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vérité

Le vrai ? – Ce qui reste quand on a douté de tout.

Auteur: Charbonneau Bernard

Info: Dans "Je fus", R&N Éditions, 2021, page 144

[ interrogation ] [ évidence ] [ définie ] [ priméité ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

exactitude

Le goût du vrai va disparaître au fur et à mesure qu'il garantira moins de plaisir.

Auteur: Nietzsche Friedrich

Info: Humain, trop humain. L'avenir de la science. 1878

[ pessimisme rationaliste ] [ anti-hédoniste ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

résignation

Trop de gens parmi nous pensent que nous n'avons pas le choix, que nous sommes comme nous sommes, une fois pour toutes. Cela n'est pas vrai ; nous avons tous le choix, tout le temps. Chaque instant de chaque jour est plein de choix.

Auteur: Hay Louise

Info: L'amour sans condition

[ limitation ]

 

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campagne

On imagine parfois que ces fermes isolées sont perdues. Ce n’est pas vrai : elles sont trouvées, et bien trouvées. C’est-à-dire qu’elles se trouvent bien là où elles sont. Si elles sont solitaires, c’est qu’elles sont plantées profond, et qu’elles sont dures au mal. Ce sont des fermes à longues racines.

Auteur: Blanc Jean-Noël

Info: Parler du pays

[ exploitations ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

étude du langage

[...] à la base de la sémantique, il y a des unités irréductibles : les "sèmes" : unité minimale différentielle de signification. Ce qui me paraît étonnant, c’est d’une part que l’on puisse réduire les jeux de sens et les non-sens, les contresens à des unités différentielles, et d’autre part que l’on ait inclus la parole (et c’est très volontairement que je fais ce contresens, car toute sémiologie explique qu’elle exclut la parole, mais ce n’est pas vrai !) dans une science des signes en définitive visuels, le signe parlé-entendu étant assimilé, mais le modèle étant le "montré-vu".

Auteur: Ellul Jacques

Info: Dans "La parole humiliée", éditions de la Table Ronde, Paris, 2014, page 259

[ contradiction ] [ critique méthodologique ] [ non-objectivable ] [ priméité-tiercité ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

analyste-sur-analyste

Vous m’interrogiez sur sa sensibilité ou sur son ambition, etc. Voici un exemple : un jour, j’ai eu une discussion avec lui sur une question de théorie, et je lui ai dit que je ne pensais pas du tout comme lui. Alors il m’a répondu : "Mais si, ce doit être ainsi !" Et lorsque je lui ai demandé pourquoi, il s’est écrié : "Parce que, après tout, c’est moi qui l’ai pensé." Il pensait à quelque chose, et cette pensée le surprenait lui-même : alors, cela devait être vrai ! Carrément, ça ne pouvait qu’être vrai ! Et c’est ce qui m’a fait penser plus tard qu’au cours de sa vie émotionnelle – et il était très délicat et très sensible – il lui était arrivé d’être perturbé, gravement perturbé. Et qu’au départ ce n’était pas un penseur, pas du tout, il s’est mis à penser et à réfléchir dans un second temps, et encore avec difficulté.

Auteur: Jung Carl Gustav

Info: A propos de Freud, Entretien avec Kurt Eissler, 29 août 1953.

[ interprétation ] [ type psychologique ] [ fonction pensée inférieure ] [ antagonisme ]

 

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légende

Je peux bien vous raconter – puisque tout le monde sait que je suis la mère de Carlos, le chanteur – que lorsque Jean (car c’est son vrai nom) était à la maternelle, il m’a dit un jour : "Mais comment ça se fait que les Pères Noël, il y en ait tant ? Il y en a des bleus… il y en a des violets… il y en a des rouges !" On se promenait dans les rues et il y avait partout des Père Noël. Alors je lui ai dit : "Mais, tu sais, le Père Noël, celui-là, je le connais, c’est Untel" ; c’était l’un des employés d’une maison de jouets, ou d’une pâtisserie, qui s’était déguisé en Père Noël. "Tu vois, il s’est déguisé en Père Noël, et l’autre aussi c’est un vendeur du magasin déguisé en Père Noël." Il m’a demandé : "Mais alors, le vrai ?" - Le vrai, il n’est que dans notre cœur. C’est comme un lutin géant qu’on imagine. Quand on est petit, on est content de penser que des lutins, ou des géants, ça peut exister. Tu sais bien que les lutins, ça n’existe pas. Les géants des contes non plus. Le Père Noël, il n’est pas né, il n’a pas eu un papa, une maman. Il n’est pas vivant ; il est vivant seulement au moment de Noël, dans le cœur de tous ceux qui veulent faire une surprise pour fêter les petits enfants. Et toutes les grandes personnes regrettent de ne plus être des petits enfants ; alors, elles aiment bien continuer à dire aux enfants : "C’est le Père Noël" ; quand on est petit, on ne sait pas faire la différence entre les choses vraies vivantes et les choses vraies qui se trouvent seulement dans le cœur." Il écouta tout cela et me dit : "Alors, le lendemain de Noël, il ne va pas s’en aller dans son char, avec ses rennes ? Il ne va pas remonter dans les nuages ? – Non, puisqu’il est dans notre cœur. – Alors, si je mets mes souliers, il ne me donnera rien ? – Qui ne te donnera rien ? – Il n’y aura rien dans mes souliers ? – Mais si. – Mais alors, qui l’aura mis ?" Je souris. "C’est toi et papa qui y mettrez quelque chose ? – Oui, bien sûr. – Alors moi, je peux être aussi le Père Noël ? – Bien sûr, tu peux être le Père Noël. Nous allons mettre nos souliers, ton père, moi et Marie. Tu mettras des choses dedans. Et puis, toi, tu sauras que c’est toi le Père Noël pour les autres. Et moi, je dirai : Merci, Père Noël ; ce sera toi qui auras eu le merci, mais je ferais comme si je ne savais pas. Pour ton père, je ne lui dirai pas que c’est toi, ce sera une surprise aussi." Il était enchanté, ravi, et il me dit en revenant de promenade : "C’est maintenant que je sais qu’il n’existe pas pour de vrai, que c’est vraiment bien, le Père Noël."

L’imagination et la poésie enfantines ne sont ni crédulité, ni puérilité, mais de l’intelligence dans une autre dimension.

Auteur: Dolto Françoise

Info: Dans "Lorsque l'enfant paraît", tome 1, éditions du Seuil, 1977, pages 95-96

[ explication ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

conversation

- Comment, ne croyez-vous donc pas en Dieu ?

- Au contraire, je n’ai rien contre Dieu. Bien sûr, Dieu n’est qu’une hypothèse... mais... je reconnais qu’il est nécessaire à l’ordre... à l’ordre universel, et ainsi de suite... et s’il n’existait pas, il faudrait l’inventer, ajouta Kolia qui commençait à rougir. Il s’imagina soudain qu’Aliocha allait penser qu’il cherchait à étaler son savoir et à montrer qu’il était un "grand". "Mais je ne veux pas du tout étaler mon savoir devant lui", songea-t-il avec indignation. Et tout à coup il se sentit terriblement vexé.

- J’avoue que je déteste me lancer dans toutes ces controverses, trancha-t-il, on peut bien aimer l’humanité sans croire en Dieu, qu’en pensez-vous ? Voltaire, lui, ne croyait-il pas en Dieu, et pourtant il aimait l’humanité ? (Encore, encore ! pensa-t-il.)

- Voltaire croyait en Dieu, mais mal, je crois, et je crois qu’il aimait mal l’humanité, répondit doucement Aliocha d’un ton réservé et absolument naturel, comme s’il parlait à un égal par l’âge ou même à quelqu’un de plus âgé que lui. Ce qui frappa Kolia, ce fut précisément ce manque d’assurance d’Aliocha quant à son opinion sur Voltaire et qu’il lui laissât, eût-on dit, à lui, le petit Kolia, le soin de trancher la question.

- Avez-vous donc lu Voltaire ? conclut Aliocha.

- Non, pas précisément... Quoique j’aie lu Candide dans la traduction russe... dans une vieille traduction, vilaine, ridicule... (Encore, encore !)

- Et vous avez compris ?

- Oh oui, tout... c’est-à-dire... pourquoi croyez-vous donc que je n’aie pas tout compris ? Il y a naturellement beaucoup de grivoiseries... Je suis, bien sûr, capable de comprendre que c’est un roman philosophique et qu’il a été écrit pour illustrer une thèse... Kolia s’embrouilla cette fois définitivement. Je suis socialiste, Karamazov, je suis un incorrigible socialiste, dit-il en coupant court, sans rime ni raison.

- Socialiste ? Aliocha se mit à rire. Mais quand donc en avez-vous eu le temps ? Vous n’avez encore que treize ans, je crois.

Kolia eut un haut-le-corps.

- Premièrement, pas treize, mais quatorze dans quinze jours, répondit-il en s’empourprant, et deuxièmement, je ne comprends absolument pas ce que mon âge vient faire là-dedans. Ce qui importe, ce sont mes convictions et non pas l’âge que j’ai, n’est-ce pas vrai ?

- Quand vous serez plus grand, vous verrez vous-même quelle importance l’âge a pour les convictions. Il m’a semblé, aussi, que ce que vous dites n’est pas de vous, répondit Aliocha modestement et avec calme, mais Kolia l’interrompit avec feu.

- Voyons, vous cherchez l’obéissance et le mysticisme. Convenez que la religion chrétienne, par exemple, n’a servi qu’à permettre aux riches et aux grands de ce monde de maintenir les classes inférieures dans l’asservissement, n’est-ce pas ?

- Ah, je sais où vous avez lu cela, et quelqu’un a sûrement dû vous endoctriner ! s’exclama Aliocha.

- Je vous en prie, pourquoi donc l’aurais-je nécessairement lu ? Et absolument personne ne m’a endoctriné. Je suis aussi capable moi-même... Et, si vous voulez, je ne suis pas contre le Christ. C’était une personnalité parfaitement humaine, et s’il vivait de nos jours, il se joindrait résolument aux révolutionnaires et jouerait peut-être un rôle en vue... C’est même sûr.

- Où, mais où avez-vous pêché tout cela ? Quel est l’imbécile avec qui vous frayez ? s’exclama Aliocha. 

[...]

- Dites, Karamazov, vous me méprisez énormément ? trancha tout à coup Kolia, et il se redressa de toute sa taille devant Aliocha comme pour se mettre en garde. Ayez l’obligeance de parler sans détour.

- Je vous méprise ? fit Aliocha en le regardant avec surprise. Mais pourquoi donc ? Cela me fait seulement de la peine de voir qu’une aussi charmante nature que la vôtre et qui n’a pas encore commencé à vivre est déjà faussée par toutes ces grossières sornettes.

Auteur: Dostoïevski Fédor Mikhaïlovitch

Info: Dans "Les Frères Karamazov", volume 2, traduction d'Elisabeth Guertik, le Cercle du bibliophile, pages 290 à 293

[ représentant socratique ] [ déstabilisation ] [ possession par l'idéologie ] [ exemplarité ] [ enseignement ]

 

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