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humour

Un jour, quelqu'un vient trouver le Hodja et lui demande à emprunter son âne

— Il n'est pas à la maison, répond-il.

Ces paroles n'étaient point achevées qu'on entend l'âne braire à l'intérieur.

— Ô seigneur ! s'écrie l'emprunteur, l'âne n'est pas à la maison, dit-tu, et le voilà qui brait chez toi.

— Comment ! répond le Hodja, tu t'en rapportes à l'âne et refuses de me croire, moi qui suis un vieillard à barbe blanche ! Quel homme singulier tu fais.


Auteur: Nasrudin Mulla Nasreddin Nasraddin Nosiriddin

Info: In Sublimes paroles et idioties de Nasr Eddin Hodja de Jean-Louis Maunoury

[ sémiose ] [ homme-animal ] [ mensonge ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

déclaration d'amour

Après un silence, d'une voix sévère, Darcy déclara :
— Je suis amoureux de toi.
— Ha ! Ha !
— Il s'agit probablement d'une illusion due à la sécrétion d'ocytocine pendant le rapport sexuel, mais j'ai l'impression d'être amoureux de toi. Tu n'es pas jolie, ni aussi drôle que tu l'imagines. Tu es une droguée du ragot qui veut faire passer ça pour un intérêt anthropologique envers la condition humaine. Quant à ta famille, elle est lamentable. C'est un défi au bon sens, mais tu m'obsèdes. Il est temps de renoncer au prétexte du plan cul hostile et de reconnaître qu'on est ensemble.

Auteur: Sittenfeld Curtis

Info: Un bon parti

[ froideur ]

 

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communauté

Dis-moi quelque chose, toi. Moi je m'ennuie…
Ali hésite et puis, il lâche, tout à trac :
— Je suis devenu jayah.
C'est la première fois qu'il avoue ce sentiment. Il sait que, même si Mohand n'est pas un ami, il peut le comprendre. C'est comme cela qu'on désigne l'animal qui s'est éloigné du troupeau et l'émigré qui a coupé les liens avec la communauté. Jayah, c'est la brebis galeuse. Celui qui n'a plus rien à apporter au groupe, qu'il s'agisse de la famille, du clan ou du village. Jayah, c'est un statut honteux, une déchéance, une catastrophe. C'est ce que ressent Ali. La France est un monde-piège dans lequel il s'est perdu.

Auteur: Zeniter Alice

Info: L'Art de perdre

[ désolidarisation ] [ séparation ] [ exclusion ]

 

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litanie

— Ô Vérité, promesse de tous les maux, certitude de l’agonie, annonciatrice de la mort, je vous vénère et je vous loue. Impétueuse, qui construisez l’avenir, mais qui, serrée parmi la foule des causes et des circonstances, ne pouvez avancer d’un pas sans que l’aient autorisé ce qui vous précède et ce qui vous suit, soyez bénie, esclave au front libre ! Puisque nous vous avons évoquée, demeurez encore un instant, ô Vérité sans nul voile, auprès de vos partisans stoïques ! Ne nous quittez pas avant d’avoir entendu de notre bouche ces mots d’amour : "Si cruelle que tu sois dans tes cruels moments, je t’aime, parce que le mal que tu me fais est conforme à la compréhension que j’ai de toi. Nécessité, qui es inéluctable et pleine de preuves, je t’aime parce que tu m’as choisie pour le savoir ; je te remercie de m’avoir jugée digne. Et quand, en ce moment même, par ta présence persistante, s’écroulerait tout ce qui me favorise et me flatte, tout ce qui me préserve et me maintient, je n’interromprais pas mon chant d’amour, et je te dirais : Je t’aime, parce que tu es la Vérité !"

Auteur: Noailles Anna de

Info: Les innocentes, ou La sagesse des femmes

[ divinité ] [ lyrisme ] [ incantation ] [ douloureuse lucidité ]

 

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Ajouté à la BD par SFuchs

rituel

Le Coryphée. — Fais une offrande lustrale aux déesses que tu te trouves avoir abordées les premières et dont tu as foulé le sol.

Œdipe. — Et de quelle façon ? étrangers, dites-moi.

Le Coryphée. — Apporte-leur d’abord des libations pieuses prise à l’eau vive d’une source, et puisée avec des mains pures.

Œdipe. — Et quand j’aurais puisé cette libation pure ?

Le Coryphée. — Il est ici des cratères, œuvre d’un habile artisan : couronnes-en et la tête et les anses de chaque côté.

Œdipe. — de branches ? ou de laine ? — où comment encore ?

Le Coryphée. — Prends une toison frais tondue de jeune brebis.

Œdipe. — Bien ; mais après, par quoi dois-je terminer ?

Le Coryphée. — Répands tes libations, debout, face au Levant.

Œdipe. — En usant pour cela des vases que tu dis ?

Le Coryphée. — Oui, trois libations par vase — en vidant toutefois le dernier d’un seul coup.

Œdipe. — Et, avant de le mettre en place, de quoi le remplir ce dernier ? cela aussi, dis-le moi.

Le Coryphée. — De miel et d’eau. Garde-toi d’apporter du vin.

Œdipe. — Et quand la terre au noir feuillage aura reçu ces libations… ?

Le Coryphée. — Alors dépose sur elle, de l’une et de l’autre main, trois fois neuf branches d’olivier, puis prononce cette prière…

Œdipe. — C’est là ce que je veux entendre, car c’est là le plus important.

Le Coryphée. — Puisque nous leur donnons le nom de "Bienveillantes", qu’elles fassent donc, d’un cœur bienveillant, un accueil sauveur à leur suppliant. Demande-leur cela, toi même ou quelque autre pour toi, d’une voix qu’on n’entende pas, nous le son n’aille pas plus loin. Puis retire-toi sans tourner la tête. La chose une fois faite, je pourrai t’assister sans crainte. Sinon, j’aurais peur, étranger, pour toi.

Auteur: Sophocle

Info: Œdipe à Colone

[ Parques ] [ sacré ] [ apotropaïque ]

 
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Ajouté à la BD par Plouin