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divergences

C'était vers 1840, je crois ; il s'agissait de traduire une inscription carthaginoise. Le général Duvivier avait donné cette version : "Ici repose Amilcar, père d'Annibal, comme lui cher à la patrie et terrible à ses ennemis."
M. de S. soutenait cette autre version : "La prêtresse d'Isis a élevé ce monument au printemps, aux Grâces et aux Roses, qui charment et fécondent le monde." Les savants s'entêtant chacun dans sa traduction, l'Académie des inscriptions et belles-lettres se vit contrainte de nommer un expert, dont voici la traduction : "Cet autel est dédié au dieu des vents et des tempêtes, afin d'apaiser ses colères. "

Auteur: Denizet Jules

Info: "Les Mensonges de la science", 1868 - cité dans "Dictionnaire de la Bêtise", éd. Robert Laffont, p. 442

[ antiquité ] [ interprétation ] [ langues mortes ] [ transpositions ] [ humour ]

 
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Ajouté à la BD par Benslama

océans

La Terre est la planète de l'eau. Sans eau il n'y aurait pas eu de vie, et la vie dépend toujours dans une mesure considérable de cette impartiale générosité. C'est l'élément de référence ultime. Tout écart par rapport au point d'équilibre vital sur notre planète pourrait se traduire par une modification de la structure et de la composition de l'eau, considérée comme référence absolue. Les propriétés d'acidité et d'alcalinité, de potentiels d'oxydation et de réduction sont estimées par rapport à la neutralité de l'eau. L'espèce humaine utilise le niveau marin moyen comme point de base par rapport auquel sont mesurées les dépressions de terrain.

Auteur: Lovelock James

Info: La Terre est un être vivant: L' hypothèse Gaïa

[ aqua simplex ] [ référence ]

 

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question

... si seulement on pouvait être un impressionniste avec les mots, ce sont justement les impressionnistes qui ont introduit dans la peinture ce regard neuf qui consiste à traduire, ou plutôt à transposer la lumière en couleur. Or, comment transposer la lumière dans la langue pour rendre ce chatoiement, ce frissonnement sur l'eau, ces méduses scintillantes, cette luisante de la toile d'araignée dans les roseaux, ces réverbérations de la lumière sur les pierres humides, cette brillance des feuilles et ces jeux du soleil dans les bouclettes de Martusza ? Les mots ne chatoient pas, ils sont immobiles. Comment écrire avec des mots la lumière de tes cheveux ?

Auteur: Wilk Mariusz

Info: La maison du vagabond, p 166

[ écriture ] [ langage ] [ limitation ]

 

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instrument de musique

N'est-il pas étrange que l'auteur du Concerto pour Violon et de la Sérénade mélancolique ait chéri l'instrument dont les juifs ont acquis la spécialité ? Son faible poids et son maniement facile les séduisent, l'interprète idéal de la tristesse et de la douleur. Sa mobilité en fait le compagnon d'exil qu'on garde à portée de main et qu'on joint au léger bagage pour fuir la maison dévastée. Les peuples nomades, juifs ou tziganes, les tribus persécutées ne s'en séparent jamais. Celui qui est destiné à l'errance l'emporte avec soi, en gage que le malheur n'est pas absolu tant qu'on peut le traduire en musique. 

Auteur: Fernandez Dominique

Info: Tribunal d'honneur, page 195 - à propos de Tchaïkovsky

[ crincrin ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

intraduisible

Nadryv : qui va de confusion émotionnelle et blessure morale à déchirement.
Ce mot est une notion clé chez Fiodor Dostoïevski, qui décrit ainsi une vague émotionnelle incontrôlée qui permet à l’homme de faire ressortir au grand jour des sentiments très personnels profondément enfouis.
Cette notion aide Dostoïevski à traduire la situation du personnage qui s’adonne à tel point à la réflexion qu’il devient capable de trouver dans son âme ce qu’elle ne contient pas ou presque pas. Ainsi, le mot exprime souvent des sentiments imaginaires, excessivement exagérés et déformés. L’une des parties des Frères Karamazov est d’ailleurs intitulée Nadryvy et traduite comme Les Déchirements.

