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mégapole

Tony : Je suis juste à Paris, rien de spécial à raconter ...
Marie : Mais si, vas-y, dis-moi ce qu'il s'est passé, ce que tu as fait, ce que tu as vu... Raconte, c'est toi qui es dans une grande ville, capitale romantique !
Tony : Techniquement je n'ai fait qu'arriver dans la gare de lyon plein de monde, de bruit et de mendiant, puis j'ai mangé dans une brasserie coincé contre une vitre à côté de la porte d'entrée sous un chauffage trop fort, avant de prendre le RER puant le pisse et la transpiration pour arriver en banlieue Parisienne bétonné en plein brouillard.
Tony : C'est bon, Je te fais rêver là ?

Auteur: Internet

Info:

[ encombrement ] [ saleté ] [ dialogue-web ]

 

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instant

Kendra observait le paysage qui défilait, brouillé par la vitesse, à travers la vitre du quatre-quatre. Comme le mouvement finissait par lui donner le tournis, elle se mit à fixer un arbre. Elle le suivit des yeux tandis qu'il se rapprochait, passait comme une flèche le long de la voiture et s'éloignait peu à peu derrière elle.
Est-ce que la vie était ainsi se demanda-t-elle. On pouvait regarder en avant vers l'avenir ou en arrière vers le passé, mais le présent bougeait trop vite pour qu'on puisse le saisir. On y arrivait quelquefois, peut-être, mais ce jour-là pas du tout. Ce jour-là, ils roulaient sur une autoroute sans fin à travers les collines boisées du Connecticut.

Auteur: Mull Brandon

Info: Fablehaven, tome 1 : Le sanctuaire secret

[ littérature ] [ transport ] [ vitesse ]

 

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trafic

...solitude définitive de l'autoroute où, pendant des heures, on ne voit pas âme qui vive, mais seulement un condensé d'humanité avec son besoin obsessionnel de mouvement et de victoire sur l'infini. Rien que des profils plats, des taches à peine corporelles derrière les vitres, des lucioles de mégots ou des doigts dans le nez. A moins d'arriver dans une station-service où tous ont l'air de victimes potentielles fatiguées et de voleurs alertes et affairés, où sur fond de ciel bleu marine les corps chauds des camions rappellent de gros rochers.
Tout cela est à peine vivant et semble consumer ses dernières forces, c'est en même temps un mouvement perpétuel mort dont le but reste de retenir l'éternité.

Auteur: Stasiuk Andrzej

Info: Fado, L'autoroute, p 8

[ encombrement ] [ proies ] [ prédateurs ]

 

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entame

C'est arrivé à mi-parcours. Sur les hauteurs du massif des Rhodopes, à la frontière gréco-bulgare, une route sinueuse gravissait la gorge et, au sommet, à l'endroit où elle s'achevait, était perché un ultime village fantôme, avec ses fenêtres dépouillées de leurs vitres et sa fontaine en pierre tarie. Plus personne n'habitait là. Au-delà de la route et du village, des forêts de chênes en guise de no man's land. Nous pensons quitter ce monde sans jamais nous frotter au surnaturel, sauf dans les films, mais ce jour-là, dans ce patelin, je vécus quelque chose qui emplit mon cœur d'effroi. Je ne sais toujours pas si ce qui s'est produit était "réel", mais les sentiments suscités en moi m'habitent toujours.

Auteur: Kassabova Kapka

Info: Lisière

[ incipit ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

sémiose

L'idée de penser dans un mode linguistique non phonologique m'a toujours intrigué. J'avais un ami né de parents sourds ; il avait grandi en utilisant la langue des signes américaine, et  m'a dit qu'il pensait souvent en ASL* au lieu de l'anglais. Je me demandais ce que c'était que d'avoir ses pensées codées manuellement, de raisonner avec une paire de mains intérieure au lieu d'une voix. Avec Heptapod B, je faisais une expérience tout aussi étrangère : mes pensées étaient codées graphiquement. Durant la journée je vivais des moments de transe où elles n'étaient pas exprimées par ma voix intérieure ; à la place, je voyais des semagrammes** avec l'œil de mon esprit, qui jaillissaient comme le givre sur une vitre.

Auteur: Chiang Ted

Info: Stories of Your Life and Others . *LSF en français. **déterminatif ou classificateur (linguistique),

[ xénolinguistique ] [ idiome gestuel ] [ mémoire ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

ville

Il ne me restait plus qu'à longer le boulevard des Italiens pour arriver jusqu'aux abords de l'Opéra, et j'en profitai pour admirer les devantures des grands magasins, dont les merveilles s'offraient à ma convoitise, derrière de grandes vitres de verre coloré. Ce quartier-ci était encombré de passerelles, de passages, d'enseignes et de badauds. Le ciel était noir de circulation: les aéronefs se succédaient sans discontinuer aux stations aériennes, couvertes de dômes vert-de-gris. Les arabesques de fer forgé le disputaient à la rigueur de la pierre et du marbre, matériaux nobles mais dépourvus de fantaisie. Des automates de réclame aux yeux nacrés vantaient d'un débit monotone les agréments de tel ou tel magasin, et les passants les regardaient la tête haute, comme s'ils craignaient quelque chose.

Auteur: Gaborit Matthieu

Info: Confessions d'un automate mangeur d'opium

[ littérature ] [ science-fiction ]

 

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surprenant

Et, là-dessus, il tendit le cou comme un serpent et mordit dans la vitre à belles dents. "Bordel à queue, se dit Zoyd, terrifié, il a disjoncté!"- mais rien du tout! Hector mâchait tranquillement sa vitre en bavant, avec toujours ce même mauvais sourire, "Mmm-mm!" et "Qué rico, qué sabroso!", tandis que Van Meter cavalait derrière une ambulance en criant au secours, mais Zoyd avait pigé, il connaissait les medias, car il était grand lecteur de TV Guide, et il venait de se souvenir de cet article sur ces fenêtres en sucre qu'utilisent les cascadeurs, et qui éclatent sans blesser. Voilà pourquoi cela lui avait paru bizarre - le jeune Wayvone avait remplacé la fenêtre normale par une autre en sucre. "Terrible, Hector, merci!".

Auteur: Pynchon Thomas

Info: Vineland

[ humour ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

climat

Maigret regarda à travers les vitres. Il ne pleuvait plus, mais les rues étaient pleines de boue noire et le vent continuait à souffler avec violence. Le ciel était d'un gris livide.
Des gens revenaient de la messe. Presque tous avaient Le Phare de Brest à la main. Et tous les visages se tournaient vers l'hôtel de l'Amiral tandis que maints passants pressaient le pas.
Il y avait certes quelque chose de mort dans la ville. Mais n'en était-il pas ainsi tous les dimanches matin? La sonnerie du téléphone résonna à nouveau. On entendit Emma qui répondait :
"Je ne sais pas, monsieur... Je ne suis pas au courant... Voulez-vous que j'appelle le commissaire?... Allô!... Allô!... On a coupé...
- Qu'est-ce que c'est? grogna Maigret.

Auteur: Simenon Georges

Info: Le chien jaune

[ maussade ]

 

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curiosités

Gail Queens, 23 ans, a été assassiné par son petit ami, Mathew Kellaway, parce qu'elle refusait de faire l'amour. Kellaway était employé comme soigneur dans un zoo et avait convié sa petite amie à venir assister au repas des lions. Mathew Kellaway amena son amie dans un local vitré d'où, lui avait-il garanti, elle aurait la meilleure vue sur le repas des fauves. Tout à coup, la jeune fille aperçut des gens de l'autre côté de la vitre. Elle frappa le verre en leur criant qu'ils se trouvaient du mauvais côté de celle-ci. Quand elle réalisa que c'était elle-même qui se trouvait du mauvais côté, trois lions affamés furent lâchés dans la pièce. Gail décéda deux jours plus tard dans un hôpital des suites de ses nombreuses blessures.

Auteur: Internet

Info: Les Faits Divers de Martin Monestier

[ meurtrier ] [ animal ] [ vengeance ]

 

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homme assoupi

Je hais mon dormeur. C’est un mort qui n’a pas dit son dernier mot. Son sommeil est plus fort que ma haine. Il ne faut pas abandonner la nuit, Marc. Les lits ont été créés pour souffrir et pour jouir. Donneur de sang, donneur de cœur, épuise ta soif blanche. Je me lève, j’ouvre la fenêtre parce que la nuit se pousse contre la vitre. Elle entre avec sa traîne. La mer avance sans les musiciennes, sans l’écume, sans le bouillonnement. C’est par nuit noire que j’ai découvert la hauteur du ciel et que je suis retombée sur le trésor des fraisiers. C’est par nuit tendre pendant les gelées que, dans les prés traversés, j’ai entendu se propager des craquements d’incendie sous mes pieds. Je te hais, cadavre incomplet. 

Auteur: Leduc Violette

Info: Dans "Ravages", éd. Gallimard, Paris, 1955, page 318

[ pensées nocturnes ] [ dispute inaccomplie ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson