Citation
Catégorie
Tag – étiquette
Auteur
Info



nb max de mots
nb min de mots
trier par
Dictionnaire analogique intriqué pour extraits. Recherche mots ou phrases tous azimuts. Aussi outil de précision sémantique et de réflexion communautaire. Voir la rubrique mode d'emploi. Jetez un oeil à la colonne "chaînes". ATTENTION, faire une REINITIALISATION après  une recherche complexe. Et utilisez le nuage de corrélats !!!!..... Lire la suite >>
Résultat(s): 74
Temps de recherche: 0.0608s

conter fleurette

C'est le printemps viens-t'en Pâquette 
Te promener au bois joli 
Les poules dans la cour caquètent 
L'aube au ciel fait de roses plis 
L'amour chemine à ta conquête 
Mars et Vénus sont revenus 
Ils s'embrassent à bouches folles 
Devant des sites ingénus 
Où sous les roses qui feuillolent 
De beaux dieux roses dansent nus 
Viens ma tendresse est la régente 
De la floraison qui paraît 
La nature est belle et touchante 
Pan sifflote dans la forêt 
Les grenouilles humides chantent

Auteur: Apollinaire Guillaume

Info: "Aubade chantée à Laetare l'an passé", dans "La Chanson du mal-aimé"

[ saison des amours ] [ bucolique ] [ mythologie ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Benslama

maman

Quand je suis rentré, ma mère montait l'escalier. Elle allait se coucher. Elle m'a souri et elle m'a demandé si tout s'était bien passé, chez Anne-Sophie. Les larmes me sont instantanément montées aux yeux. C'était la première fois que je me rendais compte à quel point ma mère pouvait être touchante. A que point elle a dû être jolie il y a une vingtaine d'années. Et à quel point tout cela est fragile. D'une fragilité telle que nous préférons tous multiplier les activités et les contrats d'assurance-vie pour l'oublier.

Auteur: Blondel Jean-Philippe

Info: Blog

[ émotion ] [ gratitude ]

 

Commentaires: 0

aube

Les ténèbres se faisaient peu à peu moins épaisses et le ciel tournait au gris foncé. Au loin, je distinguais le point de fusion des nuages avec l'horizon. Une ligne rouge très pâle commençait même à cerner les contours d'un petit nuage. Comme portés par la lumière, le nuage et ses compagnons se déplaçaient lentement au-dessus de nous. Le vent les entrainait loin de la source lumineuse. Le halo rougeâtre s'étendait, touchant par instants les nuages à la dérive, les chassant d'une vaste étendue de ciel qui se teintait alors d'un orange profond.

Auteur: Priest Christopher

Info: Le monde inverti

[ aurore ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

contemporanéité

Ce qui m’a surtout impressionnée en Dostoïevski, c’est l’appréhension qu’il ressent à l’idée de ne pas comprendre la jeune génération, sa crainte de se trouver séparé d’elle. C’est comme une idée fixe. Non qu’il redoute de n’être plus l’écrivain aimé, ou de voir diminuer le nombre de ses admirateurs et de ses lecteurs... Mais en vérité, il estime qu’une divergence avec les jeunes équivaut à une chute, à une mort spirituelle. Il défend avec courage et honnêteté ses convictions, mais en même temps il tremble, dirait-on, de ne pas remplir sa mission, de s’écarter, sans en être conscient, du droit chemin. Et tout cela est en lui extraordinairement sincère, véridique, honnête et touchant.

Auteur: Altchevskaïa Ch.

Info: "Dostoïevski vivant", trad. du russe par Raïssa Tarr, éditions Gallimard, 1972, page 431

[ attention ]

 
Commentaires: 6
Ajouté à la BD par Coli Masson

savoirs

On peut même dire que les sciences s’abrègent en s’augmentant, [ce] qui est un paradoxe très véritable car plus on découvre des vérités et plus on est en état d’y remarquer une suite réglée et de se faire des propositions toujours plus universelles dont les autres ne sont que des exemples ou corollaires, de sorte qu’il se pourra faire qu’un grand volume de ceux qui nous ont précédés se réduira avec le temps à deux ou trois thèses générales. Aussi plus une science est perfectionnée, et moins a-t-elle besoin de gros volumes ; car selon que ses Éléments sont suffisamment établis, on y peut tout trouver par le secours de la science générale ou de l’art d’inventer.

Auteur: Leibniz Gottfried Wilhelm

Info: Discours touchant la méthode de la certitude et l’art d’inventer, A VI, 4-A, 959.

[ concision ] [ retour au principe ] [ multiplicité-unité ] [ méta-moteurs ]

 
Commentaires: 3
Ajouté à la BD par Coli Masson

parlottes libérales

La nouvelle Communication, ultralibérale celle-là, s’attaque carrément à la structure ternaire du signe : entraînée sur la même pente de dé-Raison que les régimes totalitaires d’antan, elle notifie à tous, par une militance politico-juridique aussi aveugle que les précédentes, l’impératif pervers de neutraliser les catégories langagières fondatrices, celles touchant à la différence des sexes. Cette mise à mort du sens des mots [...] entraîne dans son sillage la destitution du principe généalogique, c’est-à-dire selon l’euphémisme sociologique masquant un délire social, la "perte des repères". Ce qui signifie concrètement : la mise à sac de l’Interdit, cette défense immunitaire des sociétés humaines contre l’inceste et le meurtre. Ainsi va la civilisation d’Occident, en proie à la prétention d’en finir avec la déchirure du langage.

Auteur: Legendre Pierre

Info: Dans "Leçons X, Dogma : Instituer l'animal humain", Librairie Arthème Fayard, 2017, page 112

[ fantasme de complétude ] [ indifférenciation ] [ conséquences ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

profiter

Il n'y a rien de plus touchant que la bienveillance et la compassion dont les Pauvres font preuve les uns envers les autres ; que l'aide qu'ils s'apportent entre eux ; que leur esprit de sacrifice ; que leur amour du travail ; que l'instinct sûr qui leur fait comprendre l'utilité de la résignation et la nécessité de la souffrance ; que leur simple et profonde honnêteté. Ce sont là des vertus, ou je ne m'y connais pas. Sans ces vertus, l'existence des Pauvres telle qu'elle est serait vraiment impossible. Les bourgeois ne l'ignorent pas. Bien qu'ils n'aient pas l'habitude d'en faire usage pour eux-mêmes, ils savent quelle est la valeur de ces vertus et tout le parti qu'on en peut tirer lorsqu'elles sont mises en pratique par d'autres.

Auteur: Darien Georges

Info: La Belle France, 1900, Voleurs !, Omnibus Presses de la Cité 1994<p.1234>

 

Commentaires: 0

désir

Elle était là, couchée sur le côté en position foetale, avec les genoux touchant presque la poitrine et les poings serrés contre la bouche. Cette fille de pute avait laissé la seringue sur l'oreiller, avec un élastique, la cuillère sur la table de chevet et une trace de sang en train de sécher sur le drap. Riquelme, les aiguilles, ça le terrorisait.
Trini portait juste un slip brésilien rouge, mais le fil était invisible, rentré dans les fesses, et un peu sur l'avant, vers les cuisses, on voyait un renflement couleur lie-de-vin, d'où s'échappaient des poils noirs tenaces, sauvages, comme l'herbe qui pousse dans la fissure d'un mur ou entre les sépultures.
Comme elle le dégoûtait, comme il avait envie de la baiser, comme ça, par-derrière, sans qu'elle se réveille.

Auteur: Reig Rafael

Info: Ce qui n'est pas écrit

[ sexe ] [ littérature ]

 

Commentaires: 0

injustices

D'une manière ou d'une autre, on se retrouvait toujours les mains vides. Il n'existait aucun système capable d'atténuer les injustices du monde ; la justice était sans envergure : si elle était capable de faire arrêter un voleur de poules, les crimes graves moins visibles, il lui fallait les passer sous silence, pour la bonne raison que, s'ils étaient identifiés et reconnus, ils menaceraient d'effondrement l'édifice tout entier de notre pseudo-civilisation. Pour les crimes touchant aux traitements monstrueux, infligés à un pays par un autre, pour ceux perpétrés sans témoin dans l'intimité partagée par deux personnes, pour ces crimes-là les coupables ne paieraient jamais. Aucune religion, aucun gouvernement n'en atténuerait jamais l'horreur.
(...)
Lorsqu'on bâtit sur le mensonge, c'est du sûr et du solide. C'est la vérité qui fait s'écrouler les murs.

Auteur: Kiran Desai

Info: La perte en héritage

[ partialité ] [ fausseté ]

 

Commentaires: 0

finances

Les grands prêteurs internationaux sont persuadés depuis longtemps que les Etats ne remboursent jamais leurs dettes ; ils n’ont pas cette touchante naïveté. Pour eux, le problème n’est absolument pas là. Ils raisonnent différemment : un Etat n’est pas un ménage qui contracte un emprunt sur vingt ans pour financer son logement. Un Etat est une entité éternelle ; si cette entité éternelle peut vivre confortablement, à un moment donné de son histoire, avec un taux d’endettement de 100% du PIB, alors il peut vivre pour l’éternité avec cette dette de 100% du PIB. Il lui suffit de maintenir le taux de chômage, le niveau de croissance, le montant de recettes fiscales et les équilibres budgétaires qui lui ont permis de contracter ou de renouveler cette dette, et qui permettront de payer les intérêts.

Auteur: Bouchard Jean-François

Info: Dans "L'éternelle truanderie capitaliste", pages 170-171

[ légende ] [ fonctionnement économique ] [ dette publique ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson