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pensée-de-femme

Ils avaient descendu la première tournée de bières debout au comptoir, venaient de commander deux autres verres quand, en la contournant pour aller aux toilettes, il avait posé sa main sur le creux de sa taille. Ce geste, comme si elle était déjà à lui, aurait pu la raidir, l'avait surtout décontenancée, et séduite aussi par sa fermeté, par le courage des devants qu'il prenait. Cette main mettait en place toute une machinerie, celle des gestes qui se suivent et savent où ils vont, qu'il fallait arrêter maintenant d'une réaction claire, ou bien qui continuerait leur cours vers une fin connue d'avance.

Auteur: Collongues Anne

Info: Ce qui nous sépare

[ rencontre ] [ caresse ] [ femmes-hommes ] [ contact ]

 

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tempête

Et puis il arriva. Le véritable abysse de l'orage dégringola tout droit du ciel. Les arbres lâchèrent un sifflement étranglé. Les verres décollèrent, emportés par un vent furieux. Les couverts se mirent à danser. En un tournemain, une onde emporta la nappe. Ce fut l'obscurité, mais les arbres devinrent vaguement visibles quand les bougies s'éteignirent. Ils oscillaient follement à travers une brume de bleus et de gris nocturnes. Des pommes, des ananas et des bouteilles de champagne vides roulèrent sur les dalles. Les serviettes traversèrent la charmille comme de grandes phalènes pour aller se coller aux branches prises de soubresauts. Ce fut la débandade. Les invités s'enfuirent et traversèrent la roseraie à toutes jambes.

Auteur: Prokosch Frederic

Info: Les conspirateurs

[ nature ]

 

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désamour

Cécile se jeta dans mes bras.

- Nous n’avons pas eu de chance, dit-elle.

Elle partit de mes bras, elle regarda sans voir ce qu’il y avait sur la table.

- Tu les aimais sucrées…

- Je crois que je n’ai pas très faim, dit Cécile.

Elle voyait la couleur de notre malaise sur le sirop de framboise. Le soleil couchant éclairait les meubles de bois jaune clair, le soleil m’écœurait. Je la forçai à s’asseoir dans le fauteuil, je mis les verres sur les beaux genoux ronds de Cécile, je versai le champagne.

Nous attendions avec la blessure dans notre gorge, après la première gorgée de champagne. 

Auteur: Leduc Violette

Info: Dans "Ravages", éd. Gallimard, Paris, 1955, page 252

[ couple ] [ fading ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

alcoolo

Recette de la dinde au whisky
Barder la dinde de lard. Préchauffer le four thermostat 7.
Se verser un verre de whisky, le boire. Mettre la dinde au four.
Se verser 2 verres de whisky, les boire.
Après une demi-heure, fourrer l'ouvrir et surbeiller la buisson de la dinde. Brendre la vouteille et s'enfiler une bonne rasade et dituber jusqu'au four.
Oubrir la porte, reburner, revourner, enfin bref,... mettre la guinde dans l'autre sens et reverdir 5 ou 6 verres de whisky. Buire, non, lui, non, cuire, j'sais pus, la bringue bandant quatre heures. Retirer le four de la dinde et hop! cinq verres de plus.
Rabasser la dinde (l'est tombée bar terre) et la voutre sur un plat. Verser chaud, euh, non, servez chaud.

Auteur: Chiflet Jean-Loup

Info: Les mots qui me font rire : Et autres cocasseries de la langue française

[ humour ] [ poivrot ] [ sketch ]

 

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temps suspendu

Dans ce climat, dans le ciel, si on peut dire, de cette relation sans faille, entre tous et chacun, plus délicieuse paraît, en sa tendre chair blanche, la baudroie. Plus proche de vous et rayonnante et gaie, innocente même, la chère mayonnaise, remontée de notre enfance. Et ce vin blanc, qu'on a versé délicatement, brille lui aussi, dans les verres, d'un éclat particulier. Alors, tout en mangeant avec un très grand plaisir — un plaisir tout intérieur, infiniment subtil —, on mâche avec lenteur et retenue. Comme pour ne pas déranger l'ordre du silence qui se fait par moments. Ne pas perturber cette grâce, comment dire autrement, qui est venue, non s'installer — une grâce jamais ne s'installe — mais vous visite. Une présence. Qui, l'instant d'après, peut s'évanouir.

Auteur: Haldas Georges

Info: Le repas du soir

[ instant de grâce ] [ souper ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

extraterrestres

Chaque mot ou concept est miroir de nous, donc de notre instabilité ; car le mot, ce quasi-esprit disait Peirce, présente de grandes variations quant à son signifié.

Pour des termes comme OVNI ou soucoupe volante c'est vraiment frappant car, comme ils ne représentent que ce que l'on imagine derrière eux, leur interprétation est beaucoup moins limitée. Elle est même quasi infinie, science-fictionnelle. Et comme les témoignages sont toujours subjectifs...

