Citation
Catégorie
Tag – étiquette
Auteur
Info



nb max de mots
nb min de mots
trier par
Dictionnaire analogique intriqué pour extraits. Recherche mots ou phrases tous azimuts. Aussi outil de précision sémantique et de réflexion communautaire. Voir la rubrique mode d'emploi. Jetez un oeil à la colonne "chaînes". ATTENTION, faire une REINITIALISATION après  une recherche complexe. Et utilisez le nuage de corrélats !!!!..... Lire la suite >>
Résultat(s): 103
Temps de recherche: 0.06s

minéraux

La biominéralisation est le processus physiologique qui permet aux organismes vivants d’élaborer une structure minérale, le biominéral. Un biominéral se distingue de son équivalent purement minéral par la présence de molécules organiques qui lui confèrent des propriétés spécifiques telles qu’une meilleure résistance à la fracture. Parmi les nombreux biominéraux on peut citer quelques exemples comme les os et les dents des animaux, la coquille des mollusques mais aussi le squelette des coraux. En construisant leur squelette, les coraux édifient les récifs coralliens qui sont responsables, avec les coccolithophores et les foraminifères, de la majorité des dépôts calcaires à la surface du globe. Dans la mesure où le biominéral formé chez les coraux est du carbonate de calcium, on parle également de calcification pour décrire le processus.

Les équipes de Physiologie/Biochimie et Ecophysiologie coralliennes du Centre Scientifique de Monaco développent des recherches centrées sur la biominéralisation des coraux et ses interactions avec notre environnement. Le choix de cette thématique est justifié par le rôle majeur joué par la calcification dans le contrôle du climat et dans le modelage des paysages géologiques. La calcification est en effet, avec la respiration et la photosynthèse, l'un des mécanismes qui contrôlent la concentration en gaz carbonique (CO2), important gaz à effet de serre dans notre atmosphère. D'autre part, les squelettes des coraux constituent des enregistrements des conditions physico-chimiques (température, concentration en CO2, nutriments) qui prévalaient au moment de leur dépôt, et à ce titre on les qualifie d'archives environnementales. La lecture de ces archives par les paléoclimatologistes, au même titre que celles incluses dans les glaces polaires et dans les cernes des arbres, devrait permettre une meilleure prévision de l'évolution de notre climat. 

En plus de son intérêt dans le domaine des sciences environnementales, la biominéralisation est également un processus clé dans de nombreux autres domaines : santé humaine (processus d'ostéogenèse, chirurgie orthopédique...), chimie des matériaux (biomatériaux et nanotechnologies). Enfin certains biominéraux présentent une haute valeur économique et culturelle, comme le squelette axial du corail rouge ou les perles des huîtres.

Auteur: Internet

Info: https://www.centrescientifique.mc/fr/article/biologie-marine-fr/biomineralisation

[ spécificité ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

anti-actinifère

Des champignons qui absorbent les radiations se développent dans toute la centrale de Tchernobyl

Depuis longtemps, les scientifiques savent que certains types de champignons sont attirés par les radiations et peuvent en fait aider à les neutraliser et à les décomposer dans certains environnements. Le site radioactif de la centrale nucléaire abandonnée de Tchernobyl a servi de laboratoire réel à bien des égards au fil des ans, permettant aux chercheurs d'étudier l'impact physique des radiations sur la vie végétale et animale.

En 1991, alors qu'une équipe de chercheurs fouillait la zone de Tchernobyl, à distance avec des robots, ils ont remarqué des champignons à points noirs qui poussaient sur les parois de l'un des réacteurs nucléaires. Ils ont également observé que les champignons semblaient décomposer le graphite radioactif du cœur même du réacteur. Les champignons paraissaient également attirés par la source de rayonnement.

Une recherche ultérieure, menée en 2007 à l'Université de Saskatchewan, a révélé que différents types de champignons sont attirés par les radiations. Une équipe dirigée par le professeur Ekaterina Dadachova a observé que certains types de champignons se développent plus rapidement lorsqu'exposés aux rayonnements.

Les trois espèces testées sont Cladosporium sphaerospermum, Cryptococcus neoformans et Wangiella dermatitidis, qui ont toutes une croissance plus rapide lorsqu'exposées à des radiations. Les scientifiques pensent que, comme ces espèces possèdent de grandes quantités de mélanine pigmentaire, cela leur permet d'absorber des flux comme les radiations qu'ils convertissent en énergie chimique pour leur croissance.

Dans une autre étude, initiée en 2016 et pas encore publiée, huit espèces collectées dans la région de Tchernobyl ont été envoyées à la Station spatiale internationale (ISS). Les scientifiques attendent avec impatience les résultats de l'étude, étant donné que les échantillons sont exposés à des radiations entre 40 et 80 fois plus importantes que celles auxquelles ils seraient exposés ici sur Terre. Si cette étude est couronnée de succès, les experts espèrent que les connaissances acquises pourront être utilisées pour produire des médicaments qui pourraient protéger les astronautes des radiations lors de missions de longue durée. Il a également été suggéré que les résultats de cette étude pourraient conduire au développement de traitements contre le cancer à base de champignons.

Auteur: Internet

Info: https://truththeory.com/, 02/12/2020, écrit pas John Vibes

[ irradiations ] [ thérapie ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

science-fiction

Les "hommes écrivants" crurent d'abord à une terre plate, avec des bords aux frontières des abimes. Puis l'arrondi s'imposa, on représentait le monde comme une sorte de grand bouclier, ou carapace de tortue, tout simplement parce que certains voyaient bien la courbure des horizons maritimes ou océaniques. Et puis Aristote et Platon firent entrer l'idée de rontondité dans les consciences, aidés en cela par ce qui précède, allié à la contemplation de la lune et autres astres sphériques.

Malgré quelques prémisses au vingt et unième siècle, c'est bien Piel Essiarf qui démontra, 200 ans plus tard, comme tout ceci n'était que simplification conceptuelle d'une espèce jeune et encline à croire uniquement ce que lui rapportent ses sens. La planète terre, ainsi que ses soeurs et le soleil, ne sont que masses d'énergie concentrées, plutôt très allongées en terme géométrique (en réalité leurs formes sont beaucoup plus instables que les sens et instruments humains le détectent, du à leur déplacement constant dans l'ether), tout ça à cause d'une cognition rationaliste anthropomorphe qui résumait ces phénomènes à de simples sphères afin de stabiliser son environnement grégaire.

Et puis, au mitan du quatrième millénaire, l'intelligence artificielle - qui avait pris les choses en main depuis quelques siècles - mit sous toit une théorie unificatrice des forces et de leurs représentations approchées. Théorie qui annula définitivement l'idée de formes stables et autres calembredaines géométriques plus ou moins figées par les représentations humaines.

Principe démonstratif d'un Plan Global qu'on peut résumer ainsi : Les ondes électriques, du zéro à l'infini, développent, en fonction de leurs concentrations, des niveaux d'intentions et d'organisations autopoïétiques toujours plus complexes et intriquées. A tous les échelons se développent des consciences spectatrices-réceptrices, qui se perçoivent très rarement entre elles (les recherches initiées par Piel Essiarf sont en cours). Ces divers continuums "dedans-dehors", se développent majoritairement en anneaux de Moebius. Par exemple : ce qui semble discontinu pour les humains est en réalité continu, cela se révèle dans des bugs comme les synchronicités ou les poltergeist. Parfois aussi cette "dualité retroussée" est obérée lorsque deux niveaux différents s'interpénètrent et interagissent. On verra alors, autre exemple émergeant du point de vue humain, des manifestations d'OVNIS - qui ne représentent pas, ça tombe sous le sens - un phénomène univoque, mais regroupent une hétérogénéité de manifestations aux sources multiples classées généralement dans un même dossier. Certaines des ces interactions sont parfois décrites comme étant la manifestation de ce que Dan Radin appelait le "spectre continu". Ce qui est une erreur.

Auteur: Mg

Info: 25 février 2019

[ prospectiviste ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

nature du moi

Les déploiement des connaissances, accéléré et amélioré grâce à la cybernétique, en alliant divers codages externalisables (langage, mathématiques, musique...) et surtout en les traitant via l'informatique et les intelligences artificielles sémantiques, montre clairement qu'un univers complètement impersonnel (Dirac le pensait mathématique) peut tout à fait, de par ses infinies complications, accoucher d'entités (moi au hasard), dont les idiosyncrasies, biologiques - surtout mentale ici, développent les caractéristiques suivantes : 

A) Je suis une totale singularité - au regard de l'indicible complexité des trillions d'atomes qui me constituent et de l'incroyable parcours temporel qu'il a fallu pour y arriver. Me voilà donc aisément comparable à une forme de divinité " unique " - ce qui ne parait pas complètement inexact sous cet aspect. Constat qui peut dégénérer, surtout si l'entité en question se prend au sérieux.... ou du à une éducation déficiente et/ou, parce que l'individualité en question a acquis trop de pouvoir dans une communauté suite aux aléas de sa vie et d'une époque (mise en boucle sociologique ?). Jusqu'à devenir un dictateur paranoïaque et incontrôlable. Malédiction du pouvoir trop souvent apparue chez les humains.

B) J'ai donc la sensation, pas tout à fait fausse (du à cette incroyable complexité qui me constitue ?), d'être moi-même un univers inversé, petite divinité. Il suffit d'imaginer qu'à ma mort le cosmos entier disparaît. D'où le concept solipsiste. 

C) Cependant mon existence touche aussi au dérisoire si je pense à ce MOI, perdu parmi 8 milliards d'autres "moi" humains contemporains. Un ego issu du long et complexe développement organique communautaire terrestre. Terre qui n'est qu'une planète parmi les milliards de milliards d'autres mondes potentiels... de l'univers. Univers lui-même peut-être insignifiant au sein d'un plan global qui coordonne des atomes-cosmos, similaires ou pas, constitutifs d'autres méta-dimensions parallèles, supérieures, inférieures, accordées à d'autres fréquences vibratoires, etc. 

D) Enfin il y a le maillage dans lequel s'inscrit cette réflexion. Le surmoi intriqué dans tout le reste qui me pilote pour bonne partie ; au premier chef la famille, le biotope et les amis proches, jusqu'à l'humanité, Gaïa et l'univers même... avec toutes les puissances d'imprégnation et d'interdépendance que cela implique. 

Comment alors synthétiser une approche de ce "moi observateur". Point de singularité "qui réfléchit avec le langage écrit". Et qui n'est pas complet sans ces idées : 

- personne n'est irremplaçable

- l'instabilité est notre fondation sous-jacente. 

- la curiosité reste insatiable

- la mort constitue mon unique certitude. 

- la possibilité de ma propre auto-destruction exprime ma véritable liberté et demeure un constant réconfort. 

Auteur: Mg

Info: 3 novembre 2023

[ tétravalence ] [  autoportrait ] [  ultra-complexité ] [  ego-atome ] [  introspection ] [ questions ] [ positionnement de l'étiqueteur FLP ]

 
Commentaires: 1
Ajouté à la BD par miguel

biophysique

Des forces physiques établissent la forme globale des embryons aux premiers jours du développement

Le mouvement de repli et d'étirement des tissus au moment de la formation de la tête a été suivi avec une très grande précision sur des embryons vivants, au stade exact de formation du pli céphalique par Vincent Fleury du laboratoire de Matière et Systèmes Complexes (CNRS/Université Paris-Diderot-Paris 7). Ces observations révèlent que la formation de l'ébauche de la tête est une conséquence purement physique de la collision des parties gauche et droite de l'embryon qui s'aplatissent l'une contre l'autre comme de la guimauve.

Ces travaux viennent d'être publiés dans la revue European Physical Journal E. Depuis plusieurs années, un mouvement scientifique se dessine en biologie du développement, qui attribue la morphogenèse des embryons à des mouvements de grande ampleur, se produisant aux premiers jours de développement, quand les embryons sont très petits. Ces mouvements de nature hydrodynamique, établissent la forme globale des animaux, en particulier celle des vertébrés tétrapodes. Les parties de l'animal, établies très tôt en tant que simples ébauches, se développent et grandissent ensuite. Elles se "révèlent" dans la forme finale en conservant le "plan" fixé au début du phénomène. Une question centrale posée est celle du rôle respectif d'instructions génétiques localisées et spécifiques, causant " l'apparition " d'une partie du corps comme, par exemple, la tête ou les pattes et le rôle des grands mouvements de tissu, qui plient et enroulent la matière vivante comme de la pâte à modeler en créant certaines formes par le simple jeu des forces physiques, oeuvrant dans une pâte molle, étirée et enroulée.

En mesurant avec une très grande précision les champs de vitesse au moment exact de la collision Vincent Fleury montre expérimentalement et confirme, par une analyse mathématique des champs de vecteurs, que le mouvement est continu, à vitesse constante pendant l'ensemble du phénomène. La seule discontinuité, massive celle-là, est due à la collision des deux moitiés le long de l'axe dorsal qui ouvre le pli de la tête, comme un drapé de tissu, sous l'effet des contraintes visco-élastiques. Des travaux analogues, en collaboration avec O. Boryskina et Alia Al-Kilani, montrent que des effets semblables se produisent pendant la formation des pattes. Ainsi, ce travail suggère que le simple écoulement de la matière embryonnaire suffit à générer les parties les plus importantes du corps, sans qu'il soit besoin de rétroactions génétiques complexes pour expliquer " l'apparition " soudaine de formes nouvelles au cours de l'évolution.

La forme globale de l'animal et les différences observées le long du corps (tête, dos, queue) et latéralement (membres avant et arrière) seraient une conséquence automatique de la nature hydrodynamique des enroulements de tissu se comportant comme des tourbillons hydrodynamiques entrant en collision, ce qu'on appelle en physique une brisure de symétrie quadripolaire.

Auteur: Fleury Vincent

Info: A change in boundary conditions induces a discontinuity of tissue flow in chicken embryos and the formation of the cephalic fold, Eur. Phys. J. E, 34, 7, 2011. Doi

[ épigénétique ] [ chréode ] [ océanique ] [ tétravalence ]

 