Auteur: Internet

Info: Du russe

[ vocabulaire ] [ précision ] [ introspection ] [ tourment ] [ angoisse ]

 

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transposition

Traduire Vann, c'est se contorsionner afin d'épouser cette langue rauque unique. C'est savoir s'effacer devant un style qui ne souffre aucune concession. Il faut oublier les conventions, s'interdire la facilité d'un synonyme pour rendre chaque répétition, reproduire la claustrophobie des mots; refuser une fluidité commode là où le texte est abrupt, haché et essoufflé. Les participes présents sont un élément clé, dessinant un territoire à mi-chemin entre l'infinitif immobile et et le mouvement du verbe conjugué, donnant une impression d'action au ralenti, de huis clos où les personnages stagnent.
[...] Traduire Vann, c'est un acte d'une violence et d'une beauté incroyables, qui laisse à bout de souffle.

Auteur: Derajinski Laura

Info: à propos de son travail de traductrice de David Vann, Magazine littéraire 546

[ transparence ] [ fidélité ] [ littérature ]

 

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langage

Je veux dire par là que c'est le texte à traduire qui définit les modalités de sa disparition, lui qui donne le "la" de ce glas qui pour lui va sonner : quand bien même on trouverait cette image pompeuse ou tragique, je ne puis effacer de mon esprit cette vision d'un texte au centre d'une arène, un texte qui vous salue avant de mourir. Précisons, afin de ne pas laisser croire à un pathos inévitable, que cette mort se fait, doit se faire dans un grand éclat de rire, tant la langue sait à son tour reconnaître sa vanité, et moquer le fard hilare de sa mort.

Auteur: Claro Christophe

Info: Violence, traduction

[ limitation ] [ transposition ] [ interprétation ] [ dérisoire ]

 

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traduction

À l'heure où il vous plaît de penser, lisez quelque bon auteur, et relisez-le ; il est même bon de copier les plus difficiles, et encore plusieurs fois. Traduire d'une langue dans une autre est bon aussi, pourvu que l'on fasse plutôt attention au sens des mots et aux liaisons grammaticales qu'à l'idée cachée et profonde. Vous ne la saisirez, cette idée que par des travaux d'approche, et non point en vous jetant sur quelque formule où vous croyez qu'elle est enfermée. Si le travail de copier ou de traduire vous retarde et vous détourne de penser la tête en avant, à la manière des taureaux, ce sera toujours un grand profit.

Auteur: Alain

Info: Propos II, la Pléiade, nrf Gallimard 1970, 22 juillet 1922 p.492

[ compréhension ]

 

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transposition linguistique

Traduire peut être parfois une fête et une ivresse, un jeu de qui perd gagne rigoureux et ludique : l'art de saisir dans sa propre langue ce qui se dérobe dans toute écriture, un art de vivre l'irréductible écart entre les langues, non comme une tragédie de l'impossible, mais comme une chance inouïe puisque dans cet écart gît la poésie. La langue d'origine vous force à réfléchir dans votre langue l'étrangeté de l'original qui fait de votre langue même une langue étrangère. Ainsi la traduction offre-t-elle un devenir à votre langue maternelle. Elle est ce processus de singularisation d'une écriture pourtant seconde, une dramaturgie en acte, la mise en crise essentielle du texte original devant ce tribunal imaginaire qui préside à sa représentation.

Auteur: Recoing Eloi

Info:

[ distanciation ] [ révélation ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

humilité

Vitez accorde ainsi au texte une valeur première, originaire, irrépétable qui place les traductions du côté de l'éternel recommencement. Comme toujours, la pensée de Vitez s'organise autour d'un terme stable, étoile polaire indiscutable, et le florilège infini de tentatives d'approche car, dit-il, "c'est l'irréductibilité du poète qui m'importe" [...]. La version ou la mise en scène ne sont que des tentatives pour proposer des réponses passagères, à refaire, réponses jamais définitives. Vitez invite le traducteur a prendre conscience de l'importance de sa tâche, tout en admettant son caractère provisoire. "Il faut rejouer, toujours tout rejouer, reprendre et tout retraduire" [...]. Le texte est comme le rocher que les vagues renouvelées de la traduction ou de la mise en scène viennent inlassablement lécher.

Auteur: Banu Georges

Info: Antoine Vitez, le devoir de traduire

[ cent fois sur le métier ] [ détermination ] [ texte roi ]

 

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Ajouté à la BD par miguel