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Dictionnaire analogique intriqué pour extraits. Recherche mots ou phrases tous azimuts. Aussi outil de précision sémantique et de réflexion communautaire. Voir la rubrique mode d'emploi. Jetez un oeil à la colonne "chaînes". ATTENTION, faire une REINITIALISATION après  une recherche complexe. Et utilisez le nuage de corrélats !!!!..... Lire la suite >>
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FLP pourquoi ?

FLP devrait être apprécié comme un outil susceptible d'affiner/approfondir/préciser les mots, traits de pensée et autres codages linguistiques de nos vies. Ainsi, avec quelques efforts, chacun pourra potentiellement améliorer la formulation, et donc la compréhension, de ses ressentis, internes et externes.

Partout, plus encore dans ce cadre, l'humain développe des pensées communicables principalement grâce au langage, lui-même émergence consensuelle grégaire. Ainsi FLP voudrait aider à ce que chaque individualité puisse se nourrir - et nourrir - cette pensée collective anthropique et donc, par effet miroir, sa vie intérieure et la formulation du réel commun.

Mais pourquoi participer ? A quoi ça sert ? Quel peut être le sens de mes interventions ? je ne comprends pas l'utilité de ce truc... Je m'y perds... Telles sont les remarques qu'on nous fait.

Ce à quoi nous répondrons en premier lieu qu'il faut se garder de cette "envie de conclure" qui nous habite tous, de vouloir "connaitre le sens téléologique du monde". 

De solution il n'y en a pas, par contre des sens on pourra en trouver plein ici : lire-analyser, passer le temps, participer à une entreprise autogérée, se remettre en question, faire un effort intellectuel en conjonction avec la techno,  découvrir des choses, aider les autres - et donc FLP - en corrigeant des erreurs orthographiques, en discutant/précisant certaine étiquettes... 

Et on s'y découvre aussi, dans les deux sens.... Processus un peu plus mystérieur, puisqu'on réalisera souvent que les choses s'éclaircissent "après-coup"...  truisme qui implique qu'elles sont "éclaircies" parce que certaines formulations "résonnent" en nous après rumination/maturation.

De fait FLP conjuge et tente d'organiser quelque peu les réflexivités de ses intervenants, nos réflexivités sémantiques. Il nous semble qu'il y a là comme une essence du langage, du consensus. Même si rien n'est jamais fixé, à l'image de la nature et de l'univers qui nous entourent.

N'importe comment cet outil devrait permettre de prendre quelque distance sur soi-même et les diverse puissances liguistique qui, bien utilisées, s'avèrent de solides leviers lorsqu'employées dans des buts de manipulation de pouvoir ou de bienfaisance.

Plus simplement encore,  on pourra apprécier FLP comme la démonstration d'un aveuglement des hommes qui, de par les possibilités de représentations et d'échanges permises pas ce monde du verbe, tendent à s'éloigner de la source matrice dont nous sommes issus.

Et constater combien, à cause de cette fixation sur le langage, peuvent devenir incompréhensibles des signes bien plus fondamentaux que les mots.

Indices, empreintes... Fluctuations et stimuli extérieurs qui précèdent de très loin tous nos dialectes de mammifères, parait-il, évolués.

Auteur: Mg

Info: 27 janvier 2021

[ réflexion collective ] [ autisme onomasiologique ] [ sémiose ] [ idiomes voiles ] [ citation s'appliquant à ce logiciel ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

ésotérisme

Opposer scientifiques et créationnistes est révélateur de la simplification extrême des raisonnements humains.
Le principe du tiers exclus, fut initié dans notre culture, comme beaucoup d'autres trucs, par les anciens grecs, en particulier Aristote :
"Il n'est pas possible qu'il y ait aucun intermédiaire entre les énoncés contradictoires : il faut nécessairement ou affirmer ou nier un seul prédicat, quel qu'il soit."
Tout ça, avec le recul, fait peine à entendre. Comment, alors que les développements divers des recherches scientifiques montrent toujours mieux les infinies et intriquées complexités de nous et du Monde, comment, cette logique formelle, bipolaire, ultra simplificatrice, peut elle sous tendre TOUS nos raisonnements et encore avoir autant de crédit en dehors de l'arithmétique de base.
Il y a là un manque de finesse impressionnant.
Heureusement que la civilisation chinoise a su montrer une autre voie avec un taoïsme qui intègre la possibilité d'un "entre deux".
Reprenons le dilemne sciences/créationnisme au prisme des connaissances de ce début du 21e siècle - et ce mystère des changements évolutionnaires rapides. En bref les espèces observées dans le continuum terrestres historique restent sans modifications majeures durant de longues plages temporelles, que les experts nomment "stases". Du coup l'apparition d'une nouvelle espèce se produit très rapidement, sans qu'aucun fossile n'ait jamais présenté de "stade intermédiaire" convaincant entre l'ancienne et la nouvelle espèce, comme le voudrait le Darwinisme.
La sciences veut expliquer, fixer, et pouvoir reproduire les phénomènes "une fois pour toute"...
A l'aune de nos variées expériences de vie ce positionnement n'est pas sans être bizarroïde... rigide ?
Ne pensez vous pas par ailleurs qu'il serait extrêmement aisé pour un (ou des) intervenants extérieurs, "au delà de notre compréhension", d'orienter certaines choses de la vie sur terre, simplement en influant sur quelque infime détail au moment clef ? Un peu comme modifier une simple virgule peut vous faire planter, ou pas, tout un système informatique. La virgule étant peut être ici une modification quasi imperceptible pour notre plus puissant microscope.
Ou alors, vu de l'autre bout le la lorgnette, et beaucoup moins discrètement, une influence qui aurait dévié légèrement la trajectoire d'une météorite afin qu'elle vienne perturber le climat terrestre pour en faire disparaitre les dinosaures ?
Pour résumer, les hommes constatent une logique qui sous tend notre réalité, une marche vers la complexité, des constantes cosmologiques impressionnantes, et tout et tout... Mais s'imaginer que tout est absolument "impersonnel" et qu'aucun coup de pouce n'a jamais lieu nulle part semble bien aventuré. Sciences et Dieu(x) sont tout à fait compatibles. L'humain, de par sa volonté de logique et de cohérence "on ou off", qui veut absolument séparer le "magique" du rationnel, est peut-être bien dans une dynamique d'aveuglement.

Auteur: Mg

Info: 23 déc. 2018

[ projectionniste ] [ coup de pouce ] [ paliers ] [ métaphysique ] [ dessein intelligent ] [ rationalisme ]

 
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extraterrestre

Depuis un siècle la physique quantique nous démontre à sa façon nos limites d'êtres incarnés. Le principe d'incertitude d'Heisenberg est l'un des murs sur lesquel science physique et esprit rationnel humain, viennent buter.

Mais nos limites scientifiques, conceptuelles, rationnelles, en ce qui concerne le controle et la compréhension du monde physique en un début de 3e millénaire ou tout semble possible, peuvent être décrites de bien d'autres manières : vitesse de la lumière, controle de l'anti matière, mystère toujours plus profond du fonctionnement de l'ADN, incapacité à nous auto controler en tant qu'espèce...  

Il y a aussi cette limitation tenace, celle créée par les représentations créées et forgées dans l'acier trempé des habitudes rationnelles, donc des "évidences" que notre race fait émerger à mesure de son évolution. Une idée sous-tendue par ce constat d'Aimé Michel : "Les systèmes de pensée sont en réalité des systèmes pour EVITER de penser".

Nous voilà en orbite.

Pour revenir à la physique quantique, beaucoup ont l'impression, à son étude, que notre monde vu au niveau de sa réalité atomique apparait en fait comme "projeté", c'est à dire comme s'il était tout autant émis "de l'intérieur", via notre cerveau, que proposé par la réalité de l'environnement extérieur.

M'est venue ce matin une analogie devant ce paradoxe qui fait voir le monde autant comme une grande pensée que comme une réalité plus ou moins stable. Nous serions dans une symphonie multidimentionnelle et le physicien tenterait d'arrêter la musique et l'orchestre pour ne s'occuper que d'une note précise, d'un timbre, dans une registre particulier, etc. Mais l'observateur aurait beau connaitre le compositeur, sa vie, l'histoire de la musique, les règles du solfège, les fréquences et autres, cette note isolée, congelée, si l'on peut dire, ne voudrait plus rien dire.

Prenez une photo et agrandissez-là jusqu'à ne plus distinguer qu'un pixel, c'est la même chose.

"... La forme n'est qu'un instantané pris sur une transition." a dit Bergson.

Que nous manque-t'il ?

- Une humilité réelle qui consisterait à nous occuper plutôt de notre rôle "non central" dans la nature ?

- Une véritable psyché collective où tous les avis seraient égaux ?

- Une pensée scientifique plus féminine, moins orientée "par et vers" le pouvoir ?

- Un retour vers un monde plus onirique, plus poétique, plus ouvert que l'univers rationnel que nous nous sommes construit ?... et qui ressemble toujours plus à un cul-de-sac ?

- Un élargissement de nos sens, par des moyens à trouver... Un peu comme ces observateurs qui utilisent des caméras infrarouges ou pour observer des ovnis que nous ne voyons pas à l'oeil nu.

Mais assez. Il est temps de sortir le chien. Qui trépigne devant la porte depuis qu'il m'a senti réveillé. La forêt nous attend.

Auteur: Mg

Info: 16 octobre 2012

[ quête ] [ spéculations ] [ questions ]

 

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socio-psychologie

Le matérialisme nord-américain - logé au cœur de la pensée collective - s'explique peut-être par une curieuse connexion de la langue anglaise, où le mot free signifie à la fois "libre" et "gratuit". Pour le français, la liberté est plutôt intérieure, car fonction de la conscience - ou politique. Tout le monde sait que le pouvoir de l'argent augmente le pouvoir sur les choses. Néanmoins, la liberté est séparée de l'économie par une différence de dignité. Sauf dans les cas de famine, on ne meurt pas pour le pouvoir d'achat : on y voit une commodité, non un idéal.

L'âme anglo-saxonne peut-elle échapper à cette nuance de dictionnaire et lutter contre la confusion qu'induit un seul mot pour deux horizons ? Une publicité pour une compagnie aérienne nous propose - grâce à un plan de fidélité - de "voler libres pour toujours", c'est à dire gratuitement de temps à autres. Soudain le fait de dépenser moins d'argent augmente la sensation de liberté. L'économie du moindre dollar est victoire, jubilation : réalisation. D'où le fait, chez les Canadiens, de marchander sans vergogne et de se battre pied à pied pour s'ouvrir le coin de ciel bleu d'une jouissance inversement proportionnelle au prix. La réduction est demandée comme un droit - mais sans baisse de générosité chez le vendeur ! La joie est chiffrée. Le désir de liberté - cette grande libido qui voudrait capturer la vie - est reporté sur l'argent. l'Éden est dans la gratuité. Le seul amour véritable est associé aux billets, le génie ou la justesse d'esprit sont des capitaux à réaliser. Le fait de payer incline à une certaine férocité des rapports, comme si dans l'échange il y avait, clandestinement, un gagnant et un perdant, une recherche de domination et la volupté de réduire en esclavage.

La qualité d'une œuvre finit par tenir à ces recettes. La liberté est d'autant moins comprise comme la direction même de la pensée, la recherche du savoir, la jubilation de comprendre. L'accent est rarement mis sur le plaisir volatil de l'analyse, bien séparé des questions d'intendance, dont d'autres cultures ne méconnaissent pas, pour autant, l'importance.

Ne noircissons pas cependant : s'il est peu d'accent mis sur le spirituel, il ne manque pas d'esprit impressionnants dans la vie courante. Le fait d'être peu encouragé à penser engendre une révolte qui porte loin. Et, si tant est que l'on valorise la gratuité, rien n'empêche d'arriver un jour à la poésie et à la subtile fraîcheur du rêve : sans valeur comptable, elles relèvent du miracle. Enfin, même si la relation à la richesse est omniprésente, elle ne détourne pas forcément de la tolérance et de l'harmonie : on est aimable avec le client potentiel, on le reste dès lorsqu'il n'achète pas car on l'aperçoit comme libre de l'emploi de son argent. Le matérialisme se transcende en sainteté ordinaire, l'amour et l'intelligence prévalent. Il n'en va pas toujours de même dans les pays où l'individualisme de la pensée incline au mépris.

Auteur: Gloaguen Alexis

Info: Digues de Ciel

[ linguistique ] [ capitalisme ] [ mot carrefour ] [ polysémie ] [ comparaison ] [ occident ] [ célébrité modèle ] [ marchandisation ] [ translangue ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

prospective

On ne se lasse pas, chez FLP, de découvrir, décrypter, traduire et analyser tous types d'écrits dont les extraits considérés comme intéressants et/ou significatifs sont ensuite intégrés dans la base de données. Les langages humains, centrés/rassemblés ici en français, sont d'une immense diversité.

Nous constatons en parallèle que le langage est, pour ce que nous pouvons constater, une émergence assez miraculeuse et étonnante puisqu'elle constitue un importante particularité de l'humain en tant qu'espèce. On constate aussi que les signes écrits sont une apparition très très tardive au regard de l'évolution terrestre et même de celle des mammifères hominidés. 

Ce développement récent, cette ouverture sémantique, est très probablement propice aux outrecuidances ; L'homme se met au centre de l'univers, développe des religions et voilà qu'arrivent ceux qui, avec force contorsions linguistiques, viennent nous expliquer l'être, le non-être, l'infini... toutes choses ma foi fort intéressantes en termes de développement des idiomes et des approches syntaxiques, mais qui semblent de bien pâles et simplistes explications si on veut bien comparer ces développement onomasiologiques et sémasiologiques avec l'incroyable et semble-t'il infini développement que le vivant (où est la frontière avec le non vivant ?) présente devant nos yeux ébahis.

FLP, outil lexicographique d'une certaines complexité, voudrait sans cesse remettre cette idée sur le tapis : les langages humains actuels, de par leurs  simplicités conceptuelles et donc les limites qu'elles imposent, sont porteurs d'extraordinaires développements futurs, développements potentiels qu'il faut stimuler sans se refuser, comme ici, à l'utilisation de la technologie informatique. Ainsi sera-t'il peut-être possible de se libérer de carcans idiomatiques tels que le binarisme, un certain mécanisme grammatical ou autres manies analogiques. 

Avec "Les Fils de La Pensée" nous voulons aussi nous positionner sur une voie pragmatique, en prolongement des fondements sémiotiques logiques apportés par C.S. Peirce, c'est à dire en tentant de rester en contact avec un réel dit scientifique, à l'image, par exemple, des développements de l'épigénétique. Avec cette phrase de Bruce H. Lipton au passage : "Il faut que les gens réalisent que leurs pensées sont plus primaires que leurs gènes, car l'environnement, qui est influencé par nos pensées, contrôle les gènes." Voilà probablement une piste pour éviter le langage pulsionnel simpliste et ses effets, par comparaison avec une sagesse de la matière vivante, progressivement développée dans le temps via d'itératives résonances que nous commençons à découvrir..

Le langage n'est que consensus grégaire provisoire pour communiquer, conserver et développer le savoir. Nous croyons donc que ce consensus s'appuiera de manière plus heureuse sur le réél (priméité) tel que délivré par nos sens et les outils mis à leur disposition, qu'en prenant pour acquis on ne sait quels raisonnements métaphysiques abstraits ou religieux qui, avec l'inertie et les routines du temps, ont pris des positions sémantiques bien trop importantes au regard de leurs réalités démontrées. Les mondes astraux, la télépathie ou les Ovnis, si on veut s'amuser avec d'autres concepts ésotériques et/ou proches de la simple croyance religieuse, ne semblent pas avoir moins de consistance que les diverses traditions spirituelles humaines, en termes de témoignages rapportés en tous les cas.

Auteur: Mg

Info: 30 août 2020

[ citation s'appliquant à ce logiciel ]

 
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nom-du-père

Le père est une fonction dans un sens en tous points analogue à ce qui s'appelle fonction en mathématique.

y = f(x)

Il s'agit de la mise en relation de deux éléments. Reliant ces deux éléments la fonction implique leur distinction. En logique, au 1 succède le 3 duquel se déduit le 2. Autrement dit, la fonction est un "lien de séparation", un saut du contigu au discontinu. Sigmund Freud a rarement employé le terme de progrès cependant il l'emploie pour qualifier le passage de la civilisation matriarcale à la civilisation patriarcale. La liaison de l'enfant et de la mère est possible puisque précisément ils auront, au préalable, été indexés comme distincts, séparés et, par conséquent, "partiellisés" l'un pour l'autre. Ils ne sont pas tout l'un pour l'autre { y ≠ x }, mais sont aussi fils/fille de et épouse de.

Une autre façon de dire qu'il n'y a de mère et d'enfant que par rapport à un père. Complétons alors Winnicott dans son affirmation qu'un bébé seul ça n'existe pas en ajoutant qu'une mère et un enfant seuls ça n'existe pas. Il n'y ni mère ni enfant s'il n'y a pas de père (ou de fonction paternelle), mais une entité (con)fusionnelle dévorante et destructice autant pour l'enfant que pour la mère. Françoise Dolto ne disait rien d'autre lorsqu'elle affirmait qu'une femme ne pouvait être mère que si, par ailleurs, elle désirait un homme.

L'enfant et la mère sont liés symboliquement par le père en tant que nom (fonction), ce qui implique que la présence réelle du père, bien que souhaitable, peut être compensée si la mère parvient à faire fonctionner du manque. Céder l'objet afin de ne pas céder sur son désir — unique rempart à la jouissance —, autrement dit, produire/élire un objet de désir différent de son enfant. Ce qui, il faut le dire, est un cas de figure de plus en plus rare. Puisque, comme le disait Dolto dès 1960, si le sens de la paternité est à peu près perdu, il l'est pour l'homme ET pour la femme — ce "ET" est aujourd'hui systématiquement oublié pour faire de cette défaillance paternelle l'appanage de l'homme.

Nuançons aussi l'affirmation issue d'une incompréhension de l'œuvre lacanienne qui voudrait que le père, comme nom, ne soit qu'effet du désir maternel. Ceci est bien souvent une ex-cuse (hors de cause) pour le géniteur afin de se cacher dans l'ombre de la mère de sa progéniture (et dans les jupes de la sienne) ou, "au mieux", pour devenir une seconde mère, une mère bis, ou une mère de substitution en cas de défaillance maternelle de la génitrice. Bien entendu l'attitude de la mère vis-à-vis de son époux, du père de son enfant, importe beaucoup, et surtout la façon dont elle parle de lui à son enfant et à d’autres, et notamment, en son absence. Ceci dit, la "personne du père", en tant qu'élément tiers dans la structure de la parenté, relativement à la dyade mère-enfant, a à occuper cette place d'exception, au sens premier du terme, absolument indispensable au déploiement de la parole.

Auteur: Goubet-Bodart Rudy

Info: Publication facebook du 25.01.2022

[ triade ] [ parentalité ] [ psychanalyse ]

 

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besoin de transcendance

A leur parler, on ressent souvent qu’il y a en un déprimé un grand virage non encore négocié, ainsi que l’attente d’un basculement radical de valeurs, avec un appel fervent envers une autre forme de vie. En attendant, les déprimés sont de la nuit, et dans la nuit. Mais tous ceux qui désirent atteindre une manière nouvelle doivent passer par la nuit et par l’obscur. On appelle cela parfois : la traversée du désert, la nuit des sens. Et on pourrait également appeler la dépression : la nuit du Sens.
Au commencement de toute rénovation de l’esprit et de l’âme, se trouve la "mort", qui est le détachement et l’arrachement ultimes des anciennes visions, des anciennes valeurs, des anciennes façons de vivre. C’est l’arrachement de l’absurde et du non-sens, comme on arracherait une vieille peau. C’est la mue de l’âme. Mais tant que les lumières nouvelles n’ont pas jailli, cet abandon des choses anciennes est ressenti comme une nuit. Car l’être humain ne peut approcher son "noyau* profond qu’après avoir rejeté ce qui n’’est pas essentiel pour lui, et que ne correspond pas à son organisation et son ordre intérieurs.
L’alchimie passe, elle aussi, par la nuit. Après le mariage du souffre et du mercure, apparaît la couleur noire. C’est la phase de "putréfaction", mais aussi de promesse. Puis la pierre devient progressivement blanche ; c’est la résurrection. La matière noire renaît, perd de sa noirceur, jusqu’à atteindre le rouge de la rubification, que l’on peut symboliser par un jeune roi couronné. Ainsi, "l’or philosophal" se trouve enclos dans le noir de l’âme, et dans la promesse de la nuit du Sens…
On a tendance à cloisonner le déprimé dans l’ "anormal". Mais est-ce aussi anormal qu’on voudrait le dire ? Et anormal par rapport à quoi ? Par rapport à la vie courante ? C’est-à-dire ? N’existe-t-il pas un "endroit" de cet "envers" qui est le sien ? Et cet envers sur lequel il marche ne marque-t-il pas une frontière entre ce qu’il parait être pour l’instant et l’appel qui se trouve en lui ? Posons même la question : paradoxalement, n’est-il pas plus profondément normal que la plupart des gens dits normaux ?
La dépression fait songer à ces états de personnes ayant frôlé la mort et qui en reviennent en décrivant des images de tunnel au bout duquel se trouvaient d’intenses lumières. Cependant, en cloisonnant les déprimés dans l’anormal, on les étiquette, on les bourre de médicaments. Mais on ignore qu’il y a en eux "autre chose", qui n’est deviné que d’eux seuls. Qu’il y a en eux un profond secret, et un mystère central. Alors, ne faut-il pas retourner, faire basculer, la notion de dépression ? Comme on doit le faire avec tant de choses ? Au lieu de se trouver "en-bas", ils sont probablement, au contraire, proches d’un "en-haut" qu’ils ne peuvent temporairement atteindre. En attendant, leur nuit est un retour au sein maternel…
Cette "anormalité" de la dépression ne serait-elle pas le chemin vers une supra-normalité ? Ne serait-il pas une démarche vers un "quelque chose" que la plupart ignorent ? Dit autrement : la dépression n’est-elle pas le canal, le tunnel vers une lumière, et vers une haute valeur ignorée ou refoulée chez la plupart ?

Auteur: Daco Pierre

Info: Dans "Psychologie et liberté intérieure"

[ nouveau regard ] [ adéquation au monde ] [ toucher le fond ]

 
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dictionnaire analogique

Réflexions sur les tags des "fils de la pensée"...
Après m'être intéressé au concept de taxonomie via Internet il m'apparait que pour une classification d'extraits ou plus simplement un ordonnancement du langage, lui-même relatif avec des termes qui peuvent littéralement changer de sens ("personne" par exemple) - parallèlement avec des habitudes de lecture qui se modifient au cours des âges et de l'évolution, il sera pertinent de déceler certaines taxonomies "transitoires" telles qu'elles apparurent et existèrent, géographiquement ou historiquement dans nos sociétés humaines. On peut penser ici entre autres à la place de la femme (sa prédominance ou pas), celle de la mort (idem), ou au concept de l'inégalité des hommes (acceptée ou pas)... Parce qu'il semble bien, au regard de ces simples exemples, que le concept de taxonomie (voire de phylogénie) dans l'organisation du langage soit bien souvent relatif à une époque, une société, une langue ou, à l'extrême, à un individu.
L'idée d'une taxonomie parfaite, quasi religieuse puisqu'elle voudrait constituer un consensus accepté par tous, lien reconnu entre les hommes via le langage, reste donc, heureusement, quasi utopique. On ne mettra jamais en commun un dictionnaire dans lequel chacun donnera le même sens précis au même mot (amusez-vous à cela avec des amis et un dico de synonymes en ligne).
Avec un tel soft, destiné à classer des extraits de langage, nous sommes confrontés à deux extrémités de la lorgnette, forts difficiles à faire coïncider.
A) La perception/organisation individuelle
B) Le consensus du plus grand nombre.
On trouvera certes bien des bases solides, pragmatiques, humaines : faim, soif, survie, etc... ou en s'accordant sur des évidences telles que "la mort est une disparition physique"...
Mais les appuis deviennent mouvants et complexes pour qui veut se mettre d'accord sur, par exemple, une notion aussi relative que le "bon goût" dans les arts. Alors on s'amuse à identifier et référencer les tendances, modes et autres habitudes culturelles dans l'histoire. Et ainsi de suite. Nous voilà avec des listes, ou des taxonomies diachroniques.
Avec Internet, pour ce qui est de la classification des extraits langagiers à ce jour, il semble que le tropisme grégaire mette toujours plus en balance le surfeur avec le "cerveau collectif", faisant osciller son vécu, son ressenti... en le confrontant avec des statistiques de deux sortes.
1) Celles, globales à une langue-pays, du consensus synonymiques, du SENS DE BASE du terme/tag utilisé.
2) Celles - résonnances ordonnées des autres surfeurs - sur un extrait donné (je like, je mets une note, ou autres...) qui établissent de fait de petits classements locaux ou on pourra tenir en compte différemment une citation en fonction de sa place dans ce classement.
Il doit aussi être aisé de définir un "moyen terme" entre ces deux pôles. "Moyen terme" statistique, probablement inintéressant, pour ne pas dire atroce, inhumain, négateur absolu de la singularité de chacun - dans la singularité d'un instant donné.
Ce soft apportera peut-être, avec le temps, un petit bout de solution à un laminage statistique général qui met en question l'individualité au sens de sa singularité créative, de son génie folie. Sa part divine dirons certains.
L'originalité essentielle de chacun a toujours été menacée par l'insignifiant mercantile des statistiques de masse.

Auteur: Mg

Info: 27 aout 2015

[ classement ] [ organisation ] [ moyenne ] [ citation s'appliquant à ce logiciel ] [ intrication ]

 

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spirituel-psychologique

Les archétypes (ou images idéales), au sens où l’entend Platon — et reconnaissons qu’il savait ce qu’il voulait dire par là —, n’appartiennent nullement au domaine psychique ; ils sont au contraire les déterminations primordiales du pur Esprit ; pourtant ils se reflètent d’une certaine manière sur le plan physique, d’abord comme facultés créatrices de formes et ensuite, à un niveau inférieur, dans la représentation sensorielle, comme symboles proprement dits, de sorte que l’on peut, à la rigueur, admettre d’appliquer l’expression “archétype” au domaine psychologique également.

Mais Jung n’entend pas l’“archétype” dans ce sens, puisqu’il le qualifie lui-même de “complexe inné”, en décrivant ses effets sur la psyché de la manière suivante : “La possession par un archétype fait de l’homme un personnage purement collectif, une espèce de masque sous lequel la nature humaine ne peut plus se développer, mais dégénère progressivement”. Comme si un archétype, c’est- à-dire un contenu supra-formel — et donc non limité — du pur Esprit pouvait adhérer à l’âme comme une sangsue ! De quoi s’agit-il en réalité dans le cas de “possession” psychique cité par Jung et qu’il qualifie lui-même de pathologique ? Il s’agit du résultat d’une désagrégation psychique au cours de laquelle une des possibilités contenue dans la forme psychique de l’homme se met à proliférer aux dépens de l’ensemble. Le fait que la forme essentielle de l’âme possède différents aspects nettement différenciés, qui forment néanmoins, normalement, un tout cohérent dont les éléments se complètent mutuellement, n’a strictement rien à voir avec on ne sait quels substrats psychiques irrationnels, ce qui ne saurait échapper qu’à un type de pensée fondé sur une vision du monde limitée et fausse.

Tout homme qui n’est pas infirme sur le plan psychique porte en lui les virtualités psychiques de l’homme et de la femme, du père et de la mère, de l’enfant et du vieillard ; il en possède en principe toutes les propriétés et toutes les “dignités”, liées à son statut d’être humain à proprement parler. Il est en même temps maître et esclave, prêtre, roi, guerrier et artiste, quand bien même aucune de ces prédispositions n’est plus marquée qu’une autre. La féminité fait partie de la vraie virilité, de même que la virilité fait partie de la féminité, et le même principe s’applique à toutes les autres propriétés qui se complètent par leurs contraires.

En tant que vertu — au sens de virtus, force psychique —, une propriété donnée ne peut se manifester qu’en incluant les autres en elle-même. Le phénomène inverse consiste en l’exagération désespérée d’une possibilité psychique aux dépens des autres, qui entraîne une désagrégation et un raidissement intérieur, suscitant cette caricature morale que Jung compare à un masque. [...]

Les véritables archétypes, qui, eux, ne se situent pas sur le plan psychique, ne s’excluent pas les uns les autres ; l’un est toujours compris dans un autre, et l’on peut dire pratiquement la même chose des propriétés psychiques qui les reflètent. Car les archétypes, au sens du mot tel qu’il est compris depuis Platon, sont les sources de l’Être et de la Connaissance, et non, comme le voudrait Jung, des dispositions inconscientes de “l’agir et de l’imaginer”. Le fait que les archétypes ne puissent être saisis par la pensée logique n’a rien à voir avec le caractère obscur et irrationnel de ce prétendu “inconscient collectif’, dont les contenus ne seraient accessibles que d’une manière indirecte, par leurs “éruptions” de surface. Car l’intuition spirituelle, qui n’est pas liée à la pensée logique, peut très bien atteindre les archétypes en partant de leurs symboles.

La théorie d’un héritage psychique qui se mettrait à végéter en prenant la forme d’un “inconscient collectif’ sous la couche supérieure rationnelle de la conscience humaine s’impose d’autant plus facilement qu’elle semble correspondre à l’explication évolutionniste de l’instinct animal ...

Auteur: Burckhardt Titus

Info: Dans "Science moderne et sagesse traditionnelle"

[ critique ] [ atavo-figures ] [ définition ] [ intrication ]

 

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sciences

Notre intelligence s'exprime différemment de celle des générations précédentes.
Des tests d'intelligence qui donnaient des résultats moyens de 100 points dans les années 60 donnent aujourd'hui des résultats de 120. C'est ce que les spécialistes de l'intelligence appellent l'effet Flynn, du nom du politologue néo-zélandais James Richard Flynn, qui a remarqué, à la fin des années 70, une progression de trois à cinq points du quotient intellectuel (QI) par décennie. Le phénomène se serait poursuivi depuis, selon plusieurs autres études.
Les nouvelles générations ne sont pas plus intelligentes que les précédentes, Serge Larivée, professeur à l'École de psychoéducation de l'Université de Montréal nous dit : "Si c'était le cas, souligne-t-il, cela voudrait dire que la génération de nos grands-parents était constituée en grande partie de déficients intellectuels, ce qui est insensé aux yeux de l'histoire."
Dans un texte qui vient de paraitre dans la revue L'année psychologique, le professeur analyse avec ses collègues Carole Sénéchal (Université d'Ottawa) et Pierre Audy (UdeM) les paradoxes de l'effet Flynn.
Les différents chercheurs qui se sont penchés sur l'effet Flynn en ont attribué la cause à des facteurs culturels plutôt qu'à des changements d'ordre génétique. Parmi ces facteurs, mentionnons une scolarisation plus précoce et plus étendue, une plus grande familiarité avec les tests d'intelligence, l'urbanisation et l'industrialisation, les changements dans les attitudes parentales, l'amélioration de la santé grâce à de meilleurs soins et à une alimentation plus équilibrée ainsi que la prolifération de médias visuels de plus en plus complexes.
Mais ce n'est pas dans tous les types de tests d'intelligence que s'observe l'effet Flynn. L'effet est plus fort dans les habiletés visuospatiales (mesurées par les matrices de Raven) et dans les compétences logiques (mesurées par les échelles de Weschler), alors qu'il est plutôt faible dans les performances verbales et mathématiques.
"Nous serions plus doués que nos ancêtres quant au raisonnement abstrait et aux aptitudes visuospatiales, sans les dépasser pour autant dans d'autres aspects de l'intelligence", écrivent les auteurs dans une version vulgarisée de leur texte paru dans la revue Sciences humaines d'octobre dernier. Ce serait donc ces compétences visuelles et de logique qui seraient davantage sollicitées et développées par notre environnement culturel d'une complexité croissante. Autrement dit, notre intelligence s'exprime différemment sans que nous soyons nécessairement plus intelligents que les générations précédentes. Nos arrière-grands-parents avaient une intelligence plus pratique, nous avons une intelligence plus abstraite.
Mais cette explication qui attribue le développement du QI à des éléments culturels ne contredit-elle pas les études, notamment réalisées auprès de jumeaux identiques, qui imputent une bonne part du QI à la génétique?
La réponse à ce paradoxe est fort simple: les gènes ne produisent leur effet qu'à la faveur d'un environnement propice à leur actualisation. Ainsi, une personne qui dispose d'un avantage génétique relativement à une habileté particulière va rechercher un environnement stimulant où son potentiel génétique va pouvoir s'exprimer. Selon les chercheurs, l'effet multiplicateur qui s'ensuit est un facteur probable de l'effet Flynn.
L'effet Flynn n'est pas ailleurs pas illimité. "Deux parents qui ont des quotients intellectuels élevés n'engendreront pas un enfant attardé, mais la probabilité qu'ils aient un enfant doté d'un QI aussi élevé qu'eux est plutôt faible", affirme Larivée. Il y aurait ainsi un retour à la normale.
La théorie de l'effet combiné des gènes et de l'environnement nous dit aussi qu'un plateau est atteint lorsque l'environnement a livré tout son effet stimulant. On assiste d'ailleurs à une stabilisation du QI dans certains pays développés où les scores sont parmi les plus hauts. Des études montrent un ralentissement de la tendance, voire une stagnation, au Danemark et en Suède, alors que d'autres concluent même à un léger déclin en Angleterre et dans d'autres pays industrialisés.
Dans les pays où le QI moyen continue de croitre, c'est surtout au sein des classes les plus défavorisées qu'on observe une remontée. Serge Larivée y voit l'effet d'une éducation de qualité maintenant accessible à tous.
Si l'effet Flynn a atteint ses limites dans les pays développés, il commence à se faire sentir dans les pays en voie de développement, notamment dans certains pays africains comme le Kenya et le Soudan.
Pour le professeur, il s'agit de bonnes nouvelles. "Cela signifie que l'écart entre les plus doués et les moins doués s'amincit, de même qu'il se réduit entre les pays riches et les pays pauvres. Cela signifie aussi qu'un environnement stimulant peut bénéficier aux plus démunis.

Auteur: Baril Daniel

Info: fév. 2013

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