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altérité

Tout est dans le sens du "comme toi-même" qui achève la formule [tu aimeras ton prochain comme toi-même], et la passion méfiante de celui qui démasque arrête Freud devant ce "comme". C’est du poids de l’amour qu’il s’agit, car il sait que l’amour de soi est bien grand. Il le sait supérieurement, ayant reconnu que la force du délire est d’y trouver sa source : "Sie lieben ihren Wahn wie sich selbst", "ils aiment leur délire comme soi-même".

Cette force est celle qu’il a désignée sous le nom de narcissisme et qui comporte une dialectique secrète où les psychanalystes se retrouvent mal. La voici, (c’est pour la faire concevoir que j’ai introduit, dans la théorie, la distinction proprement méthodique, du symbolique, de l’imaginaire et du réel) : "je m’aime moi-même" sans doute, et de toute la rage collante où la bulle vitale bout sur elle-même et se gonfle en une palpitation à la fois vorace et précaire, non sans fomenter en son sein le point vif d’où̀ son unité́ rejaillira disséminée de son éclatement même. Autrement dit : je suis lié à mon corps par l’énergie propre que Freud a mis au principe de l’énergie psychique – l’Éros, qui fait les corps vivants se conjoindre pour se reproduire – qu’il appelle libido.

Mais ce que j’aime en tant qu’il y a un moi, où je m’attache d’une concupiscence mentale, n’est pas ce corps dont le battement et la pulsation échappent trop évidemment à mon contrôle, mais une image qui me trompe en me montrant mon unité́ dans sa Gestalt, sa forme. Il est beau, il est grand, il est fort. Il l’est plus encore même d’être laid, petit et misérable.

Je m’aime moi-même en tant que je me méconnais essentiellement. Je n’aime qu’un autre. Un autre avec un petit a initial d’où l’usage de mes élèves de l’appeler "le petit autre".

Rien d’étonnant à ce que ce ne soit rien que moi-même que j’aime dans mon semblable, (et ce non seulement dans le dévouement névrotique, si j’indique ce que l’expérience nous apprend, mais dans la forme extensive et utilisée de l’altruisme, qu’il soit éducatif ou familial, philanthropique, totalitaire ou libéral, à quoi l’on souhaiterait souvent devoir répondre comme la vibration de la croupe magnifique de la bête infortunée) ; rien d’étonnant que l’homme ne fasse rien passer dans cet altruisme que son amour-propre, sans doute dès longtemps détecté dans ses extravagances – même glorieuses – par l’investigation moraliste de ses prétendues vertus, mais que l’investigation analytique du moi permet d’identifier à la forme de l’outre, à l’outrance de l’ombre dont le chasseur devient la proie : à la vanité́ d’une forme visuelle.

Auteur: Lacan Jacques

Info: Conférence de Bruxelles sur l'éthique de la psychanalyse, 10 mars 1960

[ inconscient ]

 

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psychanalyste

Cet accord de l’homme à une nature, qui mystérieusement s’oppose à elle-même, et où il voudrait qu’il trouve à se reposer de sa peine trouvant le temps mesuré de la raison : voilà̀, j’espère vous le montrer, ce que Freud nous indique sans pédantisme, sans esprit de réforme, et comme ouvert à une folie qui dépasse de loin ce qu’Érasme a sondé de ses racines.

Auteur: Lacan Jacques

Info: Conférence de Bruxelles sur l'éthique de la psychanalyse, 9 mars 1960

[ résumé de l'œuvre ] [ condition humaine ] [ objectif ] [ travail ]

 

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psychanalyste

La position de Freud au niveau du souverain bien, contrairement à ce que l’on pourrait croire, est que le plaisir n’est pas le souverain bien. Il n’est pas non plus ce que la morale refuse. Il indique que cela n’étant pas le bien, le bien n’existe pas et que le souverain bien ne saurait être représenté.



Le destin de Freud c’est que la psychanalyse ne peut plus se caractériser comme l’esquisse de l’honnêteté́ de notre temps.

Auteur: Lacan Jacques

Info: Conférence de Bruxelles sur l'éthique de la psychanalyse, 9 mars 1960

[ valeurs ] [ apport civilisationnel ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

sexualité

Chez l’individu courant, et spécialement chez l’individu civilisé occidental, l’expérience érotique est de celles qui présentent le plus un caractère passif. C’est comme si les processus qui y correspondent commençaient et se déroulaient tout seuls, sans intervention de la volonté de la personne, à laquelle il n’est même pas donné de les concentrer précisément sur l’un des trois plans ou niveaux dont nous avons parlé. Cette situation est tellement considérée comme naturelle et normale que lorsqu’elle ne se vérifie pas, lorsque la contrainte manque, avec la possibilité d’agir ou de ressentir autrement, on doute de la sincérité et de la profondeur d’un sentiment ou d’un désir. Les termes mêmes les plus employés renvoient à cette situation : dans les langues d’origine latine, la "passion" désigne précisément la condition de celui qui subit.

Auteur: Evola Julius

Info: Métaphysique du sexe, traduit de l’italien par Philippe Baillet, éditions L'âge d'homme, Lausanne, 2005, page 57

[ inconscience ]

 

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croyances

L'humain a une propension pour le mystique. Quand il ne comprend pas, il fait intervenir des esprits dans les phénomènes.

Auteur: Suhner Laurence

Info: QuanTika, tome 2 : L'Ouvreur des Chemins

[ irréfrénable ] [ irrépressible ] [ spiritualité ] [ imagination ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

hypothèse

Peut-être avons-nous tort de nous souvenir que les révélations dans notre propre être se produisent à des moments précis et extraordinaires. Le fait de tomber amoureux, de savoir que nous mourrons un jour et d'aimer la neige ne sont possiblement pas des événements soudains ; peut-être ont-ils toujours été présents. Peut-être aussi qu'ils ne disparaissent jamais complètement.

Auteur: Hoeg Peter

Info: Le sens de la neige de Smilla

[ réalité sous-jacente ] [ champ akashique ] [ épiphanies ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

religion

Le monothéisme intéresse Freud en quel sens ? Il sait certes aussi bien que tel de ses disciples que les dieux sont innombrables et mouvants comme les figures du désir. Qu’ils en sont les métaphores vivantes. Mais non pas le seul Dieu. Et s’il va rechercher le prototype dans un modèle historique, le modèle visible du Soleil, de la première révolution religieuse égyptienne, d’Akhenaton, c’est pour rejoindre le modèle spirituel de sa propre tradition, le Dieu des dix commandements. Le premier, il semble l’adopter en faisant de Moïse un égyptien – pour répudier ce que j’appellerais la racine raciale du phénomène, la Volkspsychologie de la chose ; le deuxième, lui fait enfin articuler comme tel, dans son exposé, la primauté́ de l’invisible en tant qu’elle est la caractéristique de la promotion du lien paternel, fondé sur la foi et la loi.



La promotion du lien paternel sur le lien maternel, qui, lui, est fondé sur la charnalité́ manifeste, ce sont les termes mêmes dont Freud se sert. La valeur sublimatoire, si je puis m’exprimer ainsi, de la fonction du Père est soulignée en propres termes en même temps qu’affleure la forme proprement verbale, voire poétique, de sa conséquence, puisque c’est à la tradition des prophètes qu’il remet la charge historique de faire progressivement affleurer au cours des âges, le retour d’un monothéisme refoulé comme tel par une tradition sacerdotale plus formaliste dans l’histoire d’Israël – préparant en somme en image et selon les écritures, la possibilité́ de la répétition de l’attentat contre le Père primordial dans (c’est toujours Freud qui écrit) le drame de la Rédemption où il devient patent.



Il me semble important de souligner ces traits essentiels de la doctrine freudienne, car auprès de ce que ceci représente de courage, d’attention, d’affrontement à la vraie question, il me parait de peu d’importance de savoir ou de faire grief à Freud qu’il ne croie pas que Dieu existe ou même qu’il croie que Dieu n’existe pas.

Auteur: Lacan Jacques

Info: Conférence de Bruxelles sur l'éthique de la psychanalyse, 9 mars 1960

[ psychanalyse ] [ nom-du-père ] [ fonction paternelle ]

 

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deuil

Quand ma mère n'est pas revenue, j'ai réalisé que chaque instant pouvait être le dernier. Rien dans l'existence ne devrait être simplement le passage d'un endroit à un autre. Chaque promenade devrait être appréhendée comme si elle était la dernière. On peut considérer qu'exiger cela de soi-même ressemble à un idéal inatteignable. Parce qu'après ça il faut se le rappeler chaque fois qu'on est négligent à propos de quelque chose. Pour moi, ça veut dire 250 fois par jour.

Auteur: Hoeg Peter

Info:

[ maman ] [ pleine conscience ] [ immersion ] [ présent continu ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

faire l'amour

[…] dans la crise de l’étreinte, l’homme perd pratiquement son individualité : il peut la perdre de deux manières opposées, puisqu’il existe deux possibilités opposées de désindividualisation, en rapport avec une auto-ouverture "descendante" et une auto-ouverture "ascendante", une ivresse catagogique et une ivresse anagogique.

Auteur: Evola Julius

Info: Métaphysique du sexe, traduit de l’italien par Philippe Baillet, éditions L'âge d'homme, Lausanne, 2005, page 53

[ orgasme ] [ haut-bas ] [ élévation ] [ chute ]

 

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dimensions de l'être humain

On aura ainsi, au total, trois niveaux. Le premier, c’est le niveau de l’individu extérieur comme construction sociale, individu dont la forme est assez arbitraire, "libre" et instable, en raison précisément de son caractère construit. Le second niveau appartient déjà à l’être profond, ou dimension en profondeur de l’être, et c’est le siège de ce qu’on a appelé, en philosophie, le principium individuationis. C’est ici qu’agissent les forces en vertu desquelles un être est ce qu’il est, physiquement aussi bien que psychiquement, et se distingue de tout autre individu de son espèce ; c’est donc aussi le siège de la "nature propre", ou nature innée, de chacun. […] Dans le domaine psychologique, tout ce qui est, chez l’homme, caractère et nature propre, ce que nous avons appelé son "visage", par opposition à son "masque", se rattache à ce plan. A la différence de ce qui est propre au premier des trois niveaux, au plus extérieur, tout ce qui se rapporte au second niveau présente un degré remarquable de précision et de fixité. […]

Le troisième et plus profond niveau concerne des forces élémentaires supérieures et antérieures à l’individuation, mais qui constitue aussi le fond ultime de l’individu. A ce domaine appartient également la racine la plus enfouie du sexe, et c’est en lui que se réveille la force originelle de l’eros. En soi, ce plan est antérieur à la forme, à la détermination. Tout processus accède à la forme et à la détermination au fur et à mesure que l’énergie investit les deux autres plans ou couches, et que le processus se poursuit en eux.

Auteur: Evola Julius

Info: Métaphysique du sexe, traduit de l’italien par Philippe Baillet, éditions L'âge d'homme, Lausanne, 2005, pages 52-53

[ strates ] [ triade ] [ superficie ] [ intérieur ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson