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fuite

Cependant, on pourrait envisager le symptôme épileptique comme une autre variante de ce retrait du sujet qui, menacé de se retrouver dans la position paranoïde-schizoïde, retrouve par la décharge motrice une mise en acte muette de la "pulsion de la mort" (rupture de la conductibilité neurologique, interruption des liens symboliques, mise en échec de l’homéostase de la structure vivante).

Dans cette perspective, la mélancolie comme humeur brisant la continuité symbolique, mais aussi l’épilepsie comme décharge motrice sont des dérobades du sujet vis-à-vis de la relation érotique avec l’autre et notamment vis-à-vis des potentialités paranoïdes-schizoïdes.

Auteur: Kristeva Julia

Info: Dans "Soleil noir", éditions Gallimard, 1987, page 194

[ inconscient ] [ court-circuitage ] [ dépression ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

deuil

Après la disparition d'un être aimé, on souffre le martyre, on sombre jusqu'à toucher le fond, on se confronte à soi-même au plus noir de la nuit, et pour finir (parce que l'instinct de survie l'emporte sur tout le reste), on s'aperçoit que cette confrontation avec soi-même suffit. Alors, lentement, on relève la tête. On recommence à regarder le monde autour de soi. On voit que ce monde - à travers, entre autres, le formation des nuages ou les étiquettes des produits - se fraye à nouveau un chemin en nous... et peu à peu on se remet.

Auteur: Saul Black Glen Duncan

Info: Leçons d'un tueur

[ dépression ] [ dépendance ]

 

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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

psychanalyse

Après ma rupture avec Freud, les élèves que j’avais partout dans le monde me quittèrent pour le suivre. On leur expliqua que mon livre était bon à jeter et que j’étais un mystique, et l’affaire fut classée. Je me suis soudain retrouvé complètement isolé. Aussi préjudiciable que cela ait pu être, il y a tout de même un avantage pour l’introverti que je suis : c’est que cela a permis le mouvement vertical de la libido. Coupé du mouvement horizontal qu’apporte l’activité du monde extérieur, j’ai alors été poussé à fouiller dans les profondeurs de ce qui était à l’intérieur de moi.

Auteur: Jung Carl Gustav

Info: Introduction à la psychologie jungienne : le séminaire de psychologie analytique de 1925

[ historique ] [ épreuve motivante ] [ schisme ] [ dépression ]

 
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Ajouté à la BD par miguel

déprime

Tout ça m'amène à réfléchir sur cette façon que j'ai souvent d'avoir le cafard. Le sac à charbon que l'on a au-dedans de soi et le noir qu'il vous met sur la bouillotte, ça ne veut pas forcément dire qu'on va se pendre, ou se flanquer sous un autobus, ou se jeter par la fenêtre, ou se couper la gorge avec une boîte à sardines, ou se mettre la tête dans le fourneau à gaz, ou aller fourrer la fichue défroque de sa carcasse sur une voie de chemin de fer. Parce que, quand on a vraiment le noir, on n'arrive même pas à se décoller de sa chaise.

Auteur: Sillitoe Alan

Info: La Solitude du coureur de fond

[ abattu ] [ découragé ] [ faible ] [ dépression ]

 

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déprime

A ses propres faiblesses, à ses regrets et à ses fautes s'ajoutaient désormais le fardeau immense de toutes les horreurs du monde... Comme s'il lui était infligé dans sa chair, Banes vécut le malheur des guerres, des famines, des persécutions. Son coeur prit le deuil des peuples disparus, des races massacrées, des tribus éradiquées. Les millénaires de violence infligée aux faibles, aux vaincus, aux marginaux, il les ressentit tel un fer rouge fouaillant son épine dorsale, remontant par ses vertèbres jusque dans son crâne pour racler sa cervelle. Pire que tout : les maux de la Terre parachevèrent son martyr. Les animaux sacrifiés, les mers asséchées, les vallées polluées... Tout en lui criait une souffrance incommensurable, inhumaine.

Auteur: Cavalier Philippe

Info: Hobboes

[ dépression ] [ abattement ] [ trop-plein ]

 
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déprime

Les gens disent que la frontière entre la vie et la mort est très claire. La vie est la vie, la mort est la mort et les deux ne se rencontrent jamais. Mais je crois qu'en réalité, elles cohabitent dans un même corps. On peut être vivant à l'extérieur - manger, boire, travailler - et se sentir mort à l'intérieur.
Lorsque mon mari m'a emmenée voir un prêtre pour me guérir de mes désirs mauvais, j'ai demandé au religieux comment il se pouvait qu'on soit vivant à l'extérieur et mort à l'intérieur. Il m'a répondu que c'était possible parce que parfois l'âme mourait mais l'esprit ne s'en rendait pas compte et ordonnait au corps de continuer à vivre.

Auteur: Radhika Jha

Info: La beauté du diable

[ dépression ]

 

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déprime

Mais le désir est une chose curieuse. S'il n'est pas là, il n'est pas là, et rien ne peut le faire apparaître. Pis : quand le désir commence à faire naufrage, tel un bateau qui a chaviré, il emporte à peu près tout avec lui. Je l'ai vérifié.
Dans notre cas, il emporta par le fond les conversations, les rires, la complicité, la sollicitude, les rêves, et presque - le plus important, le plus important de tout l'affection. En peu de temps, mon désir en perdition avait tout entraîné avec lui dans les profondeurs de l'océan. Seule l'affection surnageait, telle la main ballotée par les flots d'un homme qui se noie, dangereusement suspendue entre la vie et la mort.

Auteur: Tejpal Tarun

Info: Loin de Chandigarh

[ désespoir ] [ dépression ]

 

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déprime

Le malheur rend Dieu absent pendant un temps, plus absent qu'un mort, plus absent que la lumière dans un cachot complètement ténébreux. Une sorte d'horreur submerge toute l'âme. Pendant cette absence il n'y a rien à aimer. Ce qui est terrible, c'est que si, dans ces ténèbres où il n'y a rien à aimer, l'âme cesse d'aimer, l'absence de Dieu devient définitive. Il faut que l'âme continue à aimer à vide, ou du moins à vouloir aimer, fût-ce avec une partie infinitésimale d'elle-même. Alors un jour Dieu vient se montrer lui-même à elle et lui révéler la beauté du monde, comme ce fut le cas pour Job. Mais si l'âme cesse d'aimer, elle tombe dès ici-bas dans quelque chose de presque équivalent à l'enfer.

Auteur: Weil Simone

Info: Attente de Dieu (1942), éd. Seuil, coll. "Livre de vie", 1977, p. 81

[ dépression ] [ espérance ]

 
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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

monotonie

Un beau matin, quelqu'un perd définitivement le goût, il a la sensation de ne plus avaler qu'une seule nourriture : une pâte éternellement semblable à elle-même, plus ou moins dure et digeste. Désillusion : un gigot bien grillé, arrosé d'une splendide sauce sombre, entouré de "ses haricots" au romarin et à la graisse de canard, aura exactement la consistance d'un menu d'hôpital. Mais cette absence de saveur finit à force par avoir un goût malgré elle : le goût incomparable de ce qui n'en a pas. On peut appliquer le programme à tout, si l'on est un peu mélancolique : aux villes, aux musées, aux êtres humains. Et si l'on est vraiment très mélancolique, on l'appliquera aux livres ; ils vous sembleront écrits par une seule personne - ils vous tomberont des mains.

Auteur: Cadiot Olivier

Info: In "Histoire de la littérature récente, tome II", éd. P.O.L., p. 144-145

[ dépression ] [ dégoût ] [ cuisine ] [ littérature ] [ déprime ]

 

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Ajouté à la BD par Benslama

irréel

Je suis maintenant coutumière de ces moments où je cesse d'être quelque chose ou quelqu'un. La première fois, j'avais dix ans, je visitais les châteaux de la Loire avec ma mère. Tout à coup, tout ce qui nous entourait devint un rêve rêvé par d'autres auxquels j'avais rêvé mais qui étaient morts. La réalité de mes mains, du visage de ma mère, comme des tours, des fontaines et des jardins qui nous entouraient, avait une consistance à laquelle je ne pouvais plus croire. Les mots n'étaient d'aucun secours. Je tombais dans un puits sans parois. Cela se répéta. Une fois, pendant deux ans et demi. Ce fut un grand malheur. Puis j'appris à ne plus en faire une maladie. Je date même de ce moment l'émergence, en moi, d'une très bizarre car très étendue capacité à entendre les angoisses et la tristesse des autres.

Auteur: Chiche Sarah

Info: Dans "Les enténébrés"

[ dépression ] [ effondrement ] [ sensibilité ] [ psy ] [ sensation d'irréalité ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson