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chanson médiévale

Refrain :
La bel' aronde, messagère de la gaye sézon,
Est venue, je l'ai vue,
Elle vole mouchelettes, elle vole moucherons,
La véla, je la voy, je recognoy le dos noir,
Je l'y vois le ventre blanc qui l'y tréluit au soleil,
La véla, je la voy,
Elle vole mouchelettes, elle vole moucherons.

Couplets :
Gentille aronde, tu viens.
Avec l'aimable printans,
Après l'été tu t'en vas,
Oncques hyver ne sentis.

Quand nous quittant tu dépars,
Aronde, mais où vas-tu ?
Là où revient le dous tans,
D'où les orages s'en vont.

Lors que tu voles amont,
Allez, véla le beau temps ;
É quand tu voles en bas,
Il pleuvra, cachez-vous.

L'air de la peste ne nuit,
Là où tu fais ta maison.
Aporte nous la santé,
Viens, niche dans ma maison.

Auteur: Baïf Jean Antoine de

Info: In "Le Printemps", cycle de chansons composées par Claude Le Jeune

[ météo ] [ invitation ] [ 2e personne du singulier ] [ oiseau ] [ joie ] [ vieux français ] [ nature ] [ musique pré-baroque ]

 
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Ajouté à la BD par Benslama

certitude

D'abord, on ne sauroit soutenir que l'espace dans lequel les planetes se meuvent soit un vuide parfait. Outre tant d'autres raisons, la seule lumiere prouve suffisamment, que tout l'espace du ciel est rempli de cette matiere subtile dont les rayons de lumiere sont formés. Si les rayons de lumiere étoient des émanations actuelles des corps luisans, lancées avec cette prodigieuse vîtesse qui leur fait parcourir l'espace immense du soleil jusqu'à nous en moins de huit minutes de tems, tout l'espace du ciel seroit rempli de ces émanations lumineuses qui le traverseroient presque en tout sens avec la même rapidité. Mais quoique le grand Newton ait soutenu ce sentiment, il est assujetti à tant d'inconvéniens, qu'il me sera permis de l'abandonner & d'embrasser l'autre sentiment, qui explique la propagation de la lumiere d'une maniere semblable à celle du son.

Auteur: Euler Johann Albrecht

Info: in "Mémoire dans lequel on examine si les planetes se meuvent dans un milieu dont la résistance produise quelque effet sensible sur leur mouvement ?", 1762 -

[ physique ] [ argument imparable ] [ éther ] [ historique ] [ vieux français ]

 
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Ajouté à la BD par Benslama

isolement

Douce nuit tisanière. Les meubles chuchotent entre eux. Une langue sourde, âpre, une musique de pieds de table. Un mélange de néerlandais et d'auvergnat. le parquet craque alors que personne, pas même mon regard, ne marche sur les lattes de bois. Et lorsque le lustre se met à remuer comme une pendule, une alarme se déclenche en moi. Attention, fantômes. Instinctivement, je cherche la main de Denise. Mais la place à côté de moi est vide. Ni tiède, ni froide, seulement glaciale. A travers le chant de cette maison hantée, j'ai l'impression d'entendre l'écho de mes agitations intérieures. Ceux qui ont trouvé l'âme soeur, même chiante, ne connaissent pas leur bonheur. Oh non. La solitude, c'est bien au soleil, avec des filles en bikini, mais dans le noir, sur un lit qui pleure en vieux français, c'est terrible.

Auteur: Mestron Hervé

Info: La décapoute

[ obscurité ]

 

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manger

Depuis quelques jours, le ravitaillement du camp était assuré par l’armée américaine. […]
Mais le vieux Français ne devait pas y croire, il devait se méfier. C’était trop beau pour durer, devait-il penser. […] Il se nourrissait à tout hasard, même s’il n’avait plus réellement faim. Il étalait des couches épaisses de margarine sur les tranches de pain noir, il les découpait en tout petits carrés qu’il mâchait lentement, avec du saucisson. Probablement mangeait-il ainsi depuis longtemps. Probablement n’avait-il pas l’intention de s’arrêter avant d’avoir tout avalé, tout dégluti. Il mâchait lentement, faisait durer le plaisir. Mais ce mot ne convient certainement pas : il y a de la gratuité dans le mot plaisir. Il y a de la légèreté, de l’imprévisible. C’est un mot trop désinvolte pour parler du sérieux avec lequel le vieux Français accomplissait, quelque peu hystériquement, le rite de se nourrir.

