour que le vrai et le faux aient un rapport avec la logique au sens propre où nous le plaçons ici,

– à savoir où le fondement de la logique n’est pas à prendre ailleurs que dans l’articulation du langage, dans la chaîne signifiante. C’est pourquoi leur logique était une logique de propositions et non pas de classes.

Auteur: Lacan Jacques

Info: 7 décembre 1966, La logique du fantasme

[ structurel ] [ origine ] [ inconscient ]

 

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résistance

[Réplique fictive de Jung à Ferenczi]
En un mot comme en cent, quelle est la relation entre les Juifs et l’analyse ? Et, voyez-vous, tant que je n’aurai pas la réponse, je resterai là comme je suis, incapable de définir ma propre place. La relation n’est peut-être que superficielle du reste, mais si je devais découvrir qu’il n’y a pas de lien profond, le problème n’en serait pas résolu pour autant. Cela ne ferait que transformer la question. Les faits sont là : les idées révolutionnaires de Freud n’ont à peu près aucun écho chez la plupart des praticiens du domaine, alors qu’elles sont immédiatement acceptées et absorbées par ses coreligionnaires, ou du moins une fraction significative d’entre eux. Qu’y a-t-il donc en moi qui communie si pleinement à ces idées ? Pourquoi faut-il que son message résonne si profondément en moi ? … […] Freud me laisse seul avec ça. Je ne reçois de lui ni aide ni compréhension. Il se présente partout comme un homme de science, mais il refuse d’aborder ma question dans le cadre d’une discussion rationnelle, scientifique. Du reste, il refuse tout autant de révéler quoi que ce soit de personnel au-delà des limites ô combien strictes qu’il a lui-même fixées. Tout se passe comme si la psychanalyse devait être une science, mais une science qui ne laisserait aucune place aux facteurs culturels.

Auteur: Keve Tom

Info: Dans "Trois explications du monde", pages 26-27

[ structure dogmatique ] [ tradition rabbinique ]

 

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signifiant

Quant à la névrose de contrainte, il se confirme que c’est la représentation de mot et non le concept s’y attachant qui est le lieu où le refoulé fait sa percée. (Plus précisément le souvenir-de-mot). D’où le fait que ce sont les choses les plus disparates qui se trouvent volontiers réunies comme représentation de contrainte sous un mot plurivoque. [...] Par ex., le cas suivant. Une jeune fille, qui fréquente l’école de couture et qui aura bientôt fini, est tourmentée par la représentation de contrainte suivante : Non, tu ne dois pas t’en aller, tu n’as pas encore fini, tu dois faire encore plus, apprendre encore tout ce qui est possible. Derrière cela, il y a le souvenir de scènes d’enfance où elle est mise sur le pot, ne veut pas y rester et connaît la même contrainte. Tu ne dois pas t’en aller, tu n’as pas encore fini, tu dois faire encore plus. Le mot faire permet de réunir la situation ultérieure et la situation infantile. Les représentations de contrainte revêtent souvent une indétermination verbale particulière pour permettre une telle utilisation multiple. Si l’on examine de plus près (consciemment) cette représentation, une expression vient alors en parallèle : "tu dois apprendre encore plus" ; ce qui deviendra peut-être plus tard la représentation de contrainte fixée naît d’une telle interprétation fondée sur un malentendu de la part du conscient.

Auteur: Freud Sigmund

Info: Lettre à Wilhelm Fliess du 22 décembre 1897, trad. Françoise Kahn et François Robert, éditions P.U.F., Paris, 2006

[ structure psychologique ] [ influence inconsciente ]

 
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