Commentaires: 0

lecture

Internet, l'iPhone, Facebook, les jeux virtuels, ont en quelques années révolutionné notre quotidien. Mieux encore, ils modifient la mémoire et la plasticité du cerveau de nos adolescents. Pour certains experts, nous vivons une révolution digne de Gutemberg et de la découverte de l'imprimerie.
La Student Academy, à Bruxelles, est une magnifique maison de maître nichée à deux pas de l'ULB. Ici, avant d'entrer, les étudiants déposent leurs smartphones. Aujourd'hui, une vingtaine d'étudiants, tous issus du secondaire, viennent suivre un cours de techniques de concentration. Ils apprennent à mémoriser durablement les matières qu'ils étudient. Au préalable, leur coach les soumet à un petit exercice. Pendant neuf minutes, ils doivent retenir un texte par coeur. David a beaucoup de mal. Le moindre mouvement dans la salle le distrait et la présence de la caméra de la RTBF n'arrange pas les choses. Mais surtout, David a sa mémoire saturée d'informations qu'il puise sur internet. Il l'avoue lui-même : il passe toutes ses journées sur son ordinateur et se sent ensuite incapable de se concentrer sur ses cours.
Pour Lola Van Lierde, coach à la Student Academy, David n'est pas une exception. Soumis à des tests de concentration, la plupart des étudiants qui jonglent avec internet, Facebook et les réseaux sociaux, sont devenus "multitâches", mais sont aussi plus facilement distraits. A la Student Academy, ils apprennent à renforcer leur mémoire. Mais dès la pause de midi, l'Iphone reprend ses droits. Eloi discute athlétisme avec son copain pour connaître le chrono de Hussein Bolt au championnat du monde. Il consulte internet et obtient la réponse en un clic.
Révolution de Gutenberg
L'Iphone et internet sont une vraie révolution digne de la découverte de l'imprimerie par Gutemberg.
Commentaire :
Par contre, l'imprimerie ne nous à pas enlevé notre capacité à la concentration ni à la mémoire à long terme. S'il y a, c'est tout le contraire.
Aujourd'hui, plus besoin de mémoriser des chiffres, des adresses ou des numéros de téléphone, nous avons toutes ces infos. Résultat, plutôt que de mémoriser du contenu, notre cerveau a plutôt tendance à mémoriser comment y accéder. La génération 'Google' a tellement intégré cette nouvelle forme d'apprentissage que son cerveau s'est transformé. Valérie Cornil, neuropsychiatre aux Cliniques de l'Europe à Bruxelles, observe que l'hippocampe, siège de consolidation de l'information, est moins développé chez nos ados. Tandis que les lobes frontaux, sièges du traitement de l'information multiple, la synthèse, ont tendance à se renforcer.
En d'autres termes, leur cerveau s'adapte. Les ados développent le sens de la synthèse.
Commentaire :
Quoiqu'intéressant, paradoxal : comment développer le sens de la synthèse si nous perdons le sens de la consolidation de l'information?
Nous sommes loin du temps où un professeur était dépositaire d'un savoir universel. Aujourd'hui, les sources d'information se bousculent, à nous de faire le tri. A moins d'accepter de s'offrir plus de plages de concentrations coupées d'internet.

Auteur: RTBF

Info: Internet et les téléphones "intelligents" modifient le cerveau d'une génération.

[ historique ] [ évolution ]

 
Mis dans la chaine

Commentaires: 0

femmes-hommes

Une femme de trente ans a d'irrésistibles attraits pour un jeune homme; et rien de plus naturel, de plus fortement tissu, de mieux préétabli que les attachements profonds dont tant d'exemples nous sont offerts dans le monde entre une femme comme la marquise et un jeune homme tel que Vandenesse. En effet, une jeune fille a trop d'illusions, trop d'inexpérience, et le sexe est trop complice de son amour, pour qu'un jeune homme puisse en être flatté; tandis qu'une femme connaît toute l'étendue des sacrifices à faire. Là, où l'une est entraînée par la curiosité, par des séductions étrangères à celles de l'amour, l'autre obéit à un sentiment consciencieux. L'une cède, l'autre choisit. Ce choix n'est-il pas déjà une immense flatterie? Armée d'un savoir presque toujours chèrement payé par des malheurs, en se donnant, la femme expérimentée semble donner plus qu'elle-même; tandis que la jeune fille, ignorante et crédule, ne sachant rien, ne peut rien comparer rien apprécier; elle accepte l'amour et l'étudie. L'une nous instruit, nous conseille à un âge où l'on aime à se laisser guider, où l'obéissance est un plaisir; l'autre veut tout apprendre et se montre naïve là où l'autre est tendre. Celle-là ne vous présente qu'un seul triomphe, celle-ci vous oblige à des combats perpétuels. La première n'a que des larmes et des plaisirs, la seconde a des voluptés et des remords. Pour qu'une jeune fille soit la maîtresse, elle doit être trop corrompue, et on l'abandonne alors avec horreur; tandis qu'une femme a mille moyens de conserver tout à la fois son pouvoir et sa dignité. L'une, trop soumise, vous offre les tristes sécurités du repos; l'autre perd trop pour ne pas demander à l'amour ses mille métamorphoses. L'une se déshonore toute seule, l'autre tue à votre profit une famille entière. La jeune fille n'a qu'une coquetterie, et croit avoir tout dit quand elle a quitté son vêtement; mais la femme en a d'innombrables et se cache sous mille voiles; enfin elle caresse toutes les vanités, et la novice n'en flatte qu'une. Il s'émeut d'ailleurs des indécisions, des terreurs, des craintes, des troubles et des orages, chez la femme de trente ans, qui ne se rencontrent jamais dans l'amour d'une jeune fille. Arrivée à cet âge, la femme demande à un jeune homme de lui restituer l'estime qu'elle lui a sacrifiée ; elle ne vit que pour lui, s'occupe de son avenir, lui veut une belle vie, la lui ordonne glorieuse ; elle obéit, elle prie et commande, s'abaisse et s'élève, et sait consoler en mille occasions, où la jeune fille ne sait que gémir. Enfin, outre tous les avantages de sa position, la femme de trente ans peut se faire jeune fille, jouer tous les rôles, être pudique, et s'embellit même d'un malheur. Entre elles deux se trouve l'incommensurable différence du prévu à l'imprévu, de la force à la faiblesse. La femme de trente ans satisfait tout, et la jeune fille, sous peine de ne pas être, doit ne rien satisfaire. Ces idées se développent au coeur d'un jeune homme, et composent chez lui la plus forte des passions, car elle réunit les sentiments factices créés par les moeurs, aux sentiments réels de la nature.

Auteur: Balzac Honoré de

Info: La femme de trente ans, p.148, GF no69

[ femmes-par-homme ] [ trentenaire ]

 

Commentaires: 0

interrogations

Lorsqu'Einstein réfléchissait à un problème, il estimait toujours nécessaire de formuler ce sujet de manières aussi diverses que possible, afin pouvoir en adapter la présentation et la rendre compréhensible pour des personnes habituées à des modes de pensée dissemblables et à des parcours éducatifs différents.

Avec FLP nous tentons de nous inspirer de tout, de ce qui précède bien sûr, mais aussi de cette progression : Euclide pensa à partir de la surface, Newton, de la matière, Einstein, de la lumière...

Et bien FLP veut s'amuser à le faire à partir de l'esprit, c'est à dire s'essayer à l'extension-compréhension de notre perspectivisme-anthropique-miroir.

Tout ceci organisé de manière orthogonale, à savoir que chaque individu tente de frotter-intégrer sa singularité infime... dans le corpus linguistique général humain.  Et puis, avec l'aide des chatbots, on va s'apercevoir d'une intrication récurrente langage - mathématique, ce qui est déjà le cas à partir des années 2020.

Voici quelques idées qui, en conservant une ouverture absolue, tendent vers ce concept : 

- Les hommes, structures organiques à la pensée analogique, fonctionnent avec des mots-univers, symboles miroirs, vus par un système AI numérique comme des vecteurs polysémiques (sphères sans fond ? n dimensions ?). 

- Chaque mot-système-univers, plus ou moins fermé en fonction du contexte et de qui le manipule, est aussi une structure autonome + ou - durable. Exemples au hasard : Gaïa, le soleil, le requin, les fougères, la culture humaine, un atome... l'écriture, une route, etc. Termes qui renferment tous, de fait, l'entière évolution cosmique qui les précède. Chacun étant à comprendre/interpréter/intégrer au milieu de mélanges de cycles variés-variables... vus-codés par des observateurs variés-variables aussi. Observateurs pareillement issus de systèmes variés et variables.  Nous avons donc : 

- Des priméïté interprétées par des secondéités qui produisent des tiercités-codages, avec rocades multiples possibles entre ces trois acteurs. Merci Charle Sanders Pierce.

- Les codages-transcriptions des perceptions-représentations-structures de l'observateur, suite aux contacts avec ce qui constitue son "1er LIVRE"... Contacts qui constituent des tiercités qui avec le temps constituent et développent un "2e LIVRE", pensées communautaires, religions, philosophies, etc. 

Et maintenant arrivent les bots dialoguants, IA aptes à réfléchir et raisonner, mais à partir de ce second ouvrage seulement, sans sensibilité, peur de la mort, etc... tous sur base de logique binaire. Alors que le premier livre, minéral-organique, semble fondé sur la tétravalence.

- Pour FLP, les secondéités, individus qui transposent, existent via leurs patronymes. Elles sont de fait des mots-univers-personnalités, ci-nommées : secondéités médium

Questions :

a) comment au milieu de tout cela modéliser, structurer et créer une classification diachronique orthogonale afin de constituer de nouveaux et plus efficients corpus ?        

b) comment situer-imaginer une éventuelle extension de ce système-structure autonome vu que le fond "créatif" unique que nous pensons connaître est celui schématisé par l'interaction terre-soleil, avec la gravitation et le cycle de l'eau, d'où nous sommes issus ? 

Réponse : imaginer-construire-développer un autre système autonome de ce genre, mais sur des bases différentes (par exemple : trois soleils, un autre base chimico organique ?...) et essayer de construire quelques idées sémiotiques, linguistiques, syntaxiques ou autres... susceptibles d'aider à une communication entre des êtres issus de ces deux systèmes distincts. 

Auteur: Mg

Info: fév. 2024

[ prospectives ] [ xéno-communication ] [ exolinguistique ] [ au coeur de FLP ]

 
Commentaires: 3
Ajouté à la BD par miguel

songes

Le travail du rêve [...] fait subir au matériel de pensées mis au mode optatif une élaboration tout à fait singulière. Tout d’abord, il fait le pas qui mène de l’optatif au présent, il substitue à la tournure "Ah, si seulement il était possible... " un : "Cela est." Ce "Cela est" a une destination, la figure hallucinatoire, processus que j’ai désigné du nom de "régression" du travail du rêve : la voie qui mène des pensées aux images perceptives, ou bien [...] la voie qui mène de la région des formations de pensée à celle des perceptions sensibles. En empruntant cette voie, qui est à l’opposé de la direction dans laquelle se développent les processus de complication psychique, les pensées du rêve gagnent en caractère concret ; ce qui apparaît, en fin de compte, c’est une situation plastique, qui est le noyau de l’ "image manifeste du rêve". [...] On comprend comme un nécessaire succès annexe de la régression le fait que presque toutes les relations existant à l’intérieur des pensées, relations qui ont structuré celles-ci, sont perdues pour le rêve manifeste. Ce que le travail du rêve prend en charge pour le figurer, ce n’est, pour ainsi dire, que le matériel brut des représentations, il n’y adjoint pas les rapports de pensée que celles-ci avaient les unes avec les autres, ou du moins se réserve-t-il la possibilité de n’en pas tenir compte. Par contre, il existe une autre partie du travail du rêve que nous ne pouvons faire découler de la régression, de la transformation rétroactive en images sensibles, et c’est précisément celle que nous jugeons importante pour l’analogie que nous établissons avec la formation du mot d’esprit. Durant le travail du rêve, le matériel des pensées du rêve subit une compression ou condensation tout à fait extraordinaire. [...] Les éléments communs nécessités par la condensation, qui ont été nouvellement créés, entrent dans le contenu manifeste du rêve en tant que représentants des pensées du rêve, de sorte qu’un élément du rêve correspond, pour les pensées du rêve, à un point nodal et crucial et qu’il nous faut dire de lui, en tenant compte de ces dernières, qu’il est, d’une façon très générale, "surdéterminé". Le fait que constitue la condensation est la partie du travail du rêve la plus facile à repérer : il suffit de comparer l’énoncé littéral d’un rêve tel qu’on l’a mis par écrit au texte des pensées du rêve qu’on a réussi à connaître grâce à l’analyse, pour se faire une bonne idée de l’envergure de la condensation qui est à l’œuvre dans le rêve.

Il est moins aisé de se convaincre de l’existence de la deuxième grande modification que le travail du rêve provoque en agissant sur les pensées du rêve, à savoir du processus que j’ai appelé déplacement dans le rêve. Ce dernier se manifeste comme suit : ce qui, dans le rêve manifeste, occupe une position centrale et se présente avec une grande intensité sensible, c’est cela même qui, dans les pensées du rêve, occupait une position périphérique et qui était d’importance accessoire ; et inversement. [...] Pour qu’un tel déplacement se fasse, il a fallu que l’énergie d’investissement puisse, sans être inhibée, passer des représentations importantes sur celles qui ne le sont pas, ce qui, dans la pensée préconsciente normale, ne peut que donner l’impression d’une "faute de raisonnement".

