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inconscient collectif

C’est là que nous entrevoyons cette psyché humaine sous-jacente qui, au contraire de la conscience, se transforme à peine au cours des siècles, et où une vérité vieille de deux mille ans est encore la vérité d’aujourd’hui, vivante et active. Nous y trouvons aussi ces faits psychiques fondamentaux, qui sont restés les mêmes depuis des millénaires, et qui seront encore les mêmes dans des millénaires. Vus sous cet angle, les temps modernes et le présent apparaissent comme des épisodes d’un drame qui commença dans les temps les plus reculés et qui s’étend par-delà les siècles jusque dans un futur éloigné. Ce drame est une Aurora consurgens (aurore qui se lève) – la naissance de la conscience dans l’humanité.

Auteur: Jung Carl Gustav

Info: Dans "Psychologie et alchimie", éd. Buchet-Chastel, 2014, trad. par Henry Pernet et Roland Cahen, page 636

[ historique ] [ strates de conscience ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

dictature

Pour Staline, l'État fondé par les bolcheviks est souverain. L'individu est totalement, et de manière inconditionnelle, subordonné à l'État, le Parti et son dirigeant suprême en étant la plus haute émanation. Les intérêts privés ne sont pris en considération que dans la mesure où ils servent l'État, celui-ci s'arrogeant le droit de demander au citoyen n'importe quel sacrifice, y compris le sacrifice de sa vie. Quelles que soient les décisions prises et les actions entreprises, l'État, seul dépositaire de la Vérité et instrument du Progrès, a toujours raison. Toute mesure décidée par le régime l'est au nom d'un principe supérieur qui lui donne sa raison d'être. Erreurs et crimes d'État n'existent pas ; seule existe la nécessité historique, inéluctable. Quant aux souffrances endurées par le peuple, elles sont inhérentes à la construction d'une société nouvelle.

Auteur: Khlevniuk Oleg

Info: Staline

[ soviétique ] [ tyran ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

temporel-éternel

[…] Kafka n’aura jamais réellement tenu compte des réalités historiques de l’époque. Son Journal est à cet égard d’une vacuité vertigineuse : nul écho du bruit ni de la fureur du monde ne semble s’y répercuter. Toutes ses œuvres, cependant, écrites le dos tourné aux problèmes et aux urgences de l’environnement historique, arrachées douloureusement par bribes et par fragments à un bloc glacial de cohérence irréelle, du moins dans son essence et quelle que soit la forme trompeusement naturaliste de son apparence ; tous ses textes, de fait, ramènent à l’épaisseur, à l’opacité, à l’incertitude, à la cruauté du siècle, qu’ils éclairent de façon décisive. Et non pas, ou pas seulement parce que Kafka atteint, dans la modestie déroutante de son entreprise narrative, au noyau même, métaphysique, de la condition humaine, à sa vérité intemporelle.

Auteur: Semprun Jorge

Info: L'Ecriture ou la vie

[ témoin indirect ]

 
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Ajouté à la BD par miguel

relativisme

Le totalitarisme exige en fait une altération continue du passé et, au bout du compte, exige sans doute que soit niée l’existence même de vérité objective. Les amis du totalitarisme dans notre pays ont tendance à expliquer que, dans la mesure où l’on ne peut accéder à la vérité, un gros mensonge n’est pas plus grave qu’un petit. On fait remarquer que toutes les annales historiques sont orientées et inexactes, et d’autre part que, la physique moderne ayant prouvé que ce qui nous semble être le monde réel n’est qu’une illusion, s’en remettre à ses seuls sens n’est qu’un philistinisme vulgaire. Une société totalitaire qui parviendrait à se perpétuer causerait sans doute en nous une schizophrénie de la pensée, où les lois du bon sens s’appliqueraient bien à la vie quotidienne et à certaines sciences exactes alors que le politicien, l’historien et le sociologue n’auraient pas à en tenir compte.

