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libido

- As-tu encore des questions ?

G. - Qu'est-ce qui a corrompu la vie sexuelle de l'homme ? L'animal ne peut s'accoupler que par période. L'homme en est toujours capable. Est-ce une perversion. Quelle est la loi divine et comment pourrait-on la rétablir ?

(Pendant un long silence je sens que, pour me répondre, l'ange descend plus bas qu'il n'est jamais descendu)

- Sois attentive, la force sacrée dont tu parles a été donnée par le NOUVEAU. L'homme a reçu ce plus qui comble le manque sur terre, non pour faire beaucoup de corps - mais pour faire l'HOMME. Il n'est pas besoin de beaucoup d'hommes, mais de l'HOMME. L'homme a volé la force sacrée, ainsi il expie, il expie terriblement. Mais vient un temps où tout ceci ne sera plus. J'annonce ce temps, il est proche.

Auteur: Mallasz Gitta

Info: Dialogues avec l'ange, pp 103 et 104

[ channeling ] [ homme-animal ] [ pornographie ] [ initiatique ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

inégalités

...je suis terriblement choqué par les gens qui vous disent qu'on est libre, que le bonheur se décide, que c'est un choix moral. Les professeurs d'allégresse pour qui la tristesse est une faute de goût, la dépression une marque de paresse, la mélancolie un péché. Je suis d'accord, c'est un péché, c'est même le péché mortel, mais il y a des gens qui naissent pécheurs, qui naissent damnés, et que tous leurs efforts, tout leur courage, toute leur bonne volonté n'arracheront pas à leur condition. Entre les gens qui ont un noyau fissuré et les autres, c'est comme entre les pauvres et les riches, c'est comme la lutte des classes, on sait qu'il y a des pauvres qui s'en sortent mais la plupart, non, ne s'en sortent pas, et dire à un mélancolique que le bonheur est une décision, c'est comme dire à un affamé qu'il n'a qu'à manger de la brioche.

Auteur: Carrère Emmanuel

Info: D'autres vies que la mienne, p 156

[ disparités ] [ donneurs de leçons ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

sériosité

Le rire est important, parce qu'on ne peut pas tricher. Pour comprendre si quelqu'un est franc du collier ou pas, la seule méthode efficace est de regarder - et d'écouter - son rire. Les personnes qui valent vraiment la peine sont celles qui savent rire.
(...)
Si on a le sens de l'humour - je ne parle pas d'ironie ou de sarcasme, c'est autre chose - , on ne se prend pas au sérieux. On ne peut donc pas être méchant, on ne peut pas être idiot, on ne peut pas être vulgaire. Si on y pense, ça concerne presque tout.
J'ai rencontré plein de gens - surtout des hommes - qui se prenaient terriblement au sérieux. Mon fiancé fait partie de ceux-là : capable de te faire rire, sympathique. Il est intelligent, il est drôle et ainsi de suite. Mais il n'est capable d'ironiser que sur les autres. Il est incroyablement sérieux quand il s'agit de lui.

Auteur: Carofiglio Gianrico

Info: Témoin involontaire

[ narcissisme ] [ gaieté ] [ légèreté ] [ rapports humains ]

 
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Ajouté à la BD par miguel

genèse d'un concept

L’inconscient échappe tout à fait de ce cercle de certitudes en quoi l’homme se reconnaît comme moi. [...]

Voilà le registre où ce que Freud nous apprend de l’inconscient peut prendre sa portée et son relief. Qu’il ait exprimé cela en l’appelant l’inconscient le mène à de véritables contradictions in adjecto, à parler de pensées [...] inconscientes. Tout cela est terriblement embarrassé parce que la perspective de la communication, à l’époque où il commence à s’exprimer, il est forcé de partir de l’idée que ce qui est de l’ordre du moi est aussi de l’ordre de la conscience. Mais cela n’est pas sûr. S’il le dit, c’est en raison d’un certain progrès de l’élaboration philosophique qui formulait à cette époque l’équivalence moi = conscience. Mais plus Freud avance dans son œuvre, moins il arrive à situer la conscience, et il doit avouer qu’elle est en définitive insituable. Tout s’organise de plus en plus dans une dialectique où le je est distinct du moi.

