Citation
Catégorie
Tag – étiquette
Auteur
Info



nb max de mots
nb min de mots
trier par
Dictionnaire analogique intriqué pour extraits. Recherche mots ou phrases tous azimuts. Aussi outil de précision sémantique et de réflexion communautaire. Voir la rubrique mode d'emploi. Jetez un oeil à la colonne "chaînes". ATTENTION, faire une REINITIALISATION après  une recherche complexe. Et utilisez le nuage de corrélats !!!!..... Lire la suite >>
Résultat(s): 19
Temps de recherche: 0.0363s

comédie

Le théâtre traditionnel en Chine relève du mime, de l'opéra, de l'acrobatie... Le personnage le plus populaire, c'est le Roi des Singes. Rusé, fier, indépendant, facétieux, versatile, aux réactions toujours imprévisibles, il sème le trouble jusque chez les dieux.
27è siècle avant J-C : naissance du " théâtre " chinois.
1902 : apparition du théâtre parlé à l'occidentale - premier succès : La Dame Aux Camélias.

Auteur: Degaine André

Info: Histoire du théâtre dessinée

[ Asie ] [ historique ]

 

Commentaires: 0

être humain

L'ascétisme est une carrière qui peut paraître plus noble que la volupté ; mais des physiologies y répugnent qui ne sont pas pour cela méprisables. Si l'on permettait le mépris, il faudrait le permettre réciproque, car nous n'avons aucun moyen, je ne dis pas logique, mais probe, d'établir la gamme ascendante ou descendante, majeure ou chromatique, des goûts et des couleurs. Ce qui fait la supériorité de l'homme, c'est la variété de ses aptitudes.

Auteur: Gourmont Rémy de

Info: Épilogues, 3, Mercure de France 1923<octobre 1902, p.92>

[ juger ] [ versatile ]

 

Commentaires: 0

animal domestique

Les félins souffrent en revanche d'une réputation d'égoïsme et d'indépendance excessive. Je ne partage absolument pas cette opinion. Les chats, c'est vrai, nous sollicitent moins que les chiens et leur compagnie est en général beaucoup plus discrète, voire quasi imperceptible. Je sais néanmoins par expérience qu'ils peuvent faire preuve d'une formidable empathie envers les êtres de leur espèce ainsi qu'envers leurs maîtres. En réalité, les félins sont extrêmement versatiles et leur caractère peut embrasser l'ostracisme de la tortue comme l'omniprésence du chien.

Auteur: Sánchez Nettel Guadalupe

Info: La vie de couple des poissons rouges. Nouvelle : Féline

[ changeants ]

 

Commentaires: 0

avis extérieur

[…] ils [les Russes] estiment la France, moins pour son présent versatile que pour son passé révolutionnaire, mais ils n’approuvent ni le dédain de ses gouvernants ni celui de ses médias. La France, ils l’ont visitée ; ils y ont des amis. Ils connaissent sa littérature, sa peinture, sa musique, bien mieux que les Français ne s’informent de la culture russe. Les Français ? Ils les trouvent renfermés sur eux-mêmes, se méfiant les uns des autres, vivant sur leur passé, du temps où leur langue était partout parlée.

Auteur: Pajak Frédéric

Info: Dans "Manifeste incertain", volume 7, page 93

[ Gaule ] [ nombrilistes ] [ Europe ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

crise du milieu de vie

Dans une société où la plupart des gens ont du mal à accumuler expériences et connaissances (sans parler d’argent) en prévision de leur vieillesse, les spécialistes de la "croissance" règlent le problème en incitant ceux qui ont dépassé la quarantaine à se détacher de leur passé, à entamer de nouvelles carrières, à se remarier ("divorce créatif"), à se trouver de nouveaux violons d’Ingres, à voyager sans bagage et à ne s’arrêter nulle part. Ce n’est pas un moyen de croître, mais d’organiser sa mise hors d’usage. 

Auteur: Lasch Christopher

Info: Dans "La culture du narcissisme", trad. Michel L. Landa, éd. Flammarion, Paris, 2018, pages 337-338

[ incitation économique ] [ désenracinement ] [ peur de la monotonie ] [ travailleurs versatiles ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

éloge

Il n'y a qu'un seul grand écrivain aujourd'hui, c'est M. François Mauriac. Je n'ai pas lu un seul de ses romans. Ses articles me suffisent. On sent que ce qu'il écrit lui tient à la chair, c'est vraiment lui. C'est le véritable écrivain, celui dont les écrits expriment à ce point l'homme qu'il est. La littérature extérieure à son auteur est sans intérêt. Je sens que M. Mauriac doit faire chaque jour son examen de conscience et qu'il n'en est pas toujours satisfait, comme son esprit, changeant, versatile, se donnant, se reprenant, au hasard des jours et des circonstances, brûlant ce qu'il a adoré, adorant ce qu'il a brûlé, se reniant lui-même. Il est plein d'intérêt.

Auteur: Léautaud Paul

Info: Journal Littéraire 1951

[ écrivain-sur-écrivain ]

 

Commentaires: 0

fric

Ne pouvant dormir, possédé, presque heureux, je me disais qu'il n'y a rien de moins matériel que l'argent, puisque toute monnaie (disons par exemple une pièce de vingt centimes) est, rigoureusement, un répertoire des futures possibilités. L'argent est abstrait, répétais-je, l'argent est du temps à venir. Ce peut être un après-midi dans la banlieue, ce peut être de la musique de Brahms, des cartes, un jeu d'échecs, du café, les paroles d'Epictète qui enseignent le mépris de l'or; c'est un Protée plus versatile que celui de l'île de Pharos. C'est du temps imprévisible, temps de Bergson, non temps dur de l'Islam ou du Portique. Les déterministes nient qu'il y ait au monde un seul fait possible, id est un fait qui a pu se produire; une pièce de monnaie symbolise notre libre arbitre.

Auteur: Borges Jorge Luis

Info: Le Zahir, in L’Aleph, L’imaginaire – Gallimard, p. 136

[ valeur ] [ outil ]

 
Commentaires: 3
Ajouté à la BD par miguel

portrait

Marie de Galilée, lascive et inspirée,
Les hommes de ton époque t'ont souvent reproché,
D'avoir mené ta vie dans la sensualité.

Ta quête est restée pure parce que ton cœur l’était,
Dans l’amour sans mesure où tu t’abandonnais,
Et les plaisirs du corps où tu te complaisais.

L’Éros sans l’Agapé est toujours versatile,
La plénitude approche ; s’enfuit le temps d’après,
L’amertume revient comme loi de gravité.

Ton âme fut enflammée quand te fut révélée
Le visage de celui que tant tu espérais ;
On l’appelait Jésus, prophète de Nazareth.

Tu l’as accompagné en servante fidèle,
L’as drapé tendrement de tes cheveux de jais,
Et chanté sa louange de ta bouche vermeille.

Lorsque fut sacrifié ton bien-aimé sauveur
Ton cœur fut crucifié, son sang était ses pleurs,
Tu l’avais tant cherché, déjà il te quittait.

Il est resté vivant dans ton for intérieur,
Ressuscité des morts, victorieux à jamais,
Et tu fus la première à porter la nouvelle.

Le sauveur de ton âme et de l’humanité
T’avait sortie du gouffre préfigurant l’enfer,
Tu étais délivrée en esprit et en chair.

La vie transfigurée devait inaugurer
Ta dévotion future au souvenir vivant
De l’éternel amant de ton âme et ton cœur,

Marie de Galilée, ton nom soit glorifié.

Auteur: Fossat Simon

Info: Dans "Poèmes de l'asphalte", pages 67-69

[ effusion ] [ amoureuse ] [ post-catholicisme ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

cheptel humain

Malgré tout le bonheur que m’a procuré, à titre personnel, chaque voyage entrepris ces dernières années, une impression tenace s’est imprimée dans mon esprit : une horreur silencieuse devant la monotonie du monde. Les modes de vie finissent par se ressembler, à tous se conformer à un schéma culturel homogène. Les coutumes propres à chaque peuple disparaissent, les costumes s’uniformisent, les mœurs prennent un caractère de plus en plus international. Les pays semblent, pour ainsi dire, ne plus se distinguer les uns des autres, les hommes s’activent et vivent selon un modèle unique, tandis que les villes paraissent toutes identiques. Paris est aux trois quarts américanisée, Vienne est budapestisée : l’arôme délicat de ce que les cultures ont de singulier se volatilise de plus en plus, les couleurs s’estompent avec une rapidité sans précédent et, sous la couche de vernis craquelé, affleure le piston couleur acier de l’activité mécanique, la machine du monde moderne. Ce processus est en marche depuis fort longtemps déjà : avant la guerre, Rathenau avait annoncé de manière prophétique cette mécanisation de l’existence, la prépondérance de la technique, comme étant le phénomène le plus important de notre époque. Or, jamais cette déchéance dans l’uniformité des modes de vie n’a été aussi précipitée, aussi versatile, que ces dernières années. Soyons clairs ! C’est sans doute le phénomène le plus brûlant, le plus capital de notre temps.

[…]

Conséquences : la disparition de toute individualité, jusque dans l’apparence extérieure. Le fait que les gens portent tous les mêmes vêtements, que les femmes revêtent toutes la même robe et le même maquillage n’est pas sans danger : la monotonie doit nécessairement pénétrer à l’intérieur. Les visages finissent par tous se ressembler, parce que soumis aux mêmes désirs, de même que les corps, qui s’exercent aux mêmes pratiques sportives, et les esprits, qui partagent les mêmes centres d’intérêt. Inconsciemment, une âme unique se crée, une âme de masse, mue par le désir accru d’uniformité, qui célèbre la dégénérescence des nerfs en faveur des muscles et la mort de l’individu en faveur d’un type générique. La conversation, cet art de la parole, s’use dans la danse et s’y disperse, le théâtre se galvaude au profit du cinéma, les usages de la mode, marquée par la rapidité, le “succès saisonnier”, imprègnent la littérature. Déjà, comme en Angleterre, la littérature populaire disparaît devant le phénomène qui va s’amplifiant du “livre de la saison”, de même que la forme éclair du succès se propage à la radio, diffusée simultanément sur toutes les stations européennes avant de s’évaporer dans la seconde qui suit. Et comme tout est orienté vers le court terme, la consommation augmente : ainsi, l’éducation, qui se poursuivait de manière patiente et rationnelle, et prédominait tout au long d’une vie, devient un phénomène très rare à notre époque, comme tout ce qui s’acquiert grâce à un effort personnel.

[…]

Toutes ces choses, que j’ai seulement évoquées, le cinéma, la radio, la danse, tous ces nouveaux moyens de mécanisation de l’humanité, exercent un pouvoir énorme qui ne peut être dépassé. Toutes répondent en effet à l’idéal le plus élevé de la moyenne : offrir du plaisir sans exiger d’effort. Et leur force imbattable réside en cela : elles sont incroyablement confortables. La nouvelle danse peut être apprise en trois heures par la femme de ménage la plus maladroite, le cinéma ravit les analphabètes, desquels on n’exige pas une grande éducation pour profiter de la radio ; il suffit de mettre les écouteurs sur la tête, pour déjà l’entendre rouler dans l’oreille – même les dieux luttent en vain contre un tel confort. Ce qui n’exige que le minimum d’effort, mental et physique, et le minimum de force morale doit nécessairement l’emporter auprès des masses, dans la mesure où cela suscite la passion de la majorité. Et ce qui aujourd’hui encore réclame l’indépendance, l’autodétermination ou la personnalité dans le plaisir paraît dérisoire face à un pouvoir aussi surdimensionné. À vrai dire, au moment où l’humanité s’ennuie toujours davantage et devient de plus en plus monotone, il ne lui arrive rien d’autre que ce qu’elle désire au plus profond d’elle-même. L’indépendance dans le mode de vie et même dans la jouissance de la vie ne constitue plus, désormais, un objectif, tant la plupart des gens ne s’aperçoivent pas à quel point ils sont devenus des particules, des atomes d’une violence gigantesque. Ils se laissent ainsi entraîner par le courant qui les happe vers le vide ; comme le disait Tacite : “ruere in servitium”, ils se jettent dans l’esclavage […].

Ainsi, aucune résistance ! Ce serait une présomption scandaleuse que d’essayer d’éloigner les gens de ces petits plaisirs (intérieurement vides). Parce que nous – pour être honnêtes – qu’avons-nous d’autre à leur donner ? Nos livres ne les touchent plus, car ils ont cessé depuis longtemps de procurer les sueurs froides ou les excitations fébriles, que le sport et le cinéma prodiguent à foison. Ils ont même l’impudence d’exiger au préalable de nos livres, de notre effort mental et de notre éducation, une coopération des sentiments et une tension de l’âme. Nous sommes devenus – admettons-le – terriblement étrangers à tous ces plaisirs et passions de masse et donc à l’esprit de l’époque, nous, dont la culture spirituelle est une passion pour la vie, nous, qui ne nous ennuyons jamais, pour qui chaque jour est trop court de six heures, nous, qui n’avons besoin ni de dispositifs pour tuer le temps ni de machines d’arcade, ni de danse, ni de cinéma, ni de radio, ni de bridge, ni de défilés de mode. Il nous suffit de passer devant un panneau d’affichage dans une grande ville ou de lire un journal qui décrit en détail les batailles homériques des matchs de football pour sentir que nous sommes déjà devenus des outsiders, tels les derniers encyclopédistes pendant la Révolution française, une espèce aussi rare et menacée d’extinction aujourd’hui en Europe que les chamois et les edelweiss. Peut-être qu’un jour un parc naturel sera créé pour nous, derniers spécimens d’une espèce rare, pour nous préserver et nous conserver respectueusement en tant que curiosités de l’époque, mais nous devons avoir conscience que nous manquons depuis longtemps d’un quelconque pouvoir pour tenter la moindre chose contre cette uniformité croissante du monde. Devant cette lumière éblouissante de fête foraine, nous ne pouvons que demeurer dans l’ombre et, tels les moines des monastères pendant les grandes guerres et les grands bouleversements, consigner dans des chroniques et des descriptions un état de choses que, comme eux, nous tenons pour une déroute de l’esprit.

Auteur: Zweig Stefan

Info: L'uniformisation du monde

[ indifférenciation ] [ loisirs ] [ industrialisation ] [ normalisation ]

 
Commentaires: 9
Ajouté à la BD par Coli Masson