Auteur: Orwell George

Info: Dans "Pourquoi j'écris ?", trad. de l'anglais par Marc Chénetier, éditions Gallimard, 2022, pages 53-54

[ déformations ] [ arrangements avec la réalité ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

censure

La conviction que la vérité, autant qu'elle existe, ne peut être que partagée et contingente, fonde la sagesse du bibliothécaire. Sinon un seul livre suffirait, comme ce fut longtemps le cas. La légende que des historiens musulmans malveillants ont rapportée à propos du sultan Omar est un contre-exemple de l'esprit de la bibliothèque : après la prise d'Alexandrie par les Arabes, les lieutenants d'Omar lui demandaient ce qu'ils devaient faire des milliers de livres que contenaient les célèbres bibliothèques. Il aurait alors répondu : "S'ils répètent ce qui est dit dans le Coran, ils sont inutiles. S'ils le contredisent, ils sont nuisibles." Il est évident qu'Omar n'avait pas besoin de bibliothécaire.
Le bibliothécaire est par définition tolérant. Il vit de la multiplicité et de la diversité des opinions. Il encourt aussitôt la suspicion d'attentisme, d'opportunisme, voire de compromission. Car il sait bien, le bibliothécaire, que sa bibliothèque ne contient pas tous les livres.

Auteur: Melot Michel

Info: La sagesse du Bibliothécaire

[ historique ]

 

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religieux

Bien que le terme [ésotérisme] appelle de fortes réserves et qu’il ne remonte pas au-delà de 1830 environ – mais on trouve l’adjectif "ésotérique" dès le 1er siècle av. J.-C. – il est d’usage commode pour désigner un enseignement, non pas nécessairement caché, mais réservé à ceux qui peuvent le comprendre, consistant en une interprétation plus élevée et plus intérieure, c’est-à-dire plus métaphysique et plus mystique du donné révélé. [...]

On le voit, nous envisageons l’ésotérisme comme relevant du genre herméneutique, étant entendu que l’herméneutique intégrale ne se réduit pas à l’interprétation des textes, mais comprend aussi la mise en pratique des vérités que l’exégèse a dégagées. [...]

L'ésotérique ne saurait exclure, rejeter ou contredire l’exotérique. Au contraire, en le dépassant, il le confirme. Mais, évidemment, l’exotérique (c’est-à-dire la lettre) peut nier l’ésotérique (l’esprit), puisque ses limites constitutives sont celles de sa compréhension, c’est-à-dire, aussi bien, de son incompréhension.

Auteur: Borella Jean

Info: Dans "Lumières de la théologie mystique", éditions L'Harmattan, Paris, 2015, pages 164-165

[ défini ] [ intériorité ] [ complémentaires ] [ historique ] [ initiés ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

christianisme

Historiquement, le mot infaillible apparaît dans la théologie médiévale au XIIe siècle. Il vient du verbe latin in-fallere, "qui ne peut tomber", et par extension "qui ne peut se tromper" ou "qui n’est pas sujet à l’erreur". Pendant des siècles, le mot se réfère au Christ et à son enseignement. À la vérité révélée, donc : "Je suis la voie, la vérité et la vie", dit entre autres l’Évangile de saint Jean (14, 6). Dans la Somme théologique de saint Thomas d’Aquin (1225-1274), l’infaillibilité est un caractère de la vérité divine révélée dans les Évangiles. En théologie chrétienne, cela s’appelle l’"inerrance", un terme signifiant que la Bible ne comporte aucune erreur tant en terme de foi que de morale, c’est-à-dire ce qui concerne la vie du croyant. Autrement dit, les auteurs des Évangiles ont strictement suivi la volonté de Dieu dans la rédaction des "Saintes Écritures" qui, sans intervention divine, ne posséderaient pas ce caractère sacré.