Auteur: Freud Sigmund

Info: "Le Mot d'esprit et sa relation à l'inconscient", éditions Gallimard, Paris, 1988, pages 294 à 297

[ interprétation ] [ étapes ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

nécessité

Le philosophe produit des idées, le poète des poèmes, l’ecclésiastique des sermons, Le professeur des traités… Le criminel produit des crimes.

Si on regarde de plus près les rapports qui existent entre cette dernière branche de production et la société dans son ensemble, on reviendra de bien des préjugés.

Le criminel ne produit pas que des crimes : c’est lui qui produit le droit pénal, donc le Professeur de droit pénal, et donc l’inévitable traité dans lequel le professeur consigne ses cours afin de les mettre sur le marché en tant que "marchandise".

Il en résulte une augmentation de la richesse nationale, sans parler de la satisfaction intérieure que selon le professeur Roscher, témoin autorisé, le manuscrit du traité procure à son auteur.

Plus : le criminel produit tout l’appareil policier et judiciaire : gendarmes, juges, bourreaux, jurés, etc., et tous ces divers métiers, qui constituent autant de catégories de la division sociale du travail, développent différentes facultés de l’esprit humain et créent en même temps de nouveaux besoins et de nouveaux moyens de les satisfaire.

La torture, à elle seule, a engendré les trouvailles mécaniques les plus ingénieuses, dont la Production procure de l’ouvrage à une foule d’honnêtes artisans.

Le criminel crée une sensation qui participe de la morale et du tragique, et ce faisant il fournit un "service" en remuant les sentiments moraux et esthétiques du public.

Il ne produit pas que des traités de droit pénal, des codes pénaux et, partant, des législateurs de droit pénal : il produit aussi de l’art, des belles-lettres, voire des tragédies, témoins non seulement La Faute de Müllner et Les Brigands de Schiller mais aussi Œdipe et Richard III.

Le criminel brise la monotonie et la sécurité quotidienne de la vie bourgeoise, la mettant ainsi à l’abri de la stagnation et suscitant cette incessante tension et agitation sans laquelle l’aiguillon de la concurrence elle-même s’émousserait. Il stimule ainsi les forces productives.

En même temps que le crime retire du marché du travail une part de la population en surnombre et qu’il réduit ainsi la concurrence entre travailleurs et contribue à empêcher les salaires de tomber au-dessous du minimum.

La lutte contre la criminalité absorbe une autre partie de cette même population. Ainsi le criminel opère une de ces "compensations" naturelles qui créent l’équilibre et suscitent une multitude de métiers "utiles".

On peut démontrer par le détail l’influence qu’exerce le criminel sur le développement de la force productive :

- Faute de voleurs, les serrures fussent-elles parvenues à leur stade actuel de perfection ?

- Faute de faux-monnayeurs, la fabrication des billets de banque ?

- Faute de fraudeurs, le microscope eût-il pénétré les sphères du commerce ordinaire (voir Babbage) ?

La chimie appliquée ne doit-elle pas autant aux tromperies et à leur répression qu’aux efforts Légitimes pour améliorer la production ?

En trouvant sans cesse de nouveaux moyens de s’attaquer à la propriété, le crime fait naître sans cesse de nouveaux moyens de la défendre, de sorte qu’il donne à la mécanisation une impulsion tout aussi productive que celle qui résulte des grèves.

En dehors du domaine du crime privé, le marché mondial serait-il né sans crimes nationaux ?

Et les nations elles-mêmes ?

Et depuis Adam, l’arbre du péché n’est-il pas en même temps l’arbre de la science ?

Auteur: Marx Karl

Info:

[ croissance économique ] [ développement culturel ] [ paradoxe ] [ ironie ] [ causes-effets ] [ justification ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson