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relation sexuelle

L’idéologie de la consommation fait de la sexualité une consommation parmi d’autres. La psyché se paupérise, se banalise à l’extrême. Après avoir écarté l’imaginaire de l’attente, l’idéologie dévalorise l’acte sexuel en le réduisant à un acte d’usage, à la consommation (du plaisir).

Auteur: Clouscard Michel

Info: Le capitalisme de la séduction, éditions Delga, 2015, page 157

[ insignifiance ] [ hyper sexualité ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

abrutissement

Extraordinaire chute de la promesse initiale. Le bonheur devenu plaisir, le plaisir tellement dégradé qu’il n’est plus qu’une épicerie du sensible. Et pire encore : une pharmacopée. Il ne s’agit même plus de jouir. Ou de proposer les conditions de la jouissance. Mais d’anesthésier. Le bonheur est devenu le moyen d’avoir moins mal. De pouvoir encore tenir le coup.

Auteur: Clouscard Michel

Info: Le capitalisme de la séduction, éditions Delga, 2015, page 150

[ souffrance ] [ pharmakon ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

technostructure

La pathologie de la famille est avant tout le reflet du rythme fou imposé par les cadences du néo-capitalisme. Le lieu de refuge organique, rythmé par la communauté villageoise, est devenu terre d’exil.

Cette désagrégation de la cellule familiale sera récupérée par l’idéologie, comme idéologie de l’émancipation. Le coup de force, de terreur – à la campagne – sera camouflé par tout un discours de la libération – à la ville.

En même temps, la société industrielle invente le temps de loisir. Temporalité qui sera le lieu de l’émancipation. Ce temps de loisir va se développer sous la double pression du progrès social (Front populaire, Résistance) et de l’industrie du loisir. Et de telle manière que les conquêtes sociales seront utilisées, exploitées par l’industrie du loisir et du plaisir. Pour en venir au ministère du Temps libre.

Ce qui fait que le nouveau rythme social ne dispose plus de l’unité organique famille/village, d’une temporalité apaisante, de longue durée, lente, équilibrée. A la place, deux systèmes spatio-temporels : le temps de travail et le temps de loisir. Et entre les deux, ce monstrueux cancer spatiotemporel : le temps de transport.

Trois systèmes du vécu sans lien synthétique. Trois mouvances sociales hétérogènes, irréductibles. Et opposées. Contradictoires même. Et chaque système devient de plus en plus complexe. Sa pratique interne de plus en plus différenciée. Aussi, les raccordements des trois existences sont de plus en plus heurtés, conflictuels. On ne peut pas vivre trois vies en une : un temps de travail soumis aux cadences infernales, un temps de loisir plein à craquer, un temps marginal qui n’est ni temps de loisir ni temps de travail, vide à pleurer.

Le système est incapable de proposer un remède à cette situation pathologique. Et pour cause. Ses idéologues refusent toute perspective synthétique. Incurablement empiristes, ils proposent soit des idéologies du travail soit des idéologies du loisir. Encore et toujours la complémentarité du technocrate et du gauchiste. Le technocrate pour technocratiser le temps de travail. Le gauchiste pour gauchiser le temps de loisir.

Le système veut les deux, pour juxtaposer deux univers, les rendre irréductibles, pour que cette opposition spécifique du capitalisme devienne le destin de l’homme : le travail ou la consommation libidinale, ludique, marginale. Et pour interdire ainsi l’étude de la totalité : les rapports de la production et de la consommation.

Les idéologues du travail ne considéreront que l’effet : l’aménagement spatio-temporel. En se gardant bien de changer la cause : le mode de production capitaliste.

Les gauchistes ne retiendront, eux, que l’expression intersubjective de cette névrose objective. Pour proposer des solutions volontaristes et subjectivistes à base de positivisme naturaliste : l’écologie.

Auteur: Clouscard Michel

Info: Le capitalisme de la séduction, éditions Delga, 2015, pages 146-148

[ dissociation ] [ machinal ] [ reproduction systémique ]

 

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rébellion

Car ce qui se dit contestation n’est qu’initiation mondaine, niveau supérieur de l’intégration au système, à la société permissive. Tel est le mensonge du monde. Le grand combat contre l’institutionnel n’est que la substitution de l’institutionnel de demain à celui d’hier.

Auteur: Clouscard Michel

Info: Le capitalisme de la séduction, éditions Delga, 2015, page 121

[ critique ] [ hypocrisie ] [ accaparement ]

 
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philosophie antique

L’être, chez Plotin, est également mis en relation avec le νοῦς [noûs], autre terme devenu aujourd’hui difficile à comprendre correctement : c’est le principe intellectuel conçu comme principe olympien, présence immuable et pure lumière, qui chez Plotin possède aussi la figure du Logos, lorsqu’il est considéré dans l’action par laquelle il féconde et met en mouvement la matière ou puissance cosmique.

Auteur: Evola Julius

Info: Métaphysique du sexe, traduit de l’italien par Philippe Baillet, éditions L'âge d'homme, Lausanne, 2005, page 161

[ définition ] [ ontologie ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

philosophie antique

Le masculin est la forme, le féminin est la matière [pour Aristote dans De la génération des animaux] : forme signifie ici pouvoir qui détermine, qui suscite le commencement d’un mouvement, d’un développement, d’un devenir ; matière veut dire la cause matérielle et instrumentale, la pure potentialité indéterminée, substance ou puissance qui, en soi privée de forme, peut prendre toutes formes, qui n’est rien en soi mais qui, une fois activée et fécondée, peut devenir tout. Le terme grec ὕλη [hylé], "matière", ne désigne donc ni la matière de l’organisme, ni celle de la nature physique en général ; difficilement intelligible pour la mentalité moderne, ce terme s’applique dans le présent contexte à une entité mystérieuse, insaisissable, abyssale, qui possède l’être et, aussi, ne le possède pas, en tant qu’elle est, précisément, la possibilité pure et la substance-puissance de la "nature" comme changement et devenir.

Auteur: Evola Julius

Info: Métaphysique du sexe, traduit de l’italien par Philippe Baillet, éditions L'âge d'homme, Lausanne, 2005, pages 160-161

[ définition ]

 
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libération

Irie, dans une vision, a eu la révélation d'un temps, qui n'est pas si éloigné, où les racines n'auront plus d'importance parce qu'elles ne peuvent ni de doivent en avoir, parce qu'elles sont trop longues, trop tortueuses et s'enfoncent bien trop profond. Ce moment, elle l'attend avec impatience.


Auteur: Smith Zadie

Info: Sourires de loup

 

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christianisme

Ainsi la foi, prototype de la vertu théologale, met en évidence ces trois aspects de toute vertu : une existence humaine, une essence divine, un effort ou une tension de l’existence vers l’essence. Cependant, à l’intérieur de cette vertu prototypique, nous retrouvons la triade des vertus : la foi correspond plus directement à l’essence divine, parce qu’elle est tout entière comme déterminée et absorbée par son contenu objectif, la parole de Dieu ; l’espérance correspond plus directement à la tension et à l’effort de l’existence vers l’essence ; la charité correspond plus directement à l’existence humaine en tant qu’elle se donne, c’est-à-dire en tant qu’elle accepte d’être déterminée par sa relation à Dieu.

En conséquence, la corruption de chaque vertu se manifestera selon sa bipolarité constitutive, comme erreur, comme inversion et comme illusion : comme erreur en ce qui concerne le pôle essence, et cela regarde plus directement la foi ; comme inversion, en ce qui concerne la tension qui unit et sépare les deux pôles, et cela regarde l’espérance dont le sens peut s’inverser et se dégrader en espoir humain ; comme illusion, en ce qui concerne le pôle existence, et cela regarde la charité, car la charité est d’abord existence, c’est-à-dire réalité, et la corruption de la réalité, ce n’est pas l’erreur, mais l’illusion.

Auteur: Borella Jean

Info: Amour et vérité, L’Harmattan, 2011, Paris, page 18

[ triade ] [ naturel-surnaturel ]

 

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repli individualiste

Rythme (du rock) : répétition : refus et négation. Mais de l’Autre. Et consentement au capitalisme. Refus de l’Echange. Pour une sécurité terrée, égoïste, mécanique.

Ce rythme est pire que conservateur. Il est réactionnaire et porte en lui une violence de refus fascisante. Il doit interdire à tout prix l’histoire, la reconnaissance. Le rock est la musique de la majorité "bruyante" de la nouvelle petite bourgeoisie, du consentement au système (complément à la majorité "silencieuse" des "anciens" petits bourgeois). Surtout ne pas être dérangé de son conformisme. Que ça continue. Que ça se répète. A jamais.

Auteur: Clouscard Michel

Info: Le capitalisme de la séduction, éditions Delga, 2015, pages 98-99

[ symptôme ] [ machinal ] [ critique ]

 

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désœuvrement

Plus de débouchés pour le cadet, le trop plein de classe. Que reste-t-il ? Saint-Germain-des-Prés. Des bandes d’artistes. Puis le campus. Des bandes d’étudiants. Et quelle concurrence alors. La névrose – cette surenchère narcissique du narcissisme de classe – ne suffit plus pour faire carrière d’artiste. Car elle est devenue objective, de consommation courante. Il faudra politiser, à outrance. Pour se différencier. Ce sera le gauchisme. Une autre carrière. La bande à Cohn-Bendit.

Auteur: Clouscard Michel

Info: Le capitalisme de la séduction, éditions Delga, 2015, page 75

[ engagement politique ] [ inutiles ]

 

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