Auteur: Lacan Jacques

Info: Dans le "Séminaire, Livre II", "Le moi dans la théorie de Freud", pages 17-18

[ néologisme contraint ] [ continuité philosophique pesante ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

littérature

...l'appellation soleil de minuit est terriblement trompeuse, car elle suggère une lumière dorée de coucher de soleil permanent, or ce n'est pratiquement jamais comme ça. Nuits blanches est plus proche, bien que même ce nom-là constitue une description trop étriquée : les nuits d'été peuvent être bleues, rouge cuivré ou gris argent, selon le temps et aussi, comme le dit toujours Mère, l'humeur de celui qui observe. En ce soir précis, il faisait doux et frais après la première véritable journée d'été, et la lumière était à ce crépuscule immobile d'un blanc argenté qui rend spectrales toutes choses : chemins fantômes sinuant devant notre maison et s'éloignant le long de la grève comme s'ils revenaient pour une nuit de ce lointain passé, oiseaux fantômes suspendus dans les airs au-dessus des eaux vitreuses du détroit, prairies fantômes sur des kilomètres en tous sens, le moindre brin d'herbe, la moindre tige de fleur, caressés d'une lumière mercurique, comme le feuillage sur les photos anciennes que j'avais examinées plus tôt.

Auteur: Burnside John

Info: L'été des noyés

[ obscurité ]

 

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contre-transfert

[…] un complexe me tient actuellement terriblement par les oreilles ; à savoir une patiente que j’ai tirée autrefois d’une très grave névrose avec un immense dévouement, et qui a déçu mon amitié et ma confiance de la manière la plus blessante que l’on puisse imaginer. Elle m’a fait un vilain scandale, uniquement parce que j’ai refusé le plaisir de concevoir un enfant avec elle. Je suis toujours resté envers elle dans les limites d’un gentleman, mais je ne me sens malgré tout pas très propre aux yeux de ma conscience un peu trop sensible, et c’est cela qui fait le plus de mal, car mes intentions ont toujours été pures. Mais vous savez bien que le diable peut employer les meilleures choses pour produire de la boue. J’ai appris un nombre indicible de choses, à cette occasion, en philosophie de la vie conjugale. Malgré toute l’auto-analyse, j’avais en effet, auparavant, de mes composantes polygames une connaissance tout à fait inadéquate. Maintenant je sais où et comment on saisit le diable. 

Auteur: Jung Carl Gustav

Info: A propos de Sabina Spielrein, dans la "Correspondance Jung-Freud, tome 1 : 1906-1909", trad. de l'allemand et de l'anglais par Ruth Fivaz-Silbermann, éd. Gallimard, 1975, lettre du 7 mars 1909

[ médecin-patient ] [ flirt ] [ ambivalence ] [ repentance ] [ femmes-hommes ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

théologie

Mon admiration pour les grands philosophes orientaux est aussi indubitable que mon attitude à l’égard de leur métaphysique est irrespectueuse. Je les soupçonne en effet d’être des psychologues symboliques auxquels on ne pourrait faire plus grande peine que de les prendre à la lettre. Si ce qu’ils veulent dire était véritablement de la métaphysique, il serait vain de vouloir les comprendre. Si, en revanche, c’est de la psychologie, nous pouvons les entendre et tirerons d’eux le plus grand profit, car la "métaphysique" devient alors objet de l’expérience.
Si j’admets que Dieu est absolu et au-delà de toute expérience humaine, cela me laisse froid : je n’agis pas sur lui et il n’agit pas sur moi. Si au contraire je sais qu’un dieu est une puissante impulsion de mon âme, il me faut alors tenir compte de lui, car à ce moment, il peut devenir puissant à un point désagréable et jusque dans la pratique, ce qui rend un son terriblement banal, comme tout ce qui apparaît dans la sphère de la réalité.

Auteur: Jung Carl Gustav

Info: Commentaire sur Le Mystère de la fleur d'or, p. 70

[ influence divine ] [ foi ] [ recul ]

 

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être humain

Tous sont malheureux parce que tous ont peur d'affirmer leur volonté. Si l'homme a été jusqu'à présent si malheureux et pauvre, c'est justement parce qu'il avait peur d'affirmer le point capital de sa volonté et qu'il en usait furtivement, comme un écolier. Je suis terriblement malheureux car j'ai terriblement peur. La peur est la malédiction de l'homme... Mais j'affirmerai ma volonté, j'ai le devoir de croire que je ne crois pas. Je commencerai, et je finirai, et j'ouvrirai la porte. Et je sauverai. Cela seul sauvera tous les hommes et, dans la génération suivante, les transformera physiquement ; car dans l'état physique actuel, j'y ai longtemps réfléchi, l'homme ne peut en aucun cas se passer de l'ancien Dieu. J'ai cherché trois ans l'attribut de ma divinité et j'ai trouvé : l'attribut de ma divinité est ma volonté ! C'est tout ce par quoi je puis manifester sur le point capital mon insoumission et ma terrible liberté nouvelle. Car elle est terrible. Je me tue pour manifester mon insoumission et ma terrible liberté nouvelle.

Auteur: Dostoïevski Fédor Mikhaïlovitch

Info: Les Démons, p.350, in Les oeuvres littéraires de Dostoïevski, vol. XI, Éd. Rencontre

[ profond ] [ introspection ] [ vouloir ] [ libre arbitre ]

 

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contemplation

"Pourquoi regardez-vous toujours les choses sous un angle aussi terriblement prosaïque ? […] Il me semble que votre prosaïsme vous empêche de voir la beauté ; vous détruisez la beauté comme ces garçons qui, en attrapant les papillons, font disparaître la poudre de leurs magnifiques ailes."

Il secoua la tête.

"La beauté a un sens, mais auparavant je l'ignorais. Je me contentais d'accepter la beauté comme une chose dénuée de sens ; elle était simplement là, sans rime ni raison. Je ne connaissais rien à la beauté. À présent je sais, ou plutôt je commence à savoir. Cette herbe est plus belle pour moi maintenant que je sais pourquoi elle est une herbe, et quelle chimie du soleil, de la pluie et de la terre l'a fait devenir ce qu'elle est. La vie d'un brin d'herbe est un vrai roman, savez-vous, et même un roman d'aventures. J'en palpite rien que d'y penser. Lorsque je songe au jeu de l'énergie et de la matière, et au formidable combat qu'elles se livrent, j'ai l'impression que je pourrais écrire une épopée sur l'herbe.

Auteur: London Jack

Info: Martin Eden, Chapitre XIV

[ émerveillement ] [ profondeur ] [ hyper-complexité ] [ splendeur ]

 

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spiritualité

Quand nous lisons "bien" Tolstoï et Dostoïevski (pour paraphraser Richards), la question de la croyance ou de l'incroyance se pose a tout instant, non par leur "faute" ou la nôtre, mais à cause de leur grandeur et de notre humanité.

Comment, alors, devrions-nous les lire ? Comme nous lirions Eschyle et Dante plutôt que, mettons, Balzac ou même Henry James. Parlant de la fin de la Coupe d'or, qui est si près d'être un roman religieux, Fergusson écrit : "Maggie n'a pas un Dieu à qui renvoyer le Prince, pas plus que n'en avait James."

Ce renvoi à Dieu, et à un Dieu si terriblement proche de la vie de l'âme, est le centre même et la base de l'art des maîtres russes. La cosmologie d'Anna Karénine et des Frères Karamazov, comme celle du théâtre antique et du théâtre médiéval, est ouverte d'un côté au danger de la damnation, de l'autre à l'action de la grâce. Nous ne pouvons en dire autant du monde d'Eugénie Grandet, ou des Ambassadeurs, ou de Madame Bovary. Il s'agit ici d'un jugement non de valeur, mais de fait.

Auteur: Steiner George

Info: Tolstoï ou Dostoïevski

[ littérature ] [ Éternel ] [ religion ]

 

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