Auteur: Dickès Christophe

Info: Le Vatican

[ perfection ] [ étymologie ]

 

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science appliquée

Lorsque cette grande vérité, révélée accidentellement et confirmée expérimentalement, sera pleinement reconnue, à savoir que cette planète, avec toute son effroyable immensité, n'est virtuellement pour les courants électriques qu'une petite boule de métal et que de ce fait de nombreuses possibilités, chacune déconcertant l'imagination et ayant des conséquences incalculables, sont rendues absolument sûres d'être accomplies ; lorsque la première installation sera inaugurée et qu'il sera démontré qu'un message télégraphique, presque aussi secret et ininterrompu qu'une pensée, peut être transmis à n'importe quelle distance terrestre, que le son de la voix humaine, avec toutes ses intonations et inflexions, peut être reproduit fidèlement et instantanément en n'importe quel point du globe, que l'énergie d'une chute d'eau peut être utilisée pour fournir de la lumière, de la chaleur ou de la force motrice, n'importe où - sur mer, sur terre ou dans les airs - l'humanité sera comme un tas de fourmis que l'on agite avec un bâton : Voyez l'excitation à venir !

Auteur: Tesla Nikola

Info: "The Transmission of Electric Energy Without Wires", Electrical World and Engineer (5 mars 1904), 43, n° 10, 431.

[ historique ] [ visionnaire ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

monothéïsme

Dès lors, la chrétienté adoptera une attitude ambiguë à l’égard des juifs. D’un côté, les théologiens médiévaux verront en eux les frères aînés de l’Eglise, contemporains de Jésus et premiers destinataires d’un message divin qu’ils auront su consigner et conserver précieusement dans leurs Ecritures, au titre de quoi l’Eglise se devra de les protéger. Mais de l’autre, l’Eglise considérera les juifs comme des brebis égarées, entêtées dans l’erreur. A ce titre, sa stratégie sera double : d’un côté, elle s’évertuera à abaisser et à stigmatiser les juifs aussi longtemps que ceux-ci persisteront dans leur refus de reconnaître la vérité du Christ et de la Nouvelle Alliance ; de l’autre, elle s’efforcera de les ramener dans son giron. […]
Protégés ou culpabilisés, stigmatisés ou invités à revenir, les juifs témoigneront dans tous les cas, par leur présence, de la vérité et du triomphe de l’Eglise. Cette ambivalence théologique à l’égard des juifs explique pourquoi l’antijudaïsme chrétien n’ira jamais jusqu’à prôner la destruction totale des juifs.

Auteur: Azria Régine

Info: Le judaïsme

[ historique ] [ christianisme ] [ antisémitisme ]

 

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phénoménologie de l'esprit

La conscience naturelle est l’esprit qui, à chaque fois, existe historiquement en son temps. Mais cet esprit n’est pas une idéologie. Etant la subjectité, il est en cela l’effectivité de l’effectif. Les esprits historiques restent, à chaque fois, intériorisés en eux-mêmes dans la mémoire d’eux-mêmes. Mais le savoir absolu est la présentation de l’apparaître de l’esprit comme être de l’étant. Il accomplit l’ "organisation" de la constitution ontologique du royaume spirituel. La marche du dialogue se recueille en l’endroit qu’elle produit et atteint seulement en sa marche, pour, le traversant, s’établir en lui et, ainsi arrivée, être présente en lui. La marche d’approche du dialogue est le chemin du désespoir sur lequel la conscience perd, à chaque moment respectif, son non-encore-vrai et le sacrifie à l’apparaître de la vérité. Lors de la consommation du dialogue mené par le "scepticisme s’accomplissant", échoit le mot : tout est consommé. Il tombe à l’endroit du chemin où la conscience meurt elle-même sa mort, vers laquelle elle est emportée par la violence de l’absolu.

Auteur: Heidegger Martin

Info: Dans "Hegel et son concept de l'expérience" in Chemins qui ne mènent nulle part, page 245

[ chute ] [ transformation ] [ subjectivité ] [ instants ]

 

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