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langage

- Nous sommes en présence de mots incroyablement anciens provenant d'une race essentiellement étrangère. Ça devrait être plus compliqué que ça. - Arrête, John. Même larynx, même structure pulmonaire. Dix doigts, menant naturellement à des mathématiques en base 10. On est semblables (...) Qu'est-ce qui te chiffonne ? - Tu veux vraiment savoir ? Tu peux en dire très long sur une culture rien qu'en analysant son langage. Imaginons que nous sommes des extraterrestres décryptant un texte en Inuit. On découvre qu'ils ont cinquante et quelques mots pour "neige". Qu'en déduirait-on ? - Qu'il doit beaucoup neiger chez eux. Je pige. - Alors voilà. Pour l'instant, j'ai repéré 163 mots différents pour "meurtre".

Auteur: Ellis Warren

Info: Océan

[ révélateur ] [ science-fiction ] [ spécificité ] [ sémanticien ] [ sémiologue ] [ humour ] [ précision ] [ xénolinguistique ]

 

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camouflage

Chaque individu a du goût, cependant nous avons là un sujet plus tabou que le sexe ou l'argent. La raison en est simple : les affirmations sur nos aptitudes et attitudes pour ce qui concerne les arènes charnelles et financières ne peuvent être contestées que par nos amoureux et nos conseillers financiers, alors qu'en expliquant nos goûts nous exposons notre esprit et notre corps à un terrible et minutieux examen. Le goût est un traître impitoyable, révélateur des attitudes sociales et culturelles. Ainsi, alors que n'importe qui te dira tout ce que tu veux (et même peut-être plus) sur ses triomphes au lit ou avec le fric, parler de son propre goût le rendra nerveux.

Auteur: Bayley Stephen

Info:

[ dissimulation ] [ révélateur ]

 

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espace

Les vastes régions interplanétaires et interstellaires ne seront plus considérées comme de vastes régions de l'univers, que le Créateur n'a pas jugé bon de remplir des symboles de l'ordre démultiplié de son royaume. Nous les trouverons emplies de ce merveilleux médium ; si pleines qu'aucune puissance humaine ne peut enlever de la plus petite partie de l'espace, ni déceler le moindre défaut dans sa continuité infinie. Elle s'étendent, ininterrompues, d'étoile en étoile ; et lorsqu'une un atome d'hydrogène vibre dans Sirius, le médium reçoit les impulsions de ses vibrations ; et après les avoir acheminées en son sein immense durant trois ans, les livre en temps voulu, en ordre régulier, avec toute leur histoire, au spectroscope....

Auteur: Maxwell James Clerk

Info: In W.D. Niven (ed.), The Scientific Papers of James Clerk Maxwell (Volume 2), Action at a Distance (p. 322), At The University Press. Cambridge, England. 1890

[ vide spatial ] [ photons révélateurs ] [ éléments lumière ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

psychanalyse

La proposition qui apparente les deux structures, celle de l’inconscient et celle du langage, repose en réalité sur la constatation suivante : les processus inconscients ont été mis au jour par une analyse de la parole ; les rêves ne sont accessibles que racontés ; les lapsus, repérables par rapport à un ordre du discours qui leur préexiste ; et, plus généralement, c’est le retour sur soi des perceptions d’autrui -retour impliquant la conscience de soi et le langage- qui nous dévoile un inconscient que nous ne pourrions évidemment par repérer si nous étions livrés à nous-mêmes. La connaissance de l’inconscient dépend donc intrinsèquement de l’exercice de la parole et de la connaissance de la langue.

Auteur: Schützenberger Anne Ancelin

Info: La Langue secrète du corps

[ langage révélateur ] [ verbe indissociable ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

camp de concentration

En déportation, j'ai appris qu'il existe une limite au-delà de laquelle on trouve surtout des sentiments acides : le mensonge, la rage, l'abandon, l'égoïsme, la défiance. Nous portons chacun notre propre caricature. Il suffit souvent de quelques jours à peine pour que le masque tombe à terre. La statue intérieure se brise. On ne revient jamais vraiment de ces souffrances.
Avant mon séjour dans les camps de concentration, je pensais que le pire venait d'ailleurs. J'ai trouvé le pire chez les autres et aussi en moi. Ce n'est pas l'abandon des siens qui est le plus dur à vivre, mais la déchéance de l'homme en soi. La conscience part en lambeaux. L'extrême humiliation transforme les hommes en coupables. C'est la tristesse des déportés.

Auteur: Saint Marc Hélie de

Info: Les sentinelles du soir

[ révélateur ] [ survie ] [ morale ]

 

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sens esthétique

La terre la mer, les animaux poissons ou oiseaux, le firmament du ciel et des planètes, les forêts montagnes et fleuves ne sont pas des thèmes mineurs... mais les gens attendent du poète qu’il dise plus que la beauté et la dignité qui s’attachent toujours aux objets muets du réel...ils attendent de lui qu’il indique le sentier menant de la réalité à leur âme. Les hommes les femmes voient suffisamment bien la beauté... certainement aussi bien que lui. La ténacité passionnée des chasseurs, des bûcherons, des lève-tôt, des cultivateurs de jardins vergers et champs, l’amour des femmes saines pour la forme masculine, les navigateurs, les conducteurs de chevaux, la passion pour la lumière pour le dehors, tout cela est un signe multiple et varié de la perception infaillible de la beauté et de l’existence du poétique chez les gens qui vivent à l’extérieur. Ils n’ont pas besoin de l’assistance des poètes pour la percevoir...

Auteur: Whitman Walt

Info: Dans "Feuilles d'herbe", Préface à la première édition, traduction Jacques Darras, éditions Gallimard, 2002, page 730

[ transfigurateur ] [ sentiments communs ] [ révélateur ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

bavardage

Lorsque tu veux savoir quelque chose et que tu n'y parviens pas par la réflexion intérieure, je te conseille alors, mon cher et spirituel ami, d'en parler avec le premier venu.

Point n'est besoin que ce soit un esprit particulièrement pénétrant, je ne veux pas dire non plus que tu dois l'interroger sur ce qui te préoccupe : non ! tu dois plutôt lui en parler d'abord.

Je te vois me faire de grands yeux et me répondre qu'on t'avait donné, dans tes jeunes années, le conseil de ne parler de rien d'autre que de choses que tu comprends déjà.

Mais, à l'époque, tu parlais vraisemblablement avec la prétention d'apprendre des choses aux autres ; je veux, pour ma part, que tu parles avec l'intention raisonnable de t'instruire toi-même ; et qu'ainsi ces deux règles de l'intelligence, différemment selon les cas, puissent peut-être absolument coexister.

Le Français dit "L'appétit vient en mangeant" et ce principe reste vrai quand on le parodie et que l'on dit l'idée vient en parlant.

Auteur: Kleist Heinrich von

Info:

[ révélateur ] [ clarification des pensées ] [ maïeutique verbale ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

alcool

Fils, ne fais jamais confiance à un homme qui ne boit pas parce qu'il est probablement du type vertueux, le genre de mec qui pense savoir en permanence ce qui est bien ou mal. Certains d'entre eux sont des braves types, mais au nom de la bonté, ils causent la plupart des souffrances dans le monde. Ce sont les juges, les importuns. Et, fils, ne fais jamais confiance à un homme qui boit mais refuse de se saouler. Ceux-là ont généralement peur de quelque chose au fond d'eux, que ce soit une lâcheté qu'ils s'imaginent, quelque folie, ou d'être simplement méchant et violent. Tu ne peux pas faire confiance à un homme qui a peur de lui-même. Mais fiston, tu peux faire confiance à un homme qui s'agenouille à l'occasion, la tête dans les WC. Il y a des chances qu'il apprenne quelque chose sur l'humilité et sa bêtise naturelle, sur son aptitude à survivre. Il est sacrément difficile pour un homme de se prendre au sérieux alors qu'il dégueule ses tripes dans une cuvette de chiottes sale.

Auteur: Crumley James

Info:

[ test révélateur ] [ cuite ] [ vulnérabilité ] [ humilité de l'imperfection ] [ ivresse ] [ excès ]

 
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Ajouté à la BD par miguel

épitaphe

Quelques années plus tard, en ouvrant le journal, j’appris que Robert R. Young, après avoir avalé œufs et jambon au petit-déjeuner, était remonté dans son bureau, avait calé le canon d’un fusil à pompe dans sa bouche et s’était fait exploser la cervelle. Cela me fit sourire. Il n’y avait rien de vindicatif dans ce sourire : je n’avais jamais considéré Young comme un homme de chair et de sang. Pour moi, ce n’était qu’un petit être guilleret que je voyais sautiller en haut de Grand Central, entouré d’une escouade d’encravatés. Je n’avais jamais cru en sa réalité. Je souris car tous ceux que je connaissais à New-York Central […] pensaient que Young était un homme décidé, un homme qui allait sauver l’industrie tout entière de quelques prises de décisions bien senties, de transport intermodal, de trains ultralégers et de prestations sur tout le territoire, oui monsieur ! Et mon sourire se fit triste, puis éploré : Young, avec ce seul beau geste, était devenu vivant pour moi, était devenu un homme. Car le suicide est le plus éloquent cri du cœur de ceux qui cherchent en vain leur chemin.

Auteur: Exley Frederick

Info: Le Dernier stade de la soif

[ autodestruction ] [ révélateur ]

 

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portrait

Seul l’âge, qui chez la plupart des hommes dissout les traits personnels et les émiette en argile grise, seule la vie patriarcale, la vieillesse et la maladie, de leur ciseau créateur, donnent au visage de Freud un caractère spécial indéniable. Depuis que les cheveux grisonnent, que la barbe n’encadre plus aussi richement le menton obstiné, que la moustache ombrage moins la bouche sévère, depuis que s’avance le soubassement osseux et cependant plastique de sa figure, un quelque chose de dur, d’incontestablement offensif, se découvre : la volonté inexorable, pénétrante et presque irritée de sa nature. Plus profond, plus sombre, le regard, jadis simplement contemplateur, est maintenant aigu et perçant ; un pli amer et méfiant fend comme une blessure le front découvert et sillonné de rides. Les lèvres minces et serrées se ferment comme sur un "non" ou un "ce n’est pas vrai". Pour la première fois on sent dans le visage de Freud la rigueur et la véhémence de son être, et l’on devine que ce n’est point là un good grey old man, que l’âge a rendu doux et sociable, mais un analyste impitoyable, qui ne se laisse duper par personne et n’admet point de duperie.

Auteur: Zweig Stefan

Info: Dans "Freud", page 42

[ révélateur ] [ effet du temps ]

 
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