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commerce littéraire

La télé a fait mieux, elle a fait bien mieux et bien plus fort que d’encourager la lecture ou la dissuader : elle a intégré la littérature, et ce qu’elle n’intégrait pas à disparu. Elle l’a vassalisée. Les livres ont cessé d’avoir une existence autonome pour devenir la chair et le sang (une petite, une toute petite parcelle de la chair et du sang) des médias. Télétranssubstantiation. Dès 1974, alors qu’il n’avait même pas encore inventé cette arme absolue nommée "Apostrophes", Pivot annonçait la couleur dans une interview : "Ce n’est pas la télévision qui est au service de la littérature ; c’est la littérature qui est au service la télévision"

 

Auteur: Muray Philippe

Info: Désaccord parfait, in Les mutins de Panurge p 46

[ digestion ] [ jeux du cirque ] [ têtes réduites ] [ évolution ] [ diffusion ] [ publicité ]

 
Mis dans la chaine
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Ajouté à la BD par Plouin

nature

Le sentier n’est plus entretenu depuis des années. Au bout de cinquante mètres, les ronces et les fougères y ont repris leurs droits. Mais Laurent continue sa route, griffe le cuir neuf de ses chaussures de cérémonie, nage à pleine brasse dans les vagues végétales, fonce tout droit, tête vide, souffle sonore. Rien d’autre à penser que les feuilles, les branches et les épines. S’enfoncer là-dedans comme en soi-même, loin du cirque pitoyable des hommes.
(...)
Ralentis, Laurent. Au milieu de cette forêt qui n'en finit pas, les virages ont pris des formes de sourire narquois. Regarde-les se courber comme des lames de ressort pour te propulser dans le décor.

Auteur: Salmon François

Info: Rien n'arrête les oiseaux, p. 40, SUR LE CHAMPIGNON

[ refuge ] [ fuite ] [ perdu ]

 

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impuissance

Mais il n'y a rien de pire que de se sentir incapable de bander. Si l'on considère ce foutu machin, on devint hystérique en constatant qu'il n'en fait qu'à sa tête et qu'il a tendance à vous contrarier quand justement vous avez besoin qu'il se montre coopératif. Et la fille, qui essaye d'être gentille, même si vous l'avez mise dans tous ses états et si son visage n'est plus qu'un masque flou. Il y a dans notre cerveau un interrupteur que nous n'avons pas le droit de toucher et qui commande tout ce cirque. Cela peut paraître injuste. Et ça l'est. Foutu manque de maîtrise. Vous n'avez plus qu'à remettre ça une autre fois.

Auteur: Harrison Jim

Info: Un bon jour pour mourir

[ sexe ] [ excitée ]

 

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autoportrait

Je ne peux rester insensible aux pitreries car au plus profond de moi-même je trouve toujours un clown et je voudrais intituler ma vie entière "Entrée comique" (tenez, beau titre de roman !) et je voudrais que tous les hommes autour de moi envoient au diable leurs "personnages" pour nous avouer sincèrement qu'ils sont aussi des clowns, qu'ils ne se prendront plus au sérieux, qu'ils iront danser dans les rues tout nus en agitant le "gugusse d'amour". Vive le cirque de tous les jours ! Et puis voici notre instant de repos, le pauvre, celui qui pèse au clown et dont rien ne paraît recommencer. […] je passe pour un type un peu piqué mais amusant [...].

 

Auteur: Blecher Max

Info: Lettres à Pierre Minet, p. 50-51

[ pitre ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

violence

Eva Kluge, du tréfonds de sa lassitude, entend tout cela. Elle sait qu’il est en train de la voler, mais ça lui est égal. A présent son univers est anéanti et ne pourra plus jamais redevenir habitable... Pourquoi a-t-on donc vécu ici-bas, pourquoi a-t-on fait don de la vie à des enfants, pourquoi s’est-on réjoui de leurs rires et de leurs jeux, si c’est pour les voir se transformer en bêtes ? ... Ah, son Karlemann ! Un enfant si blond et si gentil ! ... Quand elle allait jadis avec lui au cirque Busch et que les chevaux devaient se coucher sur le sable, il s’apitoyait sur le sort de ces pauvres bêtes. Elle devait le rassurer : les chevaux n’étaient pas malades, ils dormaient seulement.

Auteur: Fallada Hans

Info: Contexte : Eva a récemment appris les rumeurs qui circulent à propos de son fils qui serait devenu un tortionnaire de jeunes enfants juifs. Pendant ce temps, son mari, un gredin, est revenu chez elle pour lui voler des affaires avant de repartir. Dans "Seul dans Berlin", traduit de l’allemand par A. Virelle et A. Vandevoorde, éditions Denoël, 2002, page 51

[ grandir ] [ mère-enfant ] [ mal ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

loisirs

Sans dissimuler son orgueil, il lui montra aussi les travaux du stade. Cette construction, ajoutée après coup au plan général, avait une surface de 46 225 mètres carrés et était destinée aux manifestations sportives, expliqua le marquis. Depuis que l'idéologie fasciste s'était répandue en Europe, tous les gouvernements encourageaient la pratique du sport et l'assistance massive aux compétitions sportives. Avec cette mode, les nations essayaient d'imiter l'Empire romain, dont elles prenaient les usages pour anachronique modèle. C'était maintenant les victoires sportives qui symbolisaient la grandeur des peuples. Le sport n'était plus dorénavant une activité des classes oisives ni un privilège des riches, mais le mode naturel de détente de la population urbaine ; politiciens et penseurs y voyaient un moyen d'améliorer la race.

Auteur: Mendoza Eduardo

Info: La ville des prodiges

[ pouvoir ] [ jeu du cirque ]

 

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femmes-hommes

Les misogynes cousus de fil blanc ne font plus peur à grand monde. Il en reste tout au plus un numéro de cirque que certains littérateurs nostalgiques, parmi lesquels des femmes, cherchant à démontrer qu'elles peuvent égaler les hommes en misogynie, s'amusent encore à exécuter pour distraire la galerie à bon compte. Napoléon et Proud'hon faisaient peur et faisaient mal; mais aujourd'hui, nos braves misos de service, combattants d'arrière-garde d'un virilisme démodé, qu'ils s'appellent Lartéguy, Cau, Michel Droit, Barjavel, Dutourd ou Dugland, nous feraient plutôt rire et servent finalement notre cause par l'absurde. Mais comment nous délivrer des autres ? Des misos subtils, des misos naïfs, des misos galants qui font appel "à ce qu'il y a de meilleur en nous" et qu'ils ont pris la peine de définir auparavant ?

Auteur: Groult Benoîte

Info: Le Féminin au Masculin

[ pensée-de-femme ] [ question ]

 

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randonnée

Au terme d’une longue ligne droite, le chemin se raidit, puis nous oppose une succession de hautes marches irrégulières. Les cuisses flambent, le cœur s’emballe et, à bout de souffle, nous atteignons la crête d’une petite épaule, derrière laquelle se découvre la vallée du glacier du Tour. Le spectacle n’est pas exactement grandiose. Bordé de chaque côté par des pierriers gris descend vers nous cette grosse langue de glace bleuâtre et sale, longue masse informe, chaotique, immobile, à la pointe de laquelle s’écoule un petit filet d’eau claire échappée de ses entrailles en liquéfaction. Derrière ce premier front qui nous fait face se dressent les arêtes, abruptes et dentelées, des grandes aiguilles qui ferment le cirque. Mais elles sont trop lointaines encore, trop écrasées par la distance, pour nous édifier l’âme au beau milieu du sentier. Elles ne sont qu’une ligne, un horizon, pas une splendeur qui nous domine.

Auteur: Lochmann Arthur

Info: Dans "Toucher le vertige", éditions Flammarion, 2021, page 26

[ ascension ] [ paysage ] [ description ] [ montagne ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

cirque

Être en apesanteur dans la pesanteur, je peux.
Je peux. Je vole.
Je ne peux pas léviter. Je peux.
Je peux léviter peu de temps.
Ce calembour, je ne peux pas l'éviter.
Me pendre à une corde par le cou et rester comme ça, sans y rester, je ne peux pas.
Je veux faire des phrases qui se contorsionnent et qui tordent la logique.
Des phrases de Gugusse, des phrases de clown blanc.
Ceux qui me regardent ne peuvent pas tout cela que je peux, même en amateurs volontaires.
Je ne peux pas pincer mon nez avec mon cul. Je peux.
Bondir comme un pneu, je peux mon n'veu.
Je suis sur la plante de mes pieds qui sont sur la selle qui est sur le cheval au galop sur la piste. Je tiens, je le veux.
Plus vite ! Je peux.
Mon corps est malléable, très.
Je ne peux pas marcher sur le fil tendu de mes boyaux. Je ne peux pas. Je ne suis pas sûr de le vouloir.

Auteur: Jouet Jacques

Info: "Pensées du cirque", in "Sac à dos, une anthologie de poésie contemporaine pour lecteurs en herbe", éd. Le Mot et le Reste, p. 152-153

[ expériences de pensée ] [ imagination ] [ potentialités ]

 

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Ajouté à la BD par Benslama

Helvétie

La Suisse était trop étroite pour moi, trop connue. A l'époque, j'étais un personnage public. J'avais une chronique hebdomadaire dans le magazine zurichois "Woche", avec ma photo. On me reconnaissait partout et j'avais mon public. Nous étions une quinzaine d'écrivains de ma génération à nous partager le gâteau. Je me voyais un peu comme un animal de cirque sous le chapiteau, je savais montrer mon habileté, Hugo Loetscher montrait la sienne et Adolf Muschg aussi. Tout simplement abject!
Je méprise le besoin de sécurité. Je ne voulais pas me limiter à gagner ma thune et à la placer pour qu'elle soit rentable! Je voulais conquérir l'art! En Suisse, pour moi, ce n'était pas possible.(...) J'ai toujours été dur envers la Suisse, et l'évolution du pays me donne raison. Je ne fustigeais d'ailleurs pas seulement l'étroitesse, mais aussi l'hypocrisie et cette attitude de profiteur, qui se cachent sous le masque de l'invisibilité. Entretemps, la chose est devenue connue dans le monde entier. Ma critique d'alors s'est révélée exacte et je n'ai pas, aujourd'hui, à me renier sous prétexte d'une erreur de jeunesse.

Auteur: Nizon Paul

Info:

[ mesquine ]

 

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