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formacja prison

En effet, il est presque impossible pour toute personne insérée dans un contexte culturel moderne d'échapper à la brume de l'esprit du temps et de développer une vision du monde véritablement impartiale, critique et personnelle.

Auteur: Kastrup Bernardo

Info: Why Materialism Is Baloney: How True Skeptics Know There Is No Death and Fathom Answers to life, the Universe, and Everything

[ zeitgeist ] [ politiquement correct ] [ propagande ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

institution religieuse

C’est dans l’Eglise, et nulle part ailleurs, que ce créent le primat de la vision, et progressivement l’exclusion de la Parole. [...] La sécularisation est née de et dans l’Eglise, la science est née de et dans l’Eglise, comme la conception des institutions modernes. Et tout était orienté par l’affirmation (dans l’Eglise) de la gloire de l’homme et la volonté de la possession du monde.

Auteur: Ellul Jacques

Info: Dans "La parole humiliée", éditions de la Table Ronde, Paris, 2014, page 297

[ tentation satanique ] [ mutation moderniste ] [ temporel-éternel ] [ église ] [ pouvoir sémantique ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

rationalisme

L'homme moderne n'a pas de conception unifiée du monde, son monde est double : il y a son environnement, qui lui est naturellement donné, et, en même temps le monde qui, depuis le début de l'ère moderne, a été créé pour lui par des sciences fondées sur l'idée que les lois de la nature sont, par essence, mathématiques. Cette désunification, qui en est arrivée à pénétrer toute notre vie est la véritable source de la crise spirituelle que nous traversons aujourd'hui.

Auteur: Patocka Jan

Info: cité in : Paul F.H. Lauxtermann, "Kant, Goethe, et la mécanisation de l'image du monde", dans La vision du monde brisée de Schopenhauer. Springer Pays-Bas, 2000. p.9

[ anthropocentrisme ] [ déconnexion ]

 
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Ajouté à la BD par miguel

paradigme

Les électrons n’ont pas de substance… Cette dématérialisation de la particule élémentaire est un trait hautement caractéristique de la physique actuelle. La physique en arrive ainsi à extirper la matière morte de sa représentation du monde, pour la remplacer par un jeu vivant de formes… La désubstantialisation de l’univers physique, influera sans nul doute et de manière décisive sur ce que la vision du monde est appelée à devenir. Il est évident, en effet, qu’une physique qui n’admet plus la matière, mais seulement des ondes, ne s’accommode plus de l’esprit matérialiste (ou idéologique), qui a sous-tendu au cours des siècles les conceptions relatives à la Nature.

Auteur: March Arthur

Info: Dans "La physique moderne et ses théories"

[ renversement ] [ univers vibratoire ]

 

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rationalisme

La science moderne est issue des (r)évolutions scientifiques du 11e au 17e siècle, à une époque où, comme nous l'avons vu précédemment, la philosophie européenne s'était elle-même rebellée contre la révélation et la vision religieuse du monde. L'arrière-plan de la science moderne est une perspective philosophique particulière qui considère les paramètres du monde physique, c'est-à-dire l'espace, le temps, la matière et l'énergie, comme des réalités indépendantes des ordres supérieurs de l'être et déconnectées du pouvoir de Dieu, du moins pour ce qui concerne le déroulement de l'histoire du cosmos. Elle considère le monde physique comme étant principalement sujet à mathématisation et quantification et, en un sens, elle absolutise l'étude mathématique de la nature, reléguant les aspects non quantifiables de l'existence physique à l'insignifiance.

Auteur: Hossein Nasr Seyyed

Info: A Young Muslim's Guide to the Modern World

[ historique ] [ factualisme ] [ désacralisation du monde ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

principe symbolique

Le dernier séminaire où il parvint à articuler un discours audible fut celui consacré à Joyce, Le Sinthôme. Comment pallier la psychose dans un espace psychique où la métaphore paternelle est absente ? Par la prothèse de l’ego, c’est-à-dire en parvenant à se faire un nom. Telle fut la thèse nouvelle ou l’aveu d’échec qu’il avança à ce séminaire. Sans Nom-du-Père, déclara-t-il un jour, nous allons vers un monde concentrationnaire dont les nazis furent les précurseurs. Le père moderne avait désormais pris cette figure illustrée par Claudel sous le titre de père humilié. Mais il n’y aura bientôt plus de père du tout. Telle fut, me semble-t-il, la vision tragique qui occupa sa pensée à la fin de sa vie et qu’il résuma un jour à sa présentation par ce "tous à l’asile" déjà rapporté, accompagné d’un effrayant ricanement. 

Auteur: Haddad Gérard

Info: Dans "Le jour où Lacan m'a adopté", éd. Grasset & Fasquelle, Paris, 2002, page 386

[ pathologie mentale ]

 
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immanence

L'essence de tout panthéisme, évolutionnisme, religion cosmique moderne est incluse dans cette proposition : la Nature est notre mère. Malheureusement, si vous considérez la Nature comme une mère, vous découvrirez qu'elle est une belle-mère. La position principale du christianisme est : la Nature n'est pas notre mère ; la Nature est notre sœur. Nous sommes fiers de sa beauté, puisque nous avons le même père ; mais elle n'a aucune autorité sur nous ; nous devons l'admirer, mais non l'imiter. Cela donne au plaisir que le chrétien goûte sur cette terre une touche étrange de légèreté, presque de frivolité. La Nature était une mère noble pour les adorateurs d'Isis ou Cybèle. [...] Pour saint François d'Assise, la Nature est une sœur et même une sœur cadette : une petite sœur dansante, dont on peut rire et que l'on peut aimer.

Auteur: Chesterton Gilbert Keith

Info: Orthodoxie, trad. Anne Joba, Paris, Gallimard, coll "Idées", 1984, p. 170-171.

[ indifférenciation ] [ vision du monde ] [ anthropocentrisme ]

 
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environnement

Plus nous devenons indépendants, plus nous devenons dépendants du monde extérieur : c'est le problème même de la société moderne qui croit au contraire s'émanciper du monde extérieur en le dominant. (...) La conscience de la dépendance de notre indépendance, c'est-à-dire de la relation fondamentale avec l'écosystème, (...) nous entraîne à rejeter notre vision du monde objet et de l'homme insulaire. C'est du reste la seule façon de comprendre les vérités des philosophies non occidentales - asiatiques et africaines -, de nous réconcilier avec elles et de déboucher sur une vision universelle du monde. L'homme doit se considérer comme le berger (...) des êtres vivants, et non comme le Gengis Khan de la banlieue solaire.
(...)
L'homme doit cesser d'agir comme un Gengis Khan de la banlieue solaire et se considérer, non pas comme le berger de la vie, mais comme le copilote de la nature.

Auteur: Morin Edgar

Info: Écologiser l'homme

[ responsabilité ] [ sagesse ]

 

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discours du maître

Je suis hostile à la fabrication de visions du monde. Qu’on les laisse aux philosophes, qui professent ouvertement que le voyage de la vie est impossible sans un tel Baedecker pour leur donner des informations sur toutes choses. Acceptons avec humilité le mépris avec lequel les philosophes nous toisent du haut de leurs exigences sublimes. Mais, faute de pouvoir, nous aussi, abjurer notre orgueil narcissique, nous chercherons notre consolation dans l’idée que tous ces "maîtres de vie" vieillissent rapidement, que c’est justement notre petit travail à courte vue, borné, qui les oblige à faire paraître des éditions revues et corrigées, et que même les plus modernes de ces Badecker sont des tentatives de remplacer le vieux catéchisme, si commode et si complet. Nous savons bien le peu de lumière que la science a pu jusqu’à présent jeter sur les énigmes de ce monde ; tout le bavardage des philosophes n’y peut rien changer et un travail poursuivi avec patience, subordonnant tout à la seule exigence de certitude, peut progressivement modifier cet état de choses. Lorsque celui qui chemine dans l’obscurité chante, il nie son anxiété, mais il n’en voit pas pour autant plus clair.

Auteur: Freud Sigmund

Info: "Inhibition, symptôme et angoisse", traduit de l’allemand par Michel Tort, Presses Universitaires de France, 1973, page 12

[ idéaux ] [ illusions ] [ critique ]

 

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tradition littéraire

Le conte de fées, autre source de sagesse populaire, est en train de se tarir, grâce encore aux idéologues progressistes qui veulent protéger l’enfant de ces histoires réputées terrifiantes. La censure exercée sur les contes de fées, tout comme l’assaut donné à la littérature "inappropriée" au monde moderne, fait partie d’une persécution générale de l’imagination et du fantasme. Au nom du réalisme et d’une "culture appropriée", notre âge psychologique interdit des sublimations pourtant sans danger. Dans Psychologie des contes de fées, Bettelheim a montré que cette formation "réaliste" a pour effet d’accentuer la discontinuité entre les générations (l’enfant ayant l’impression que ses parents habitent un monde tout à fait étranger au sien) et fait douter l’enfant de sa propre expérience. Jadis, la religion, le mythe et le conte de fées conservaient suffisamment d’éléments propres à l’univers enfantin pour offrir aux jeunes une vision convaincue du monde. Or, la science ne peut se substituer à eux. D’où la régression, si commune dans la jeune génération vers un mode de pensée magique des plus primaires, telles la fascination exercée par la sorcellerie et l’occultisme, la croyance dans les perceptions extra-sensorielles, la prolifération des cultes chrétiens primitifs. 

Auteur: Lasch Christopher

Info: Dans "La culture du narcissisme", trad. Michel L. Landa, éd. Flammarion, Paris, 2018, pages 242-243

[ oubli ] [ appauvrissement de l'imaginaire ] [ parents-enfants ]

 

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