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détermination

Je suppose que si on regarde sa vie en arrière, la vie de n'importe qui, cela se résume ainsi - tout ce qui diverge de son but est une maudite perte de temps, sauf si c'est un sursis pour être moins solitaire.

Auteur: Zukofsky Louis

Info: Fiction Rassemblée

[ concentration ]

 

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menace

On dit que les gens qui vivent sous un volcan ou sur une faille sismique ont une perception différente du temps, qu’une sorte d’urgence existentielle les habite et les pousse. Ils ont intériorisé l’imminence permanente de la catastrophe, l’idée qu’à chaque instant tout peut s’arrêter, tout peut être recouvert de cendres ou glisser vers les entrailles de la Terre ; ils vivent en conséquence, en sursis, en suspens.

Auteur: Larnaudie Mathieu

Info: Notre désir est sans remède

[ omniprésente ] [ moteur ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

solitude

Il sortit dans la lumière grise et s'arrêta et il vit l'espace d'un bref instant l'absolue vérité du monde. Le froid tournoyant sans répit autour de la terre intestat. L'implacable obscurité. Les chiens aveugles du soleil dans leur course.
L'accablant vide noir de l'univers. Et quelque part deux animaux traqués tremblant comme des renards dans leur refuge. Du temps en sursis et en monde en sursis et des yeux en sursis pour le pleurer.

Auteur: McCarthy Cormac

Info: La route

[ fin du monde ] [ désespoir ] [ littérature ] [ eschatologie ]

 

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insecte

Un animal à découvert dans le désert, aussi minuscule soit-il, est toujours une créature en sursis, se plaisent à répéter les darztls des deux continents. Il est vrai que dans l'immensité de pierre et de sable, on n'a pas grand chance de s'échapper une fois qu'on a été repéré. C'est en pensant a sa proie qu'elle se répétait cette loi implacable de son monde aride. Elle avait oublié que cela pouvait aussi s'appliquer à elle...

Auteur: Bérard Sylvie

Info: Terre des Autres

[ menace ]

 

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christianisme

L'espérance messianique a sa grandeur, elle illumine la nuit de l'exil, mais elle a la faiblesse du provisoire qui ne s'épuise pas. "Vivre dans l'espérance est quelque chose de grand, mais c'est aussi quelque chose de profondément irréel." Cela dévalorise la charge propre de toute situation particulière, qui ne peut donc jamais être vécue pleinement; le provisoire, l'inachevé, dévalorise précisément ce qui est central dans toute entreprise et ce qui est important pour celle-ci. L'espérance messianique a transformé l'existence juive en une vie en sursis, elle a indexé la vie concrète sur le "comme si".

Auteur: Taubes Jacob

Info: Le temps presse, Du culte à la culture

[ conditionnel ] [ espoir ] [ absence ]

 

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temps

Instructions pour remonter une montre.
Là-bas au fond il y a la mort, mais n'ayez pas peur. Tenez la montre d'une main, prenez le remontoir entre deux doigts, tournez-le doucement. Alors s'ouvre un nouveau sursis, les arbres déplient leurs feuilles, les voiliers courent des régates, le temps comme un éventail s'emplit de lui-même et il en jaillit l'air, les brises de la terre, l'ombre d'une femme, le parfum du pain.
Que voulez-vous de plus? Attachez-la vite à votre poignet, laissez-la battre en liberté, imitez-la avec ardeur. La peur rouille l'ancre, toute chose qui eût pu s'accomplir et fut oubliée ronge les veines de la montre, gangrène le sang glacé de ses rubis. Et là-bas dans le fond, il y a la mort si nous ne courons pas et n'arrivons avant et ne comprenons pas que cela n'a plus d'importance.

Auteur: Cortazar Julio

Info: Cronopes et Fameux

[ durée ] [ littérature ] [ allégorie ] [ sursis ]

 

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temps

Je suis né 13 ans après la fin de la seconde guerre mondiale. En mes jeunes années, nous parlions très fréquemment de la guerre, de ses anecdotes et autres atrocités. Vu de mes dix ans cet événement, rapporté principalement par mes parents lors des repas familiaux, semblait extraordinairement éloigné à l'époque. Aujourd'hui, la cinquantaine bien installée et l'année 2010 se profilant, je ne suis pas loin de penser que je suis né quasi en fin de seconde guerre mondiale.
De plus ma mère - qui aimerait se croire juive - nous a tant bassiné sur l'horreur des camps, (chose tout à fait compréhensible), que j'ai passé une grande partie de ma jeunesse a percevoir la foule d'"au-dessus" dans une sorte de grand spleen. Supermarchés, gares ou festivals de musique, je ne voyais souvent qu'un rassemblement de primates en sursis, tout prêts de se faire embarquer dans des wagons plombés.

Auteur: MG

Info: 20 janvier 2009

[ relatif ] [ camp de concentration ] [ horreur ]

 

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zoophilie

Un retraité vaudois épinglé par la justice pour pour avoir impliqué un animal dans une relation sexuelle tarifée. Il a bénéficié du sursis.

Tous les goûts sont dans la nature. Mais celui de Charles (prénom fictif) est bien particulier. Ce musicien vaudois d’une soixantaine d’années a voulu qu’une chienne soit associée à la prestation sexuelle d’une prostituée qu’il fréquente assidûment. Pour assouvir son fantasme, ce consommateur de films pornographiques impliquant des animaux – une pratique illégale – a déboursé 3000 francs en mai 2022. Il a notamment voulu mettre ses doigts dans les parties génitales de l’animal. Apeurée, la chienne s’est enfuie.

Dénoncé à la justice, Charles a admis les faits. Il a notamment été reconnu coupable de contravention à la loi fédérale sur la protection des animaux. Le jeune retraité a été condamné par ordonnance pénale à 40 jours-amende à 30 francs. Le prévenu dont le casier judiciaire était vierge a bénéficié d’un sursis de deux ans. Entre l’amende et les frais de procédure, 1000 francs lui ont été facturés par la justice. 

Auteur: Internet

Info: https://www.20min.ch/, 24 octobre 2023Abdoulaye Penda Ndiaye

[ déviance sexuelle ] [ fait divers ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

vie chevauchée

Le long de l’abîme, au-dessus du gouffre, tout près du bord, tout au bord.

Mes chevaux, de ma cravache, je les exhorte, je les pousse encore.

L’air me manque, le vent me soûle, dans la brume à belles dents je mords.

Je me délecte d’un frisson de mort, je cours à la mort, je cours à la mort !



Eh, ralentissez, mes chevaux, allez, ralentissez !

Faites semblant de ne pas entendre mon fouet !

Mais sur quels chevaux suis-je tombé ? Quels chevaux entêtés !

Je n’ai pas eu temps de vivre, je n’aurai pas celui de chanter.



Là, mes chevaux boiront, alors, là, mon couplet encore

Je le chanterai, restant un instant encore près du bord...



Je disparaîtrai, de sa main l’ouragan me balaie dans la neige.

Au matin, en traîneau, un galop va m’emporter.

Changez donc pour une autre allure, mes chevaux, moins précipitée !

Encore un peu, prolongez la route vers le dernier refuge, le dernier !



On est à l’heure au rendez-vous avec Dieu. Il n'y a pas de sursis.

Mais qu’est-ce là ? Sont-ce les anges qui ont ces voix qui sonnent faux ?

Ou n’est-ce pas la clochette qui, de sanglots, s’est affaiblie ?

Ou est-ce moi qui hurle aux chevaux d’emporter moins vite mon traîneau ?



Eh, ralentissez mes chevaux, allez, ralentissez...




Auteur: Vissotski Vladimir Semionovitch

Info: Les chevaux entêtés. Trad : Bobby the rasta lama (sur babelio)

[ chanson ] [ vertige ]

 
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Ajouté à la BD par miguel

agora numérique

Il s’était égaré dans les méandres de Facebook, entre les souvenirs des un.e.s et les chats des autres. Il n’y croisait que des anciens, tous plus ou moins à son image, qui avaient lu Spirou ou Pilote dans leur jeunesse, fait tourner en boucle des vinyles de Pink Floyd et ri aux facéties de Pollux les coudes posés sur une table en formica. C’était un formidable gang d’atrabilaires excédés par cette époque convulsive, des abonnés au passé, réfractaires aux mœurs contemporaines et aux nouvelles technologies, qui surmontaient toutefois leur répulsion à l’égard des écrans pour mieux répandre leur amertume sur les réseaux sociaux. Sur les photos associées à leur profil, ils avaient plus ou moins la même gueule que lui, le même sourire rare, la même peau terne, le même air satisfait malgré tout. Il y avait longtemps que la jeunesse les avait fui, comme si, saisie par la peur de contracter des rides, elle avait voulu se réfugier dans les bras de Tik Tok, Instagram ou Snapchat. Leur mot d’ordre à tous était : " C’était mieux avant ", mais on ignorait de quel " avant " il s’agissait, un " avant " idéalisé et figé dans des chromos dont les couleurs s’étiolaient. La nostalgie n’est parfois qu’une forme d’amnésie, rompue à la censure et aux tours de passe-passe. La nostalgie vaut surtout pour tous ceux qui ont toujours été vieux, absolument pas modernes, doués pour l’inertie et l’anesthésie, rouillés dès la venue au monde.

Ils se croisaient là comme on se retrouve au bar, sans vergogne, les doigts fouillant dans le bocal de cacahuètes grillées, autant pour en extraire la saveur familière du sel que celle des antiennes réactionnaires. D’être en vie et de pouvoir maugréer contre le présent leur suffisaient. Sauf qu’en vie, ils étaient de moins en moins nombreux à l’être, le réseau prenant inéluctablement des allures d’obituaire. A la conscience aigüe d’être en sursis s’ajoutait ainsi la certitude d’appartenir à une nouvelle génération de " suivants ", si chers à Brel. Pourtant, ils étaient ses semblables et ce constat, irréfutable, le rendait malade. Il participait de son désenchantement, comme si toute son existence n’avait eu pour seule vocation que d’échouer contre ce mur de lamentations et de félins. Par désespoir autant que par ironie, il glissa sur le fil une photo de Béhémoth, son vieux matou sourd, puis ouvrit la fenêtre et laissa son corps lesté d’idées noires basculer dans le vide. Ses ami.e.s virtuel.les, trop occupé.e.s à filtrer leurs selfies, n’en eurent pas même connaissance.

Auteur: Chiuch Lionel

Info:

[ passéistes ] [ suicide anonyme ]

 

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