Citation
Catégorie
Tag – étiquette
Auteur
Info



nb max de mots
nb min de mots
trier par
Dictionnaire analogique intriqué pour extraits. Recherche mots ou phrases tous azimuts. Aussi outil de précision sémantique et de réflexion communautaire. Voir la rubrique mode d'emploi. Jetez un oeil à la colonne "chaînes". ATTENTION, faire une REINITIALISATION après  une recherche complexe. Et utilisez le nuage de corrélats !!!!..... Lire la suite >>
Résultat(s): 148
Temps de recherche: 0.0571s

lecture

et observant les pupilles de Fraulina je voyais qu'elle ne suivait pas des yeux une page qui avait été arrachée du livre posé sur la table, et qui maintenant errait au plafond, mais qu'avec son regard elle essayait d'immobiliser les lignes que la page errante abandonnait derrière elle parce qu'elle n'avait plus assez d'encre pour les nourrir

Auteur: Lovay Jean-Marc

Info: In "Réverbérations", éd. Zoé, p. 70

[ surréaliste ] [ détachement ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Benslama

permanence de l'écrit

Quand je prenais un livre, j'avais beau l'ouvrir et le fermer vingt fois, je voyais bien qu'il ne s'altérait pas. Glissant sur cette substance incorruptible : le "texte", mon regard n'était qu'un minuscule accident de surface, il ne dérangeait rien, n'usait pas. Moi, par contre, passif, éphémère, j'étais un moustique ébloui, traversé par les feux d'un phare.

Auteur: Sartre Jean-Paul

Info: In "Les Mots", éd. Gallimard, p. 152

[ métaphore animale ] [ face-à-face ] [ différence d'échelles ]

 
Commentaires: 2
Ajouté à la BD par Benslama

surpoids

Plus je grandissais, plus mes formes s'accentuaient , confirmant l'âge ingrat. La mère l'appelait l'âge gras. De toute manière elle n'avait à la bouche que les mots kilo, gramme, graisse. Pour se protéger de son angoisse des lipides, elle nous avait inscrit aux galères modernes, la natation.... Je ne voyais pas comment elle espérait transformer une aubergine en sirène.

Auteur: Schoucair Hyam Yared

Info: La malédiction, p.33

[ adolescence ] [ embonpoint ] [ grosseur ]

 

Commentaires: 0

musique

Parfois, je me demandais si je ne devais pas arrêter d'être musicien parce que j'aimais quand personne ne me voyais jouer donc quand je n'avais aucune pression. Je pouvais m'amuser et probablement jouer mieux. Parfois, lorsque je joue, les gens attendent à quelque chose de moi et je ne suis pas toujours capable de le faire. Assez souvent. Du coup je deviens totalement nerveux.

Auteur: Holdsworth Allan

Info:

[ passion ] [ trac ] [ guitare ] [ jazz ]

 

Commentaires: 0

camp de concentration

Je les voyais les enfants, depuis mon bloc, qui allaient sur le chemin des chambres à gaz. Je me souviens d'une petite fille, accrochée à sa poupée. Elle avait le regard perdu. Derrière elle, probablement des mois de terreur et de traque. On venait de la séparer de ses parents, on allait bientôt lui arracher ses vêtements. Elle ressemblait déjà à sa poupée inerte.

Auteur: Loridan-Ivens Marceline Rosenberg

Info: Et tu n'es pas revenu

[ littérature ]

 

Commentaires: 0

deuil

Chaque fois que je vois des affaires à toi, j'ai du chagrin, surtout ton sac à main. Chaque fois que je rentrais à la maison et que je le voyais assoupi sur une chaise de l'entrée, j'étais rassuré, tu étais là.
Maintenant, ton sac est toujours là, mais pas toi.
Garcia Marquez a écrit :"Les gens qu'on aime devraient mourir avec toutes leurs affaires".

Auteur: Fournier Jean-Louis

Info: Veuf

[ absence ] [ manque ] [ objets ]

 

Commentaires: 0

vacherie

Ce n'était pas un être humain à part entière. Il l'était juste un petit peu, comme développé contre nature ; un truc dans une bouteille, organe maintenu en vie en laboratoire. Je le voyais tel une sorte de sauvage primitif, mais il était absolument moderne et actuel, comme seul cet âge affreux peut en produire. Un tout petit bout d'humain avec la prétention d'un homme complet.

Auteur: Waugh Evelyn

Info:

[ dépréciation ] [ hommes-par-homme ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

lecture

"Je sais aujourd'hui, après toutes ces années, que je m'étais enfermé avec mes livres car ils m'emportaient vers le temps passé. Je pouvais découvrir l'Histoire sans qu'aucun des faits ne m'arrive jamais. Lorsque je lisais les anecdotes, les histoires, les dialogues, les poèmes et les tournois de poésie, je pouvais choisir ; soit j'y voyais de simples paroles, soit je les considérais comme des faits réels."

Auteur: Daoud Hassan

Info: Le chant du pingouin

[ fuite ]

 

Commentaires: 0

présence divine

Je voyais mon Dieu et je le sentais tout près de moi. J’entendais sa voix, et tout ceci beaucoup mieux qu’avec les sens corporels. En effet, il aurait bien pu me distraire de l’impression des sens, mais je ne pouvais opposer aucun empêchement à ces autres sensations, qui m’étaient imposées d’une manière irrésistible. Quand j’étais seule, je n’osais m’asseoir à cause de la présence de cette Majesté.

Auteur: Alacoque Marguerite-Marie

Info:

[ don de contemplation ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

vacherie

Je voyais Claudel, au premier rang, de profil. Il avait l'air d'une motte de terre, d'un énorme pavé de pain d'épice bourré de trous et d'angélique. Il buvait du lait. Il se buvait. Il buvait le lait d'une plante grasse du Brésil. Bête. Sa bêtise ressemble aux fleurs et aux fruits monstrueux qui poussent en Amérique du Sud et qui ne sentent rien, qui perdent toute saveur.

Auteur: Cocteau Jean

Info: Journal, 20 novembre 1943

[ littérature ]

 

Commentaires: 0