Auteur: Semprun Jorge

Info: L'Ecriture ou la vie

[ sagesse ] [ gravité ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

femmes-hommes

Tout en n'aimant pas les femmes, car il n'en aime aucune, Maupassant les aime cependant par-dessus tout. Il les traite de "rosses inconscientes" de "merveilles de chair ronde et douce qu'habite l'infamie" ; il confond la "femellerie" avec la féminité, mais il écrit au même instant : "Il suffit d'une jolie femme, voyez-vous, pour électriser les Français." "Si une jolie femme m'ordonnait de passer par le trou d'une aiguille, je crois que j'y sauterais comme un clown dans un cerceau. Je mourrai ainsi, c'est dans le sang. Je suis un vieux galantin, moi, un vieux de la vieille école ! La vue d'une jolie femme me remue jusque dans mes bottes" (Les idées du Colonel). (Et ne doutons pas que ce soient les idées de Maupassant.) Il se donne infiniment de peine pour l'Eternel Féminin. Il croit au sourire de la Joconde.
"La vraie femme que j'aime c'est l'Inconnue, l'Espérée, la Désirée ..."

Auteur: Morand Paul

Info: Vie de guy de Maupassant

[ femmes-par-hommes ] [ littérature ] [ obsédé ]

 

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silence

Je retournai dans le cabinet de toilette, ouvris la fenêtre et m'y penchai. La nuit était belle, froide et claire. Au-dessous de moi, j'apercevais les herbes folles du fossé et ses murs de pierres brutes recouvertes de lierre ; au-delà s'étendaient ce qui avait dû être autrefois des jardins à la française et dont les pelouses, à présent abandonnées aux vaches, séparaient d'anciennes allées qui allaient se perdre dans l'ombre des arbres. Un petit bâtiment rond comme les tours jumelles gardiennes du pont qui franchissait le fossé se dressait, isolé, devant moi, parmi les herbes et je compris à sa forme que ce devait être un colombier ; une balançoire d'enfant pendait non loin, au bout d'une seule corde, l'autre était cassé.

Une mélancolie indéfinissable enveloppait ce décor silencieux comme dans les lieux d'où les rires et la vie se sont enfuis et où des spectres accoudés comme moi dans l'ombre de vieux murs couvent leurs regrets et leurs chagrins.

Auteur: Du Maurier Daphné

Info: Le bouc émissaire

[ abandon ] [ décor ] [ obscurité ]

 

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humour

Un gars veut acheter un perroquet. Il se rend chez un marchand d'animaux domestiques et lui fait part de l'objet de sa visite.
Le vendeur acquiesce, lui demande de la suivre et lui montre un magnifique volatile aux couleurs éclatantes.
- Celui-ci parle le français et l'anglais, il est mille francs.
Il se tait un moment, puis lui montre un autre animal dans la cage à côté. Un splendide ara lui aussi.
- Celui-ci vous coûtera 2000 F?... Il parle français, anglais, russe et japonais...
Dans la cage adjacente le client à remarqué un vieux perroquet tout déplumé et aux couleurs passées. Par curiosité il demande.
- Et celui-ci ?
- Aah, dit le vendeur... Lui est beaucoup plus cher. Son prix est de 10 000 F.
Songeur le client regarde la bestiole et rétorque en souriant.
- J'imagine que pour cette somme il chante... parle papou, italien, latin et grec ancien...
Le vendeur secoue la tête négativement
- Non. En fait il ne parle pas du tout.
- Ah bon! ...
Le vendeur sourit
- C'est très simple. Les deux autres perroquets l'appellent patron.

Auteur: Internet

Info:

[ absurde ]

 
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pandémie

Les épidémies meurtrières touchent avant tout les enfants et les jeunes adultes. A la date de 1418, on lit dans le Journal d’un bourgeois de Paris : "Cette épidémie de peste était au dire des vieilles gens la plus cruelle qui eût sévi depuis trois siècles... Sur quatre ou cinq cents morts, il n’y avait pas douze vieillards, ce n’était pour ainsi dire que des enfants et des jeunes gens." Il s’ensuit qu’un déséquilibre se manifeste alors entre les classes d’âge au bénéfice de la vieillesse. A Périgueux, après 1350 et surtout après 1400, sur 465 personnes dont l’âge au décès est connu, 217 soit 46 % ont plus de soixante ans, et l’âge indiqué est sous-estimé de cinq ans environ.

Pour survivre, les familles se regroupent, ce qui favorise les personnes âgées qui antérieurement restaient seules en raison de la prépondérance de la famille conjugale. Toutefois, certaines femmes connaissent une situation tragique, telles ces pauvres veuves de marins de Perros-Guirec dont les époux ont péri en mer en 1451. Et, plus que l’affection qui unit, la présence de parents âgés chez leurs enfants développe les conflits de génération.

Auteur: Verdon Jean

Info: Les Françaises pendant la guerre de Cent Ans : Début du XIVe siècle-milieu du XVe siècle

[ coriaces barbons ] [ vieux durs à cuire ] [ historique ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

solfège appliqué

La tierce picarde est d'usage ancien, elle a subsisté jusqu’à nos jours. Techniquement c'est lorsqu'une pièce musicale est en mode mineur, c'est à dire un peu triste ou nostalgique, et qu'elle se termine par un accord en mode majeur, ouvert, joyeux, plus lumineux.

On a glosé à l'infini pour expliquer les origines de cette caractéristique finale majeure : Josquin des Près qui usait de cet accord final majeur était né en Picardie. En vieux français "picart" signifiait aiguisé, aigu, piquant. Jean-Jacques Rousseau lui disait : "TIERCE de Picardie. Les Musiciens appellent ainsi, par plaisanterie la tierce majeure donnée, au lieu de la mineure..." Etc. 

La Tierce Picarde aura été utilisée partout et depuis longtemps jusqu’au Beatles et leur chanson "And I love Her", en passant par Bach dans sa musique religieuse,  William Byrd, Granados, Vaughan Williams...

Alors que l'origine de l'utilisation de la tierce picarde est plus pratique puisqu'elle est due au fait que l'harmonique naturelle est majeure (do, mi, sol, sib grosso modo) et que terminer avec un "accord mineur qui dure" dans une église ou les réverbérations sonores se multiplient donne un résultat plutôt moche.

"Ça brasse" diront certains musiciens.

Auteur: Mg

Info: 27 nov. 2023

 

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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

mai 68

J’ai assisté à une dizaine de séances au cirque d’en face, à l’Odéon. Au début, j’avais été séduit par le côté bordel métaphysique, par une mise en cause radicale de tout qui frisait quelquefois le délire ; puis la fatigue est vite venue : je ne connais rien de plus lassant que la rhétorique naïve des utopistes, jeunes ou vieux. Que l’essence de l’homme soit la parole, cela est plus ou moins vrai ; mettez à la place de l’homme le Français, et la définition est absolument exacte. Ce n’est pas au plaisir, c’est à la volupté, à l’orgasme de parler que j’ai assisté depuis trois semaines. Ce n’est pas un hasard que la Trappe* soit née au milieu de ce peuple : où ailleurs aurait-on inventé avec plus d’à-propos le supplice du silence ?

Ceci dit, le drame de ces étudiants est sans bornes : Dieu même ne pourrait trouver une solution aux problèmes que pose, rien qu’à Paris, l’existence de quarante mille “littéraires“ dont l’avenir est nécessairement bouché. Parmi eux, des milliers et des milliers “étudiant“ la sociologie, une science sans objet et qui a de plus le grand inconvénient de rendre arrogant quiconque en a acquis un vague vernis.

Auteur: Cioran Emil Michel

Info: Lettre à Armel Guerne, 13 juin 1968 *ordre monastique cistercien

[ parlottes ]

 
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Ajouté à la BD par miguel