Pour élargir (ou resserrer) le propos sur ce sujet précis : chacun sait que n'importe quelle observation nocturne, avec quelques verres d'alcool dans le cornet, aura peu de comparaison avec la même observation faite de bon matin, juste après un bon petit footing bien roboratif.

Notons déjà ici combien les observations d'Ufos sont tellement plus nombreuses la nuit.

Et nous sommes si impressionnables...

Auteur: Mg

Info: 20 avril 2010

[ relatif ] [ archétype ouvert ] [ vocabulaire ] [ unicité ] [ mystère interprétation projection ]

 

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ambiance

Ah ! Chez Max ! C'était spacieux. Il y avait du mouvement, et l'air circulait. Ce que j'aimais Chez Max, c'était la musique d'ambiance. C'était la même musique de tango qui tournait sans cesse. Quand j'avais questionné Max à ce sujet, il m'avait dit que c'était ainsi depuis l'ancien patron. Quand le bar avait été racheté, l'une des choses entre autres, comme le plat du jour, que le repreneur n'avait pas changée, c'était cette musique de tango. Cela faisait insolite mais, en même temps, ce tango en sourdine laissait planer dans le bar un air de tristesse et de force. Une musique qui rappelait à l'âme ses mouvements, ses sautes d'humeur, dans une atmosphère de mysticisme. Malgré les bruits de verres, de commandes, d'assiettes à l'heure du déjeuner, cette musique flottait sur les murs, sur les tables, sur les gens, comme un fantôme invisible.

Auteur: Ken Bugul Mariétou Mbaye Bileoma

Info: Mes Hommes a Moi

[ musique ] [ bistrot ]

 

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repas

Les mets sont disposés sur des assiettes et dans des bols. Il y a une soupe aux liserons d'eau et à la citronnelle, des crevettes sautées à l'ail, un crabe farci, des nouilles aux légumes, du porc à la sauce aigre-douce, des beignets de banane et des gâteaux de riz gluant. C'est un véritable festin. Toutes les nourritures répandent dans la maison leurs parfums délicieux de coriandre fraîche, de cannelle, de gingembre, de légumes, de caramel. Monsieur Linh encourage son ami à goûter ces mets et lui-même se sert copieusement, reprenant plusieurs fois de chaque plat. Voilà une éternité qu'il n'avait pas pris autant de plaisir à manger. Il verse à son ami de petits verres d'alcool de riz. Tous deux boivent et mangent, et se sourient. Par les fenêtres de la pièce, on voit les rizières et la lumière du soleil qui étincelle dans l'eau.

Auteur: Claudel Philippe

Info: La petite fille de Monsieur Linh

[ Asie ]

 

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bouleversée

Ah ! Je me rappelle encore très bien la douleur d'alors !

Mon cœur pris au dépourvu

sautait comme une volaille à la tête tranchée.

Tout était éclaboussé de sang,

la rue, la table du bistrot,

et surtout tes mains inconscientes.

Ma chevelure éparse errait

comme un monstre parmi les verres,

s’enroulait autour d’eux, comme

autour de souffles arrêtés,

puis dansait, debout, en sifflant,

plus retombait, guillotinée, à tes pieds.

Ah ! Je me rappelle bien que j'ai eu

un sourire atroce, grimaçant

pour mieux ressembler à moi

et que je n'ai crié qu'une seule fois,

bien après qu'il n'y eût plus eu

personne alentour,

et qu’on eût éteint la lumière et essuyé

le sang sur les tables.

Auteur: Cassian Nina

Info: Le sang. Traduction  Aurel George Boeșteanu

[ choc ] [ poème ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

beaux-arts

"Le Géographe" se penche sur une carte que blanchit la lumière. Tout comme "L'Astronome", il semble être avant tout un philosophe, un mathématicien. Et l'on songe cette fois à Spinoza, compatriote et exact contemporain de Vermeer. Spinoza le solitaire polisseur de verres d'optique, l'artisan philosophe dont la vision du monde et l'oeuvre qui en émane font écho à celles de Vermeer.
L'un et l'autre sont chercheurs et haleurs de lumière ; l'un la puise dans le jour, dans la splendeur du rayonnement solaire et de ses impalpables vibrations sur l'eau, les nuages, le marbre, le bois laqué, le cuivre, le satin, le velours, la peau des visages des lèvres et des fruits, les nacres ; l'autre la puise dans l'esprit dans la splendeur du raisonnement et de la connaissance dispensatrice de joie - de la plus haute et vaste joie. L'un et l'autre contemplent le réel à la loupe.

Auteur: Germain Sylvie

Info: Patience et songe de lumière: Vermeer

[ coïncidence ] [ art pictural ] [ philosophie ]

 

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