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révasser

Les souvenirs s'associent vertigineusement, il ne sait jamais où ils le mènent, souvent il se laisse aller, voyage sans itinéraire ni but, curieux face aux quantités d'informations que les ans ont accumulées dans sa mémoire ; d'autres fois, il se débat au milieu du courant pour revenir à un point de départ qui s'est éloigné jusqu'à devenir presque invisible.

Auteur: Cozarinsky Edgardo

Info: Dark

[ béer ] [ songer ]

 

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atchoum

Il réussit enfin à s'extirper des replis poisseux des anciens rideaux de lit en état de décomposition avancée et se rejeta, chancelant, jusque sur le palier, incapable de s'arrêter de cracher et d'éternuer. Puis, lentement, la crise s'apaisa, le laissant accroché à la rampe, les yeux vertigineusement croisés dans un strabisme convergent de cette torture proche de l'orgasme, et qui précède un éternuement titanesque.

Auteur: Brin David

Info: Le facteur

[ spasme ] [ à son insu ] [ irrépressible ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

cinématographie

Les déformations de la caméra sont autant de procédés grâce auxquels la perception collective s’approprie les modes de perception du psychopathe et du rêveur. Ainsi, dans l’antique vérité héraclitéenne – les hommes à l’état de veille ont un seul monde commun à tous, mais pendant le sommeil, chacun retourne à son propre monde – le film a fait une brèche, et notamment moins par des représentations du monde onirique que par la création de figures puisées dans le rêve collectif, tel que Mickey Mouse faisant vertigineusement le tour du globe.

Auteur: Benjamin Walter

Info: L’œuvre d’art à l’époque de sa reproduction mécanisée, in Écrits français, Paris, Gallimard, 1991, page 164

[ vidéos ] [ uniformisation ] [ déréalisation ] [ critique ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

répartie

Le 1er septembre, Franklin Roosevelt, grand décolonisateur devant l’Éternel, prend soin d’inviter à déjeuner Mrs Helen Reid, une directrice du New York Herald Tribune notoirement hostile à la pérennité de l’Empire britannique. Bien avant les liqueurs, elle entreprend d’attaquer Churchill au sujet du sort réservé aux infortunés Indiens… Mais le Premier ministre de Sa Majesté l’interrompt aussitôt : "Avant toute chose, madame, il nous faut éclaircir un point : est-ce que nous parlons des Indiens bruns de l’Inde, qui ont grandement prospéré et se sont vertigineusement multipliés sous l’administration bienveillante de la Grande-Bretagne ? Ou bien est-ce que nous parlons des Indiens rouges d’Amérique, dont je crois savoir qu’ils sont en bonne voie d’extinction?"

Auteur: Kersaudy François

Info: Winston Churchill : Le pouvoir de l'imagination

[ impérialistes ] [ vingtième siècle ] [ colonialistes ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

procréation médicalement assistée

Balzac a écrit toute sa vie ce que les notaires savaient mais qu’ils ne savaient pas écrire ; je crois qu’on peut désormais essayer d’écrire ce que les médecins savent mais qu’ils ne diront pas, ça nous changera. Et ce que les médecins savent, ce qu’il y a à savoir sur le savoir des médecins, au bout du compte, dans le fond du fond, vertigineusement, ça concerne la place presque effacée du Père [de l’homme] atteignant le dernier chapitre de l’histoire de sa destitution ; conservé, au mieux, comme spectateur passif dans la nouvelle Trinité composée du Médecin, de la Mère candidate et de l’Enfant à faire consister ; réduit au rôle sympathique, définitif et hébété, de père nourricier’

Auteur: Muray Philippe

Info: les mutins de panurge (in vitro veritas)

[ rejeton ] [ saint joseph ]

 

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Ajouté à la BD par Plouin

couchant

Le crépuscule arrondit délicatement les angles droits des rues. L'obscurité pèse sur la ville d'asphalte fumant, écrase les châssis des fenêtres, les réclames, les cheminées, les réservoirs, les ventilateurs, les échelles de sauvetage, les moulures, les ornements, les cannelures, les yeux, les mains, les cravates. Elle en fait des masses bleues, d'énormes blocs noirs. Sous le rouleau compresseur, plus fort, toujours plus fort, les fenêtres laissent échapper de la lumière. La pression de la nuit fait jaillir du lait brillant des lampes à arc, comprime les blocs sombres jusqu'à en faire dégoutter de la lumière rouge, jaune, verte, dans les rues où les pas résonnent. Tout l'asphalte suinte de la lumière. De la lumière gicle des réclames sur les toits, tourne vertigineusement dans les roues, colore des tonnes roulantes de ciel.

Auteur: Dos Passos John

Info: Rouleau à vapeur

[ soir ] [ littérature ]

 

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femmes-par-hommes

Nous nous levâmes et partîmes tout de suite. Plus loin, le long de la rame retentissante et sauvage, moi derrière un cul rond et ondulant, recouvert d’une jupe bordeaux. Et là où le bordeaux s'arrêtait commençaient des bas noirs. Je glissais sur ses talons, sans plus aucun intérêt pour le train moche. Il n’y avait que chaleur et humidité là-dedans. Le cul recouvert de bordeaux : ondulant, ondulant, chargeait ma queue jusqu’à l’insupportable, et remplissait mes couilles de cinq cents vingt-cinq mégatonnes de quelque chose d’explosif, pendant que je dansais vertigineusement ici, déjà plus fou que tout. J’aurais pu me jeter de l’Everest par désir dingue, j’aurais pu casser des vitres, manquant furieusement d’autre moyen d’expression. Mais j’étais simplement là, noir dans la tête, et avec une unique pensée : déchirer le monde en multiples morceaux. La couleur bordeaux me rendait dingue, et me donnait des sanglots dans la gorge, je ne touchais plus terre. Je n’existais plus que dans un petit coin sous la partie la plus haute de mon crâne. L’agile chair était si près, mais tout de même cachée derrière un masque bordeaux où je dessinais. Des traits de couleurs jaune et rouge criards, et des courbes risque-tout. Je voyais intérieurement la couleur de mon gland comme la limite ultérieure du mauve. Tout était à deux millimètres de l’Explosion du Monde. Un éclat, et le gland s’enlèverait. L’idée me frappait de plein fouet, une folle dévastation, du sang et de l’onction, de la vaseline et de la profondeur, des membranes fines et des pénétrations sauvages, des bruits au-delà du mur du son, et des couleurs vertigineusement rouges. Le monde disparut et revint momentanément, mais pas avant qu’elle ne se glisse dans son compartiment.

Auteur: Eriksen Jens-Martin

Info: Nani

[ obsédé ]

 

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Ajouté à la BD par miguel